Ukraine : «Poutine n'a pas de limite, la France n'aura pas de limite dans son soutien» à Kiev, assure Sylvain Maillard

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00:00 Bonjour Sylvain Maillard. Bonjour Romain Desarmes.

00:03 Merci d'être avec nous. La grande interview de Sylvain Maillard sur CNews et sur Europe 1.

00:08 Beaucoup d'actualités évidemment. On va parler des européennes, de ce qui se passe à Marseille ou encore de la dette.

00:12 Mais je voulais qu'on commence avec l'Ukraine. Emmanuel Macron dit que notre soutien à l'Ukraine n'a aucune limite, aucune ligne rouge.

00:19 Ce qui revient à dire que toutes les options sont possibles, y compris l'envoi de troupes au sol.

00:24 Comme il l'a dit en début de semaine, on en a beaucoup parlé. La Russie lui répond que la France, par ses déclarations, augmente son implication dans le conflit.

00:32 En quoi c'est l'intérêt de la France que de défier directement, ouvertement, en public Vladimir Poutine ?

00:39 Poutine n'a pas de limite dans ses attaques. La France n'aura pas de limite dans son soutien à l'Ukraine.

00:45 C'est très clair. Le président de la République l'a dit.

00:48 Et d'ailleurs, je vous redis qu'il y aura un vote à l'Assemblée nationale, mardi, sur notre politique de soutien envers l'Ukraine.

00:58 Et donc, chaque parti politique devra se positionner, chaque député devra se positionner par rapport à ce que je crois qu'il ne faut pas oublier.

01:07 Poutine a pris la parole il y a quelques jours pour ce qu'on appelle un discours à l'Union.

01:12 Et il a dit une chose... Parce que Poutine, en fait, il dit exactement ce qu'il va faire.

01:16 Il a dit une chose très claire. L'Empire russe a besoin de la guerre.

01:21 Et d'ailleurs, quand vous regardez l'ensemble du mandat de Vladimir Poutine, on est maintenant 25 ans de recul, quasiment 25 ans, un peu moins, il est toujours en guerre.

01:30 Toujours en guerre. La Tchétchénie, la Géorgie, la Crimée, l'Ukraine, il le dit, l'Empire russe a besoin de la guerre.

01:37 Et donc, il faut lui montrer les limites et il faut être très ferme dessus.

01:42 Vladimir Poutine est un homme de guerre et donc nous serons là, l'Europe sera là pour lui dire stop.

01:48 Sur la façon de procéder d'Emmanuel Macron, François Hollande lui a fait la leçon dans la Cour de l'Elysée.

01:53 Il lui a dit que c'est mieux de rester discret, de ne pas dire ses intentions. Qu'est-ce que vous en pensez ?

01:59 Moi, je pense qu'il ne faut pas se cacher. La situation est extrêmement grave, extrêmement grave, ce qui se passe en Ukraine.

02:07 Nos concitoyens le savent. Il ne faut pas avoir la main qui tremble, c'est une situation difficile.

02:13 Et Emmanuel Macron a juste dit ce que nous ferons. Vladimir Poutine dit ce qu'il fait, nous disons ce que nous ferons.

02:19 Nous continuerons à soutenir sans limite l'Ukraine. C'est très clair.

02:23 Vous pensez que les oppositions en France se voient de la face et que le risque d'extension du conflit est réel ?

02:27 Ça dépend des oppositions. Il y aura un vote, je le redis, mardi et j'attends avec impatience ce vote.

02:34 Elles vont se positionner. Un rapport parlementaire l'a parfaitement montré.

02:39 Le Rassemblement national et la courroie de transmission de Vladimir Poutine en France.

02:43 Vous dites ce matin que Jordan Bardella et Marine Le Pen sont les représentants de Vladimir Poutine en France ?

02:50 Bien sûr, dans cet esprit de toujours plier-vous face à Vladimir Poutine. Plier, baisser la tête.

02:59 C'est ça le Rassemblement national. Ce n'est pas mieux sur la France insoumise, mais le Rassemblement national l'incarne.

03:05 Et mardi, vous verrez dans les votes, sur le souverain...

03:09 Vous n'avez aucune preuve. Ce sont des accusations très graves.

03:12 Parce que vous les accusez de jouer l'intérêt de la Russie avant celui de la France.

03:18 C'est leur intérêt. Poutine a été leur banquier. Il est maintenant leur suzerain.

03:23 Il se plie et au fond, souhaite que nous nous plions devant la volonté d'un dictateur qui est en train d'écraser un pays ami.

03:33 Oui, c'est ça. Oui, c'est très grave.

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