Après 1978, alors que BTK semble disparaître de Wichita, en réalité, il continue de tuer discrètement des victimes.
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00:00 Les habitants de Wichita ont vécu dans la peur de BTK pendant 30 ans.
00:10 Quand on a annoncé qu'il y avait un tueur en série à Wichita, comment avez-vous réagi ?
00:21 Ça a été une sacrée montée d'adrénaline.
00:24 Ce que BTK aime plus que tout, c'est qu'on parle de lui.
00:28 Le fait de passer entre les mailles du filet le confortait dans l'idée qu'il était plus intelligent que la police.
00:35 À Wichita, on se demandait combien vont encore mourir.
00:44 Après l'arrestation de BTK, les enquêteurs procèdent à des fouilles dans son bureau et chez lui.
00:53 Il trouve une série de polaroïds qui semblent montrer des victimes de sexe masculin.
01:01 Les enquêteurs lui demandent qui sont ces hommes.
01:05 Il ne comprend pas.
01:07 Ils finissent par lui parler des photos et BTK leur répond que c'est lui-même.
01:15 J'avais ce trépied depuis un moment.
01:18 Je l'ai installé et comme par magie, je pouvais me prendre en photo.
01:24 J'avais une balle en caoutchouc en guise de déclencheur parce qu'il fallait quand même appuyer sur un bouton.
01:29 Je cachais la balle pour qu'on ne la voit pas sur les photos.
01:32 Je la pressais et l'appareil se déclenchait.
01:38 Il enfilait des nuisettes et des sous-vêtements féminins qu'il avait volés.
01:43 Il portait un masque recouvert de maquillage et une perruque.
01:48 Je m'habillais en femme et je m'attachais pour assouvir un fantasme.
01:53 Je prenais la place de la victime.
01:56 Dennis Rader se raconte qu'en réalisant ses fantasmes, il arrive à réfréner ses pulsions de meurtre.
02:07 Mais d'un autre côté, ça lui permet de se mettre complètement dans la peau de la victime.
02:13 Il sent la corde contre son cou.
02:16 Ça lui donne envie d'étrangler quelqu'un.
02:19 En réalité, ça l'encourage à tuer de nouveau.
02:24 Bonjour.
02:26 Bonjour Dennis. Je m'appelle Catherine Ramsland.
02:30 Je suis professeure en psychologie criminelle et l'autrice de nombreux livres sur les tueurs en série.
02:36 J'échange avec Dennis Rader dans l'espoir de comprendre ce qui l'a mené à devenir l'un des tueurs en série les plus tristement célèbres des États-Unis.
02:46 C'est la première fois que Rader s'exprime en détail sur ce sujet.
02:51 On dit que je suis un monstre. Ils n'ont pas tort.
02:55 Plus on en apprend sur les tueurs en série, plus on comprend l'origine de leurs comportements et mieux on les empêche de tuer.
03:04 Les tueurs en série perpétrant des crimes sexuels ont tendance à devenir accro à ce qu'ils font.
03:24 Souvent, ils n'ont aucun contrôle sur leur addiction.
03:30 Dennis Rader pouvait s'arrêter. Il n'a pas tué pendant trois ans, puis pendant cinq ans.
03:39 Ce qui le différencie des autres, c'est ce rapport à l'identité.
03:44 C'est plus parce qu'il a envie d'être un tueur en série que parce qu'il ne peut pas s'empêcher de tuer.
03:52 Il pouvait se contenir. Et il l'a fait.
03:57 À travers les recherches que je mène sur Dennis Rader, je souhaite bousculer certains préjugés qu'on peut avoir sur les tueurs en série pour inclure les cas uniques comme le sien.
04:09 Il est essentiel de réunir plus d'informations sur ce type de criminels.
04:23 Quand la police a annoncé publiquement qu'il y avait un tueur en série à Wichita, Rader était aux anges.
04:31 On lui accordait enfin de l'attention, même si personne ne connaissait encore son nom.
04:38 Il faisait peur à tous les habitants de la ville et ça lui plaisait beaucoup.
04:43 La chasse a commencé le mardi, quand Caink a reçu ce mail de celui que les policiers ont appelé le tueur de sept personnes au cours des quatre dernières années.
04:50 Il s'appelle B.T.K. Strangler et promet de tuer les autres.
04:55 Je savais qu'ils en parleraient à la télé et qu'ils diraient que B.T.K. avait envoyé une lettre.
05:00 J'étais ravi, ça je peux vous le dire.
05:04 Pourquoi aviez-vous besoin de cette reconnaissance ?
05:07 Pendant toute mon enfance, je me suis senti méprisé.
05:11 Quand on pense à ce bonheur d'être enfin reconnu, on pense aux stars et aux célébrités.
05:19 Quand ils voient leurs photos dans les journaux, ils doivent ressentir la même chose.
05:24 Dennis Rader cherche toujours autant d'attention que quand il était enfant.
05:29 C'est comme s'il avait cessé de grandir.
05:40 Quand M.Lemanion a annoncé qu'un tueur en série sévissait dans la ville,
05:45 les gens ont pris peur.
05:47 Ça a complètement bouleversé le quotidien des habitants de Wichita.
05:53 Les enquêteurs étaient déconcertés.
05:56 En général, quand quelqu'un se faisait assassiner, on retrouvait rapidement le criminel.
06:02 Avoir le mot « Wichita » et « tueur en série » dans la même phrase, je n'aurais jamais pensé ça possible.
06:09 C'était particulièrement terrifiant pour les jeunes femmes,
06:12 parce qu'elles se disaient toutes qu'elles étaient les prochaines sur la liste.
06:17 B.T.K. jouait avec notre tranquillité d'esprit.
06:21 Il tenait la police, les journalistes et les habitants dans le creux de sa main.
06:26 Wichita vit dans la peur.
06:30 Pendant ce temps, Dennis Rader continue tranquillement sa vie d'étudiant en administration.
06:38 En parallèle de vos études, vous commettiez des meurtres.
06:44 Est-ce que les cours que vous suiviez vous aidaient ?
06:48 Oui, j'étais très attentif aux cours de médecine légale.
06:52 Je m'assurais de ne laisser aucune empreinte.
06:56 J'utilisais des gants en caoutchouc, comme ceux qu'on met pour faire la vaisselle.
07:01 À l'université, il en apprend plus sur la manière dont on mène une enquête pour meurtre.
07:07 Ça lui permet de savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire.
07:11 Ses études l'aident à devenir un meilleur prédateur.
07:15 Vous comptiez faire quoi après ?
07:18 J'ai postulé à la police de Wichita, au bureau du shérif et à la police de la route.
07:23 Mais tous les trois ont refusé ma candidature.
07:27 Les tueurs en série, intéressés par les forces de l'ordre,
07:31 savent qu'un officier peut facilement se renseigner sur des victimes potentielles.
07:37 Ce métier leur donne aussi une certaine autorité sur les gens.
07:41 Il leur suffit de sortir leur insigne pour qu'on les suive aveuglément.
07:46 On n'a pas fait que lire ce qu'il a écrit.
07:49 Chaque feuille de papier a été soigneusement examinée à la recherche de preuves.
07:54 On n'a trouvé aucune empreinte, aucun cheveu, aucune fibre identifiable.
08:00 À mon sens, c'est ce qui lui donnait cette assurance.
08:04 Les courriers qu'on recevait de sa part étaient découpés en formes très étranges.
08:09 Au début, j'ai pensé que c'était symbolique.
08:12 Mais c'était juste parce qu'il ne voulait pas qu'on trouve ces empreintes.
08:16 Dennis Rader se croit supérieur aux autres parce qu'il est plus vigilant et plus attentif.
08:23 Il observe les gens comme un prédateur, ce que la majorité d'entre nous ne fait pas.
08:29 Il en apprend plus sur les forces de l'ordre, les procédures et l'expertise médico-légale.
08:37 Avec ses connaissances, il a de plus en plus l'impression de tout savoir et d'être intouchable.
08:45 L'étude de ce sentiment est très importante dans notre compréhension des tueurs en série.
08:52 C'est quand ils commencent à se croire réellement inatteignables qu'ils commettent des erreurs.
08:59 Avec mon coéquipier, on essayait de trouver des indices pour faire avancer l'enquête.
09:05 La seule chose qu'il avait touchée, c'était le courrier qu'il nous envoyait.
09:11 Les lettres étaient tapées à la machine à écrire et ensuite photocopiées.
09:16 En 1978, tout le monde n'avait pas accès à une photocopieuse.
09:22 On a demandé à un officier d'apporter en main propre les preuves au siège de Xerox à Rochester.
09:28 Il a travaillé avec eux pendant une semaine.
09:32 Ils ont réussi à identifier une des copies.
09:35 Elle portait les marques de coups et de griffes qui étaient sur une plaque de scanner.
09:42 Ils ont retrouvé les deux photocopieuses utilisées.
09:46 C'était des machines en libre-service où on insère une pièce pour faire sa copie.
09:51 La première était située dans le sous-sol de l'Université de Wichita.
09:55 La seconde était au premier étage de la bibliothèque, près de là où on avait trouvé la lettre sur le meurtre des Otero.
10:01 L'élément nouveau, c'était qu'on découvrait que le meurtrier avait un lien avec l'Université de Wichita.
10:09 Un des fidèles de notre paroisse travaillait chez Xerox.
10:13 Il a fini par comprendre qu'une de mes premières lettres avait été photocopiée à l'Université.
10:18 Il était malin. J'étais impressionné.
10:22 Quand j'ai appris ça, j'ai jeté les photocopies que j'avais et j'ai changé de machine.
10:28 Quand vous avez appris que les enquêteurs avaient fait le lien entre vos photocopies et l'Université,
10:34 avez-vous eu peur qu'ils découvrent votre identité ?
10:38 Oui. Je m'attendais à ce qu'ils viennent frapper à ma porte.
10:43 Quand vous avez appris que les enquêteurs avaient fait le lien entre vos photocopies et l'Université,
10:51 avez-vous eu peur qu'ils découvrent votre identité ?
10:55 Oui. Quand je sentais qu'ils se rapprochaient de la vérité, je rangeais mes affaires et je dissimulais les preuves.
11:05 J'avais des planques un peu partout.
11:08 Rader tenait des carnets de bord dans lesquels il décrivait ce qu'il faisait.
11:12 Il dessinait et il avait plusieurs outils dans son kit de meurtres.
11:17 Il en avait de plus en plus et il lui fallait donc des endroits où les cacher pour que personne ne les trouve et fasse le lien.
11:26 En fait, les objets qu'il utilisait pour ses meurtres et ses fantasmes terminaient tous dans ses planques.
11:34 J'avais chez moi des placards où je pouvais cacher des choses. Il y avait l'abri de jardin.
11:41 Je planquais des objets dans des granges abandonnées et sous la maison dans les fondations. Je me servais aussi du grenier.
11:50 Pendant notre collaboration, Dennis a accepté de me dessiner une carte de ses planques.
11:59 Elle indique les différents endroits dans Wichita où il savait qu'il pouvait dissimuler des preuves s'il en avait besoin.
12:08 Par exemple, quand il trouvait une voiture abandonnée que personne n'était venu récupérer, il s'en servait pendant quelque temps pour y cacher des choses.
12:17 Il enterrait également son matériel.
12:21 Il tenait vraiment à cette discipline, à cette régularité. Il menait sa vie exactement de la même manière.
12:31 Après 1979, B.T.K. se fait plus discret.
12:37 À un moment donné, B.T.K. a complètement disparu de la circulation. D'après ce qu'on savait, il ne tuait plus.
12:44 Les choses se sont calmées et la vie à Wichita a repris son cours normal.
12:50 Vous avez semé la panique à Wichita et puis vous vous êtes arrêté. Que s'est-il passé ?
12:56 Terry est né en 1979. J'accordais beaucoup d'importance à mon rôle de père. J'ai obtenu aussi mon diplôme la même année.
13:06 Avec tout ça, je n'avais plus de soirée libre pour faire ce que je voulais.
13:13 Les spécialistes disent généralement que ce qui arrête un tueur en série, c'est soit la mort, soit la prison. Dans les deux cas, ils n'ont plus accès à des victimes.
13:23 Dennis Rader dit qu'il n'a jamais arrêté de chasser. Il fallait que les conditions idéales soient réunies pour qu'il passe à l'acte.
13:32 Il aimait être père de famille, mais il aimait aussi être B.T.K. à l'insu de tous.
13:38 Je n'ai jamais vraiment arrêté de chasser. Je continuais de collectionner les magazines de faits livers, les posters et les photos. Ça, je l'ai toujours fait.
13:50 Dennis utilisait des fiches cartonnées. Il découpait des photos de mannequins dans les publicités et les collait sur les fiches.
14:02 Au dos, il donnait aux mannequins des noms, des caractéristiques et des préférences.
14:09 Il posait ensuite la fiche sur le siège passager de sa voiture et il partait en balade.
14:15 Par exemple, dans sa tête, il passait la journée avec Sally. C'est comme s'il avait une relation avec elle.
14:24 Il disait des obscénités à ses portraits. Avant que sa famille ne rentre, il prenait une douche avec les fiches devant lesquelles il se masturbait.
14:33 C'était sa manière favorite de satisfaire son désir sexuel. Il dit que s'il n'a pas fait plus de victimes, c'est parce qu'il aimait autant se toucher que tuer les autres.
14:44 Pour son travail, il voyageait dans tout l'état du Kansas. Comme il était sur les routes et qu'il vivait dans les motels, il s'entraînait au bondage.
14:54 Les seuls moments où j'avais le temps, c'était en déplacement. C'est là que les soirées motel ont commencé.
15:01 Pour compenser le fait qu'il n'avait pas le temps de tuer, Rader a inventé ce qu'il appelle les soirées motel.
15:11 Ces soirées consistaient en activités auto-érotiques. Il apportait des poupées dont il se servait pour stimuler son imagination. Il faisait des expériences.
15:25 Plus je m'entraînais au bondage, plus ça m'excitait. Souvent, je passais en revue des photos de filles et je les posais devant moi.
15:34 Je changeais l'ordre, je les observais attentivement. Parfois, je récupérais dans mes planques des objets que j'avais pris à mes victimes.
15:44 Rader prenait souvent chez ses victimes des objets qui pourraient ensuite lui servir à reproduire ce qu'il leur avait fait.
15:53 Il reconstituait la scène dans un scénario auto-érotique. Il enfilait une nuisette ou un collant qu'il avait volé après ses meurtres.
16:04 Il se mettait dans la peau de ses victimes. Puis, il essayait de s'imaginer ce qu'elles avaient ressenti en prenant conscience qu'elles allaient mourir.
16:14 J'ai acheté une grosse valise. J'y ai mis un cadenas. Au moment de préparer mes affaires avant de partir en voyage, je prévoyais les objets à emporter avec moi.
16:27 Quand Paula était au travail et que j'avais un peu de temps, je nettoyais les vêtements. Je faisais bien attention à ne rien laisser traîner et je rangeais tout dans mon placard habituel.
16:39 Rader prenait plus de risques. Parfois, il profitait d'être chez lui pour s'exercer à ses activités auto-érotiques.
16:49 Il enfilait une nuisette, probablement celle de sa femme, et il se passait une corde autour du cou. Il est arrivé que sa femme rentre plus tôt que prévu.
17:00 Ma femme m'a surpris deux fois. Elle était furieuse et je l'étais aussi de m'être fait prendre. Elle m'a dit que c'était la dernière fois. Si je recommençais, elle partirait avec les enfants et demanderait le divorce.
17:15 J'ai fait en sorte que ça ne se reproduise plus.
17:19 Pour moi, le fait que Rader a risqué son mariage et sa vie de famille pour réaliser ses fantasmes auto-érotiques montre bien qu'il s'agissait d'une addiction.
17:33 Mais ça illustre aussi son sentiment d'être plus intelligent que tout le monde. Il était convaincu qu'il ne se ferait jamais coincer.
17:43 Avez-vous jamais songé à vous suicider ?
17:46 Je me suis mis un calibre dans la bouche. J'en étais arrivé à croire que Dieu voulait que je le rejoigne. Ça n'allait plus bien avec la famille.
17:59 Je pensais que mon heure était venue. J'avais commencé à traquer une nouvelle personne. J'étais prêt à passer à l'acte.
18:09 Je savais qu'il fallait que ça s'arrête, sinon j'allais encore tuer quelqu'un.
18:17 Vous avez mis une arme chargée dans votre bouche ?
18:20 Oui. Je crois que j'étais d'humeur suicidaire.
18:26 Qu'avez-vous ressenti quand vous avez renoncé à appuyer sur la détente ? Qu'est-ce qui vous a traversé l'esprit ?
18:32 Je me suis dégonflé. J'ai pas pu le faire.
18:39 Vous semblez y avoir beaucoup réfléchi. Ressentiez-vous des regrets ou des remords ?
18:44 Je me sentais coupable dans une certaine mesure. J'étais plus croyant que je ne le suis maintenant.
18:51 Et si le paradis existait vraiment, je me demandais ce que pensaient mes grands-parents de moi.
18:57 Mais ma conception de la religion aujourd'hui est radicalement différente.
19:02 Je vois. Je ne dirais pas qu'il a éprouvé des remords, mais il s'est demandé comment il avait fait pour en arriver là.
19:09 Il s'est dit qu'il devait se suicider avant de s'en prendre à quelqu'un d'autre.
19:14 Mais pour moi, c'était un sentiment temporaire.
19:20 Il faut bien se rendre compte que les psychopathes ne sont pas conçus comme nous.
19:24 Ils ne ressentent pas les émotions comme le reste de la population.
19:29 Les psychopathes n'éprouvent jamais de culpabilité, de honte ou de remords.
19:34 Si l'on fait le parallèle avec les couleurs, c'est comme s'ils étaient daltoniens.
19:39 Quand les gens normaux voient les feux de circulation, ils comprennent qu'ils doivent s'arrêter au rouge,
19:44 commencer à freiner au orange et avancer au vert.
19:48 Les daltoniens apprennent qu'ils doivent s'arrêter quand la couleur du haut s'allume,
19:52 attendre quand c'est celle du milieu et y aller quand c'est celle du bas.
19:56 Mais ils ne voient pas les couleurs. Ils ne font que suivre simplement la norme.
20:01 Les psychopathes reconnaissent les lois de la société, mais elles ne s'appliquent pas à eux.
20:07 Les différents métiers qu'a eu Dennis lui permettaient de voyager.
20:12 Il a travaillé pour une société de sécurité.
20:15 Quand il a perdu son emploi là-bas, il a travaillé pour le bureau du recensement.
20:20 Il parcourait plusieurs États.
20:23 Ses déplacements lui donnaient une opportunité dont il profitait volontiers.
20:28 Il observait des victimes, les traquait et imaginait ce qu'il pourrait leur faire.
20:34 Dans une des villes qu'il a visitées, il a été jusqu'à creuser une tombe pour la personne qu'il voulait tuer.
20:40 On se demande s'il y a eu d'autres meurtres.
20:44 Quelque chose me posait problème dans le dossier Otero,
20:49 en tant qu'enquêteur, j'avais du mal à comprendre pourquoi il avait choisi un quadruple homicide en guise de premier meurtre.
20:57 Comment peut-on tuer quatre personnes d'une manière aussi organisée sans expérience ?
21:03 Il était allé jusqu'à apporter avec lui des armes et de quoi les attacher.
21:08 Ça ne me semblait pas plausible.
21:12 Il a fait plusieurs voyages en dehors du Kansas à l'époque où il ressentait ce besoin de tuer.
21:18 Le facteur X était très présent.
21:22 Je pense qu'il a pu y avoir d'autres victimes.
21:26 Si c'est le cas, je voudrais être celle à qui il en parle.
21:31 Vous m'avez envoyé la description d'un de vos rêves.
21:35 Je voudrais vous le relire et voir ce que vous en dites.
21:38 Ça vous dérange ?
21:40 Non, pas du tout.
21:42 Votre rêve portait sur un train de fret.
21:46 Voici ce que vous avez écrit.
21:49 D'un côté de la rame, il y a un vieux barbier, comme le magasin de mon grand-père Cook.
21:55 Dans mon rêve, je suis en train de vous écrire une lettre.
21:59 Elle est posée sur la table.
22:02 On m'appelle pour me faire couper les cheveux.
22:05 Je me rends compte que je laisse traîner trop de preuves.
22:09 Je reviens sur mes pas et je mets la lettre dans ma mallette noire.
22:14 Un réveil se met à sonner.
22:17 J'essaie de l'éteindre, mais deux officiers de police arrivent.
22:22 L'un des deux me tape sur l'épaule et me dit « On sait que tu en as tué plus que dix ».
22:28 C'est là où j'ouvre les yeux. Je me rends compte que le réveil sonnait dans la vraie vie.
22:33 Je me suis souvent demandée ce que signifiait ce rêve.
22:41 On dirait qu'il cache des choses assez sombres.
22:45 C'est le cas.
22:48 Le rêve suggère que Raider s'apprête à me dire quelque chose que la police soupçonne,
22:57 symbolisé par ces deux officiers.
23:00 Ça a sûrement à voir avec ses secrets les plus inavouables,
23:04 dont il a souhaité me faire part avant de se raviser.
23:08 Il est sauvé par le Gong, parce qu'il est réveillé par la sonnerie de son réveil.
23:14 Vous avez fait ce rêve et vous me l'avez décrit. Pourquoi ?
23:19 Est-ce qu'il cache quelque chose ?
23:24 Sans aucun doute. C'est souvent le cas chez les tueurs en série.
23:27 Ils sont guidés par la soif de pouvoir et de contrôle.
23:31 Si Dennis garde ce secret pour lui, c'est parce que ça lui donne une forme de pouvoir.
23:36 Il ne peut pas vivre autrement.
23:38 Dans ce rêve, vous avez clairement un secret à cacher.
23:42 C'est en rapport avec vos meurtres.
23:45 Je suis curieuse. Est-ce qu'il y aurait d'autres choses que vous auriez à me raconter ?
23:52 Eh bien, il faut voir.
23:56 Votre rêve est lié au crime que vous avez commis.
24:04 Vous m'écrivez quelque chose que vous ne voulez pas confier à d'autres.
24:10 Je me souviens de vous avoir écrit ça, mais je ne me rappelle pas tous les détails.
24:17 Mais comme je l'ai dit à la police, j'ai tué dix personnes.
24:25 D'accord, on va continuer à travailler là-dessus.
24:32 Et s'il vous vient l'envie d'écrire quelque chose, ce serait super.
24:37 Très bien. Alors je le ferai pour vous.
24:41 Son explication est superficielle et prudente.
24:47 Il doit regretter de m'avoir fait part de ce rêve.
24:52 À chaque fois que Rader choisissait la personne qui allait être sa prochaine victime,
25:00 il la déshumanisait complètement.
25:04 Elle devenait un pion dans son jeu. Il la considérait comme un projet.
25:09 Il ne pense pas à ses victimes comme à de véritables personnes.
25:14 Il ne réfléchit pas aux conséquences que leur mort peut avoir sur leurs proches.
25:18 Encore aujourd'hui, il est difficile de lui faire admettre que ses victimes étaient des êtres humains.
25:24 Il ne se rend pas compte des traumatismes qu'il a causés aux personnes qui aimaient ses victimes.
25:31 C'était particulièrement le cas pour Marine Edge.
25:36 On se trouve dans un quartier de Park City où Dennis Rader habitait.
25:44 Il avait une maison dans cette rue.
25:48 C'était au bout de cette allée qu'habitait Marine Edge, une femme de 53 ans qui vivait seule.
25:56 Elle n'avait pas d'animaux et semblait avoir un ami qui venait lui rendre visite régulièrement, mais qui n'habitait pas là.
26:04 Je passais devant chez elle quand je me promenais. Je la saluais d'un geste de la main.
26:11 Elle s'occupait des fleurs devant sa maison.
26:17 Puis un jour, en regardant par la fenêtre et en la voyant dans son jardin, il s'imagine l'étrangler.
26:27 C'est à ce moment-là que Marine Edge devient un nouveau projet.
26:33 Il n'a pas commis de meurtre depuis 7 ans.
26:37 Il n'est plus actif, mais il décide soudain qu'il a besoin de tuer et que sa victime sera une voisine.
26:46 Rader était chef scout.
26:53 Il se servait de cette activité pour traquer et tuer ses victimes quand l'occasion se présentait.
27:01 Il prévoit un week-end avec ses louveteaux. Il attend qu'il soit endormi pour retourner à Park City.
27:08 Il arrive à la maison de Marine Edge et coupe la ligne téléphonique.
27:13 Sa voiture est là, mais la maison est plongée dans la pénombre.
27:18 Il entre par effraction et se rend compte qu'elle n'est pas chez elle. Elle semble être à un rendez-vous galant.
27:24 Puis il entend une portière claquer.
27:28 Il se cache dans le placard de la chambre et l'entend entrer avec son ami.
27:35 C'est là que Rader passe à l'action.
27:53 Ce qui est intéressant, c'est qu'à part le téléphone qu'il coupe, il change de mode opératoire.
28:01 Il compte sortir son corps de la maison.
28:05 Il souhaite l'emmener à l'église.
28:09 Comme il fait partie du comité paroissial, il a les clés.
28:14 Il la descend au sous-sol. Il la prend en photo dans des positions différentes.
28:19 Puis il se débarrasse du corps.
28:23 On commence à voir des changements radicaux dans son mode opératoire.
28:28 Il prend de plus en plus confiance en lui.
28:32 Plus il devient téméraire et narcissique, plus il est négligent, imprudent et désorganisé.
28:40 Je m'appelle David Zickel. J'étais officier de police à Park City.
28:47 Le 28 avril 1985, j'étais du matin.
28:53 En début de matinée, on m'appelle pour me demander de vérifier si Marine Hedge va bien.
28:58 Elle n'est pas au travail et ça ne lui ressemble pas.
29:02 Quand on se rend compte qu'elle n'est pas chez elle, on signale sa disparition.
29:08 Sa voiture est retrouvée quelques jours plus tard devant un bullying au nord-est de Wichita.
29:14 Tout le monde se dit qu'il lui est sans doute arrivé quelque chose d'inquiétant.
29:19 On n'avait pas de suspect particulier.
29:36 Quand on s'est rendu compte que son téléphone avait été coupé, on a trouvé ça très curieux.
29:41 Ça pouvait être BTK ou un admirateur de BTK.
29:45 Après tout, il n'avait jamais été arrêté.
29:49 Et Marine Hedge n'avait pas quitté la maison d'elle-même.
29:52 Quelqu'un avait déplacé son corps.
29:55 Vous pensiez-vous capable de participer à la vie de la paroisse tout en tuant des gens ?
30:03 Oui, tout à fait.
30:05 Ça n'allait pas à l'encontre de votre foi ?
30:09 Je sais que les gens ont été outrés.
30:12 Que quelqu'un ait fait ça au corps de Marine Hedge dans la maison de Dieu, ça leur paraissait terrible.
30:19 Mais je n'avais encore jamais fait de photos de bon d'Age avec une femme.
30:25 On n'est pas certain de ce qui lui passait par la tête, mais il avait un certain sens pratique.
30:32 Il était président du comité paroissial.
30:35 Il avait les clés et il savait quand l'église serait vide.
30:39 C'était le parfait endroit pour faire ce qu'il avait à faire sans être interrompu.
30:43 Vous avez pris la décision d'utiliser une des salles de l'église pour y apporter un corps,
30:51 le déguiser et le prendre en photo.
30:55 Ça ne vous semblait pas étrange ?
30:58 Pourquoi choisir une église ?
31:01 C'était juste un moyen d'arriver à mes fins.
31:04 À l'époque, BTK n'a pas reconnu avoir tué Marine Hedge.
31:15 Il y avait une raison pour laquelle il ne s'en est pas vanté auprès de la police ou des médias.
31:22 C'est parce que c'était une voisine.
31:25 La dernière chose qu'il voulait, c'était que la police s'attarde dans sa rue.
31:32 Mais les mois ont passé sans que personne ne se doute que le tueur vivait parmi eux.
31:37 Alors il a imaginé son prochain meurtre.
31:40 Rader prenait sa voiture et roulait à la recherche de potentielles victimes.
31:47 C'est comme ça qu'il a choisi Vicky Wiggerly.
31:51 Un jour, alors qu'il conduisait, elle est sortie de chez elle et elle a piqué sa curiosité.
31:58 Ce n'était pas le genre d'endroit où j'allais habituellement.
32:06 La plupart du temps, je cherchais mes victimes à l'heure du déjeuner.
32:10 Je conduisais jusqu'à chez elles et je mangeais dans la voiture en observant leur maison.
32:17 Je me déguisais en employé de compagnie téléphonique.
32:21 J'avais un casque sur lequel je mettais un autocollant et j'avais des outils qui ressemblaient à du matériel téléphonique.
32:27 Il a sonné chez Vicky Wiggerly. Il est entré en prétendant devoir vérifier son téléphone.
32:35 Elle était très nerveuse. Elle ne le lâchait pas des yeux.
32:41 Son bébé jouait sur le sol du salon.
32:46 Elle a dit que son mari allait bientôt rentrer.
32:50 Il faisait semblant de réparer son téléphone.
32:55 Elle a détourné le regard et il lui a sauté dessus.
33:00 Vous saviez que son mari allait rentrer ?
33:05 Elle me l'a dit, mais j'ai pensé qu'elle mentait peut-être.
33:11 J'ai pris un risque parce qu'on était en pleine journée. Il devait être midi.
33:16 C'était dangereux, mais je ne pensais qu'à la tuer.
33:20 Quand son mari est rentré et qu'il a vu le bébé tout seul, il s'est d'abord mis en colère.
33:26 Où avait-elle bien pu aller ? Il s'est dit qu'elle était partie faire les cours sans le bébé.
33:31 Mais il est allé dans la chambre et il a vu que les dredons étaient chiffonnés.
33:35 Il savait que Vicky n'aurait jamais laissé la maison dans cet état-là.
33:39 Il a continué à la chercher et il a trouvé sa femme sous le lit.
33:44 À partir du moment où Raider cible quelqu'un, il perd tout empathie.
34:05 Il devient complètement insensible à sa victime et à tout ce qui lui est associé.
34:12 Je trouve ça frappant que Raider, un père de famille,
34:17 ne se soucie pas d'un jeune enfant qui se trouve dans la maison de sa victime.
34:23 À l'époque, les enquêteurs pensaient que son mari l'avait tué, mais ils n'avaient pas de preuves.
34:32 Ils n'ont pas identifié le coupable.
34:35 Personne n'aurait jamais pensé que cette affaire avait un lien avec B.T.K.
34:43 La police considérait cet homicide comme un acte isolé.
34:48 C'était une affaire non élucidée.
34:52 Vous avez déjà pensé à l'effet que ça vous ferait
34:57 si quelqu'un entrait chez vous et faisait la même chose à votre femme ?
35:02 Je serais intervenu.
35:05 J'aurais fait tout mon possible pour protéger ma femme et mes enfants.
35:09 Mais si vous l'aviez retrouvée morte, assassinée, qu'est-ce que ça vous aurait fait ?
35:14 Ça aurait été perturbant, comme si on me faisait payer pour tout ce que j'avais fait.
35:19 Je lui ai demandé ce qu'il aurait ressenti en trouvant sa femme assassinée.
35:26 Dans sa réponse, je n'ai pas perçu la terreur qu'on puisse en prendre à sa famille et lui faire du mal.
35:33 C'était plus de la résignation face à un mauvais karma.
35:38 Au lieu de ressentir de l'empathie pour ses proches,
35:42 il ne perçoit que les conséquences que leur mort pourrait avoir sur lui.
35:47 Rader avait 45 ans.
35:51 Il avait déjà commis 9 meurtres sans que personne ne le soupçonne.
35:57 Je prépare le terrain pour ce que j'appelle le meurtre parfait.
36:02 On a en face de nous un pont situé près de Sedgwick.
36:10 C'est au nord de Park City.
36:12 C'est sous ce pont qu'on a retrouvé la dixième victime de Dennis Rader en 1991.
36:20 Son corps était ici depuis environ dix jours,
36:24 quand un agriculteur d'une ferme voisine l'a trouvé.
36:28 Ma maman s'appelait Dolores, mais tout le monde l'appelait Dee.
36:36 C'était une femme généreuse et aimante.
36:40 C'est comme ça que je veux qu'on se souvienne d'elle.
36:43 Je la vois comme une étoile qui brille un peu plus que les autres.
36:47 Grâce à son passage sur Terre et à ce qu'elle a subi en la quittant.
36:52 Pour moi, c'est très important.
36:55 Dolores Davis est la dernière victime de Dennis Rader.
37:01 Elle est devenue un projet, comme il les nomme.
37:04 En se promenant, il l'a aperçue dans son jardin
37:07 et s'est dit qu'elle ferait une victime facile.
37:10 Un week-end entre scouts était prévu.
37:14 Il pouvait facilement dire qu'il était avec eux.
37:18 Il avait de quoi se fabriquer un alibi.
37:21 Ce soir-là, elle avait un rendez-vous galant.
37:26 Elle était sortie dîner avec un ami à elle.
37:30 Ils sont rentrés en début de soirée, puis il est reparti chez lui.
37:34 D'après ce que je sais, elle est allée se coucher vers 10h,
37:38 comme elle avait l'habitude de le faire.
37:42 Je crois que c'est aux alentours de minuit qu'il est passé à l'action.
37:47 Il a pris un parpaing et l'a lancé dans la porte-fenêtre de sa véranda.
37:56 Elle a cru qu'une voiture était rentrée dans sa maison
38:01 quand j'ai cassé la porte.
38:03 J'ai eu peur qu'elle sorte avec une arme.
38:06 Il a dit qu'il était pour chasser la voiture.
38:10 Il a dit qu'il était pour chasser par la police
38:13 et qu'il avait besoin d'une voiture et d'argent.
38:16 Il a prétendu qu'il devait l'attacher pour prendre un peu d'avance sur la police.
38:21 Il l'a emmené dans la chambre et il l'a attaché.
38:24 Il lui a murmuré à l'oreille, "C'est moi, Petey K."
38:28 On pense souvent qu'il aimait infliger des blessures physiques,
38:34 mais c'était plus que ça.
38:36 C'était l'inquiétude et la peur qui lui plaisaient.
38:40 Je suis certain qu'elle savait que c'était la fin.
38:45 Ça me fait frémir rien que d'y penser.
38:48 Il l'a étranglé avec un de ses collants,
38:51 dans sa propre chambre.
38:55 On imagine la terreur qu'elle a ressentie.
39:01 Il a transporté son corps sous le pont, au bord d'une route de campagne.
39:06 Il l'a mise dans plusieurs positions et il a pris des photos.
39:11 Après avoir caché le corps de Dolores Davis,
39:16 Rader a regagné discrètement le camp scout.
39:20 Le petit ami de Dolores a signalé sa disparition le lendemain matin.
39:27 Les officiers de police ont vu que la fenêtre était brisée
39:31 et qu'une boîte à bijoux manquait.
39:34 Ils ont immédiatement lancé un avis de recherche pour retrouver le responsable.
39:39 Le lendemain soir, Rader sort discrètement du camp scout
39:44 pour retourner voir le corps.
39:46 Elle est toujours attachée avec des collants
39:49 et personne ne l'a encore découverte.
39:52 Cette fois-ci, avant de retourner au campement,
39:55 il s'arrête sur une aire de repos pour remettre son uniforme de chef scout.
40:00 Il est dans les toilettes. Un policier entre.
40:05 Il dit qu'un crime a été commis.
40:09 Ils sont à la recherche d'individus suspects.
40:12 Rader s'inquiète à ce moment-là,
40:14 parce qu'il a encore la boîte à bijoux dans sa voiture.
40:17 Il sait que s'il demande à inspecter son coffre,
40:20 ils vont découvrir des objets qui ne lui appartiennent clairement pas.
40:24 Ils auraient fait le lien avec Dolores Davis.
40:27 J'ai pensé que c'était la fin.
40:30 Ma femme, mes enfants, mes amis allaient apprendre ce que j'avais fait.
40:34 Je me sentais fait comme un rat.
40:37 Rader commence à parler du campement scout.
40:40 Il dit qu'il est sur le chemin du retour.
40:43 Le policier répond qu'il ne correspond pas au profil recherché.
40:49 Rader rentre tranquillement au camp scout sans être suspecté.
40:54 Rader a donné l'impression d'un homme ordinaire,
40:58 volontaire auprès des scouts.
41:00 C'était impossible qu'un homme pareil soit le criminel qu'il recherchait.
41:04 Mais si sa mission était d'interroger tout le monde
41:08 et de vérifier les coffres des voitures,
41:11 il aurait dû l'appliquer aussi avec un chef scout.
41:17 Si un tribunal venait à juger de cette affaire,
41:21 je montrerais qu'un officier a commis une erreur.
41:25 Et cette erreur a permis à Rader de s'en tirer.
41:29 Simplement parce qu'il s'est basé sur un cliché.
41:34 Soudain, tout ce que j'avais imaginé de pire se réalisait.
41:43 Ma frustration et ma souffrance étaient redoublées par le fait
41:47 qu'on ne savait presque rien.
41:50 Il n'y avait pas de témoins, la voiture ne comportait aucune empreinte,
41:54 il n'y avait pas d'indice dans la maison, les enquêteurs n'avaient aucune preuve.
41:59 La police a envisagé que les meurtres de Hedge et Davis
42:04 avaient un lien avec BTK.
42:06 Je crois qu'ils y ont même pensé pour Wiggerly.
42:10 Mais il y avait quand même des différences.
42:13 Pourquoi aurait-il attendu tout ce temps entre sa 9e et sa 10e victime ?
42:17 Ça ne paraissait pas logique.
42:20 Ce que l'on ne savait pas, c'était qu'on croisait sûrement BTK au supermarché,
42:27 qu'on le voyait au cinéma et qu'on s'asseyait à côté de lui à l'église.
42:32 C'était Monsieur Tout-le-Monde.
42:36 Une chose est certaine, au moment où BTK a réapparu,
42:41 je peux vous garantir que tout le monde était sous le choc.
42:45 On s'imaginait qu'il pouvait entrer dans notre chambre.
42:52 C'était terrifiant.
42:55 Il m'a suivi jusqu'à chez moi, puis il m'a harcelé.
42:59 J'avais mon kit sur moi, je voulais agrandir mon tableau de chasse.
43:04 C'est la première fois qu'on voyait BTK.
43:08 et à la prochaine.
43:09 Merci à tous !
43:11 [SILENCE]