Retour à Reims (fragments) Bande-annonce (EN)

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Transcript
00:00 "C'est un peu comme un peu de la vie, mais c'est un peu comme un peu de la vie."
00:04 "Grandiose, c'est vrai qu'elle est saloparde !"
00:07 Mon grand-père me raconta un jour qu'alors qu'il circulait boulevard Saint-Germain à 5h du matin pour se rendre à son travail,
00:14 des bourgeois avinés, sortant d'une soirée ou d'une boîte de nuit, lui avaient crié "Salaud de pauvre !"
00:20 Quand mon grand-père parlait de lutte des classes, cela avait un sens très concret pour lui.
00:25 Il était communiste, comme les bourgeois sont de droite.
00:29 Cela lui paraissait naturel, comme un élément de l'appartenance de classe reçue à la naissance avec le patrimoine génétique.
00:35 Comme mon père, il commençait souvent ses phrases par "nous", les ouvriers.
00:41 "L'un des nôtres, les nôtres."
00:46 "Les nôtres vont au travail, d'autres travaillent beaucoup moins, mais mangent beaucoup plus."
00:55 À l'heure où pour les uns le labeur de jour commence, d'autres viennent se reposer enfin des fatigues de la nuit.
01:03 C'est que l'hôtel particulier leur appartient, l'usine aussi leur appartient.
01:09 Les mains noires de nos trieuses, pelles et manucures des toutous de ces dames.
01:16 "Pourquoi ne souris-tu pas, mon gars ? Vois comme on s'amuse !"
01:21 Rose, champagne, le repas, 11 000 francs par tête.
01:28 11 000 francs, c'est ce que gagne par quinzaine Henri Renard Manoeuvre.
01:33 Lucienne Alric Bobineuse, 8 500 francs par quinzaine.
01:38 "Au plus profond de ta détresse, tu n'es pas seul."
01:42 "Le ciel est sombre, l'avenir t'apparaît noir, la vie te semble sans espoir."
01:48 "Amarade, reprends courage, tu n'es pas seul."
01:51 "Paysans, ouvriers, chômeurs, jeunes gens et jeunes filles, filles du peuple, amis, camarades, le Parti Communiste vous appelle !"