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00:00 Je ne sais pas si quelque chose qui porte mon nom aura une résonance particulière de la Suède et de l'Inde.
00:11 Ce que je voudrais c'est l'engagement que j'ai porté.
00:14 Ce n'est pas forcément moi Thérèse Bagne, c'est l'engagement que j'ai porté
00:19 et que j'aimerais qu'il soit repris par beaucoup d'autres voyeurs.
00:23 J'ai rencontré Anne Christelle alors qu'elle n'était pas encore médecin.
00:32 Elle faisait une thèse et elle était venue me voir.
00:36 Je sais quelle est l'origine de ça.
00:40 Elle a perdu une soeur, pas une vraie soeur mais une soeur de cœur qui a été tuée.
00:48 Tout le monde se rappelle, moi je me rappelle de ce drame et ça, ça m'a relevé.
00:53 Ce drame devant la chambre des commerces, dans les formations des commerces, une partie
01:00 où elle a eu un coup de flic, une arme à feu dans le dos, où elle s'est effondrée sur la partie.
01:06 C'est quelque chose, moi je ne l'ai pas vue mais j'ai vu ses parents.
01:10 Je me rappelle avoir fait une marche blanche pour elle et pour ses parents
01:14 que j'ai perdu de vue après parce que les parents ont leur deuil à faire.
01:19 Un deuil d'une jeune fille brillante, c'est pas facile à faire.
01:24 Donc ça m'a renoué effectivement de voir comment on peut supprimer la nuisance à vie.
01:32 Je sais que Christelle, ça a été un peu le point de départ.
01:36 Mais nous avons tous, chacune de nous avons tous un point de départ.
01:40 Mon but n'était pas de me dire, tiens un jour il y aura un prix attendant
01:44 ou un jour il y aura un film sur plusieurs toits.
01:47 Mon objectif moi c'était comment faire pour faire que les gens soient plus heureux,
01:52 comment faire pour que les familles soient plus pacifiées,
01:55 comment faire pour que les enfants n'aient pas à vivre le drame de la violence
02:01 et de l'alcoolisme dans leur famille.
02:03 Mon objectif c'était celui-là, c'était simplement celui-là.
02:07 C'est comment sortir un petit peu de cette situation intenable pour les femmes
02:13 qui se sont longtemps, longtemps, longtemps résignées et qui ne pouvaient plus se résigner.
02:19 Moi en tout cas je suis la première à dire aux femmes,
02:22 osez en parler, osez en nous exprimer, osez en prendre votre place.
02:26 On ne prend pas la place de quelqu'un d'autre, on prend notre place.
02:29 Donc voilà, c'est un petit peu l'aboutissement de tout ça, je suppose aujourd'hui.
02:33 Et bien entendu je suis très heureuse et heureuse d'avoir l'écho des collectivités
02:41 qui ont joué le jeu et qui aujourd'hui, ce n'est pas moi qui suis à l'honneur aujourd'hui,
02:47 c'est le travail qui a été fait par les nombreux, les nombreuses bénévoles
02:52 qui tous les jours sont sur le terrain, c'est ça qui est important.
02:56 Ce que je veux dire chaque fois, c'est surtout ce travail de fourmis
03:00 faits sur le terrain et qui ne se voient pas.
03:03 Alors il y en a une qu'on verra, mais je pense que ce que je voudrais porter,
03:10 c'est d'abord le travail de toutes ces personnes qui sont méritantes,
03:14 autant méritantes, peut-être plus méritantes que moi.
03:16 [Musique]