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00:12 Bonjour, Bénédicte Gris, je fais partie de la section Milieux Ressources à Risques.
00:18 Bonjour, Céline Debrieux-Levras, je suis à la section Autorité environnementale
00:22 et j'opère pour la section Milieux Ressources à Risques.
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00:32 La mission sur le recours aux zones non conventionnelles a eu lieu dans un contexte de sécheresse accru
00:42 et aussi du plan eau avec un engagement de l'État de massifier le recours aux zones non conventionnelles.
00:50 Les zones non conventionnelles désignent des eaux qui peuvent être des eaux d'épuration industrielle ou urbaine,
01:00 des eaux de pluie ou des eaux de piscine par exemple.
01:03 Elles peuvent être utilisées pour différents besoins comme l'agriculture mais aussi industrielle ou urbaine.
01:10 C'était une mission flash qui a dû se dérouler dans un temps très restreint, en deux mois.
01:17 Trois inspections ont été engagées dans cette mission, pour l'agriculture, l'écologie et la santé,
01:25 ce qui a permis d'avoir un regard croisé très enrichissant.
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01:34 Déjà la mission a mis en avant que ce n'était une eau ni nouvelle ni gratuite
01:39 et qu'elle peut vraiment présenter des risques de maladaptation au changement climatique.
01:43 Si on les compare aux ressources plus conventionnelles, plus classiques,
01:47 l'eau issue aux élus reste vraiment beaucoup plus chère, jusqu'à 20 fois.
01:51 On a eu du mal à bien le chiffrer, ça peut être d'ordre de grandeur.
01:54 Par ailleurs, en cas de sécheresse, ça peut priver la rivière de son débit,
01:58 qui est préjudiciable derrière au milieu. On peut se retrouver avec cette eau en plein.
02:02 Donc ce recours doit vraiment s'articuler avec un prérequis de maîtrise de la consommation et de la sobriété des usages.
02:08 Ça doit s'inscrire dans une stratégie globale du territoire par rapport à la gestion.
02:13 On doit aussi indiquer que ce rapport, cette mission a été extrêmement importante
02:17 en raison d'une enquête que l'on a menée aussi flashe que cette mission,
02:21 où on a pu avoir enfin une vue d'ensemble sur le nombre de projets,
02:28 sur la réutilisation des eaux de visée traitées en France.
02:31 419 projets ont été recensés, ce qui fait que nous ne sommes pas en retard,
02:34 pas plus que ça par rapport à d'autres pays comme l'Espagne,
02:37 tel que ce chiffre a en plus largement consolidé avec un énorme taux de retour à l'enquête que l'on a pu réaliser.
02:45 Nous avons émis de nombreuses recommandations.
02:53 Déjà, notamment par rapport à cette base de données que l'on a pu constituer,
02:57 on a indiqué que ça pouvait initier l'observatoire de la réutilisation des eaux de visée traitées,
03:03 qui aide d'ailleurs à l'élargir aux eaux non conventionnelles,
03:05 pour casser le vœu que nous avons collégialement formulé.
03:09 On a aussi tout un ensemble de recommandations sur l'adaptation et la formation des services instructeurs
03:15 à ce sujet qui est en pleine émergence, pour leur permettre de pouvoir derrière relayer et instruire rapidement tous ces projets,
03:22 où il y a donc un défi collectif qui a été indiqué par le président de la République.
03:27 Côté IGEDD, nous avons beaucoup insisté pour que la réutilisation des eaux de visée traitées soit considérée comme une ressource en eau à part entière
03:37 et qu'elle soit prise en compte dans les documents de planification de l'eau, comme les SAGE.
03:45 Nous avons aussi émis une recommandation pour faciliter l'instruction administrative des services,
03:53 dans certains cas de réutilisation, plus favorables pour remplacer des usages d'eau potable sans risque sanitaire.
04:01 C'est le cas par exemple du cas de la réutilisation de ces eaux pour l'hydrocurage de réseaux en milieu d'un bain, par exemple,
04:11 ou le lavage de bains et de véhicules de services de propreté.
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