La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à la vague "inquiétante" d'infections sexuellement transmissibles (IST) observées en Europe par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
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00:00 Les nombres d'infections sexuellement transmissibles
00:02 qui ont augmenté de façon significative en 2022 dans l'Union européenne,
00:06 c'est ce qu'affirme le Centre européen de contrôle de maladies
00:09 qui appelle à davantage de prévention.
00:11 On va voir les chiffres et c'est vrai qu'ils sont parlants.
00:14 Pour la syphilis, +34%, pour la chlamydia, +16%
00:20 et les cas de gonorré, +48%.
00:22 Ma chère Julie, j'aurais voulu conclure cette émission par des propos rassurants.
00:25 Nous avons évoqué un risque de guerre nucléaire,
00:28 on s'est dit est-ce qu'on va pouvoir faire la paix
00:29 et nous le sommes envoyé par la ch'touille.
00:31 On peut même plus faire l'amour.
00:34 Faites l'amour par la guerre et c'est même pas sûr.
00:36 Avant le bouclier nucléaire, avant de descendre aux abriques,
00:39 se prendre des prunorus, couvrez-vous, utilisez des préservatifs.
00:43 Là, plus sérieusement, il y a eu visiblement,
00:45 étonnant alors qu'il y avait eu un progrès énorme de conscience,
00:49 de précaution, d'hygiène sur les maladies sexuellement transmissibles
00:53 suite à la tragédie du sida.
00:54 Donc il était intégré qu'on faisait attention.
00:57 C'est 2022, est-ce que l'effet Covid a eu un relâchement, surtout ?
01:01 Et puis après tout, on va pas s'embêter puisqu'on peut mourir d'autres choses,
01:04 on peut négliger le...
01:06 Alors MST, c'est IST maintenant.
01:08 - IST, infection sexuellement transmissible.
01:10 - Avec ces trois qui sont quand même des saloperies.
01:12 Je veux dire, c'est aussi des maladies qui viennent du manque de pratique.
01:16 - C'est pas mortel comme le sida.
01:17 - C'est pas mortel mais ça dénote un gros relâchement.
01:19 Donc on va faire une campagne.
01:22 - Syphilis.
01:24 C'était la ministre de... Madame Sibeth, je crois qu'elle s'appelait.
01:28 Elle savait pas comment mettre le masque, vous vous souvenez ?
01:30 - Sibeth N'Daï. - Ah oui, Sibeth N'Daï, pardonnez-moi.
01:32 - Elle savait pas comment mettre le masque.
01:33 J'espère que la ministre de la Santé va pas nous dire
01:35 "je ne sais pas comment mettre le préservatif".
01:37 Mais enfin, en tout cas, il faut que les ministres de la Santé européens
01:39 se saisissent et qu'on montre comment mettre le préservatif.
01:42 En tout cas, il faut en fabriquer et surtout, il faut les utiliser.
01:46 La maladie, elle est partout.
01:48 Voilà, et la moindre négligence peut être...
01:51 Alors, ce n'est pas mortel, certes, mais c'est quand même des mauvais moments.
01:54 - C'est très sérieux.
01:55 Je voudrais rapprocher ce chiffre d'un autre chiffre
01:57 qu'on a commenté il y a quelques semaines.
01:59 C'est l'effondrement du nombre de relations sexuelles des jeunes.
02:02 - J'y pensais, c'est curieux.
02:04 - Donc, moins de relations, mais plus dangereuses.
02:07 C'est apparemment ce que nous disent ces chiffres,
02:08 même si on n'a pas de tranche de population.
02:10 - C'est un tu-l'amour, cette information.
02:12 - C'est paradoxal.
02:13 - Alors qu'on a besoin tellement de s'aimer, vous voyez.
02:15 - Deuxième rappel, on a un relâchement général.
02:18 Les gens veulent plus se vacciner,
02:19 ils n'ont plus confiance dans les vaccins,
02:21 ils ne se protègent plus.
02:22 C'est un comportement suicidaire, tout ça.
02:25 Il y a une espèce de laxisme suicidaire
02:27 où on se met en péril
02:28 alors qu'on avait justement atteint une forme de conscience
02:31 et de principe de précaution.
02:33 - Parce que le sida ne fait plus peur comme il ne nous fait plus peur.
02:35 - C'est pour ça qu'on n'a pas la tranche d'âme.
02:36 C'est intéressant de savoir.
02:37 - Les jeunes générations entendent quand même que le sida,
02:42 c'était quelque chose qu'on vécu,
02:43 en tout cas pour ma génération,
02:45 donc c'est plutôt quelque chose qu'ont vécu de plein fouet nos parents
02:48 et que ça n'existe plus,
02:49 que c'est une maladie qu'on retrouve,
02:51 moi je l'ai entendu de la part de médecins,
02:52 qu'on retrouve plutôt dans les populations homosexuelles
02:54 et qu'on retrouve sur d'autres continents,
02:57 mais pas en France.
02:58 Il y a un peu ce côté genre "ce n'est plus chez nous".
03:00 - Oui.
03:01 - Donc les jeunes se disent...
03:02 - Vous l'avez entendu de la part de médecins ?
03:03 - Moi je l'ai déjà entendu, oui.
03:04 Et donc les jeunes se disent "ce n'est pas grave,
03:07 au pire je prendrais des médocs".
03:08 C'est un peu la logique qu'il y a autour de ça à mon avis.
03:11 - Ce que dit Asili, c'est extraordinaire,
03:13 c'est ce que disaient les médecins au début des années 80.
03:15 C'est réservé aux homosexuels, etc.
03:17 Après on s'est rendu compte que pas du tout.
03:19 Et nous on est la génération SIDA,
03:21 le SIDA il ne passera pas par moi,
03:22 c'était les pubs, on était terrifiés à 18 ans.
03:25 On avait des préservatifs partout.
03:27 Je veux dire...
03:28 Et un rapport sans préservatif, c'était le test.
03:31 - Exactement.
03:32 - Moi j'ai été persuadé...
03:33 - Et l'angoisse de mort.
03:34 - Voilà, l'angoisse de...
03:35 Non mais on croyait tous qu'on allait mourir parfois.
03:38 - Donc la conclusion de ce soir...
03:39 - On a oublié ça.
03:41 - La conclusion de ce soir, sortez couverts !
03:43 - Sortez couverts.
03:44 - "Streets of Philadelphia"
03:46 qui est un film extraordinaire sur le SIDA
03:48 et vraiment c'est vrai que c'était terrifiant.