Dans ce webinaire, co-organisé avec le Collectif Triplettes Roses, nous mettons en lumière en l’importance d’avancer ensemble dans la lutte contre le #cancer du sein triple négatif.
Qu’est-ce que le cancer du sein triple négatif ? C’est une forme de cancer du sein, mal connu et particulièrement agressif. Il représente environ 15% de l’ensemble des cancers du sein.
Programme du webinaire :
1) Introduction du Dr Christelle Ratignier Carbonneil, Directrice Générale de l'ANSM
2) Présentation du webinaire par le Dr Isabelle Yoldjian (ANSM)
3) Les actions du collectif triplettes roses avec les acteurs de santé
- Claude Coutier : le Collectif Triplettes Roses, un groupe d’action nationale en faveur de l'égalité des chances
- Isabelle Ray-Coquart (Centre Léon Bérard) : le réseau FEM-NET, l'excellence des pratiques pour lutter contre les cancers de mauvais pronostic gynécologiques et mammaires
- François-Clément Bidard (Institut Curie) : la brochure « Cancer du sein triple négatif - Comprendre ma maladie et sa prise en charge » , vers une équité d’accès à l’information ?
4) L'ANSM fait le point sur les traitements innovants pour les patientes atteintes de cancer du sein triple négatif
- Dr Liora Brunel (ANSM)
- Dr Gwladys Naissant (ANSM)
5) L’accès au trodelvy (sacituzumab govitecan), une collaboration reussie
- Dr Isabelle Yoldjian (ANSM)
- Dr Liora Brunel (ANSM)
- Dr Suzette Delaloge (Gustave Roussy)
6) Questions - réponses
Accès rapide
0:00:00 Générique
0:00:05 Introduction du Dr Christelle Ratignier Carbonneil, Directrice Générale de l'ANSM
0:07:57 Présentation du webinaire par le Dr Isabelle Yoldjian (ANSM)
0:10:23 Les actions du collectif triplettes roses
0:22:38 FEM-NET réseau d'excellence clinique de lutte contre les cancers de mauvais pronostic gynécologiques et mammaires
0:36:17 Brochure cancer du sein triple négatif
0:41:40 Cycle de vie du médicament
0:45:10 Etat des lieux des médicaments ou essais cliniques autorisés
01:01:22 L’accès au trodelvy (sacituzumab govitecan), une collaboration reussie
01:08:35 Témoignages
01:14:00 Questions - réponses
Qu’est-ce que le cancer du sein triple négatif ? C’est une forme de cancer du sein, mal connu et particulièrement agressif. Il représente environ 15% de l’ensemble des cancers du sein.
Programme du webinaire :
1) Introduction du Dr Christelle Ratignier Carbonneil, Directrice Générale de l'ANSM
2) Présentation du webinaire par le Dr Isabelle Yoldjian (ANSM)
3) Les actions du collectif triplettes roses avec les acteurs de santé
- Claude Coutier : le Collectif Triplettes Roses, un groupe d’action nationale en faveur de l'égalité des chances
- Isabelle Ray-Coquart (Centre Léon Bérard) : le réseau FEM-NET, l'excellence des pratiques pour lutter contre les cancers de mauvais pronostic gynécologiques et mammaires
- François-Clément Bidard (Institut Curie) : la brochure « Cancer du sein triple négatif - Comprendre ma maladie et sa prise en charge » , vers une équité d’accès à l’information ?
4) L'ANSM fait le point sur les traitements innovants pour les patientes atteintes de cancer du sein triple négatif
- Dr Liora Brunel (ANSM)
- Dr Gwladys Naissant (ANSM)
5) L’accès au trodelvy (sacituzumab govitecan), une collaboration reussie
- Dr Isabelle Yoldjian (ANSM)
- Dr Liora Brunel (ANSM)
- Dr Suzette Delaloge (Gustave Roussy)
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0:00:05 Introduction du Dr Christelle Ratignier Carbonneil, Directrice Générale de l'ANSM
0:07:57 Présentation du webinaire par le Dr Isabelle Yoldjian (ANSM)
0:10:23 Les actions du collectif triplettes roses
0:22:38 FEM-NET réseau d'excellence clinique de lutte contre les cancers de mauvais pronostic gynécologiques et mammaires
0:36:17 Brochure cancer du sein triple négatif
0:41:40 Cycle de vie du médicament
0:45:10 Etat des lieux des médicaments ou essais cliniques autorisés
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00:00:00 Et bien écoutez, nous allons démarrer. Donc bonjour à toutes et à tous. Bienvenue en
00:00:06 effet, comme je l'indiquais, à notre premier webinaire d'un nouveau format en effet pour
00:00:13 l'ANSM. Un format, je dirais, résolument ouvert dans la stratégie en effet que nous
00:00:20 avons d'ouverture d'une autorité nationale, l'Agence nationale de sécurité des médicaments
00:00:27 et des produits de santé. Donc on dit souvent une autorité de police sanitaire. Alors le
00:00:31 mot police peut être un petit peu interpellant, mais avant tout évidemment, notre ADN et
00:00:38 notre raison d'être, c'est d'être aux côtés des patients et aux côtés des patients
00:00:42 en effet dans deux dimensions, à la fois la dimension de la sécurité des patients
00:00:47 qui utilisent au quotidien les produits de santé, les médicaments, mais aussi les dispositifs
00:00:52 médicaux et de diagnostic in vitro, mais également aussi, je le dis toujours, il y
00:00:57 a deux jambes à l'agence, c'est de pouvoir promouvoir et de permettre l'accès pour
00:01:03 les patients, quelle que soit en effet la situation notamment du produit de santé,
00:01:07 et là on va parler des médicaments, quelle que soit la situation, donc permettre aux
00:01:11 patients de pouvoir accéder le plus tôt possible dans un environnement le plus sécurisé
00:01:16 possible, notamment les médicaments. Et donc pour faire cela, évidemment, on ne le fait
00:01:23 pas seul, surtout pas seul, parce que sinon, voilà, c'est évidemment pas du tout l'objectif
00:01:29 de l'agence, mais on le fait ensemble. Et en effet, la thématique de ce webinaire
00:01:34 aujourd'hui est assez simple, réussir ensemble, notamment dans le cadre et dans la lutte contre
00:01:39 le cancer du sein triple négatif, et il y a beaucoup d'intervenants, et je suis ravie
00:01:44 et très honorée que l'ensemble de ces personnes se joignent à nous en effet pour
00:01:50 ce webinaire. C'est important de montrer, surtout, de présenter et de montrer en effet
00:01:57 cette collaboration, cette collaboration importante avec l'ensemble des acteurs, avec
00:02:03 les patients, avec les professionnels de santé, et donc c'est vraiment dans ce cadre-là
00:02:07 que nous instituons ce cycle en effet de webinaire, d'informations, de collaboration en effet
00:02:12 de l'agence avec ses partenaires, avec ce que l'on appelle le terme consacré en effet
00:02:19 les parties prenantes. Et donc ça, c'est évidemment un point très important, et il
00:02:25 va y avoir en effet plusieurs interventions, et donc je ne vais pas dévoiler, mais que
00:02:31 ce soit à la fois évidemment avec le collectif Les Triplettes Roses, mais également aussi
00:02:36 plusieurs professionnels de santé, également aussi mes collaboratrices, je crois que c'est
00:02:42 très féminin, donc je peux dire collaboratrices de l'ANSM, et vous allez pouvoir en effet
00:02:48 voir au fur et à mesure évidemment cette collaboration, cette coordination aussi qui
00:02:54 a été mobilisée au travers de ce bel exemple. Je le disais en effet tout à l'heure,
00:03:00 je suis extrêmement heureuse et extrêmement fière aussi de pouvoir inaugurer en effet
00:03:07 ce cycle de webinaire, et l'inaugurer notamment en effet avec le collectif Les Triplettes
00:03:12 Roses, c'est évidemment extrêmement important. Vous le verrez, on a fait en effet au travers
00:03:17 des présentations, mais voilà, ça a été un parcours évidemment qui n'est pas forcément
00:03:25 simple si on repense en effet à l'accès au Trône-Ellevie, qui n'a pas été simple,
00:03:29 mais qui a permis en effet de démontrer quelque chose à laquelle je suis extrêmement attachée
00:03:34 et mes équipes ici présentes, et vous êtes nombreux très clairement, et j'ai eu, et
00:03:38 merci notamment la direction de la communication d'agence, j'ai eu quelques éléments sur
00:03:42 les inscrits, donc à la fois évidemment des collaboratrices et collaborateurs de l'ANSM,
00:03:48 mais aussi évidemment à l'extérieur, que ce soit des patients, que ce soit des professionnels
00:03:52 de santé, que ce soit également des industriels, avec un point majeur je l'indiquais, réussir
00:04:00 ensemble c'est important, et c'est ce qui a été dit, le travail ensemble est évidemment
00:04:04 indispensable, je le dis toujours, et mes équipes l'entendent à peu près, je pense
00:04:09 au moins 10 à 20 fois par jour, seul quelques fois on va plus vite, mais ensemble on va
00:04:15 résolument plus loin, et de manière beaucoup plus pérenne, et là c'est vraiment en effet
00:04:20 dans ce cadre-là que ce webinaire, et ce cycle de webinaires est mis en place, et on
00:04:26 va le voir au travers en effet de l'ensemble des présentations.
00:04:31 Cette co-construction est évidemment indispensable, ça permet de faire bouger les choses, ça
00:04:35 permet de se parler, ça permet aussi de mieux se comprendre, ça permet aussi de comprendre
00:04:41 et d'appréhender les contraintes des uns et des autres, les limites aussi des uns et
00:04:47 des autres, et c'est important de les partager, et une fois qu'on les a partagés on peut
00:04:53 essayer aussi de trouver une voie de passage, et de voir comment on peut avancer en effet
00:04:58 sur un sujet.
00:04:59 Et puis c'est important, et ce sera mobilisé évidemment au travers de différentes présentations,
00:05:05 il est important évidemment avant tout pour l'accès à nos patients sur le territoire
00:05:09 national, mais également en termes d'images aussi de la France, dans le concert notamment
00:05:15 au niveau européen, mais aussi au niveau international, et c'est un point qui est
00:05:19 évidemment majeur.
00:05:20 Je suis intimement persuadée, et depuis un certain nombre d'années que je suis dans
00:05:26 les agences sanitaires et notamment à la NSM, que c'est résolument la bonne façon
00:05:31 d'avancer, de le faire ensemble, de partager ensemble, de pouvoir aussi partager en effet
00:05:38 l'ensemble des sujets, ce que l'on sait, ce que l'on ne sait pas aussi, et merci
00:05:42 évidemment à la présence aussi des professionnels de santé qui sont là en effet, et je vois
00:05:49 notamment Suzette de La Loge, et on a eu d'autres sujets d'échange je me rappelle
00:05:53 il y a quelques années, qui n'étaient pas complètement simples non plus, mais
00:05:58 on a réussi aussi sur ce sujet, je me rappelle en effet à avancer, à avancer de concert
00:06:03 en partageant nos certitudes, nos incertitudes aussi, puisque c'est le propre de la science,
00:06:09 le propre de la santé, et c'est en les partageant ensemble qu'on arrive en effet
00:06:14 à dessiner un chemin.
00:06:16 Donc je suis à nouveau extrêmement heureuse et fière de pouvoir inaugurer ce cycle de
00:06:22 webinaire et ce webinaire, et je vais tout de suite laisser la parole aux différents
00:06:26 intervenants parce que ce qui est important c'est de vous entendre, d'entendre la
00:06:30 parole en effet de l'ensemble des acteurs et de l'ensemble en effet des parties prenantes,
00:06:36 ce qui met en lumière en effet une façon d'avancer, une façon de travailler ensemble
00:06:40 pour tout simplement réussir ensemble avec un objectif que nous partageons tous, c'est
00:06:45 que en effet le meilleur soit proposé au patient dans un environnement le plus sécurisé
00:06:51 possible en fonction de l'état, de l'avancée évidemment des données, des connaissances,
00:06:56 et s'adaptant au fur et à mesure tout au long en effet de notre collaboration.
00:07:02 Merci à toutes et tous pour votre mobilisation, merci aussi à toutes et tous pour votre
00:07:06 présence, c'est important, on a un nombre d'inscrits et donc j'imagine que les arrivées
00:07:12 vont être de plus en plus nombreuses, un nombre d'inscrits importants ça témoigne
00:07:16 en effet qu'on répond à un besoin aussi, communiquer, échanger, partager, ça permet
00:07:22 de mettre en lumière en effet ce qui peut être fait et puis donner des idées aussi
00:07:26 à d'autres pour aller sur ce chemin du partage, de la co-construction et tout simplement
00:07:31 de réussir en effet ensemble avec, voilà, ce lettre motif, c'est pouvoir proposer en
00:07:36 effet au patient une solution, une option en effet thérapeutique de la manière la
00:07:42 plus adaptée possible.
00:07:43 Merci beaucoup, je vous souhaite un excellent webinaire, je sais qu'il va être passionnant
00:07:49 et donc je laisse tout de suite la parole, notamment je pense que c'est à Madame Coutillé
00:07:54 si je ne dis pas de bêtises je crois.
00:07:56 Merci beaucoup.
00:07:57 On va laisser la parole à Isabelle.
00:08:03 Bonjour à tous, merci Claude et merci Christelle d'être présente en ce début de séminaire,
00:08:12 donc effectivement nous sommes vraiment très très heureux et heureux aussi d'inaugurer
00:08:18 ce format de webinaire avec les triplettes et leur collectif compte tenu des liens forts
00:08:24 que nous avons tissés à la NSM avec Claude et Ouidad au tout début, bien sûr nous n'oublions
00:08:31 pas Ouidad, et à un moment où la procédure d'accès précoce se mettait en place, donc
00:08:38 Claude et Ouidad sont venus nous voir la première fois pour essayer de faire en sorte tous ensemble
00:08:44 de pouvoir mettre à disposition le trodélevis qui à l'époque était vraiment un médicament
00:08:50 révolutionnaire dans le cancer du sein triple négatif.
00:08:53 Au fur et à mesure des mois, on a vu ce collectif grandir et mener de très très beaux projets
00:09:00 grâce à un travail collaboratif avec tous, avec à la fois les institutions sanitaires,
00:09:06 bien sûr la NSM, la DGS et puis évidemment les professionnels de santé et on espère
00:09:15 avoir participé à ce très bel édifice et nous continuons encore à le faire puisque
00:09:25 la collaboration reste extrêmement active.
00:09:29 Avant de passer la parole aux autres intervenants, je voudrais juste faire une petite précision
00:09:34 parce que nous aurons probablement énormément de questions techniques et nous ne pourrons
00:09:39 malheureusement pas y répondre à toutes, mais Claude a prévu d'organiser un nouveau
00:09:45 webinaire en juin avec les professionnels de santé pour pouvoir répondre à ces questions
00:09:51 très techniques ou même à des cas particuliers.
00:09:54 Donc, nous essaierons de faire quelques blocs de questions et de répondre aussi à des
00:09:59 aspects généraux, mais probablement nous n'aurons pas le temps de tout aborder.
00:10:08 Et donc maintenant je vais passer la parole à Liora, je crois, non pardon, excusez-moi,
00:10:17 Claude sur la première slide, on s'en est mis un petit peu.
00:10:22 Désolée, vas-y Claude.
00:10:23 Merci beaucoup Isabelle, d'abord on est très honoré de faire partie de cette inédit,
00:10:30 merci beaucoup pour la co-construction de ce webinaire, voilà c'est aussi ça du
00:10:34 réussir ensemble.
00:10:35 Moi je suis Claude Coutier et avant d'être la présidente du collectif Triple Hète
00:10:41 Rose, je suis avant tout une femme qui a été atteinte d'un cancer du sein triple
00:10:46 négatif en 2018, voilà c'est aussi pour ça que je suis là devant vous aujourd'hui.
00:10:50 Je vais vous parler du collectif et de ses actions avec les professionnels de santé
00:10:55 et donc avant de passer la main au professeur Isabelle Récoquart et au professeur François
00:11:00 Clément Bidart, je vais quand même vous expliquer finalement pourquoi on en est arrivé
00:11:03 là et pourquoi on a fait du travail ensemble avec toutes ces personnes-là.
00:11:08 Ça commence par quoi ? Ça commence tout simplement par un rappel de ce qu'est le
00:11:12 cancer du sein triple négatif, qui est un cancer parmi les 61 000 nouveaux cas chaque
00:11:19 année.
00:11:20 Ce cancer est un peu particulier dans le sens où il n'a pas de récepteur aux oestrogèles,
00:11:26 il n'a pas de récepteur à la progestérone, il n'a pas cette protéine qui s'appelle
00:11:31 HER2 qui est surexprimée à la surface de ces cellules, et bien c'est trois fois non,
00:11:34 ça fait triple négatif et c'est 15% des cancers du sein.
00:11:38 Donc on est sur un cancer qui est mal connu par rapport à ça, mais pourtant c'est bien
00:11:42 9 000 femmes qui sont concernées chaque année et ce qu'on sait encore moins, et on aime
00:11:48 bien mettre l'accent là-dessus, c'est que 40% des femmes qui sont des triplettes ont
00:11:53 moins de 40 ans.
00:11:54 Donc même à 25 ans, ça arrive malheureusement.
00:11:57 Alors quand même, des messages très très positifs, parce qu'on entend trop de choses
00:12:03 comme quoi le cancer du sein c'est dramatique et on a déjà un pied dans la tombe quand
00:12:07 on apprend cette information-là.
00:12:09 Non, dans la majorité des cas, on en guérit.
00:12:13 Aujourd'hui, on a, avec un traitement optimal, un taux de survie à 5 ans qui est largement
00:12:20 supérieur à 80%.
00:12:22 Par contre, et oui, ça reste une maladie difficile à soigner aujourd'hui en situation
00:12:28 métastatique et on a encore besoin d'agir pour faire avancer la recherche et pour trouver
00:12:35 des solutions.
00:12:36 Alors, c'est sur ce constat en fait qu'en fin 2020, on s'est réunis et on a décidé
00:12:45 d'agir pour améliorer la prise en charge des triplettes, garantir l'égalité des
00:12:49 chances sur le territoire et porter la voix des patientes.
00:12:52 Mais je vais aller un petit peu plus en détail tout à l'heure sur l'origine de la création
00:12:56 du collectif Triplettes Reuses.
00:12:58 C'est une jeune association créée par des patients.
00:13:03 Elle a été créée finalement sur un mouvement qui s'appelait alors le collectif #mobilisationtriplettes
00:13:12 fin 2020.
00:13:13 Fin 2020, la médiane de survie annoncée pour une triplette en situation métastatique
00:13:23 est de 14 mois.
00:13:24 Et puis, il y a une molécule qui existe de l'autre côté des États-Unis qui permet
00:13:29 de doubler l'espérance de vie.
00:13:30 Et c'est là qu'a débuté la mobilisation et c'est là qu'on a commencé à travailler
00:13:35 avec de multiples acteurs, dont la NSM, mais ça on vous en parlera tout à l'heure.
00:13:39 Un an après, on est passé en association pour devenir le collectif Triplettes Reuses.
00:13:45 La particularité de notre association, c'est une association qui agit au niveau national
00:13:51 avec trois objectifs bien précis.
00:13:54 On est vraiment sur quelque part presque une expertise qui est avant tout, enfin, qui est
00:14:00 encore et toujours, pardon, de faire connaître et de sensibiliser sur le cancer du sein triple
00:14:05 négatif.
00:14:06 On veut sensibiliser l'opinion publique, mais on veut aussi sensibiliser les instances
00:14:10 décisionnelles en santé pour mobiliser l'énergie sur la recherche contre le cancer du sein
00:14:14 triple négatif.
00:14:15 Ce qui nous occupe le plus, et c'est vraiment ça l'action cœur du collectif, c'est
00:14:21 l'accès au traitement novateur et sans délai.
00:14:24 Voilà, on n'a pas le temps de l'administration, on n'est pas toujours le temps des patients.
00:14:28 Et puis le fil rouge, c'est soutenir la recherche parce qu'on le sait, on a besoin
00:14:34 de nouvelles thérapeutiques, de nouveaux traitements, de nouvelles molécules pour
00:14:39 vivre avec et pour guérir de ce cancer du sein triple négatif.
00:14:42 Donc le collectif, c'est plusieurs personnes, c'est des bénévoles qui s'investissent
00:14:49 en région, localement ou plus globalement sur des projets nationaux.
00:14:53 Voilà pour ça.
00:14:55 Et puis pour vraiment ancrer finalement le positionnement du collectif, voilà quelques
00:15:03 exemples en fait.
00:15:04 On travaille avec la Haute Autorité de Santé, il y a le comité d'interface et puis il
00:15:09 y a des contributions d'accès précoces.
00:15:11 On a des échanges réguliers et constructifs avec l'ANSM.
00:15:15 Alors ce n'est pas de la pub ce que je suis en train de faire là, c'est vraiment
00:15:19 de la réalité, on n'a pas payé pour le dire, c'est vraiment concret, c'est
00:15:22 vraiment la réalité.
00:15:23 À chaque fois qu'on a frappé à la porte de l'ANSM pour essayer de, face à une
00:15:28 problématique, pour trouver des solutions, eh bien en fait on a eu une écoute.
00:15:32 On a des travaux également avec l'Institut National du Cancer.
00:15:37 On est très proche de l'Université de la Sorbonne et des patients partenaires.
00:15:41 J'ai l'honneur de faire partie du comité TIC et Cancer.
00:15:45 Et puis on travaille avec des centres historiques, finalement des centres de traitement historique
00:15:50 qui sont Gustave Roussy, qui sont l'Institut Curie et qui sont le Centre Leonbera.
00:15:54 On a pas mal de projets ensemble en faveur des femmes atteintes d'un cancer du sein
00:15:59 triple négatif.
00:16:00 Alors ça veut dire quoi finalement depuis la création du collectif sur les trois piliers
00:16:03 dont je vous ai parlé ? On a quand même réussi à obtenir un peu plus de visibilité
00:16:08 dans les médias.
00:16:09 On entend plus parler du cancer du sein triple négatif.
00:16:12 On a un événement qui s'appelle le Challenge Triplet Rose, je vais vous en parler tout
00:16:15 à l'heure, qui permet aussi de collecter des fonds pour la recherche.
00:16:19 On a réussi à collecter 150 000 euros en 2023 qui sont reversés à Gustave Roussy
00:16:27 pour le programme COMPAS, au projet FAPITE de l'Institut Curie.
00:16:32 On a provisionné de l'argent pour lancer une étude de qualité de vie avec le Trône
00:16:36 d'Ellevie et aussi pour lancer le Prix Triplet Rose.
00:16:39 Et puis derrière tout ça, il y a l'accès au traitement novateur, il y a ce plaidoyer
00:16:43 dont on va revenir dessus tout à l'heure pour l'accès au Trône d'Ellevie.
00:16:48 Il y a la création d'une plateforme nationale des essais cliniques pour les triples négatifs
00:16:53 notamment, je vais en reparler aussi.
00:16:54 Et puis, il y a la brochure dont le professeur François-Clément Bidart nous parlera tout
00:16:59 à l'heure.
00:17:00 Alors juste parce que c'est l'actualité, si vous voulez aider les triplets, tout de
00:17:05 suite c'est maintenant.
00:17:06 Vous allez sur Challenge Triplet Rose, vous faites une équipe, si vous n'avez pas d'équipe,
00:17:11 ce n'est pas grave, vous allez dans celle de Rosie, c'est notre mascotte, on la voit
00:17:14 là juste ici.
00:17:15 Et puis vous courez, vous bougez, vous marchez pour les triplets, vous faites du bruit pour
00:17:18 les triplets.
00:17:19 On vous attend nombreux.
00:17:20 Nos actions en cours et à venir.
00:17:24 Je vous ai parlé tout à l'heure.
00:17:25 Nous, ce qu'on veut, c'est que de l'énergie soit mise sur la recherche contre le cancer
00:17:31 du sein triple négatif.
00:17:33 Donc, on a décidé cette année de soutenir des jeunes chercheurs ou des initiatives innovantes
00:17:39 pour lutter contre le cancer du sein triple négatif et on va créer le prix Triplet
00:17:42 Rose.
00:17:43 Voilà, ça, c'est pour donner de l'énergie là-dessus.
00:17:47 Il y a un dossier qu'on vient d'ouvrir et le premier acteur qu'on est allé voir
00:17:53 à l'ouverture de ce dossier, c'est l'ANSM.
00:17:55 C'est comment faire bouger les lignes pour accéder à des traitements de novateurs.
00:17:58 On a appelé ça le droit d'essayer, mais ça se décline de différentes façons et
00:18:02 on a déjà un bel axe de travail grâce aux échanges qu'on a eus il n'y a pas très
00:18:07 longtemps avec Liora, Isabelle notamment.
00:18:12 Et puis, on a un très, très gros sujet et ça, c'est le professeur Isabelle Récoquart
00:18:18 qui va nous en parler tout à l'heure.
00:18:19 C'est des actions avec le programme FEMNET qui a pour objectif, pour nous principalement,
00:18:26 d'améliorer la prise en charge et l'égalité des chances sur le territoire pour les triplets,
00:18:31 notamment en situation métastatique.
00:18:32 Et nos principales contributions par rapport à ça, c'est pour répondre aux enjeux
00:18:39 du programme FEMNET, faciliter l'inclusion des patients dans les essais cliniques.
00:18:43 C'est notre programme Triplet Access, j'en touche deux mots tout à l'heure.
00:18:47 Renforcer la diffusion des informations médicales adaptées aux patients.
00:18:51 C'est la brochure.
00:18:52 Ça, c'est le professeur François-Clément Bidart qui en parlera tout à l'heure.
00:18:55 Intégrer les patients de partenaires dans les établissements de soins, ça on est persuadé
00:18:59 que c'est un axe fort pour améliorer l'égalité des chances, mais pas que.
00:19:05 On va lancer ça très prochainement.
00:19:08 Et puis, on s'est battu pour avoir le Trône-elle-Vie.
00:19:12 Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des triplets qui vivent au long cours avec le
00:19:15 Trône-elle-Vie.
00:19:16 Mais les effets des traitements sont cumulatifs et on a parfois l'impression qu'il n'y
00:19:21 a pas forcément une bonne prise en compte de ces effets secondaires.
00:19:25 Donc, on va lancer une étude pour avoir une réalité du terrain et pour voir comment
00:19:29 on pourrait améliorer les choses.
00:19:31 Voilà pour ça sur les principales actions contributrices au projet FEMNET.
00:19:35 Et juste un petit zoom.
00:19:36 On a fait un constat il n'y a pas si longtemps que finalement, des molécules innovantes,
00:19:46 il y en a en France via les essais cliniques.
00:19:48 Mais malheureusement, la majorité des triplets n'avaient pas accès aux essais cliniques.
00:19:52 Donc, on a fait une enquête auprès de différents oncologues, dont deux sont ici, pour voir
00:20:00 un constat et essayer de comprendre ce qui se passait dans ces difficultés d'accès
00:20:04 aux essais cliniques.
00:20:05 On a mis plusieurs choses en évidence, notamment qu'il y avait des manques d'informations
00:20:12 auprès des centres investigateurs, que la recherche d'un essai clinique dépendait
00:20:16 aussi du réseau de l'oncologue, d'une certaine forme de volonté également, que
00:20:23 l'accès à l'innovation était parfois encore trop regardé comme la solution de
00:20:28 la dernière chance, qu'il y avait un besoin fort d'accompagner les patientes dans cette
00:20:33 décision d'accéder à un essai clinique.
00:20:35 Mais surtout, et au cœur du problème, il y avait le fait qu'on ne disposait pas
00:20:41 d'outils fiables, intuitifs, et qu'on avait souvent un process très manuel qui
00:20:48 amenait plus des délais très importants pour la prise en charge et l'inclusion d'une
00:20:55 patiente dans un essai clinique.
00:20:56 Donc, suite à ça, on a créé le programme qui s'appelle Triplets Access et qui a pour
00:21:01 objectif d'améliorer l'accès à l'innovation thérapeutique via les essais cliniques
00:21:05 ouverts en France.
00:21:06 Donc, au cœur de ce dispositif, on a bien vu qu'il nous fallait un outil.
00:21:10 Donc, par rapport à ça, on a choisi de travailler avec une start-up qui s'appelle
00:21:16 Clinéo pour mettre en place cet outil.
00:21:19 Nous, on avait des réflexions avancées de notre côté.
00:21:21 Eux, ils avaient déjà des travaux autour de cet outil.
00:21:26 Et ce qu'on a fait, en fait, c'est qu'on a construit ensemble une interface qui permet
00:21:33 à chaque patient de faire, de rechercher lui-même l'existence d'un essai clinique
00:21:38 via cet outil.
00:21:39 Donc, cet outil qui s'appelle Clinéo est ouvert aux patients et aux médecins.
00:21:44 Ça permet de rechercher un essai clinique.
00:21:46 Grâce à des recherches d'intelligence artificielle, ça propose une liste d'essais
00:21:52 cliniques.
00:21:53 Et après, ça permet d'engager la discussion.
00:21:55 Le patient peut engager la discussion avec son oncologue pour confirmer que cet essai
00:22:02 clinique qu'on a vu peut vraiment correspondre aux patients.
00:22:06 Et puis, aller, si tout fonctionne bien finalement et tout matche bien, aller jusque l'inclusion
00:22:12 du patient dans l'essai clinique avec un mécanisme automatisé et qui permet de gérer
00:22:18 l'adressage de la recherche de clinique jusqu'à l'inclusion du patient dans l'essai clinique.
00:22:23 Voilà pour ce dispositif-là.
00:22:25 Et puis, moi maintenant, je vais laisser la parole à Isabelle, le professeur Isabelle
00:22:32 Récoquart qui va nous parler de FEMNET.
00:22:35 Voilà Isabelle.
00:22:37 Réactivez mon micro.
00:22:41 Merci beaucoup, Claude.
00:22:44 J'espère que vous m'entendez.
00:22:48 Vous avez tellement bien présenté FEMNET qu'effectivement, on voit au travers de l'activité
00:22:56 des triplettes à quel point il est important que les praticiens et les gens en charge des
00:23:03 patientes en général prennent en compte cette organisation.
00:23:08 Et donc, la première question, c'est pourquoi un nouveau réseau ? Claude vous l'a expliqué,
00:23:15 ces cancers sont de mauvais pronostics et les femmes sont concernées par des cancers
00:23:20 de mauvais pronostics.
00:23:21 On va les voir ensemble.
00:23:23 Et ça fait partie finalement de la stratégie décennale de lutte contre les cancers du
00:23:27 plan cancer 2021-2030, pour lequel l'INCA a donc fait un appel à candidature en septembre
00:23:35 2022.
00:23:36 Et au vu de la problématique des cancers féminins de mauvais pronostics, il nous paraissait
00:23:42 indispensable de donner une place à ces femmes pour qu'elles puissent bénéficier d'une
00:23:50 meilleure organisation.
00:23:51 On va y revenir.
00:23:53 Alors effectivement, ça s'appuie sur une terminologie de réseau d'excellence, mais
00:23:59 surtout sur comment faire en sorte que le territoire français soit équitable et avec
00:24:07 une prise en charge des patientes qui soit la plus optimale possible, que ces patientes
00:24:11 habitent Paris ou le fin fond de la région Rhône-Alpes, comme je pourrais en parler
00:24:19 dans ma région.
00:24:20 L'état des choses est une réalité.
00:24:23 Si on regarde les cancers gynécologiques pelleviens, vous voyez que les cancers de
00:24:28 l'ovaire, du col avancé, de l'endomètre ou en situation métastatique répondent effectivement
00:24:35 à cette problématique de cancers de mauvais pronostics, puisque l'ensemble de ces patientes
00:24:41 ont malheureusement des courbes de survie qui sont inférieures à 25 % pour la plupart
00:24:47 d'entre elles.
00:24:48 Et concernant les cancers du sein triple négatif, Claude l'a très bien exprimé, la survie
00:24:54 globale des patientes métastatiques est inférieure à 20 %, avec des nouvelles options thérapeutiques
00:24:59 qui sont parfois plus nombreuses qu'en matière de gynécologie pellevienne, mais pour lesquelles
00:25:04 la complexité de la décision et l'accès à l'analyse moléculaire est plus compliquée.
00:25:09 Donc le principe de ce réseau qui intègre les cancers gynécologiques et mammaires,
00:25:16 c'est d'améliorer la survie des patientes en optimisant nos pratiques et surtout nos
00:25:19 organisations, diminuer la disparité territoriale et augmenter l'accès aux innovations thérapeutiques,
00:25:25 qu'elles soient liées à une disponibilité via l'ANSM ou une participation aux essais
00:25:33 thérapeutiques.
00:25:34 Pour cela, il nous a paraitu important de s'appuyer sur l'existant et non pas de recréer
00:25:40 quelque chose de supplémentaire dans une organisation qui pourrait ressembler à mille
00:25:46 feuilles.
00:25:47 Les essais thérapeutiques, c'est la recherche académique et c'était le groupe Arcagy
00:25:51 Gynéco, qui sont deux réseaux labellisés par l'Inca, qui dédient leur expertise
00:25:57 aux essais thérapeutiques en matière de gynécologie et aux cancers du sein.
00:26:01 Vous l'avez vu, l'importance des patientes est fondamentale, on ne se voyait pas répondre
00:26:07 à cet appel sans associations nationales de patientes et c'est le collectif Triplette,
00:26:14 Rose et Imagine qui ont immédiatement levé la main.
00:26:18 Et puis aussi, des coordonnateurs de structures locales, les réseaux régionaux de cancérologie
00:26:24 qui font déjà un travail et pour lequel, au lieu d'effacer ce qui est en train d'être
00:26:30 fait ou qui est déjà fait, de l'optimiser et de le renforcer.
00:26:33 Donc, le fonctionnement du réseau s'appuie sur un comité de pilotage.
00:26:38 Pour répondre à l'appel d'offres, il fallait un binôme de coordonnateurs masculins
00:26:43 et féminins dans la même structure.
00:26:46 C'est le Dr Thomas Bachelot et moi-même qui sommes les coordonnateurs de ce réseau,
00:26:51 avec un comité opérationnel qui comprend des référents de différentes pathologies,
00:26:56 de différents dispositifs, des représentants de France Génomique ou des plateformes de
00:27:01 biologie moléculaire pour l'accès aux analyses moléculaires, un comité scientifique avec
00:27:07 des référents dans des centres régionaux très actifs en matière de prise en charge
00:27:13 de ces cancers, incluant des établissements de différentes organisations et des groupes
00:27:18 de travail par région sur lesquels on va revenir.
00:27:21 Donc, les associations de patients, le collectif Triplette Rose a été présenté par Claude
00:27:28 précédemment.
00:27:29 Pour les tumeurs gynécologiques, c'est l'association IMAGINE qui a aussi une activité d'information,
00:27:37 de recherche, de partage, de sensibilisation et de soutien.
00:27:40 Les centres régionaux qui ont accepté d'être les vecteurs de diffusion d'informations,
00:27:47 de diffusion des compétences sont listés sur cette diapositive.
00:27:51 Vous voyez qu'il y a des centres anticancéreux, des centres universitaires, des centres privés,
00:27:58 des ESPIC.
00:27:59 Donc, on a une représentativité de tout le monde.
00:28:02 On a aussi une représentativité géographique, vous le voyez, avec tous ces centres représentés
00:28:08 sur le territoire français, mais aussi dans les dom-toms.
00:28:12 On est très content d'avoir des centres, des dom-toms qui se sont positionnés pour
00:28:17 faire partie de ce réseau, avec des enjeux que l'on a évoqués, mais qui sont quand
00:28:23 même différents d'une problématique et d'une pathologie à une autre.
00:28:26 Si on les prend assez rapidement, le cancer de l'ovaire souffre de l'accès à des
00:28:32 chirurgies d'experts qui sont en première ligne, mais aussi en récidive, a besoin d'un
00:28:39 accès rapide aux analyses moléculaires, mais aussi à l'innovation.
00:28:44 Nous avons malheureusement dans les cancers pêleviens, vous verrez beaucoup moins d'innovation
00:28:50 thérapeutique que dans les cancers mammaires et c'est important d'en prendre compte.
00:28:55 Concernant le cancer du col avancé en rechute, là encore l'expertise de radiothérapie
00:29:02 et de chirurgie est un point important.
00:29:04 Nous n'avons pas eu d'innovation thérapeutique dans cette pathologie pendant plus de 20 ans,
00:29:09 donc là encore l'accès aux essais thérapeutiques est fondamental.
00:29:13 Ce sont aussi des patients qui ont des séquelles de la prise en charge initiale qui doivent
00:29:18 être intégrées et pris en compte quand on veut faire des essais thérapeutiques,
00:29:22 c'était un point important pour nous.
00:29:24 Depuis récemment, nous avons accès à l'immunothérapie et selon un score CPS,
00:29:30 il était fondamental que les patients puissent avoir accès.
00:29:33 Dans le cancer de l'endomène, c'est les analyses moléculaires qui dirigent aujourd'hui
00:29:37 la prise en charge de ces patients et encore très récemment, beaucoup de patients n'avaient
00:29:42 pas accès à ces anomalies, à ces recherches d'anomalies.
00:29:46 Là encore, la chirurgie et la radiothérapie sont importantes, l'accès à l'innovation,
00:29:51 pas de nouveautés thérapeutiques pendant 30 ans dans le cancer de l'endomètre,
00:29:55 ce sont des patients qui ont besoin d'innovation thérapeutique.
00:29:59 Et enfin, dans les cancers du sein triple négatif métastatique, là encore Claude l'a évoqué,
00:30:06 mais on retrouve l'importance des analyses moléculaires pour identifier quelles sont
00:30:11 les meilleures options thérapeutiques entre l'immunothérapie, les inhibiteurs de PARP,
00:30:15 mais aussi l'accès à l'innovation et aux essais thérapeutiques comme ça a été évoqué précédemment.
00:30:21 Les objectifs sont assez simples, on veut renforcer la diffusion des expertises médicales
00:30:27 et des informations, un accès immédiat à l'innovation par une structuration et une
00:30:33 amélioration du parcours des patients au travers des RCP, mais aussi faciliter l'inclusion
00:30:39 des patients dans les essais thérapeutiques connus dédiés à la pathologie, mais aussi
00:30:44 ces essais basket qui sont souvent beaucoup moins visibles et pour les spécialistes et
00:30:49 pour les patientes, dans lesquels il peut y avoir, grâce à une anomalie moléculaire
00:30:55 identifiée, un essai thérapeutique pour ces patientes.
00:30:59 Et comme l'a dit Claude précédemment, positionner le patient comme membre à part entière
00:31:04 de l'équipe pour permettre des parcours qui sont plus acceptables pour ces patients.
00:31:09 À plus long terme, on voudrait aussi renforcer la liaison vie hôpital et aussi, on l'espère,
00:31:18 avec des programmes comme MyPEPS qui vont montrer leur intérêt, déployer ces programmes
00:31:22 de dépistage et de prévention en routine de manière à ce que les résultats produits
00:31:28 par le programme MyPEPS puissent être immédiatement mis au profit des patientes sur l'ensemble
00:31:34 du territoire.
00:31:35 La diffusion des expertises médicales, pour l'instant, on a essentiellement mis en place
00:31:42 deux points, les webinaires et celui d'aujourd'hui en fait partie, mais vous voyez il y en a
00:31:48 eu précédemment en février, pour les cancers du sein triple négatif, mais aussi pour les
00:31:57 cancers gynécologiques, on l'a vu pour le cancer de l'ovaire et on le verra aussi
00:32:02 un peu plus tard avec les triples négatifs au mois de mai.
00:32:07 Des réunions locales, et ça c'est un point important, on a de plus en plus réussi à
00:32:13 organiser localement, régionalement, des réunions physiques où les cliniciens sont
00:32:18 venus pour voir comment optimiser la prise en charge de ces patientes, optimiser la participation
00:32:24 à la recherche clinique et l'inclusion des patientes dans les essais.
00:32:29 Une présence sur les congrès plus nationaux, donc celui de Paris au mois de novembre, les
00:32:36 cours de Saint-Paul au mois de janvier à Saint-Paul-de-Vence, à Cannes en l'occurrence,
00:32:42 et puis au mois de juin, les associations de patientes seront avec nous pour les IFOD.
00:32:48 Faciliter l'inclusion des patientes dans les essais, effectivement, malheureusement
00:32:52 aujourd'hui, beaucoup trop de patientes ne sont pas au courant, ne sont pas dirigées
00:32:57 vers un centre qui participe à des essais, notre idée c'est de rendre visibles ces
00:33:02 essais comme Claude l'a montré, mais aussi, j'espère, aider les structures à ouvrir
00:33:08 des essais thérapeutiques plus proches des patientes, pas seulement dans les grands centres
00:33:12 de recherche, mais aussi dans des centres peut-être plus près, et ça fait partie
00:33:18 des objectifs de FEMNET.
00:33:20 Les actions transversales avec les réseaux régionaux, on a regardé ensemble ce qui
00:33:26 était possible de faire et aujourd'hui, ce que l'on voudrait renforcer, c'est
00:33:30 l'accès au screening moléculaire au travers du programme France Genomique, et on va le
00:33:35 voir avec le nombre de patients testés chaque année, travailler avec les secrétariats
00:33:40 de RCP pour le repérage des dossiers pour être sûr qu'une patiente qui a un cancer
00:33:46 du centriple négatif a bien eu une analyse moléculaire de la voie de signalisation BRCA,
00:33:53 mais aussi de l'expression du CPS pour accéder à une immunothérapie.
00:33:58 Les RCP de recours pour donner accès à de la chirurgie à des patientes, notamment
00:34:02 dans les cancers de l'ovaire, et puis en plus des programmes clinéaux, onco-clic,
00:34:07 screen act et des annuaires régionaux des essais cliniques.
00:34:11 Plus il y aura de l'information autour de la recherche clinique, plus on espère pouvoir
00:34:15 inclure des patientes dans ces essais thérapeutiques.
00:34:17 Les prochaines étapes sont aussi les projets régionaux.
00:34:23 On a des cliniciens qui ont levé la main pour dire "nous on peut donner notre expertise
00:34:28 à d'autres et si cette expertise fonctionne, si on améliore le parcours de soins des patientes,
00:34:34 je prends l'exemple de la relecture de l'imagerie dans les cancers du col en région nord,
00:34:41 et bien si ce fonctionnement est adapté, il sera utilisé par d'autres et diffusé
00:34:47 dans d'autres régions françaises.
00:34:48 C'est la même chose pour le parcours préopératoire des chirurgies de type exantération pêlevienne,
00:34:55 mais aussi la mesure du délai d'accès à la radiothérapie pêlevienne dans les cancers
00:35:00 du col avancé, le suivi par une infirmière de pratique avancée des traitements oncologiques
00:35:07 oraux, est-ce qu'on apporte quelque chose aux patientes ? Si oui, alors cette organisation
00:35:14 sera diffusée aux autres régions qui voudront bien s'en emparer.
00:35:17 La constitution d'un mailing list, c'est des gens qui acceptent de participer à ce
00:35:25 challenge, améliorer le parcours des patientes, améliorer leur prise en charge, et au travers
00:35:30 du mailing list, pouvoir diffuser les informations le plus vite possible sur l'accès à l'innovation,
00:35:35 sur l'accès à un essai thérapeutique, avec aussi une communication sur les réseaux
00:35:39 qui aujourd'hui sont fondamentales pour faire connaître ces organisations et diffuser
00:35:45 l'information le plus rapidement possible.
00:35:47 J'espère, Claude, que j'ai été assez clair dans ma manière de présenter et je
00:35:54 vous redonne la parole immédiatement.
00:35:55 Merci beaucoup Isabelle, c'était parfait.
00:36:00 Alors François Clément est avec nous, je vais redonner.
00:36:04 Je laisse donc la parole au professeur François Clément Bidart pour poursuivre sur un réussir
00:36:25 ensemble autour de la création de la brochure sur le cancer du sein triple négatif.
00:36:30 Bonsoir tout le monde, je suis très content d'être là, merci de l'invitation et encore
00:36:36 bravo au collectif Triple Head Rose.
00:36:40 L'idée très rapidement, c'était pour celles et ceux qui nous écoutent et qui
00:36:43 ne sont pas encore au courant, c'était pour revenir sur le fait qu'il existe un
00:36:50 livret, je l'ai là, il existe en papier, il existe aussi en version internet, donc
00:36:57 finalement d'un livret, d'une brochure qui a été créée par le collectif Triple
00:37:03 Head Rose et donc à son initiative et qui a pour but d'apporter beaucoup d'informations
00:37:10 aux patientes qui sont diagnostiquées, qui ont affaire à ce type de cancer du sein un
00:37:15 peu particulier.
00:37:16 Donc l'idée générale finalement c'était un travail collectif, c'est un travail qui
00:37:23 était très important, qui a été fait il y a un peu moins d'un an.
00:37:26 Donc les Triple Head Rose se sont emparés du sujet de l'information, c'est un sujet
00:37:29 quand même qui est très important, et avec une première rédaction qui a été proposée
00:37:35 et de nombreuses itérations qui ont eu lieu entre d'une part les patientes qui avaient
00:37:43 écrit la première partie, puis il y avait un groupe de médecins-relecteurs et beaucoup
00:37:47 d'échanges, de discussions, ça nous a occupé un petit peu, une bonne partie de
00:37:52 l'été dernier effectivement, avec in fine un support visuel, quelque chose pour arriver
00:37:57 à une plaquette qui est très jolie, et dont l'impression notamment et la conception
00:38:03 a pu être supportée par des dons à l'association.
00:38:05 Donc c'est vraiment un travail associatif qui a eu lieu l'été dernier avec des médecins
00:38:13 qui ont apporté leur expertise, ils sont un petit peu garants de l'exactitude de
00:38:20 ce qui est écrit, et je peux vous dire qu'on a vraiment relu ça avec grande attention,
00:38:24 donc ce qui est écrit dedans est tout à fait vrai, avec une relecture pas faite en
00:38:28 premier lieu par un groupe restreint de médecins, mais ensuite diffusée à l'ensemble des
00:38:33 correspondants du réseau Femnet dont on vient de parler, donc vraiment un consensus national
00:38:38 autour de ce qui est écrit dans cette brochure, donc chose très très importante.
00:38:40 Diapos suivante éventuellement s'il vous plaît.
00:38:43 Justement l'idée c'était de permettre une démocratisation de ce qu'on peut savoir
00:38:51 sur le cancer des chins triples négatifs, d'être accessible avec un vocabulaire qui
00:38:55 n'est pas du jargon médical, on essaie quand même de vous introduire des notions
00:38:59 de jargon médical, parce que c'est un jargon que vous allez entendre à l'hôpital,
00:39:04 mais on essaie à chaque fois de l'expliquer avec un Lexit, et donc ça nous permet de
00:39:10 voir par exemple quelques exemples de pages à l'intérieur, par exemple "stade" et
00:39:14 "grade", ça fait partie d'une observation évidente qui est que au moins la moitié
00:39:20 des patientes lors du diagnostic voit écrit "stade" ou "grade" et vont confondre le
00:39:25 stade et le grade allègrement, alors que ce n'est pas d'information complètement
00:39:28 différente, et donc du coup on ré-explique, on reprend ça, on reprend ce qu'est un cancer
00:39:34 localisé, un cancer métastatique, les implications que ça a sur la prise en charge, sur le traitement,
00:39:39 on essaie vraiment d'être le plus exhaustif possible, alors bien sûr on ne va pas jusqu'au
00:39:44 bout complètement, on ne peut pas suivre l'actualité médicale au jour le jour, mais
00:39:49 quand même donner des bases qui permettent aux femmes de comprendre ce qu'est ce cancer
00:39:54 et quelles sont les grandes bases du traitement, et vous voyez sur la partie droite on a même
00:39:58 des biomarqueurs qu'on va faire, et ensuite les traitements qu'on va faire avec des
00:40:04 algorithmes, donc c'est quelque chose qui va être amené à évoluer, c'est quelque
00:40:09 chose qu'il faudra réitérer de nouvelles versions et le tenir updaté au fur et à
00:40:14 mesure des progrès médicaux. Pour la diapositive suivante, la brochure
00:40:20 est disponible en version papier, distribuée par les triplettes roses, avec un certain
00:40:26 nombre d'exemplaires forcément limités par nature, mais aussi sur le web, avec ce
00:40:32 QR code qui vous permet d'y accéder, c'est aussi accessible directement sur le site
00:40:42 des triplettes. J'ai à peu près terminé sur ça, c'est
00:40:47 juste pour dire que c'est très très important cette brochure, je pense que c'est vraiment
00:40:50 une matérialisation de cette volonté de permettre aux patients de s'emparer de ce
00:41:00 qu'est leur maladie, de ce que ça veut dire des différents types de traitements,
00:41:03 et donc de pouvoir mieux se repérer dans les options thérapeutiques. On parle bien
00:41:07 sûr, en grande partie, qui est dédiée aux essais cliniques, qu'est-ce qu'un essai
00:41:11 clinique, comment les trouver, comment les chercher, et je pense clairement que ce livret
00:41:17 et cette brochure peuvent tout à fait améliorer la compréhension et le devenir des patients
00:41:25 atteints de cancer du sein triple négatif, rien qu'en soit finalement une éducation
00:41:31 très très utile, à mon sens, construite par des médecins avec des patientes.
00:41:35 Merci François Clément. Et bien maintenant on va laisser la parole à Isabelle Iora
00:41:45 et Gladys. Je vous laisse reprendre la main, merci beaucoup.
00:41:49 Alors je vais laisser l'équipe oncologie en charge de tous les cancers du sein vous
00:41:58 faire cette présentation, c'est vraiment un gros travail très intéressant, donc
00:42:03 je laisse la parole à Iora et à Gladys.
00:42:06 Merci Isabelle. Oui donc ravi d'être là, déjà entourée d'intervenantes et intervenants
00:42:13 de qualité, effectivement, moi je suis Iora Brunel, chef du pôle oncologie, pôle qui
00:42:19 appartient à la direction médicale Médicaments 1, dirigée par le docteur Isabelle Yeo-Jang,
00:42:25 et pôle qui est très mobilisé effectivement dans l'accès au traitement et comme on
00:42:30 va le montrer aujourd'hui, une mobilisation qui ne peut pas se faire sans les professionnels
00:42:36 de santé et les patients. Donc l'objectif de cette deuxième partie, c'est effectivement
00:42:42 de vous présenter un peu les traitements innovants des trois dernières années dans
00:42:48 la prise en charge du cancer du sein triple négatif, et donc je serai accompagnée pour
00:42:53 cette partie de Gladys Naissan, que je vais laisser peut-être se présenter au début
00:42:58 de cette partie.
00:42:59 Bonjour à toutes et à tous, Gladys Naissan, je suis évaluatrice clinique à la NSM et
00:43:04 je suis notamment en charge de l'évaluation des médicaments dans le cancer du sein, et
00:43:08 donc notamment dans les médicaments dans le cancer du sein triple négatif.
00:43:12 Merci, alors d'abord quelques mots sur le cycle de vie du médicament, parce que je
00:43:17 ne suis pas sûre que toutes les personnes connectées soient très familières avec le
00:43:20 cycle de vie du médicament.
00:43:22 Peut-être juste Liora si tu peux mettre en mode présentation.
00:43:25 Donc d'abord, la première partie c'est quoi ? C'est le temps de la recherche.
00:43:33 Les scientifiques ont essayé de trouver un médicament, un candidat médicament, c'est-à-dire
00:43:38 une molécule chimique ou biologique à potentiel thérapeutique.
00:43:41 Ce candidat médicament va ensuite passer le test des essais précliniques, donc en
00:43:48 laboratoire et sur des modèles animaux, pour essayer d'étudier un peu le comportement
00:43:52 de la molécule chez l'animal, notamment avant l'administration chez l'homme.
00:43:57 Donc cette partie peut durer jusqu'à deux ans.
00:43:59 Ensuite, le candidat médicament va passer à l'étape des essais cliniques.
00:44:05 Je reviendrai un peu plus en détail juste après.
00:44:10 Si l'efficacité et la sécurité du candidat médicament est démontrée à l'issue des
00:44:16 essais cliniques, alors le laboratoire va pouvoir déposer une demande d'autorisation
00:44:21 de mise sur marché à l'Agence européenne du médicament, qui va au bout de dix mois
00:44:28 notifier une autorisation de mise sur marché.
00:44:31 Au niveau national, la Haute Autorité de santé va prendre le relais pour évaluer
00:44:37 si le médicament mérite d'être remboursé par rapport à ce qui existe déjà sur le
00:44:45 territoire national.
00:44:46 S'en suit ensuite des négociations de prix entre les laboratoires et le Centre économique
00:44:51 des produits santé du ministère de la Santé, dans le but de fixer un prix.
00:44:55 Une fois que le prix est fixé, alors le médicament va pouvoir être mis à disposition des patients
00:45:01 dites dans la voie classique.
00:45:02 Et ce n'est pas fini puisque le médicament va faire l'objet d'une surveillance tout
00:45:08 au long de sa vie.
00:45:09 On va vous présenter un état des lieux des médicaments ou des essais cliniques autorisés
00:45:18 dans le cancer du sein triple négatif depuis 2021.
00:45:21 Pourquoi depuis 2021 ? Il a fallu faire un choix pour le début de l'analyse.
00:45:26 On s'est basé jusqu'au 1er juillet 2021, qui correspond à la date de mise en place
00:45:35 de la réforme de l'accès précoce des médicaments en France.
00:45:39 Les données et les datas que vous allez voir maintenant sont sur une durée de 2,5 ans,
00:45:47 à partir du 1er juillet 2021 jusqu'à décembre 2023.
00:45:51 Si on commence par les essais cliniques, on revient un peu sur le cycle de vie du médicament.
00:45:59 Les essais cliniques classiquement se font en trois parties, en trois phases.
00:46:03 Une première partie chez quelques patients, soit sur des volontaires sains, soit, c'est
00:46:09 le cas d'ailleurs pour les essais cliniques dans le cancer, ces phases-une se font directement
00:46:14 chez les malades.
00:46:15 Et le but de cette première partie, de cette phase-une, c'est de définir une dose qui
00:46:20 sera bien tolérée et d'étudier les paramètres, certains paramètres, une fois que le produit
00:46:27 est administré chez le patient.
00:46:30 Une fois que la dose est déterminée, on va pouvoir passer en phase-deux, donc chez
00:46:34 un nombre un peu plus important de malades, pour évaluer l'efficacité et la sécurité
00:46:42 du traitement dans une indication précise.
00:46:44 Si cette étape est positive, on va pouvoir passer, le candidat médicament va pouvoir
00:46:51 passer en phase-trois, donc à plus grande échelle, pour confirmer son efficacité et
00:46:57 sa sécurité chez un plus grand nombre de patients et pour le comparer au traitement
00:47:02 de référence valide.
00:47:04 Donc on va vous donner quelques chiffres clés par rapport aux essais cliniques dans le cancer
00:47:14 du sein triple négatif.
00:47:15 Le premier chiffre intéressant, c'est qu'il y a un tiers des essais cliniques qui ont
00:47:22 été autorisés dans le cancer du sein qui concernaient des essais cliniques qui permettaient
00:47:28 l'inclusion des patients avec un cancer du sein triple négatif.
00:47:30 C'est un chiffre qui va mettre en parallèle avec l'incidence du cancer du sein triple
00:47:35 négatif parmi les cancers du sein, qui comme Claude vous le disait tout à l'heure, est
00:47:41 plutôt de l'ordre de 15%.
00:47:42 Le deuxième chiffre qui est très intéressant, on est à peu près en moyenne à environ
00:47:49 un essai clinique par mois autorisé dans le cancer du sein triple négatif.
00:47:54 Ces deux chiffres mettent en exergue une recherche qui est quand même très forte dans cette
00:48:02 indication.
00:48:03 Par rapport aux essais cliniques dans le cancer du sein triple négatif, dans les deux tiers
00:48:11 des cas, c'était des essais pour des indications en situation avancée, situation métastatique,
00:48:19 et on voit de plus en plus des essais cliniques en situation périopératoire, pour des indications
00:48:25 en situation néoadjuvantes et/ou adjuvantes pour un tiers des cas.
00:48:29 Si on regarde les mécanismes d'action les plus représentés par rapport aux traitements
00:48:39 expérimentaux qui sont testés dans les essais cliniques, cette analyse ne prend en compte
00:48:48 que les études de phase 2 et de phase 3.
00:48:51 Pour des raisons de faisabilité, on a donc dû exclure les études de phase 1, qui peuvent
00:48:56 être des études de recherche de doses, etc.
00:48:58 Les chiffres que vous voyez là seraient encore plus importants si on avait inclus les essais
00:49:05 de phase précoce.
00:49:06 En termes de mécanismes d'action, les plus représentés sont la thérapie ciblée et
00:49:12 l'immunothérapie, qui se partagent à peu près les mêmes pourcentages, suivi par la
00:49:16 chimiothérapie.
00:49:17 En termes de thérapie ciblée, on peut avoir des anticorps conjugués, dont on reparlera
00:49:24 un peu plus après, comme le trodelvie, un anticorps antitrope 2 conjugué à un cytotoxique.
00:49:29 On peut avoir des anticorps bispécifiques, des antiparp, des inhibiteurs d'AKT, des
00:49:34 inhibiteurs de CDK4/6.
00:49:36 À droite, c'est juste une représentation rapide de la répartition des essais cliniques,
00:49:44 qu'ils soient à l'initiative des industriels ou à l'initiative des académiques, comme
00:49:51 des hôpitaux, avec une répartition à peu près équivalente entre industriel et académique.
00:49:57 Sur cette slide, vous avez les centres ayant ouvert à l'inclusion, ayant pu inclure des
00:50:07 patientes atteintes d'un cancer du sein triple négatif sur la période des 2,5 ans qui viennent
00:50:12 de passer.
00:50:13 On voit qu'il y a une très forte concentration des centres en Ile-de-France et dans la région
00:50:19 sud-est, avec notamment des centres dans le sud-est avec Marseille, Avignon, Nîmes, Montpellier,
00:50:28 Clermont-Ferrand, Nice, et moins de centres dans la région sud-ouest et dans la région
00:50:37 nord, avec seulement un centre qui a ouvert à Pau et un centre à Lille.
00:50:42 On n'a pas mis les DOM-TOM parce que malheureusement il n'y avait pas eu de centre qui a ouvert
00:50:49 durant cette période, pour inclure des personnes atteintes d'un cancer du sein triple négatif.
00:50:54 Voilà pour les essais cliniques.
00:50:58 Après les essais cliniques, il y a l'autorisation de mise sur le marché.
00:51:01 Comme je le disais, le laboratoire, si à l'issue des essais cliniques, l'efficacité
00:51:06 de la sécurité du traitement est démontrée, il va pouvoir faire une demande auprès de
00:51:11 l'agence européenne d'autorisation de mise sur le marché.
00:51:14 L'agence européenne va ensuite désigner deux pays pour être rapporteurs et évaluer
00:51:19 les données pour l'ensemble des pays de l'Union Européenne.
00:51:22 Donc l'ANSM peut être rapporteur sur un dossier ou commenter l'évaluation de rapporteur
00:51:28 en tant que pays destinataire.
00:51:30 Au bout de 7 mois et 3 tours de questions-réponses, le Comité européen des médicaments et usages
00:51:41 humains, le CHMP, va rendre son opinion finale.
00:51:44 Dans certains cas, l'évaluation peut être raccourcie à 5 mois s'il y a un très fort
00:51:48 besoin médical et une innovation très importante.
00:51:53 Donc si le CHMP rend une opinion positive, 3 mois après, la Commission européenne va
00:52:02 notifier l'autorisation de mise sur le marché et cette décision s'applique à l'ensemble
00:52:07 des États membres.
00:52:08 Quels sont les médicaments qui ont obtenu une autorisation de mise sur le marché dernièrement ?
00:52:16 On va commencer par la situation avancée métastatique.
00:52:21 On a l'immunothérapie pimbrolisumable, le Ketruda, qui par le biais de l'étude
00:52:27 KENOTE-355 a obtenu une AMM en association à une chimiothérapie pour des patientes
00:52:34 qui ont une tumeur qui exprime le PDL1 avec un CPS-Core super-roue égal à 10, donc
00:52:40 en première ligne métastatique, première ligne de traitement métastatique.
00:52:43 On a le Trodelvi, qui est un anticorps associé à une chimiothérapie, qui par le biais de
00:52:49 l'étude ASCENT a permis d'avoir une autorisation de mise sur le marché à partir de la deuxième
00:52:55 ligne métastatique.
00:52:56 Et l'Enertu, qui est une thérapie ciblée, donc c'est un anticorps anti-HER2 associé
00:53:04 à une chimiothérapie, qui a donc obtenu une AMM en janvier 2023 pour des patients
00:53:12 qui ont été préalablement traités par une chimiothérapie, qu'elle ait été reçue
00:53:16 en première ligne métastatique ou en situation adjuvante avec une rechute précoce.
00:53:22 En situation périopératoire maintenant, on a toujours l'immunothérapie pimbrolisumable
00:53:31 avec l'étude KENET 522, donc avec une AMM en association à une chimiothérapie comme
00:53:37 traitement néoadjuvant, puis en monothérapie post-chirurgie, donc en traitement adjuvant,
00:53:43 pour des patients à haut risque de récidive.
00:53:47 Et la thérapie ciblée antiparple-limparza, qui est utilisée dans le cancer du sein très
00:53:55 peu négatif en monothérapie chez des patients qui présentent une mutation germinale des
00:54:00 gènes BRCA1-2 et qui ont été précédemment traités par chimiothérapie néoadjuvante
00:54:05 ou adjuvante, donc on est sur du traitement adjuvant.
00:54:08 Merci, vous l'aurez compris, il peut se passer un certain temps entre les essais cliniques
00:54:18 et la mise à disposition du traitement dans la voie classique aux patients.
00:54:23 Et c'est pour ça qu'a été pensé, réfléchi et mis en place les accès dérogatoires.
00:54:27 Il y a trois types d'accès dérogatoires qui peuvent être demandés de manière plus
00:54:32 ou moins précoce au cours du cycle de vie du médicament.
00:54:36 Quels sont les accès dérogatoires ? Tout d'abord, il y a les autorisations d'accès
00:54:41 compassionnels.
00:54:42 Ce sont des autorisations nominatives.
00:54:44 Un préscripteur va faire une demande pour un patient nommément désigné pour une situation
00:54:49 clinique.
00:54:50 Cela concerne les médicaments qui ne font l'objet d'aucune autorisation de mission
00:54:54 de marché en France.
00:54:56 L'évaluation et la décision reviennent à l'ANSM qui instruit la demande en quelques
00:55:02 jours.
00:55:03 L'autorisation est valable un an renouvelable.
00:55:05 Elle est prise en charge automatiquement à 100% par l'assurance maladie et fait
00:55:10 l'objet d'un protocole d'utilisation thérapeutique et suivi des patients.
00:55:13 Le deuxième type d'accès dérogatoire, c'est l'autorisation d'accès précoce.
00:55:17 C'est à l'initiative du laboratoire pharmaceutique qui va faire une demande, cette fois-ci,
00:55:22 pour une population de patients.
00:55:24 C'est plus nominatif et dans une indication donnée.
00:55:27 Soit il fait sa demande en amont de l'AMM ou juste après, le temps des négociations
00:55:33 du prix et de la commercialisation.
00:55:35 L'évaluation et la décision relèvent de la haute autorité de santé sur avis conforme
00:55:43 de l'ANSM qui va évaluer plus précisément la balance bénéfice/risque.
00:55:48 L'instruction prend en général trois mois, plus ou moins un mois en cas de demande d'information
00:55:54 complémentaire.
00:55:55 La durée de l'autorisation est également de un an renouvelable.
00:55:58 Elle est prise en charge automatiquement à 100% par l'assurance maladie et fait l'objet
00:56:03 d'un protocole thérapeutique et de recueil des données.
00:56:06 Le troisième type d'accès dérogatoire, c'est le cadre de prescription compassionnelle
00:56:11 qui est à l'initiative des autorités de santé pour sécuriser un usage hors AMM d'un
00:56:17 produit qui a déjà une autorisation de mis sur le marché.
00:56:19 Je m'étendrai un peu moins sur cet accès puisque on n'a pas eu besoin d'ouvrir
00:56:23 le CPC dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein triple négatif.
00:56:28 Alors, comment être éligible aux accès dérogatoires ? Les critères doctroires pour
00:56:36 les autorisations d'accès compassionnels, le patient ne doit pas pouvoir être inclus
00:56:41 dans un essai clinique.
00:56:42 On doit toujours privilégier la voie des essais cliniques.
00:56:44 Le patient doit présenter une maladie rare, grave ou invalidante en impasse thérapeutique
00:56:51 et dont la mise en œuvre du traitement ne peut être différée.
00:56:54 La balance bénéficiaire du médicament doit être présumée positive et le laboratoire
00:57:00 doit s'engager vers un accès précoce si ce médicament dans cette indication fait
00:57:04 l'objet d'un développement en vue d'une autorisation de mission de marché.
00:57:07 Pour les autorisations d'accès précoce, on retrouve un certain nombre de critères
00:57:12 communs dont la maladie rare, grave ou invalidante, l'absence d'alternative thérapeutique
00:57:18 appropriée, la mise en œuvre du traitement ne peut être différée auxquelles on va
00:57:22 rajouter d'autres critères, notamment efficacité et sécurité fortement présumées.
00:57:27 Pour les accès précoce, on demande des preuves plus robustes de la balance bénéfice-risque
00:57:33 qu'on peut demander pour un accès compassionnel.
00:57:35 Le médicament doit être présumé innovant par rapport à ce qui existe déjà sur le
00:57:41 territoire national et le laboratoire doit s'engager vers un dépôt d'autorisation
00:57:46 de mission de marché si ça n'a pas déjà été fait dans les deux ans.
00:57:49 Donc là je vous ai juste mis une photographie, la liste des produits en accès dérogatoire
00:57:59 est disponible sur le site de l'ANSM et vous avez le lien vers ce référentiel en
00:58:05 bas de la diapositive.
00:58:06 Donc si on poursuit par rapport aux accès précoces, quelques chiffres.
00:58:12 Depuis le début de la mise en place des accès précoces en France, il y a eu 98 accès
00:58:21 précoces qui ont été octroyés avec 50% de ces accès dans le domaine de l'oncologie
00:58:27 cancérologique, ce qui est énorme, et 15% d'entre eux dans le cancer du sein.
00:58:35 Et dans le cancer du sein, il y avait 71% des accès précoces qui permettaient l'inclusion
00:58:41 de patients atteints d'un cancer du sein triple négatif, comme on le disait tout à
00:58:46 l'heure, avec une vraie priorisation au niveau de cette indication.
00:58:50 Et du coup on vous a mis ici une estimation du nombre de patients qui pourraient être
00:59:06 inclus par an dans les accès précoces de cancer du sein triple négatif.
00:59:12 Donc on a en situation précoce, néoadjuvant et ou adjuvant, environ 8000 patients par
00:59:19 an qui pourraient être incluses, et au stade métastatique environ 3200 patients par an
00:59:26 qui pourraient être incluses.
00:59:27 Voilà, maintenant si on fait le parallèle avec les autorisations de mise sur le marché
00:59:37 que je vous présentais juste avant, et parce que vous avez donc compris maintenant que
00:59:41 autorisation de mise sur le marché ne signifie pas mise à disposition du traitement, donc
00:59:49 on voit ici que les accès précoces ont permis la mise à disposition plus précoce des médicaments
00:59:56 dans l'ensemble des AMM qui avaient été octroyés, donc il y a eu un accès précoce
01:00:00 dans toutes les indications en situation avancée métastatique, et on le verra après, c'est
01:00:05 pareil pour les situations périopératoires.
01:00:07 Et donc les accès précoces ont permis un accès vraiment très anticipé des produits,
01:00:17 puisque par exemple vous le voyez ici pour le trot d'Helvi, le produit ne serait toujours
01:00:21 pas disponible hors accès précoce s'il avait juste utilisé la voie classique, alors
01:00:28 qu'aujourd'hui les patientes peuvent être incluses dans l'accès précoce qui est
01:00:32 actuellement en cours.
01:00:33 Et c'est donc le même raisonnement pour l'immunothérapie Pimbrolizumab, le produit
01:00:39 est actuellement maintenant disponible, mais l'accès précoce a permis une mise à disposition
01:00:44 environ deux ans avant la prise en charge classique, telle qu'elle aurait dû avoir
01:00:50 lieu.
01:00:51 Et en situation périopératoire, c'est le même raisonnement, il y a bien eu des
01:00:56 accès précoces à chaque fois, qui ont donc permis la mise à disposition des traitements
01:01:02 de manière très anticipée.
01:01:03 C'est là où il y a l'animation avec les feux d'artifice, donc on est très content,
01:01:11 nous c'est vraiment vivre le dispositif de l'accès précoce qui permet la prise
01:01:15 en charge des patients et des patientes vraiment très précocement.
01:01:18 Merci beaucoup, Gladys et Eliora.
01:01:22 Donc, on va vous présenter l'accès au Trudelvy, c'est vraiment le dossier emblématique
01:01:33 que nous souhaitions échanger avec vous.
01:01:35 Et c'est vraiment un exemple de collaboration réussie avec vraiment tous, médecins, évidemment
01:01:45 le collectif, les institutions, et également les laboratoires qui ont pris la mesure du
01:01:52 problème.
01:01:53 Donc voilà, je te laisse Eliora prendre la main.
01:01:56 Oui, merci Isabelle.
01:01:59 Donc déjà, le Trudelvy, c'est quoi ? C'est un anticorps combiné à un agent
01:02:03 cytotoxique ciblant la protéine TROP2, qui est une protéine qu'on retrouve très
01:02:07 fréquemment dans les cellules cancéreuses pour les cancers du sein.
01:02:11 L'étude Pivot-Axon, c'est une étude de phase 3, donc randomisée, qui a permis
01:02:15 de comparer le Trudelvy versus la chimiothérapie au choix de l'investigateur, donc chez
01:02:21 les patients atteints d'un cancer du sein triple négatif métastatique, ayant reçu
01:02:25 au moins une de traitement en situation métastatique.
01:02:29 Et donc cet essai a permis de démontrer que le Trudelvy permettait un doublement de la
01:02:33 médiane de survie chez ces patients et de diminuer de presque moitié le risque de décès.
01:02:38 Suite à ces résultats, il a obtenu une AMM conditionnelle aux Etats-Unis en avril 2021
01:02:46 et il a noté que le laboratoire Immunomedics, détenteur initialement du Trudelvy, était
01:02:53 en train d'être racheté par Gilead fin 2020.
01:02:57 Donc l'histoire de cette collaboration et de l'accès du Trudelvy, c'est quoi ?
01:03:02 Alors, nous à la INSM, on a reçu les premières demandes d'accès compassionnel en novembre
01:03:09 2020.
01:03:10 On a donc contacté Immunomedics pour savoir si c'était possible d'avoir du produit
01:03:14 et il nous a indiqué qu'il n'était pas en mesure de le fournir dans le cadre des
01:03:17 accès compassionnels en Europe du fait d'une production limitée et réservée aux marchés
01:03:23 américains et aux patients inclus dans les essais cliniques à l'international.
01:03:27 On a commencé à recevoir de plus en plus de demandes, les hôpitaux nous ont indiqué
01:03:32 pouvoir se fournir via un importateur sous couvert d'un prix assez élevé, mais au
01:03:38 vu du besoin médical des résultats de l'essai clinique et de l'AMM européenne, l'ANSM
01:03:44 a pris la décision malgré tout d'ouvrir les accès compassionnels dans le cancer du
01:03:49 symptôme négatif pour les patients en impasse.
01:03:51 Le problème c'est que début 2021, l'importateur revient vers nous pour nous dire que les demandes
01:03:59 étaient de plus en plus importantes et qu'il avait du mal à suivre en termes de quantité
01:04:04 d'importation pour couvrir le besoin et donc on a dû malheureusement le 24 janvier
01:04:11 arrêter les initiations pour éviter tout risque d'interruption de traitement chez
01:04:17 les patients qui l'avaient déjà initié depuis novembre.
01:04:20 On a commencé à avoir des échanges avec le laboratoire à Guyélade qui a compris
01:04:28 l'enjeu et qui s'est engagé finalement à fournir le traitement dans le cadre de
01:04:34 ces renouvellements tant que les patients en bénéficiaient, mais ils nous ont confirmé
01:04:40 effectivement que la production était insuffisante encore pour ouvrir de nouvelles initiations
01:04:47 de traitement et c'est là que la collaboration, les échanges avec le collectif Les Triplettes
01:04:52 Roses a commencé, tout simplement parce que finalement ensemble on s'est vite aperçu
01:04:59 qu'on avait plus de poids pour essayer d'inciter le laboratoire Guyélade à faire le nécessaire
01:05:05 auprès de leur maison mère pour que les choses aillent plus vite et pour pouvoir réouvrir
01:05:11 cette initiation de traitement.
01:05:13 Et donc on a initié collectivement des échanges très réguliers entre le laboratoire Guyélade,
01:05:20 les patientes, les oncologues, le ministère de la santé évidemment dans le but collectivement
01:05:26 de pouvoir en France accélérer cet accès et pouvoir avoir du produit à nouveau pour
01:05:33 répondre aux initiations de traitement.
01:05:36 En parallèle, Guyélade a déposé une demande d'autorisation de mis sur le marché en
01:05:41 procédure accélérée au niveau de l'agence européenne en mars 2021.
01:05:46 Et donc cette collaboration, premier succès de cette collaboration, Guyélade nous a informé
01:05:57 de pouvoir avoir quelques quantités supplémentaires de produits pour pouvoir reprendre les initiations
01:06:03 de traitement dès juin 2021.
01:06:05 Il faut savoir que la France est le premier pays européen à disposer du trou d'Helvi
01:06:11 en accès précoce, enfin compassionnel, en Europe de manière sécurisée et 100% pris
01:06:18 en charge.
01:06:19 Donc les quantités malheureusement restaient toujours limitées, plafonnées à 78 patientes
01:06:27 en cours de traitement.
01:06:29 Et c'est pour ça qu'on a travaillé évidemment en étroite collaboration avec les oncologues
01:06:34 dont le docteur Suzette de la Loge a témoigné après, mais aussi les patientes pour définir
01:06:42 des critères d'octroi et prioriser les demandes en fonction de l'agressivité de
01:06:46 la maladie et aussi chronologiquement en fonction de l'arrivée des demandes.
01:06:51 Il faut savoir qu'on a reçu plus de 300 demandes d'accès.
01:06:55 Et donc évidemment on ne s'est pas arrêté là, avec le collectif, les oncologues, la
01:07:03 collaboration, puisque l'enjeu est donc de pousser le laboratoire à déposer le plus
01:07:11 tôt possible une demande d'accès précoce.
01:07:14 Et donc c'est le deuxième succès de cette collaboration puisque fin juillet 2021, le
01:07:21 laboratoire dépose une demande d'accès précoce en préautorisation de mission de
01:07:28 marché.
01:07:29 Et l'ANSM s'est extrêmement mobilisée sur cet accès précoce au niveau des évaluateurs
01:07:34 de la direction médicale, mais aussi réglementaire, la qualité, les pilotes, tout le monde, pour
01:07:39 évaluer la demande en moins d'un mois en période estivale.
01:07:43 Donc très réactif, très mobilisé.
01:07:48 Et fin août, on a pu rendre un avis.
01:07:52 L'AHS également s'est mobilisée sur cet accès précoce au regard du besoin médical
01:07:58 et a rendu un avis rapidement début septembre, alors qu'en moyenne, le délai d'instruction,
01:08:03 comme je le disais tout à l'heure, était plutôt de trois, quatre mois.
01:08:07 Et donc conformément à la réglementation qui prévoit que les accès précoces doivent
01:08:12 ouvrir au maximum deux mois après l'avis de l'AHS, l'accès précoce de Trudelvie
01:08:20 a enfin ouvert le 2 novembre 2021 sans restrictions quantitatives.
01:08:25 Et comme le disait Gladys tout à l'heure, l'accès précoce est toujours ouvert puisque
01:08:32 le produit n'est toujours pas disponible dans la voie classique.
01:08:35 Voilà, je vais laisser donc la parole au Dr Suzette de La Loge pour son témoignage
01:08:44 côté professionnel de santé de la situation.
01:08:46 Merci, je vais parler très rapidement parce que je pense qu'il faut qu'on garde du
01:08:49 temps pour des questions et vous avez très bien résumé la situation.
01:08:53 C'était une première à l'époque et pour moi c'était assez incroyable qu'enfin
01:09:00 quelqu'un prenne le relais et que cette association incroyable et tellement énergétique
01:09:06 permette d'accéder précocement à ce médicament.
01:09:11 Et il n'y a pas que pour le Trudelvie, en fait globalement en France, quand on compare
01:09:15 à nos voisins européens, on a un accès qui est meilleur et plus précoce à la plupart
01:09:20 des médicaments.
01:09:21 Dans le cancer du sein, je pense qu'on a des associations dans le cancer du sein qui
01:09:25 sont particulièrement actives et que ça change la donne.
01:09:27 Donc à la fois, je pense que ce point de vue associatif c'est incroyablement bon
01:09:35 pour les personnes elles-mêmes parce que je pense que la perception de connaissances,
01:09:41 le niveau de connaissances, la confiance dans le système de santé pour les personnes
01:09:45 s'accroît, en fait avoir une association qui est capable de soutenir et d'avoir un
01:09:53 tel niveau d'implication dans des décisions publiques, je crois que c'est incroyable.
01:09:59 Si vous avez un cancer ou une maladie grave, je pense qu'avoir une telle association
01:10:03 c'est une valeur inestimable.
01:10:06 Ça augmente aussi beaucoup l'impression de contrôle, de maîtrise, ça rend vraiment
01:10:11 les personnes plus actrices de leur santé et je pense que ça a changé sociologiquement
01:10:17 la donne d'une maladie épouvantable subie à une maladie pour laquelle, même si elle
01:10:23 reste très difficile, le cancer du sein triple négatif métastatique, on n'est pas tout
01:10:28 seul, il y a des actions, il y a des outils possibles, tout le monde est mobilisé, que
01:10:33 ce soit l'ANSM, les professionnels de santé et cette incroyable association avec des personnes
01:10:39 mais aussi leurs proches, etc.
01:10:42 Je pense que ça a vraiment été absolument transformant, non seulement sur le modèle
01:10:45 que vous avez montré, parce que c'était vraiment un bras de fer épouvantable, mais
01:10:50 aussi pour la société en général, le système de santé en général.
01:10:55 Après, je trouve les accès précoces sympas, mais ça fait beaucoup de paperasse, assez
01:10:59 prolongée à remplir, nous on aimerait bien quand même que ça aille plus vite, ça nous
01:11:02 prend un temps fou et je pense qu'il y a des inégalités d'accès parce qu'il y a
01:11:06 des endroits où les médecins ou les pharmaciens en particulier dans les petits centres ne
01:11:13 remplissent pas, n'ont pas le temps, parce que ça prend du temps de remplir les documents
01:11:18 d'accès précoces, donc je pense qu'il faudrait vraiment bien évaluer qu'il y a
01:11:21 une vraie égalité d'accès, même à l'accès précoce.
01:11:24 Donc ça c'est une petite question à poser.
01:11:29 Il y a les belles choses et puis il y a aussi parfois des questions à se poser sur certains
01:11:36 aspects.
01:11:37 En tout cas, je confirme cette impression extrêmement positive et transformante.
01:11:43 Et puis une dernière chose, nous on était en grande souffrance du côté professionnel
01:11:49 de santé par le fait que ces femmes se rendaient dans une clinique en Allemagne en particulier
01:11:56 que je ne vais pas nommer, qui est une arnaque incroyable, qui a profité et extorqué beaucoup
01:12:02 d'argent à beaucoup de personnes parce qu'il n'y avait pas de réponse correcte,
01:12:07 qui n'était pas ressentie correcte des autorités de santé ou des professionnels
01:12:11 de santé en France à leur demande incroyable d'accéder à des traitements.
01:12:15 Je pense que là on a vraiment changé la donne et avoir une association en compagnie
01:12:22 des professionnels et des autorités qui a pu faire ça, pour moi c'est assez miraculeux.
01:12:28 J'ai l'impression que plus beaucoup de personnes ont la tentation d'aller en Allemagne
01:12:33 parce que finalement en France c'est mieux, même si c'est pas bon, c'est mieux,
01:12:37 même si c'est pas parfait, c'est mieux.
01:12:39 Merci bien.
01:12:40 Merci beaucoup Suzette et surtout nous aussi on était épouvantés de tous ces départs
01:12:48 vers l'Allemagne, d'ailleurs également en cancéropédiatrie il y a eu beaucoup
01:12:52 de situations de ce type et donc ce qui est problématique c'est qu'on ajoute de la
01:12:57 détresse financière, on fait bouger toutes les familles à une détresse médicale et
01:13:02 humaine donc c'était insupportable pour nous aussi.
01:13:07 Et je pense aussi à la période que nous avons tous très mal vécu, ces 78 accès
01:13:14 compassionnels possibles uniquement et pas une de plus alors qu'on avait 300 demandes.
01:13:18 Et donc là pour nous tout l'enjeu c'était d'arriver très très très vite à l'accès
01:13:24 précoce pour que toutes les femmes qui ont besoin de la molécule puissent en bénéficier
01:13:29 puisque évidemment ce système réalisé sur des critères certes médicaux mais avec également
01:13:35 un ordre chronologique, on a eu beaucoup beaucoup de mal à le supporter.
01:13:42 C'était aussi très dur pour les triplettes mais elles ont, je vous rejoins Suzette, elles
01:13:48 sont extraordinaires et elles ont aidé à faire bouger énormément de choses.
01:13:55 Si vous voulez bien on va encore bénéficier un peu de vos compétences médicales, on
01:14:00 a quelques questions assez techniques.
01:14:03 On a une première question en phase métastatique, le pain Brot est utilisé uniquement en première
01:14:09 ligne de traitement, pourquoi ?
01:14:10 Parce que c'est efficace essentiellement en première ligne.
01:14:16 Il y a eu plusieurs études en ligne plus avancée qui étaient extrêmement décevantes,
01:14:21 il y a des études en monothérapie mais pas seulement et pas seulement avec le pain Brot
01:14:25 les humains, assez décevantes et le grand problème c'est qu'en fait au fur et à
01:14:32 mesure de l'avancée dans la maladie il y a ce qu'on appelle un épuisement des
01:14:38 réserves immunitaires qui font que globalement la sensibilité à l'immunothérapie est
01:14:45 de moins en moins bonne au fil qu'on avance dans la maladie.
01:14:48 Pour l'instant on a pu démontrer, et ça a très clairement une efficacité, que pour
01:14:54 le pain Brot les humains et que en première intention, en première ligne et encore dans
01:15:00 certaines situations puisque vous savez qu'il faut avoir une expression du PDL1 donc c'est
01:15:06 pas pour tout le monde, donc c'est un peu décevant par rapport à ce qu'on pourrait
01:15:10 attendre de l'immunothérapie.
01:15:12 On espère que des stratégies un peu différentes pourront faire mieux.
01:15:17 Globalement le pain Brot fait des choses assez incroyables en première ligne dans cette
01:15:21 situation, soyons clairs, mais c'est vrai que c'est relativement limité.
01:15:26 En fait le cancer du sein triple négatif c'est toujours une maladie très complexe, très
01:15:31 intelligente et plus on avance dans le temps, plus on a deux choses, une accumulation d'anomalies
01:15:35 génétiques et d'hétérogénéité tumorale qui fait qu'on a toujours des clones de la
01:15:42 maladie qui sont capables de générer assez rapidement des résistances et aussi une maladie
01:15:47 qui est capable d'épuiser les réserves immunologiques de la personne atteinte.
01:15:53 Donc ça reste extrêmement complexe.
01:15:57 Merci, encore une question.
01:16:01 Je n'ai pas eu d'immunothérapie pour un cancer diagnostiqué en septembre 2022.
01:16:07 Pourquoi toutes les triplets n'ont-elles pas le même suivi en France après les traitements?
01:16:12 Je vais répondre au suivi à celle-là mais on peut se partager avec François Clément
01:16:18 éventuellement.
01:16:19 En fait pour la question on ne sait pas si c'est pour un cancer du sein localisé ou
01:16:24 un cancer du sein métastatique.
01:16:26 Aujourd'hui globalement pour un cancer du sein triple négatif, s'il est vraiment
01:16:31 triple négatif localisé, on a une indication de pimbolisuma avec la chimiothérapie néoadjuvante
01:16:38 uniquement que dans les stades 2 et 3, des tumeurs de plus de 2 cm ou avec une atteinte
01:16:44 ganglionnaire.
01:16:45 Et ça c'est très clair et quelle que soit l'expression du fameux PDL1, parce qu'il
01:16:50 y a un bénéfice dans toutes ces situations, stade 2 et 3, si c'est une tumeur de stade
01:16:55 1, moins de 2 cm, ou sans atteinte ganglionnaire, ou si elle a été opérée d'emblée, il
01:17:01 n'y a pas d'indication d'immunothérapie.
01:17:02 D'ailleurs ça ne marche pas parce qu'on a une étude récente avec la tésolizumab
01:17:07 qui est négative.
01:17:08 Globalement l'immunothérapie a besoin en général d'avoir une tumeur en place pour
01:17:13 être capable d'identifier les épitopes, les antigènes contre lesquels va être organisée
01:17:22 la défense immunitaire de la personne.
01:17:25 Donc il faut une tumeur en place, stade 2 et 3, et une association avec une chimiothérapie
01:17:29 bien particulière.
01:17:30 Et aussi éventuellement il faut ne pas avoir de contre-indications, elles ne sont pas si
01:17:35 fréquentes mais ce n'est pas un traitement facile pour les humains.
01:17:38 En situation d'un cancer métastatique, toutes les femmes n'en ont pas, il n'y a
01:17:43 peu près que 35 à 40% qui vont en recevoir globalement, parce qu'il faut que la tumeur
01:17:49 exprime le fameux PDL1 avec un CPS supérieur à 10, c'est un score qui est bien décrit.
01:17:59 Sinon ça ne marche pas, ça ne sert à rien.
01:18:02 L'immunothérapie ne fonctionne pas, donc il vaut mieux investir dans une chimiothérapie
01:18:08 plus adéquate mais pas sur l'immunothérapie.
01:18:10 Merci beaucoup Suzette.
01:18:12 On a encore d'autres questions médicales, mais peut-être que je repasse la main à
01:18:17 Clinéo, s'il y a des questions sur Clinéo, sur d'autres aspects qui concernent le collectif.
01:18:24 Sinon on peut continuer sur les questions médicales.
01:18:28 Oui.
01:18:29 Alors je ne sais pas, Aude, est-ce qu'il y a des questions pour le collectif ? Je crois
01:18:33 que tu as répondu dans le chat.
01:18:36 Oui, j'ai répondu directement dans le chat sur les questions des soutiens à Clinéo,
01:18:40 je me suis permis de répondre qu'ils étaient mentionnés directement sur la page d'accueil
01:18:43 du site Clinéo et qu'il y ait soutien ou pas des sponsors des essais cliniques.
01:18:49 Les essais cliniques sont bien répertoriés de manière exhaustive sur la plateforme.
01:18:52 Donc c'est ce qui fait tout l'intérêt du dispositif.
01:18:56 Et je ne crois pas avoir vu de questions sur le collectif spécifique, j'ai partagé
01:18:59 le lien dans la brochure.
01:19:00 Je n'ai pas vu d'autres questions sur le collectif.
01:19:03 Peut-être si on a le temps encore de faire une ou deux questions pour Suzette, François
01:19:10 Clément ou Isabelle.
01:19:11 Ce sera pour Suzette.
01:19:14 Y a-t-il des initiatives de recherche en cours visant à mieux comprendre les facteurs de
01:19:20 risque ou les prédispositions génétiques associées au cancer du sein triple négatif?
01:19:25 C'est une excellente question et en particulier les cancers du sein triple négatif qui s'emmènent
01:19:31 chez des femmes jeunes.
01:19:32 Il y a beaucoup de recherches en cours, elles sont très internationales.
01:19:35 C'est assez difficile parce que finalement le cancer du sein triple négatif n'est
01:19:39 pas une maladie très fréquente et finalement on ne l'a pas décrit depuis si longtemps
01:19:45 que ça, parce qu'avant on confondait un peu tous les cancers du sein dans les études
01:19:48 épidémiologiques.
01:19:49 Globalement, les facteurs de risque des cancers du sein triple négatif un peu microscopiques
01:19:56 ne sont pas si différents des autres cancers du sein, mais il y a quand même un certain
01:20:02 nombre de données qui émergent.
01:20:04 D'abord, effectivement, il y a un rôle plus important de facteur génétique, il y a plus
01:20:07 souvent des mutations des gènes BRCA1, BRCA2, PALB2 ou d'autres, ça c'est très clair.
01:20:13 Donc on va plus souvent chercher une prédisposition chez une femme qui a un cancer du sein triple
01:20:17 négatif et ça permet aussi de faire de la prévention dans la famille, c'est très
01:20:21 important.
01:20:22 Et d'autre part, il a été décrit récemment un rôle potentiel d'un certain nombre d'expositions
01:20:30 à des polluants qui sont encore mal identifiés.
01:20:33 Je ne vais pas vous donner des réponses claires malheureusement, mais il semblerait qu'il
01:20:38 soit possible, en particulier pour les femmes qui développent des cancers très jeunes,
01:20:43 que les expositions à un certain nombre de perturbateurs endocriniens ou de polluants
01:20:47 survenus très tôt dans l'enfance, puisqu'on sait maintenant que la glande mammaire commence
01:20:52 à avoir des anomalies potentiellement qui peuvent conduire à un cancer dès un âge
01:20:58 très jeune, voire même expositions in utero pourraient conduire à la survenue d'un cancer
01:21:04 du sein chez une femme jeune.
01:21:05 Donc ça c'est vraiment extrêmement important parce qu'il va identifier les personnalités,
01:21:10 ça permet éventuellement de faire de la prévention, de faire un dépistage bien meilleur
01:21:15 parce qu'on a vraiment démontré maintenant, par exemple quand on a une mutation BRCA1,
01:21:19 on sauve des vies.
01:21:21 Il y a encore deux publications cette semaine dans la littérature qui montrent par exemple
01:21:24 que l'IRM de dépistage chez ces femmes diminue très clairement de façon importante la mortalité
01:21:30 de 70%.
01:21:32 Il y a des chirurgies préventives éventuellement, mais on ne va pas forcément en être là,
01:21:37 mais en tout cas on sait qu'identifier des situations et des facteurs de risque c'est
01:21:42 très important.
01:21:43 Donc la recherche est très active là-dessus.
01:21:45 Je sais que là aussi, c'est comme pour le développement des médicaments, ça ne va
01:21:49 pas assez vite, c'est assez décevant, mais malgré tout on avance.
01:21:54 Juste imaginez par exemple que BRCA1, on ne connaissait pas il y a 20 ans, finalement
01:21:59 ça avance quand même.
01:22:00 Merci.
01:22:01 Suissez-t-il une question qui va un peu dans le même sens pour l'avenir ? Y a-t-il d'autres
01:22:08 options de traitement actuellement à l'étude pour le cancer du sein triclonegatif ?
01:22:13 Il y a beaucoup d'efforts de guerre, beaucoup d'efforts de recherche.
01:22:18 C'est un domaine très actif.
01:22:20 Pour les médicaments, on est avant tout sur des efforts de l'industrie pharmaceutique
01:22:27 et le cancer du sein triclonegatif, ça reste dans le top des maladies auxquelles les industriels
01:22:34 de l'industrie pharmaceutique s'intéressent de façon très forte pour plein de raisons.
01:22:39 Le cancer du sein c'est une maladie quand même, même si le triclonegatif n'est pas
01:22:45 le plus prévalent, c'est une maladie énorme en termes épidémiologiques dans le monde,
01:22:49 c'est une maladie très emblématique, ça touche toutes les personnes jeunes, etc.
01:22:53 Et on voit bien qu'il y a eu un certain succès d'un développement de médicaments dans
01:22:58 les dernières années.
01:22:59 Donc, il y a d'autres anticorps conjugués comme le trodélvie ou le NRT qui sont en
01:23:04 développement, il y a pas mal qui sont assez intéressants, une deuxième génération.
01:23:08 Il y a des nouvelles générations d'immunothérapies et en fait, certains, ce qu'on appelle anticorps
01:23:13 bispécifiques qui sont des immunothérapies super puissantes sont en approche qui pourraient
01:23:19 être vraiment intéressantes.
01:23:20 Il y a eu des études sur les CAR-T, etc. mais qui ont été relativement décevantes.
01:23:26 Il y a pas mal de thérapies ciblées qui sont en développement, etc. avec diverses
01:23:33 autres cibles.
01:23:34 Et en fait, la recherche thérapeutique s'allie beaucoup à la recherche de biomarqueurs.
01:23:40 L'idée c'est d'identifier des biomarqueurs qu'on va pouvoir utiliser pour soit amener
01:23:44 un anticorps conjugué qui va reconnaître ce biomarqueur et tuer la cellule spécifiquement,
01:23:51 soit amener une thérapie ciblée qui va aller tuer la cellule par le biais de la cible.
01:23:57 Le truc c'est, comme je disais tout à l'heure, cette maladie reste très complexe et une
01:24:04 seule approche ça suffit jamais.
01:24:06 On est toujours obligé d'avoir plusieurs approches en parallèle.
01:24:08 Donc soit séquentielle, soit concomitante.
01:24:11 Les efforts sont majeurs pour un impact qui est à chaque fois relativement limité.
01:24:20 Donc il ne faut jamais abandonner ce qu'on a développé avant.
01:24:22 Les chimios qu'on connaît depuis un certain temps restent extrêmement utiles.
01:24:26 On a vu que les nouveaux médicaments étaient synergiques.
01:24:28 Et d'autre part, je pense que les approches prévention dans le futur vont être essentielles.
01:24:34 Il y a pas mal de développement aussi d'approches plus préventives, de vaccins potentiels dans
01:24:41 le futur, d'approches d'interception du cancer, de détection précoce qui pourrait
01:24:46 détecter avant que la maladie ne soit aussi complexe, etc.
01:24:50 Donc énormément de choses, énormément de choses pour le futur.
01:24:53 Merci pour cette note d'espoir qui fait du bien, je pense, à tout le monde de savoir
01:25:00 que ça ne s'arrête pas là.
01:25:02 Et donc on va vous proposer de conclure ce séminaire.
01:25:05 Je laisse la parole à Claude.
01:25:08 Moi, je souhaite vraiment vous remercier tous, déjà évidemment les intervenants
01:25:14 pour la qualité de vos interventions, et puis tous ceux qui ont bien voulu nous écouter,
01:25:20 parce que c'est un sujet qui nous concerne tous.
01:25:23 Donc un grand merci à tous.
01:25:25 Claude, pour le mot de la fin.
01:25:28 Merci Isabelle.
01:25:30 Juste, on était sur du réussir ensemble et tout ce qu'on fait, tout ce qu'on a
01:25:37 fait au sein du collectif Triple H3, en fait, ça vient de notre vécu, ça vient de notre
01:25:43 expérience de patiente, ça vient de nos convictions et ça vient de notre urgence de vie.
01:25:48 Mais en fait, sans réunir l'ensemble des acteurs dont vous faites partie, sans essayer
01:25:56 de comprendre, on serait arrivé à pas grand chose.
01:26:00 C'est un message qu'on porte finalement depuis le début du collectif, c'est qu'on
01:26:06 est tous des pièces du puzzle.
01:26:07 On est tous une pièce du puzzle de la solution, en fait.
01:26:13 Donc merci à tous.
01:26:15 Merci à tous d'être là sur notre parcours.
01:26:19 Merci à tous de nous soutenir.
01:26:21 Et puis, merci à la NSM, on est vraiment très honoré d'avoir inauguré ce nouveau
01:26:31 format de webinaire, ce webinaire inédit.
01:26:34 Et du coup, je ne peux pas finir sans faire forcément une dédicace spéciale à Isabelle,
01:26:42 à Liora et à Gladys parce que, mesdames, merci pour votre écoute.
01:26:47 Merci pour votre sensibilité et toute l'énergie que vous déployez pour rechercher des solutions
01:26:55 à chaque fois qu'on vous le demande.
01:26:56 Voilà.
01:26:57 Donc ça, je voulais en profiter aujourd'hui.
01:27:00 Mais plus largement, merci à tous les acteurs.
01:27:03 Bravo.
01:27:04 Merci à tous.
01:27:05 Merci beaucoup.
01:27:06 On n'oublie pas en interne la direction de la communication sans qui nous n'aurions
01:27:13 pas pu faire ce séminaire.
01:27:15 Et voilà.
01:27:16 Merci à tous ceux en interne aussi qui nous ont aidés.
01:27:20 À très bientôt.
01:27:21 À très bientôt.
01:27:22 Au revoir.
01:27:23 Bonne soirée.
01:27:24 Merci.
01:27:25 Merci beaucoup.
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01:27:43 Merci à tous !