• il y a 8 mois
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News
Transcription
00:00 - Le journal de cette heure sur Europe 1, Christophe Lamarre. Bonjour Christophe. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 Il faut imaginer une école maternelle cernée par les dealers et livrée aux règlements de compte.
00:11 C'est le quotidien des élèves de leurs parents et des enseignants de la maternelle Georges Bruguier à Nîmes.
00:16 La fusillade du 8 février dernier à proximité de l'établissement en a traumatisé plus d'un.
00:20 Violents échanges de coups de feu entre trafiquants, stupeur et effroi des enseignants, des parents d'élèves.
00:25 Depuis, l'école tourne au ralenti, personne ne veut y remettre les pieds,
00:30 quand la loi du plus fort impose aux plus faibles de rester chez lui. Reportage Europe 1, Stéphane Burgatt.
00:35 - Bientôt deux semaines qu'elle fait la classe à la maison. Apeurée, Johanna refuse que sa fille reprenne les cours.
00:40 Une bataille perdue selon elle face aux dealers, l'école n'a plus sa place dans le quartier.
00:44 - Franchement, le premier souhait des parents c'est la délocalisation.
00:48 On aimerait bien nous, parce que franchement avec des tirs, monsieur, en face d'une école primaire,
00:52 sous le choc d'entendre les tirs, d'entendre les guetteurs crier, de voir les courtes poursuites,
00:57 on est dans une crainte absolue.
00:59 Solution appuyée en dernier recours par les organisations syndicales et les enseignantes,
01:03 comme Nathalie, qui demande des moyens de police conséquents pour remettre l'école et le quartier en sécurité.
01:09 - Moi ce que je veux c'est une présence vraiment dissuasive.
01:11 Je préfère avoir des gens armés, formés, qui sont là pour nous protéger en face,
01:15 plutôt que de voir surgir à tout moment des dealers armés qui font n'importe quoi.
01:19 On a le choix entre une présence armée policière ou une présence armée de délinquants.
01:24 Pratiquement toutes les enseignantes de l'école Bruguier sont toujours en arrêt
01:28 et ne savent pas si elles trouveront le courage de reprendre le chemin de l'école la semaine prochaine.
01:32 Nîmes, Stéphane Burgatte, Europe.
01:34 - La violence à l'extérieur des établissements vient de l'entendre, la violence aussi, mais à l'intérieur.
01:39 Celle dirigée contre les enseignants, la commission d'enquête sénatoriale fait une série de recommandations.
01:45 - Une commission créée après la mort de Samuel Paty, 38 recommandations pour restaurer l'autorité de l'enseignant.
01:50 Pour y parvenir, il faudra se montrer inflexible sur le respect de la laïcité, tout par-delà.
01:56 Sa remise en cause est le plus souvent à l'origine des violences exercées à l'encontre des professeurs.
02:00 Louise Salé.
02:01 - Pour les sénateurs, il faut bannir toute zone grise sur l'interdiction du port de signe religieux
02:06 en appliquant cette règle lors des sorties prévues en dehors du temps scolaire,
02:10 comme le soir au théâtre.
02:11 François-Noël Buffet, sénateur LR et rapporteur.
02:14 - Quand on est encadré par son professeur et dans le cadre d'une activité de l'école,
02:17 on doit respecter le principe de laïcité, c'est une règle très très simple.
02:21 L'autorité du prof et le contenu de ses cours doivent être respectés par les élèves,
02:25 mais aussi par leurs parents.
02:26 Laurent Laffont, sénateur de l'Union centriste, est aussi rapporteur.
02:30 - Dans le cadre d'une sortie ou d'un choix ou d'un propos tenu,
02:33 de plus en plus d'exemples ont été cités de contestation de la part des parents.
02:35 On demande la signature d'une charte des parents,
02:38 on lui est rappelé qu'un enseignement ne se conteste pas.
02:41 Bref, des règles qui peuvent paraître une évidence,
02:43 mais qui manifestement ne le sont pas pour tous.
02:46 - Pour les enseignants menacés, enfin, le rapport recommande
02:48 une protection fonctionnelle systématique,
02:51 c'est-à-dire une assistance juridique et psychologique,
02:54 ainsi qu'un renforcement des liens entre le parquet et les établissements
02:58 pour un traitement judiciaire plus rapide des affaires.
03:00 - Louis Salé, spécialiste éducation à Europe 1.
03:03 - Quand on entend les ministres de l'économie et du budget,
03:05 on ne peut s'empêcher de penser à la fable de la cigale et la fourmi,
03:09 la fable de Jean de La Fontaine, la cigale française n'a pas fini de chanter.
03:13 - 20 milliards d'euros à trouver en 2025,
03:15 petite bombe budgétaire lâchée par le ministre délégué du budget,
03:18 au budget, Thomas Cazenave hier,
03:20 audition à l'Assemblée en compagnie du maître de Bercy,
03:22 le ministre de l'économie, Bruno Le Maire,
03:24 un constat que tout le monde faisait semblant de ne pas avoir,
03:27 eh bien les finances sont dans le rouge.
03:28 Baptiste Morin.
03:29 - 20 milliards d'euros d'économie au moins, sinon rien,
03:32 c'est le ministre délégué au compte public, Thomas Cazenave,
03:34 qui l'a annoncé devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
03:37 - Pour construire le budget de l'an prochain et pour tenir notre objectif,
03:42 que nous maintenant nous ramenions le déficit sous 3%,
03:45 nous devons porter notre effort de 12 à au moins 20 milliards d'euros
03:48 d'économie supplémentaire pour l'année 2025.
03:51 D'après les informations d'Europe 1,
03:53 le chiffre a surpris jusque dans l'entourage de Bruno Le Maire,
03:55 qui restait encore hier sur un minimum de 12 milliards d'euros.
03:59 Face à la Commission, le ministre a en tout cas dressé quelques pistes d'économie.
04:03 - Est-ce que pouvons encore nous permettre de rembourser
04:05 l'intégralité des transports médicaux pour 5,7 milliards d'euros par an ?
04:09 Est-ce qu'on peut encore se permettre que le nombre de jours d'absence
04:11 soit de 17 par an dans les personnels des collectivités locales,
04:14 12 dans le privé et 10 dans les services de l'État ?
04:17 Pour moi, toutes ces questions, la réponse est non.
04:19 Absence notable, l'idée d'une désindexation des retraites,
04:22 elle permettrait d'économiser plusieurs milliards d'euros.
04:25 Mais le sujet est ô combien sensible à l'approche d'une élection ?
04:28 - Baptiste Morin, chef du service économie d'Europe 1 et le salut
04:31 ne viendra sans doute pas de la Banque centrale européenne.
04:34 Décision attendue aujourd'hui sur les taux directeurs.
04:36 L'ABCE devrait opter pour le statu quo avec un maintien des taux à 4%.
04:40 Dans l'actualité également, le Parlement bientôt saisit de la question du cumul des mandats.
04:44 Une proposition de loi veut en assoupir les règles.
04:46 57% des Français y sont également favorables.
04:49 Résultat d'un sondage CSA pour Europe 1, C News et le journal du dimanche.
04:52 - Le prix de l'eau à Lyon désormais, plus vous en consommerez, plus le litre sera cher.
04:58 - Oui, c'est une sorte de tarif à la carte mis en place à partir de l'année prochaine.
05:01 Et dans les 50 communes de l'agglomération lyonnaise,
05:04 un signal pris qui doit encourager la baisse de la consommation d'eau,
05:07 le remplissage de la piscine, l'arrosage de la pelouse va coûter plus cher.
05:11 C'est une bonne idée ou c'est un système punitif ?
05:13 Eh bien le mieux, c'est encore de demander aux Lyonnais ce qu'ils en pensent.
05:16 Reportage Jean-Luc Bougeon, correspondant d'Europe 1 à Lyon.
05:18 - Dans le nouveau système, les 12 premiers mètres cubes seront gratuits pour tout le monde.
05:22 Ensuite, il y aura un tarif standard pour ceux qui consommeront entre 12 et 180 mètres cubes.
05:26 La grosse majorité des habitants, y compris les familles nombreuses.
05:30 En revanche, les gros consommateurs, plus de 180 mètres cubes annuels,
05:33 paieront l'eau deux fois plus cher.
05:35 L'objectif affiché, c'est d'inciter à la modération
05:38 et c'est une bonne chose pour Nathalie et Pierre-Yves.
05:40 - Franchement, je trouve ça très bien.
05:41 Ça permettra aux gens, à partir du moment où ils auront une sorte de red flag
05:44 qui leur dira "attention, à partir d'une certaine consommation, vous allez commencer à payer".
05:47 C'est une excellente incitation.
05:48 - Ça va peut-être faire réfléchir les gens, pour économiser je pense.
05:51 D'autres habitants en revanche y voient un système discriminatoire.
05:54 C'est le cas d'Yvette et Eric, propriétaires de piscines.
05:57 - C'est la solution de facilité, taper sur les riches.
05:59 C'est entièrement punitif.
06:00 C'est les calcades, c'est l'eau, c'est le stationnement,
06:02 c'est tout ce qui est facile à attraper et à faire payer.
06:05 - C'est toujours la classe "moyenne" qui ramasse.
06:09 À la métropole de Lyon, on répond par une seule projection,
06:11 dans 25 ans, le Rhône, qui fournit l'essentiel de l'eau potable des Lyonnais,
06:15 aura, sous l'effet du réchauffement, réduit son débit de plus de 20%.
06:19 Lyon, Jean Legougeon, Europe.
06:20 - C'est un grand monsieur de la littérature du 19ème siècle,
06:23 injustement méconnu, prospère, mérimée, s'expose au château de Compiègne.
06:27 On lui doit Carmen, l'un des plus grands mythes littéraires de tous les temps.
06:30 Georges Bizet s'en est inspiré pour écrire Carmen l'opéra,
06:33 oeuvre la plus jouée dans le monde.
06:34 Prospère Mérimée était aussi archéologue, antiquaire,
06:37 il fut même inspecteur des monuments historiques.
06:40 Le château de Compiègne, il lui rend donc hommage
06:42 à travers une exposition en partenariat avec Europe 1 Reportage.
06:45 Marie Gickel.
06:45 - Son héroïne Carmen lui a échappé.
06:48 On parle toujours de l'opéra de Georges Bizet,
06:50 mais pourtant c'est bien Prospère Mérimée qui imagine en 1845
06:55 cette bohémienne omniprésente aujourd'hui sur les planches des opéras.
06:58 Costume de Christian Lacroix, maquette des décors, dessin de Picasso,
07:03 Carmen occupe une place centrale dans cette exposition,
07:05 imaginée par Rodolphe Rappetti,
07:08 le directeur des châteaux de Compiègne et Blair-en-Cours.
07:10 - Le fait que Mérimée ait été oubliée et que Carmen soit beaucoup plus connue,
07:14 c'est plutôt le signe d'un très grand créateur, un créateur de mythes.
07:18 - Caricaturé par Château-Brillant, inspiré par son ami Stendhal,
07:21 Prospère Mérimée ne fréquentait pas seulement les salons littéraires,
07:25 son CV est assez chargé,
07:26 sénateur historien archéologue et inspecteur des monuments historiques.
07:30 - C'est lui qui met vraiment en place le système de protection
07:34 des monuments historiques tels que nous le connaissons encore.
07:36 - De cette vie foisonnante, il ne reste plus grand-chose,
07:39 un incendie ravagea l'appartement de Prospère Mérimée,
07:42 mais son influence perdure et cette exposition le rappelle avec justesse et humilité.
07:47 - Le reportage Marie Gickel du service Culture d'Europe 1
07:50 à la rencontre de Prospère Mérimée,
07:52 exposition au château de Compiègne en partenariat avec Europe 1, c'est jusqu'au 18 mars.
07:56 - Mot de football, qualification de Manchester City et du Real Madrid
07:59 pour les quart de finale de la Ligue des champions.
08:01 Marseille tentera de décrocher son ticket pour les quart de finale,
08:03 mais de l'Europa League, cette fois, ce sera face à Villes-la-Real,
08:06 coup d'envoi à 21h.
08:07 - Merci Christophe Lamarre, c'était votre journal.