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NewsTranscription
00:00 On va parler un petit peu de culture sportive maintenant avec Sacha Nowkowicz.
00:04 Aujourd'hui, vous nous conseillez un documentaire sur l'exploit d'un français
00:07 dans la course d'endurance et d'orientation la plus dure au monde.
00:10 Aurélien Sanchez, la Barclay à ses pieds, c'est le titre de ce documentaire passionnant
00:14 sur l'exceptionnel site L'Equipe, bien sûr, c'est disponible depuis lundi.
00:18 Ce qui fait de la Barclay une course hors norme depuis sa création en 1986
00:23 dans le parc de Frozen Head dans le Tennessee.
00:25 C'est pas dans le Maine, désolé, Joël Micker.
00:27 C'est son faible nombre de "finishers", finisseurs en bon français.
00:30 Seulement 17 après de 40 ans ont réussi à franchir la ligne d'arrivée en temps voulu.
00:35 Alors c'est très peu. - C'est rien.
00:36 - C'est rien et vous allez comprendre pourquoi, écoutez.
00:38 - C'est une course officiellement de 160 km.
00:41 Il y a au total 20 000 m de dénivelé positif.
00:44 Il faut faire ça à moins de 60 heures si on veut être finisher.
00:47 La course se divise en 5 boucles.
00:49 Il faut faire chaque boucle à moins de 12 heures.
00:51 Sur le parcours, il faut trouver des livres qui servent de checkpoint.
00:54 A chaque passage, on arrache une page qui correspond à son numéro de dossard.
00:58 - Je sens le regard inquisiteur de Joël Tricker.
01:03 - Je suis désolé, c'est ça qu'il est, d'arracher des pages.
01:05 - Non, pas du tout, c'est extraordinaire.
01:07 Pas d'arracher des pages.
01:09 Mais cette course-là, c'est incroyable.
01:11 - Surtout que sans vous spoiler, à la fin, vous verrez,
01:13 si vous regardez le documentaire, que le livre joue un rôle essentiel, important.
01:16 - Et alors en attendant, parlez-nous du personnage principal, Sacha.
01:19 Qui est cet Aurélien Sanchez ?
01:21 - Un petit gars, comme vous et moi, Thomas.
01:23 Pas d'hygiène de sportif, soirée arrosée, fast-food, c'est sa vie.
01:27 En réalité, ce qui va le lancer...
01:29 - Ça donne de l'espoir pour nous tous.
01:30 - C'est beau, clairement.
01:32 - Ce qui le lance dans cette aventure sportive, finalement, c'est l'ennui.
01:36 En 2016, le Français débarque à Phoenix, dans l'Arizona, pour le boulot.
01:40 Mais le week-end, c'est pas la joie.
01:41 Du coup, il se lance dans le Grand Canyon, par des randonnées.
01:44 Puis des défis de plus en plus grands, en temps, en distance.
01:47 Les Américains le prennent pour un fou, lui, ça en fout.
01:49 Il part seul, il se filme.
01:51 Et on voit Aurélien Sanchez repousser les limites constamment,
01:54 jusqu'à découvrir l'existence de la fameuse Barclay.
01:57 - Mais comment ça se passe pour y participer ?
01:58 On s'inscrit sur un site internet, comme pour un marathon, par exemple ?
02:01 - C'est beaucoup trop facile, Thomas.
02:02 Non, non, non, on écrit un email à un monsieur qui s'appelle Laz.
02:05 Laz, c'est Lazarus Lake, un nom à figurer dans un roman de Joel Dicker.
02:10 Un loup aussi, qui aurait pu sortir de votre imaginaire.
02:13 Joel, un papy du Tennessee, a la longue barbe résonante, systématiquement.
02:17 La clope au bec, c'est lui, le créateur de la Barclay.
02:20 Alors Aurélien Sanchez va lui en acquérir deux,
02:22 des lettres avec tous son amour, mais restées sans réponse.
02:24 Du coup, il rentre en France, le Toulousain,
02:26 il rencontre sa petite amie Lucille,
02:29 et puis il tente, quelques années plus tard, une dernière fois sa chance.
02:32 La suite, c'est le couple qui nous la raconte.
02:34 - Il m'avait montré ces lettres des années d'avant,
02:37 qui étaient vraiment très bien ficelées, avec des rimes, des poèmes.
02:42 Et là, pour le coup, il écrit une lettre...
02:45 j'ai envie de dire banale.
02:47 Je vois dans mes emails, "Lazarek Lakes, condolences",
02:50 "Lettre de condoléances".
02:52 J'ai le regret de vous informer que vous avez été pris à...
02:55 Au cas où, debout, je me dis, "En fait, c'est ça, quoi,
02:57 c'est ce que tu recherchais depuis plusieurs années".
03:00 Et là, c'était intense pour moi.
03:02 - Il était en larmes, du coup, téléphone.
03:04 En fait, il n'en revenait pas, il n'en croyait pas ses oreilles.
03:07 - Voilà. - Incroyable !
03:08 - On dirait un film !
03:09 - Oui, oui, ça.
03:09 - Une lettre de condoléances !
03:11 - Désolé.
03:12 - Désolé, vous avez été pris.
03:13 - C'est évidemment l'auteur, c'est important de citer l'auteur,
03:16 le réalisateur Fabien Duflo, qui nous embarque parfaitement
03:18 dans la quête d'une vie de secoureur de l'extrême.
03:20 - Comme il faut aussi noter l'auteur de cette chronique,
03:24 Sacha Nokovitch.
03:26 Ça s'appelle donc Aurélien Sanchez,
03:28 la Barclay à ses pieds,
03:29 et c'est à retrouver sur le site de l'équipe.
03:31 Merci beaucoup, Sacha, on vous retrouve mercredi prochain.
03:34 Après le journal permanent sur Rope 1,
03:36 nous serons avec un invité inattendu,
03:38 spécialement là pour vous, Joël Dicker.
03:41 Vous voulez son nom ?
03:42 - Ça s'appelle Madame Moutarde.
03:44 - D'accord.
03:45 - C'est terrible, tout de suite.
03:46 - C'est pas tout à fait mon personnage de livre quand même.