L'État et Macron (encore) à la rescousse du foot français !

  • il y a 6 mois
Drois TV, naming : les dossiers financiers du football français sont désormais directement appuyés par l'Elysée et le président, Emmanuel Macron.

Un nouveau coup de main politique pour sauver une LFP et un football pro qui va droit à la catastrophe.

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--- TIMELINE ---
00:00 Introduction
00:28 Rappel des faits et l'état financier déplorable des clubs
01:27 Tout pour sauver les pros, rien pour les autres
02:20 Près de 1.3 milliard de pertes entre 2020 et 2022 en L1 et L2
04:47 Quelques propriétaires responsables
05:00 Des présidents déconnectés de la réalité
05:50 Le plan raté du "milliard" de droits TV
06:25 CVC, un pansement sur une hémorragie
07:58 L'interventionnisme de Macron dans le football
08:53 Le naming avec McDonald's
10:00 Le Qatar et beIN en "sauveur" ? Avec quelle contrepartie ?
12:28 Conclusion

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Sports
Transcript
00:00 Bonjour à tous et bienvenue.
00:01 A chaque fois que le foot français s'apprête à traverser une crise financière,
00:04 c'est la même ritornelle.
00:06 L'État arrive, puis s'immisce,
00:08 et parvient tant bien que mal à sauver les apparences et les fesses des clubs pros en France.
00:12 Rappelez-vous, il y a quelques années, on a vu le Covid,
00:14 et donc des PGE, des prêts garantis par l'État.
00:17 Mais au final, il y a eu bien plus que ça.
00:18 Des aides substantielles ont été accordées aux clubs professionnels de football,
00:21 et cela même après le Covid,
00:23 pour sauver un État financier déplorable qui était masqué par le Covid.
00:27 C'était l'excuse à tout.
00:28 Le Covid, non, non, c'était que financièrement, l'état des clubs en France est lamentable.
00:33 Rappelez-vous encore, il y a eu environ 600 millions de pertes l'an passé entre Ligue 1 et Ligue 2,
00:37 et on a des clubs qui sont déficitaires structurellement,
00:40 et qui sont obligés de vendre et vendre et vendre,
00:41 pour espérer simplement survivre et avoir des bilans plus ou moins équilibrés.
00:45 C'est donc avec ce modèle brin de ballon que la Ligue de Football Professionnel,
00:48 emmenée par son totémique président Vincent Labrune,
00:51 qui bénéficiait encore quand même du soutien d'une majorité de présidents,
00:54 affrontait le nouveau marché des droits de TV,
00:56 et donc faire passer ce cap au football français.
00:58 On parlait du milliard, on avait montré ce business plan complètement hasardeux,
01:02 sauf que Anne Maceran ne voit rien venir.
01:04 Les droits de TV, c'est pour le moment un fiasco.
01:06 Le prix de réserve n'avait pas été atteint il y a quelques mois.
01:09 Et donc, dans cet état d'incertitude financière, avec également CBC, dont on reviendra tout à l'heure,
01:14 donc avec ce grand point d'interrogation concernant l'avenir et la pérennité du football pro en France,
01:19 et bien on a l'État, incarné évidemment par son président Emmanuel Macron,
01:23 qui intervient directement pour sauver, ce qui peut l'être, de la LFP.
01:27 On va tout de suite recontextualiser, parce que vous remarquerez que j'évoque le football pro français,
01:31 pas le foot amateur, et surtout pas l'entre-deux, qui est littéralement en train de mourir.
01:36 C'est très bien simple, il y a quelques jours, le président de Trelsac,
01:39 un club de N2 de 4e division, a expliqué que financièrement, il ne pourra pas continuer dans cette division.
01:44 Donc il préfère descendre, jouer plus bas, parce que c'est plus en adéquation aussi avec son bassin économique,
01:50 démographique, etc. Ce qui pour le coup, est une preuve de raison, il faut saluer ce président-là qui n'est pas le seul.
01:56 On est en train de littéralement asphyxier avec toutes les réformes et tout le reste dans cette idée d'élitisme,
02:00 notamment la 3e, 4e et 5e division française. On a vu des fates en veux-tu-en-voilà,
02:04 et c'est de plus en plus dur pour ces clubs. A aucun moment ces clubs-là, qui ont vraiment le cul entre deux chaises,
02:09 qui sont ni amateurs, ni complètement professionnels avec toutes ces aides,
02:12 et bien eux, ils sont littéralement en train de succomber. Alors à aucun moment,
02:15 que ce soit les instances étatiques ou footballistiques, ne s'intéressent à eux.
02:19 Donc on ne va pas parler d'eux, on va simplement parler du top.
02:22 Vous savez, ce top qui, l'an passé encore, affichait, c'était il y a 2 ans, des pertes d'à peu près 600 millions sur 40 clubs.
02:29 Alors je pose déjà une simple question en termes d'entrepreneurial.
02:32 Est-ce que c'est normal qu'un secteur d'entreprise, qui perd autant d'argent, parce qu'en fait,
02:36 les sommes, comme ça, pour le quotidien des gens, évidemment c'est énorme,
02:40 dans le monde de l'entreprise, ce n'est pas non plus, je veux dire, il y a pire.
02:43 Même si 600 millions sur 40 entreprises, ça fait beaucoup, parce que chaque club est une entreprise à elle seule.
02:48 Donc écoutez bien quand même, quand tu vois que c'est 600, il y avait 640 et tout,
02:52 comment l'État peut autant subventionner, peut autant aider un secteur qui perd autant d'argent,
02:59 avec des gestions aussi mauvaises ? Ça c'est le premier point,
03:01 parce qu'évidemment le football n'est pas une industrie comme les autres.
03:04 Donc on est dans un état financier déplorable, qui en plus est masqué par les 10 organes de contrôle,
03:09 où je le rappelle, que l'été dernier, le patron de la DNCG, M. Mickler,
03:13 brandissait sur les ondes d'Europe 1, je crois, que non, ça n'allait mieux,
03:16 le pire était passé, et que tout allait bien se passer vis-à-vis de l'appel des droits TV.
03:20 Donc normalement, après une telle erreur, c'est quand même difficile de garder son poste.
03:25 On rappelle également la dernière vidéo récente sur Dunkerque,
03:28 où il y a quelques années, les dirigeants ont fait défaut, la DNCG s'est fait avoir,
03:32 et la CUL, la communauté urbaine de Dunkerque, a mis 820 000 euros d'aides exceptionnelles
03:37 pour aider au maintien du club à l'époque, basé sur défaut.
03:41 Parce qu'en gros, c'est la DNCG en disant "on va montrer qu'on a un gros trou", etc.,
03:44 parce qu'ils voulaient récupérer l'aide de la communauté urbaine.
03:47 Je ne sais pas si vous imaginez, la DNCG n'a rien vu, et après, il ne faut surtout rien dire.
03:51 Donc, ces mêmes gens-là qui sont censés contrôler,
03:53 qui au final ne contrôlent pas tellement, n'ont pas tellement la liberté,
03:56 nous font croire que ça va.
03:58 L'état financier des clubs est déplorable, et on va le rappeler pour contextualiser.
04:02 Il y a quelques années, avec le Covid, le Covid, le Covid, non !
04:05 La mauvaise gestion.
04:06 Vous perdiez déjà des millions et des dizaines de millions pour certains clubs de ligue 1,
04:10 avant les transferts. C'est-à-dire que vous étiez obligés de vendre pour des dizaines de millions,
04:12 afin simplement d'équilibrer.
04:14 Il y a très peu de clubs sains. Alors oui, il y a des propriétaires qui font des apports de capital,
04:18 qui font encore du mécénat, il y en a d'autres, c'est pas vraiment ça.
04:22 Regardez le nombre de faillites, le nombre de problèmes économiques de certains clubs,
04:26 qui sont passés au fil du rasoir depuis très longtemps.
04:29 On ne peut pas en laisser à Bordeaux, on peut penser à Sochaux, à Nancy, à Châteauroux,
04:33 bref, à des clubs historiques du football français.
04:35 Mais ça ne suffit pas ! Non, non, non.
04:37 Et donc l'État va quand même continuer à aider cet univers assez bizarre,
04:43 où visiblement, on perd des centaines de millions, parce que c'est pas tellement grave.
04:47 Bien évidemment, quand je dis cela, il y a des clubs qui travaillent bien,
04:50 il y a des propriétaires très responsables, qui ont également investi sur les structures,
04:53 qui ont fait d'importants apports de capital.
04:54 Il y a des clubs aussi sains, il n'y a pas tout à jeter.
04:57 Néanmoins, quand tu vois les propos des présidents lors des réunions LFP,
05:02 où des fois, tu as le verbatim, c'est à pleurer,
05:05 tu as l'impression que tout le monde les envie, c'est quand même les propos.
05:08 Je crois que c'était le président de Lens qui avait dit cela, avec CBC,
05:12 ou Loic Ferry aussi de Lorient, qui pense que tout va bien.
05:15 Donc, il y en a qui suivent aveuglément le président de la Ligue de Football Professionnel,
05:18 M. Labrune, ce qui évidemment pose quand même beaucoup de questions,
05:21 au plus de son bilan aujourd'hui.
05:23 Je rappelle que la Ligue a embauché à tour de bras pour au final, tata encore.
05:26 Il y a eu tout ce qui se passe vis-à-vis des droits de TV.
05:28 En fait, il faut bien comprendre une chose, la crise de Covid,
05:31 les clubs de foot, ils s'en foutent, ils ne vont pas baisser leur train de vie,
05:34 même si on va quand même tempérer.
05:35 L'une des principales dépenses, et ce qui crée énormément de trous,
05:38 c'est la masse salariale joueur, qui est probablement trop élevée
05:41 par rapport au budget total, et je dirais même plus loin,
05:43 par rapport au niveau global du championnat.
05:45 Et donc, si vous voulez, vu qu'en plus, il y a des trains de vie pas possibles
05:47 et qu'on ne veut pas les baisser, on s'est dit, en fait, on va augmenter nos revenus.
05:50 Donc, c'était le plan, le plan de Vincent Labrune.
05:52 Moi, je vous ramène le contrat au milliard.
05:54 Cela nous rappelle Média Pro, parce que cela fait des années sur la chaîne
05:57 et qu'on suit tout ce feuilleton du foot français, de l'État, les millions, les milliards, etc.
06:01 Donc, oui, le milliard, on va se faire un milliard d'eux,
06:03 parce qu'on voulait augmenter, évidemment, les droits à l'international,
06:06 on a vendu du rêve et tout, sauf qu'au final, Anne Masserrand ne voit du rien venir.
06:10 On a embauché plein de monde, on a fait plein d'effets d'annonce,
06:12 des businessmen complètement hasardeux, pour au final se retrouver dans une situation
06:15 très compliquée où l'appel de réserve n'avait pas été atteint il y a quelques mois.
06:18 Donc, c'est la bérésina, qui était évidemment prévisible par tous les acteurs des droits TV.
06:23 Et donc là, arrive un autre problème, c'est que les clubs, pour survivre il y a quelques années,
06:26 en plus des aides de l'État, ils ont eu ce fameux CVC, qui est un fonds,
06:29 qui en échange de 13% sur tout le marketing, droits TV, tous les contrats.
06:35 Donc, ils ne vont plus au club, il y a 13% qui leur sont amputés.
06:38 Les premières années, c'est 17-18%, si je ne dis pas de bêtises, je vous laisse imaginer.
06:41 Donc, ils auront un trou dans les droits TV, qui est surtout la principale source de revenu des clubs.
06:45 Donc, ils ont fait ça, ils ont bénéficié de l'argent cash, parce qu'ils en avaient besoin,
06:47 sinon, ça coulait un petit peu.
06:49 Et prenez-vous compte que dans ces réunions à la Ligue, on a des gens qui ont dit,
06:54 des propriétaires, je crois que c'est Loic Ferry ou le président de l'Ange, j'ai un doute,
06:57 il faudrait que je retrouve le verbatim, l'Europe nous envie.
07:01 Ah non, parce que les deals CVC, souvent, ils ont été cassés.
07:03 Non, non, il n'y a personne qui vous envie en fait.
07:05 Ça laisse pensif, puisque on a quand même affaire à des businessmen,
07:09 à des gens qui ont bâti parfois de véritables empires industriels.
07:13 Et quand ils arrivent dans le football, je ne sais pas s'ils sont aveuglés,
07:15 s'ils sont manipulés ou instrumentalisés,
07:17 mais le deal CVC, c'est quand même compliqué de dire que tu as mis un pansement
07:21 sur une hémorragie, sur une jambe de bois,
07:23 ok, on a récupéré du cash qui était nécessaire,
07:26 sauf que derrière, on a hypothéqué à vie 13% de nos revenus,
07:32 liés notamment aux droits de l'état.
07:34 Donc, pour l'avenir, ce n'est pas bon.
07:35 Et c'est aussi pour ça que vous avez eu autant de rachats, rapidement,
07:38 parce que les mecs étaient un peu asphyxiés et tout,
07:39 ils savaient qu'après, ça allait être compliqué.
07:41 Bon, on revend.
07:42 Donc, vous voyez, en fait, tout, on va dire, s'emboîte.
07:45 Et donc, dans cette situation-là, on voit que, bah,
07:48 tout ce qu'on a promis, on ne l'a pas,
07:50 et que dès l'année prochaine, il va falloir redonner beaucoup à CVC,
07:52 ça s'ajuste un petit peu en coulisses.
07:54 Et là, le chef d'État, Emmanuel Macron, prend un petit peu le dossier en main.
07:58 Évidemment, on rappelle qu'Emmanuel Macron s'est investi pleinement
08:00 dans certains dossiers liés au sport,
08:02 que ce soit pour l'obtention des Jeux Olympiques,
08:04 d'ailleurs, ses relations plutôt excellentes avec les pontes
08:07 du Comité international olympique, notamment le président Thomas Bach,
08:09 mais également sa relation avec Jenny Fantino,
08:11 bien qu'elle a tempéré ces derniers temps,
08:13 qui avait permis, d'ailleurs, l'antenne FIFA à Paris.
08:16 Alors, d'ailleurs, pour cela, parce que là, on va parler un peu État
08:18 et tout ce que vous voulez, le mois prochain, je sors la suite.
08:22 L'industrie du foot, mais volume 2, là, c'est le volume 1, 11 euros,
08:24 il est disponible en pré-vente sur le site de Litter, j'ai mis le lien.
08:28 Macron, l'Afrique, la FIFA.
08:29 Et là, vous allez voir à quel point la géopolitique, l'État français,
08:33 on va se servir un petit peu du football avec plein d'autres choses,
08:35 et des révélations qui, je pense, vont surprendre quelques-uns.
08:38 Là, c'est exactement pareil.
08:39 On a un président qui, rappelez-vous, on avait médiatisé le fait
08:41 qu'il essaye de sauver le club de Sochaux l'été dernier.
08:44 On ne reparle pas de la prolongation vis-à-vis de Mbappé,
08:46 vis-à-vis de le storytelling aussi vis-à-vis de l'équipe de France,
08:48 la mise en scène et tout le reste.
08:50 Mais là, en fait, il s'en clique directement.
08:52 Alors, Daniel Riolo, de RMC, a expliqué il y a quelques temps,
08:56 vis-à-vis de McDonald's, qu'il y avait aussi ce dossier venu sur le bureau de Vincent Labrun,
09:00 boum pour le naming.
09:01 Alors, ça peut paraître surprenant, parce que là, on se dit,
09:03 mais en quoi ça intéresse l'État ?
09:05 On se rappelle, certains soucis et tout.
09:07 Donc, il a donné quelques détails très intéressants,
09:09 notamment la boîte qui est au milieu, les hommes d'affaires proches du pouvoir et tout.
09:13 Donc, c'est très intéressant, n'hésitez pas à l'écouter à ce sujet.
09:16 Et en fait, on parle d'un contrat de quasiment 30 millions par an,
09:18 qui est donc double celui actuel avec Uber Eats,
09:20 pour que ça devienne la Ligue à McDonald's.
09:21 Alors, on va être très clair, ce n'est pas ça qui va sauver le foot français.
09:23 C'est une somme importante, mais ce n'est pas ça qui va le sauver.
09:25 Par contre, ça va faire du bien à la LFP,
09:26 qui a tellement augmenté les coûts de revenus,
09:28 qu'ils ont besoin de faire rentrer quelque chose.
09:30 Sauf qu'en fait, ce qui est intéressant, c'est le fait que le politique arrive.
09:33 Même si on va quand même tempérer une chose, le contrat, qui quand même me surprend,
09:36 parce que je me dis, on est dans un championnat qui perd en valeur,
09:38 de par les stars qu'il perd, de par le peu de compétitivité qu'il a en Europe.
09:42 Enfin, je veux dire, quand tu vois le spectacle, tu te dis qu'honnêtement,
09:45 ça peut difficilement prendre de la valeur,
09:47 a fortiori quand tu es sur un marché qui est en stagnation, régression sur tout le niveau européen.
09:51 Et donc là, on va le doubler le contrat.
09:53 Alors, je tiens à tempérer, comme je le disais,
09:54 parce que Uber Eats parlait d'augmenter déjà ce qu'il donnait.
09:57 Donc, on peut comprendre que la somme soit un peu plus importante.
10:00 Mais le véritable point, c'est les droits TV,
10:01 qui ont été au cœur des discussions, également,
10:03 les discussions sportives, parce qu'il y a eu d'autres discussions, politiques, etc.,
10:06 entre les Qatar et la France, comme je l'expliquais il y a quelques temps.
10:08 Parce que, je le rappelle que Vincent Labrune a hypothéqué
10:10 complètement les droits de la Ligue 1 en vendant pour pas grand-chose à Amazon.
10:14 On le rappelle, on avait déjà fait des vidéos sur le sujet.
10:16 Alors après, c'est vrai qu'il y a été une situation très compliquée
10:18 et qu'honnêtement, il n'y avait pas de bonne solution à cette époque.
10:20 Il faut s'en prendre aussi.
10:22 En fait, c'est toute la conséquence.
10:23 Média Pro, comme on l'expliquait, évidemment, ça a été cassé la gueule.
10:26 Ça crée un problème, sauf que boum, ils créent ce président avec Amazon,
10:28 en gros 250 millions pour 80% de la Ligue 1.
10:30 Donc, la valeur étalon de la Ligue 1, forcément, elle est bousculée.
10:34 Et les autres ne sont pas contents, ils attendent.
10:35 Nous, on paye plein pot, on paye plus de 300 millions pour 2 matchs.
10:37 Eux, pour 8, ils en payent 250.
10:39 En gros, je vous schématise très basiquement,
10:41 pour vulgariser, pour que les gens comprennent bien.
10:43 Donc, ton produit, il a perdu quelque part en valeur.
10:45 C'est pour ça que le prix de réserve n'a pas été atteint dans les différents lots.
10:49 Ça ne se bouscule pas au portillon.
10:51 Tu as ta zone qui a en gros fait une offre, mais elle ne va pas au propriétaire,
10:53 parce qu'elle est de club, parce qu'elle est beaucoup trop incertaine.
10:56 En gros, c'est simple.
10:57 Dazone, ils proposent un fixe.
10:58 Et le reste, en fait, ça dépend de leurs abonnés.
11:00 Donc, en fait, ça fait une part beaucoup trop variable aux clubs
11:03 qui ont besoin de rentrer sûr et de rentrer fixe.
11:06 Donc, à ce niveau-là, ça pose énormément de soucis.
11:08 Derrière Canal, pour le moment, je pense que si Canal revient,
11:12 je doute que Vincent Labrune reste à la tête de la LFP.
11:14 Et donc, on a Béhin, qui, ça fait longtemps qu'ils n'investissent plus
11:18 de manière massive dans le football français, etc.
11:20 On l'avait expliqué, on a coupé le robinet.
11:22 Sauf que là, l'idée, c'est de dire, en gros, aux Qatar, financez ça.
11:26 Alors, contre quoi, en contrepartie ?
11:28 On rappelle ce qu'on avait déjà expliqué.
11:29 La politique du carnet de chèques de l'époque,
11:31 qui était décrite dans les livres de Malbruno Echelon notamment,
11:33 c'est toujours pour un levier politique.
11:35 Quel levier politique ils peuvent trouver derrière ?
11:36 Et surtout, quand tu vois le nombre d'enquêtes actuelles,
11:39 France-Qatar, sur les personnalités sportives et autres,
11:43 tu te dis qu'il y a certains juges qui risquent de s'intéresser.
11:45 Parce que là, si vous voulez, on est tous réalistes sur le football français.
11:48 Le meilleur, tu ne l'auras pas.
11:49 Ça ne le vaut pas, on va être très clair.
11:51 Là, en gros, ils espèrent avoir plus de 900 millions.
11:54 Pourquoi ?
11:54 Parce qu'ils ont besoin d'augmenter de manière substantielle les droits TV
11:57 pour ne pas perdre, parce que CBC va récupérer les 13%.
12:00 Sauf que vous et moi, vous savez que ça ne vaut pas ça.
12:02 Surtout qu'en plus, on peut dire ce qu'on veut,
12:04 la Ligue 1 a perdu, ou perd actuellement,
12:06 ses têtes de gondole, qui peuvent justement te ramener des droits à l'international.
12:09 Vous savez, là, on peut faire x3, x4, x5 sur les droits à l'international.
12:12 On oublie.
12:12 C'est comme l'NFT, on peut faire 120 millions
12:14 parce que l'ami Didier Caillaux, machin, il tombe les copains.
12:17 Pareil, ça on oublie.
12:18 Et donc, en fait, on essaie de faire avaler la pilule comme cela.
12:20 Et donc, l'État français s'immisce directement.
12:22 La question est, en quelle contrepartie ça va négocier ?
12:27 Donc, si on résume, on a une ligue de football professionnelle
12:31 qui a copieusement garni ses rangs,
12:33 pour un résultat, pour le moment, on attend de voir,
12:36 qui a fait plein de promesses avec le soutien des présidents,
12:38 le milliard, le milliard,
12:40 ce même milliard qui les avait quasiment fait couler avec Média Pro, on le rappelle,
12:43 et on n'a toujours rien vu.
12:45 Et en fait, on en attend parce que là, il y a quand même urgence.
12:47 Et donc, quand tu vois la gestion, au minimum,
12:50 hasardeuse de la ligue de football professionnelle,
12:52 et de certains clubs, tu te dis, c'est pas grave,
12:55 parce que ces gens-là, ils savent très bien
12:56 qu'à un moment donné, l'État va venir et faire de son mieux
12:59 pour sauver les apparences.
13:00 Alors, est-ce que le Qatar va accepter ?
13:02 Est-ce que BIN va remettre ce qu'il ne met pas depuis des années et des années
13:05 parce qu'on a coupé le robinet ?
13:07 Et s'ils le mettent, quelle est la contrepartie derrière ?
13:09 En fait, c'est toutes ces questions-là que tu te dis.
13:11 Tu prends CBC, tu prends les droits TV, tu prends tout ça.
13:14 En fait, il y a toujours une contrepartie derrière.
13:16 Et tu te dis jusqu'à quel point ?
13:17 Parce que c'est le footpro, et pendant ce temps qu'on fait tout
13:20 pour sauver les apparences d'une gestion qui, au final,
13:22 laisse bien à désirer et qui n'est pas assez contrôlée,
13:25 on a les divisions inférieures,
13:26 où nos clubs sont littéralement en train de crever
13:28 dans l'anonymat le plus général,
13:30 et le fait que ni les instances étatiques,
13:32 ni les instances footballistiques, dènent lever les yeux.
13:34 Donc, en gros, c'est cela.
13:35 Mais comme vous le verrez, notamment dans mon prochain livre
13:37 qui sort le mois prochain, je le rappelle,
13:39 j'ai mis un lien en premier commentaire,
13:40 que le football, notamment pour l'État actuel,
13:43 c'est bien plus que sauver le footpro.
13:45 C'est même une porte d'entrée pour certains pays,
13:47 pour la géopolitique et plein d'autres choses.
13:49 Bref, j'en dis pas plus, on aura le temps d'en parler bientôt,
13:51 mais en tout cas, courage à tous ces clubs dont on ne parle pas,
13:54 et qui, eux aussi, ont mérite d'être sauvés.
13:56 Keep the faith.

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