Ils étaient 300 : médecins, urologues, chercheurs, patients ou simples sportifs ; samedi 17 septembre, à s'élancer dans la montée à vélo du Géant de Provence. La mission : presque 60 kilomètres de route et des centaines de mètres de dénivelés dans un décor grandiose.
Certains avaient fait le déplacement pour avoir le plaisir de grimper aux côtés de la légende Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France et parrain de l’évènement. « C’est un col mythique. Le mont chauve comme on dit. Il n’y a rien là-haut ou beaucoup de vent, c’était le cas aujourd’hui. Un tel évènement permet de faire parler du cancer de la prostate, de parler du dépistage, c’est important », nous a confié l'ancien coureur professionnel.
Car ce week-end, il était avant tout question de cancer de la prostate. 1er cancer masculin, dont 1 homme sur 7 sera atteint au cours de sa vie. Un cancer responsable de 8 100 décès par an, mais dont les chances de guérison sont grandes lorsqu’il est décelé précocement.
C’est tout le discours du Pr Georges Fournier, président de l’AFU : « Le cancer de la prostate est tabou, pour la plupart des gens, c’est une maladie qui touche des hommes âgés. Quand on a un cancer de la prostate pris en charge au début, c’est le seul moment où on peut en être guéri. On a le moyen de le détecter tôt par une simple prise de sang qui s’appelle le PSA. Il faut le faire à partir de 50 ans, parce que c’est une maladie insidieuse, qui est silencieuse au début. » D'où l'idée de créer cette campagne de communication grand public Roulons contre le cancer de la prostate, avec la grimpe du Mont Ventoux comme point d'orgue.
Pour lever des fonds et faire parler de la maladie, les cyclistes n'ont pas ménagé leurs efforts afin de relever le défi. On regarde ?
Certains avaient fait le déplacement pour avoir le plaisir de grimper aux côtés de la légende Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France et parrain de l’évènement. « C’est un col mythique. Le mont chauve comme on dit. Il n’y a rien là-haut ou beaucoup de vent, c’était le cas aujourd’hui. Un tel évènement permet de faire parler du cancer de la prostate, de parler du dépistage, c’est important », nous a confié l'ancien coureur professionnel.
Car ce week-end, il était avant tout question de cancer de la prostate. 1er cancer masculin, dont 1 homme sur 7 sera atteint au cours de sa vie. Un cancer responsable de 8 100 décès par an, mais dont les chances de guérison sont grandes lorsqu’il est décelé précocement.
C’est tout le discours du Pr Georges Fournier, président de l’AFU : « Le cancer de la prostate est tabou, pour la plupart des gens, c’est une maladie qui touche des hommes âgés. Quand on a un cancer de la prostate pris en charge au début, c’est le seul moment où on peut en être guéri. On a le moyen de le détecter tôt par une simple prise de sang qui s’appelle le PSA. Il faut le faire à partir de 50 ans, parce que c’est une maladie insidieuse, qui est silencieuse au début. » D'où l'idée de créer cette campagne de communication grand public Roulons contre le cancer de la prostate, avec la grimpe du Mont Ventoux comme point d'orgue.
Pour lever des fonds et faire parler de la maladie, les cyclistes n'ont pas ménagé leurs efforts afin de relever le défi. On regarde ?
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00:00 Est-ce que vous vous êtes entraînés ? Est-ce que vous vous appréhendez ?
00:06 On est très entraînés, on n'appréhende pas du tout, on est très contents d'être là.
00:10 Je ne me suis pas particulièrement entraîné parce que justement je vais utiliser un vélo électrique.
00:17 Mon vélo est là-bas et je roule régulièrement donc ça devrait aller.
00:23 Honnêtement il n'y a plus rien qui me fait peur, je ne pensais pas monter sur un vélo il y a un mois,
00:29 je ne pensais pas être là ce matin. On va voir comment ça se passe mais effectivement ça va être spectaculaire.
00:34 Pour les amateurs de cyclisme vous avez peut-être reconnu juste derrière moi le Mont Ventoux,
00:44 la mythique étape du Tour de France qui va aujourd'hui être gravie par un peloton bien particulier
00:50 composé d'urologues, de patients, de chercheurs pour lutter contre le cancer de la prostate.
00:57 Alors quel rapport ? On va voir.
01:00 On monte le Ventoux, 15 km d'ascension, 15 km.
01:09 Et on s'arrête au Mont Serrin, on va donc prendre le parcours dans l'autre sens.
01:13 C'est une journée exceptionnelle, l'ascension du Ventoux en vélo avec Bernard Hinault
01:25 et qui effectivement est une course dédiée à une campagne contre le cancer de la prostate.
01:32 Alors on fait de la prévention, vous avez eu l'exemple aujourd'hui d'une prostate gonflable géante,
01:39 c'est une prostate qu'on balade un peu partout en France, qu'on met dans les hôpitaux, dans les cliniques
01:43 et ça permet de libérer la parole. En fait ce qu'on observe c'est que les gens qui viennent à l'hôpital,
01:46 le cancer de la prostate c'est un tabou et le fait d'avoir finalement ce lieu où on peut discuter librement
01:51 avec les professionnels de santé de la prostate et des pathologies qui sont associées,
01:55 ça permet justement de mieux échanger, de mieux comprendre sa maladie et puis finalement
01:59 de mieux savoir aussi comment on va pouvoir être soigné lorsque ça nous arrive.
02:02 Une prostate gonflable qui s'est envolée d'ailleurs.
02:05 Alors la prostate n'était pas conçue pour des vents tels que ceux qu'on a aujourd'hui.
02:09 On a 80 km/h de vent à Bédouin, je crois qu'il y a 140 km/h en haut du Mont Ventoux.
02:15 Donc clairement c'était un test, je pense qu'on va rester sur des espaces plus abrités à l'avenir.
02:19 Nous avons des tests complémentaires.
02:21 Ça permet également de lever des fonds avec l'association des patients et donc de plus en plus
02:27 c'est important d'associer les patients à la prise en charge de toutes les pathologies
02:32 et donc en l'occurrence c'est un partenariat aussi avec la NAMACAP.
02:35 Un chèque de 2500 euros !
02:38 Pourquoi le vélo ? Pour deux raisons. D'abord parce que le vélo c'est souvent le sport de nos patients.
02:46 L'Urologue s'occupe de l'homme et à partir de 40, 50, 60 ans finalement les sportifs se mettent plutôt à faire du vélo.
02:55 Ceux qui ont toujours fait du vélo font du vélo.
02:57 Donc on retrouve beaucoup de gens qui ont à la fois des problèmes de prostate et des problèmes de vélo.
03:02 Donc ça concerne ça.
03:03 Et puis le deuxième point c'est toute l'importance de l'activité physique, l'importance du sport.
03:10 Puisqu'on sait que le sport c'est quelque chose qui est important pour diminuer l'hypertension, le poids, le diabète, etc.
03:16 Mais il y a aussi un rôle qui est positif pour le cancer, quel que soit le stade du cancer.
03:21 Mais même aussi à des stades précoces où on voit que les gens qui ont une activité physique régulière
03:26 vivent mieux le cancer, assument mieux les traitements et finalement s'en sortent peut-être mieux que les autres.
03:31 1, 2, 3, c'est parti !
03:36 Ça va bien ?
03:57 Ça va bien, ça va bien. La madeleine on l'a eu en travers mais là on va se refaire. On va envoyer.
04:04 C'était un peu un apéro là.
04:06 Ouais, préparez bien la purée.
04:08 On a toujours envie de se battre pour la prostate ?
04:12 Bien sûr, évidemment.
04:14 C'est la course, on va se faire un combat ?
04:17 Là nous sommes à une course.
04:35 300 participants ont fait la montée.
04:39 Bien sûr des urologues mais aussi des patients, mais aussi leur famille et aussi d'autres médecins.
04:44 On est à mi-course, on n'est pas au bout mais le plus dur est fait.
04:47 Est-ce qu'aujourd'hui vous considérez que le cancer de la prostate est encore tabou en France ?
04:52 Alors le cancer de prostate est en effet tabou.
04:55 Pour la plupart des gens c'est une maladie qui touche des hommes âgés.
04:58 Et il faut donc maintenant, à travers cette campagne grand public, que chacun prenne conscience
05:03 qu'il a éventuellement un risque puisque un homme de 15 ans peut avoir un cancer.
05:08 Puisque un homme sur 7 pourra être atteint au cours de sa vie.
05:11 Quand on a un cancer de prostate au début, c'est le seul moment où on peut en être guéri.
05:16 On a les moyens de le détecter tôt par une simple prise de sang qui s'appelle le PSA.
05:21 Et il faut le faire à partir de 50 ans parce qu'effectivement,
05:25 c'est une maladie qui est insidieuse car elle est silencieuse au début.
05:29 C'était quand la dernière fois que vous avez gravi le Mont Ventoux ?
05:35 Vous ne l'avez jamais fait pendant le Tour ? C'était presque inédit pour vous ?
05:38 Non, je l'avais fait dans le Dauphiné, du même côté d'ailleurs, puisqu'on arrivait à Vignon.
05:42 Autrement je l'ai monté plusieurs fois, mais c'était toujours en voiture avec un aisseau
05:45 quand on était sur le Tour de France.
05:47 C'est un col mythique, c'est le Mont Chauve comme on dit.
05:51 Il n'y a rien là-haut, il n'y a que du vent très souvent, ou il fait très froid.
05:55 Et c'était le cas un peu aujourd'hui où on a eu beaucoup de vent dans l'ascension.
06:00 Moi j'ai un vélo à 6 sens électrique parce que je pense que j'ai bien donné dans toute ma carrière
06:04 où je me suis bien battu.
06:06 Et là je n'ai plus envie de me faire énormément mal.
06:09 Mais ce n'est pas parce qu'on a un vélo à 6 sens électrique qu'il ne faut pas pédaler.
06:12 Il faut quand même pédaler et puis on met la tension au minimum,
06:16 ce qui permet de travailler quand même.
06:20 [Musique]
06:49 Est-ce que vous pensez que ce genre d'événement peut vraiment avoir un impact auprès du grand public ?
06:54 Alors je ne sais pas si ça a un impact au grand public,
06:56 mais tous ceux qui étaient là se trouvent plus ou moins concernés.
07:00 Soit ce sont des spécialistes de cette maladie,
07:02 soit ce sont des gens qui ont été malades et qui ont été soignés.
07:05 Il y a des jeunes qui étaient aussi dans le vélo et peut-être qu'eux vont communiquer
07:10 en allant voir leur grand-père, en allant voir leur père en disant
07:13 "Papa, j'ai entendu des choses, peut-être que je vais me faire mal".
07:17 "J'ai entendu des choses, peut-être que tu te fasses dépister pour voir si tu n'as pas un petit souci".
07:23 Rien que ça, c'est déjà très important.
07:25 Après, pour faire une communication au niveau national,
07:29 il faudrait avoir la force de la télévision et de l'État,
07:33 parce que finalement il n'y a que l'État qui peut se payer ça,
07:36 pour dire aux gens "Dépistez-vous".
07:38 C'est un cancer, il ne faut pas l'oublier.
07:40 C'est comme le cancer du sein, comme les ovaires pour une femme,
07:43 mais pour les hommes c'est la prostate malheureusement.
07:45 Il est rentré, le grand, il est rentré, c'est ton pote.
07:49 [Musique]