Finances publiques / Soutien à l'Ukraine : Marc Ferracci (Renaissance) x Jordan Guitton (RN)

  • il y a 6 mois
Avec Marc Ferracci, Député Renaissance de Français établis hors de France (Liechtenstein, Suisse) et Jordan Guitton, député RN de l’Aube

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-03-14##

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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France. Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite. Vérissure présente
00:07 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 Merci d'être avec nous, 9h35, nous sommes jeudi. Le jeudi, vous le savez, nous recevons deux députés ou deux sénateurs
00:19 pour parler politique, pour regarder l'actualité,
00:23 discuter de l'actualité et
00:26 ce matin. Nous avons avec nous Marc Ferracci qui est député Renaissance des Français établis hors de France,
00:31 Steinstein est Suisse, bonjour. Merci d'être avec nous et Jordan Guiton qui est député RN de l'Aube.
00:37 Bonjour, merci d'être avec nous. Bien, deux sujets majeurs. Alors il y a d'autres sujets qui font polémique mais
00:45 je vais évoquer deux sujets majeurs.
00:47 D'abord l'Ukraine, la Russie, il y a eu ce vote à l'Assemblée, ce vote sur
00:52 l'accord passé avec l'Ukraine au Sénat et maintenant il y a ce soir le Président de la République qui est sur TF1 et France 2
00:59 et qui va accorder un entretien à nos confrères
01:02 au sujet des relations entre Paris et Kiev et aussi sur la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
01:11 Alors Marc Ferracci, qu'attendez-vous du Président de la République ce soir ?
01:14 Il va clarifier à nouveau ce qu'est la position de la France sur le soutien à l'Ukraine. Vous avez vu qu'il y a eu un vote
01:21 à l'Assemblée et au Sénat qui de manière extrêmement majoritaire a confirmé que la représentation nationale était en soutien
01:28 militaire et sécuritaire de l'Ukraine. C'est un élément très important. Alors certains groupes d'opposition, en particulier le Rassemblement National,
01:33 n'ont pas apporté ce soutien. Ils ont décidé de s'abstenir. On va en parler.
01:38 D'autres ont même voté contre. Vous avez raison, la France insoumise.
01:42 Je pense que c'est très important de rappeler qu'aujourd'hui nous sommes dans une situation
01:47 très compliquée, qu'il y a des répercussions chez nous, qui a des répercussions chez nous depuis déjà
01:51 près de deux ans, puisque vous le savez,
01:53 l'agression russe envers l'Ukraine a provoqué un certain nombre de conséquences qui ont impacté le quotidien des Français de manière extrêmement sensible.
02:01 Conséquences sur les prix de l'énergie, conséquences sur les prises alimentaires.
02:04 Et de ce point de vue, je pense qu'un des messages que le Président va probablement passer de nouveau ce soir, c'est que
02:12 soutenir l'Ukraine, c'est aussi une question
02:16 très importante pour nous, pour les Français et pour leur bien-être.
02:19 Ça c'est l'élément de langage que vous avez maintenant, c'est-à-dire que soutenir l'Ukraine,
02:24 empêcher la victoire de la Russie, c'est bon économiquement pour le pays. Je veux dire par là, je renverse, je veux dire que si
02:32 Poutine gagne en Ukraine, c'est une catastrophe. Je vous donne un exemple très concret.
02:37 L'Ukraine représente 30% des exportations mondiales de blé.
02:41 Si Poutine met la main sur 30% des exportations mondiales de blé, il aura la capacité
02:45 d'agir sur les cours du blé, donc d'agir sur les cours d'un grand nombre de matières premières alimentaires.
02:50 Qui sont fixées à Chicago, je le rappelle.
02:52 Oui, mais vous savez, à un moment, quand vous jouez sur le marché, vous avez toute capacité à agir sur les prix.
02:56 Et donc ça, c'est une conséquence très concrète qui aurait un impact sur la vie de nos concitoyens.
03:00 Je pense qu'il faut avoir conscience de ce genre de conséquences et conscience aussi qu'au-delà
03:05 de l'Ukraine, il y a un certain nombre de pays qui font partie de l'Union Européenne.
03:08 Je pense en particulier aux Pays-Bas, je pense en particulier à la Pologne.
03:11 Et qui vont se trouver dans une situation très difficile si la Russie réussit...
03:18 Met la main quoi, met la main sur l'Ukrainien quoi.
03:20 Je vais pas le prononcer, je vais dire "Ukrainien" quoi.
03:22 J'ai tout état de cause. Et je vous donne aussi un autre exemple.
03:24 Quand vous voyez que Vladimir Poutine lance un mandat d'arrêt contre la première ministre estonienne,
03:30 c'est-à-dire contre la première ministre d'un État souverain qui appartient à l'Union Européenne,
03:33 on voit bien qu'il n'a pas de limite en réalité.
03:35 Et c'est au fond ce que le Président de la République va probablement dire ce soir,
03:40 c'est ce que nous avons souhaité également dire en tant que parlementaire
03:44 en adoptant cet accord de soutien à l'Ukraine, c'est qu'il faut poser des limites,
03:48 il faut poser des limites très claires et il faut montrer que le soutien à l'Ukraine ne s'arrêtera pas demain.
03:54 Jordan Guiton.
03:55 Nous, depuis le premier jour au Rassemblement National, on s'oppose évidemment à l'envahissement de la Russie en Ukraine.
04:02 Évidemment, nous l'avons condamné dès le premier jour avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
04:06 Le problème, c'est qu'on a un Président de la République...
04:08 Vous n'aviez pas condamné l'envahissement de la Crimée par Poutine.
04:12 Écoutez, c'était plus compliqué, le contexte géopolitique, mais même les macronistes...
04:14 C'était en 2014, c'est réalisant.
04:16 Même les macronistes, d'ailleurs, n'avaient pas condamné cet envahissement en Crimée.
04:18 Les macronistes n'existaient pas en 2014, monsieur, arrêtez de raconter des bêtises.
04:22 Vous avez reçu Vladimir Poutine...
04:24 Le parti d'Emmanuel Macron n'existait pas en 2014.
04:27 Arrêtez de parler des macronistes.
04:29 Je ne peux pas vous laisser dire des choses comme ça.
04:31 Je vous ai écouté. Vous avez reçu Vladimir Poutine à Versailles.
04:35 Vous avez reçu Vladimir Poutine à Brégançon, alors qu'il avait déjà, si on reprend vos mots,
04:38 envahi la Crimée. Donc, ça ne vous posait pas non plus de problème, à l'époque,
04:41 de dialoguer avec Vladimir Poutine.
04:43 Sur la forme, on part du vote de mardi.
04:45 Le vote de mardi, qu'est-ce qui s'est passé ?
04:47 On a un Président de la République qui inquiète les Français.
04:49 Moi, je suis sur le terrain chaque semaine.
04:51 Les Français sont très inquiets par les propos "Va t'en guerre"
04:53 d'Emmanuel Macron, qui est en plus isolé sur la scène européenne.
04:56 Quel entrepreneur devrait-il tenir ?
04:58 On a voulu tenir un vote de limite, pour mettre des limites à Emmanuel Macron,
05:02 qui dit qu'il n'a pas de limite.
05:04 Car le vote de mardi n'était pas un vote sur le soutien à l'Ukraine.
05:07 Tout le monde, à l'Assemblée nationale, soutient l'Ukraine.
05:11 La question n'est pas là.
05:12 Évidemment, tout le monde condamne ce que fait Vladimir Poutine depuis deux ans.
05:16 La question, c'est de savoir ce que la France va proposer.
05:18 Est-ce que vraiment nos enfants vont devoir aller faire la guerre en Ukraine ?
05:21 C'est ce que nous disent chaque matin les Français sur le terrain.
05:24 Ils ont été très inquiets.
05:25 Mais ce qu'on propose très concrètement, d'abord,
05:27 c'est ce que le gouvernement Mme Fafey et ce que Marine Le Pen,
05:29 en prenant un peu de hauteur dans ce débat mardi à l'Assemblée nationale,
05:32 ont dit, il faudrait, pour soutenir financièrement l'Ukraine,
05:35 geler les avoirs russes et les redonner aux Ukrainiens.
05:37 Ça permettrait de ne pas faire payer aux Français un soutien direct à l'Ukraine.
05:41 Et ça, pour le moment, le gouvernement refuse de le faire.
05:43 Mais excusez-moi de vous dire aussi que le petit jeu,
05:46 utiliser un conflit régional comme celui ukrainien
05:51 pour faire de la politique politicienne en France,
05:52 c'est très dangereux et c'est ce que font les macronistes depuis la semaine dernière.
05:55 Ah oui ? Ça, c'est votre avis.
05:56 Moi, je voudrais dire simplement une chose,
05:58 c'est que l'accord sur lequel nous nous sommes prononcés en tant que députés
06:02 ne comporte absolument rien sur l'envoi de troupes.
06:04 Donc arrêtez de dire que vous avez voté contre cet envoi de troupes.
06:07 On n'a pas voté contre, on s'est abstenus.
06:09 Au tout cas, que vous êtes abstenus sur l'envoi de troupes,
06:10 ça ne faisait pas partie de cet accord.
06:12 Donc ça, c'est une première inexactitude.
06:13 Ensuite, moi, j'ai envie de vous poser une question.
06:15 Le Rassemblement national veut complètement exclure l'envoi de troupes,
06:19 y compris de troupes non combattantes,
06:20 parce que je veux quand même rappeler que le président de la République a évoqué ce sujet.
06:23 - On exclut le soutien humanitaire, il n'y a aucun problème depuis le début.
06:25 - Vous excluez le principe, même à très long terme,
06:29 d'une entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne ou dans l'OTAN.
06:32 Vous excluez, pardonnez-moi, un soutien militaire
06:37 à travers des livraisons d'armes qui soient constants et ça...
06:40 - Défensives. On veut bien livrer des armes défensives, pas offensives.
06:43 - Vous me donnez la différence entre des armes défensives et offensives,
06:46 à un moment ou à un autre, à part la défense solaire.
06:48 - Est-ce qu'il faut livrer des Césars ou quoi ?
06:51 - Tout ça est une hypocrisie redoutable.
06:53 - On peut en livrer, mais on n'enlève pas d'armes offensives.
06:55 - Mais attendez, il n'y a pas de différence.
06:56 Quand vous envoyez des missiles...
06:58 - Les missiles long porté qui pourraient permettre...
07:01 - On doit les livrer ou pas ?
07:03 - La question c'est concrète.
07:05 - Les missiles Scalp, doit-on les livrer ou pas ?
07:07 - Moi je ne vais pas répondre sur les armes, à un moment donné.
07:09 Je ne suis pas un spécialiste de la défense.
07:11 Je suis parlementaire, j'écoute ce que me disent les Françaises et les Français.
07:13 - On pose une simple question.
07:15 - Moi je pense qu'il faut absolument réunir une conférence pour la paix,
07:17 c'est ce que demande Marine Le Pen depuis le début de ce conflit.
07:19 - Avec qui ?
07:21 - Avec les acteurs, l'Ukraine, les acteurs russes et tous les acteurs internationaux.
07:25 - Alors simplement...
07:27 - Parce que la Russie n'est pas isolée sur la scène internationale.
07:29 - Puisque vous parlez de paix...
07:31 - Il y a les acteurs chinois et les acteurs indiens qui soutiennent.
07:33 - Puisque vous parlez de paix, je voudrais simplement, et là c'est bien pour tous les deux,
07:35 je voudrais rappeler simplement les dernières déclarations de monsieur Vladimir Poutine.
07:39 Décembre 2023, c'est pas vieux.
07:41 Il y aura une paix,
07:43 donc c'est une réponse à tous ceux qui demandent la paix,
07:47 quand nous atteindrons nos objectifs,
07:49 c'est-à-dire dénazification, démilitarisation,
07:53 statut de neutralité pour l'Ukraine.
07:55 Voilà ce que veut Vladimir Poutine.
07:57 Ensuite il y aura la paix.
07:59 Il ajoute, la Russie est le seul gagnant de la souveraineté,
08:03 est le seul garant de la souveraineté,
08:05 de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
08:07 Ils veulent négocier,
08:09 mais nous ne le ferons que sur la base de nos intérêts.
08:13 Donc ça c'est la paix selon Vladimir Poutine.
08:15 Et il a ajouté avant-hier,
08:17 il serait ridicule
08:19 que nous entamions des négociations de paix avec l'Ukraine,
08:23 simplement parce qu'elle est à court de munitions.
08:25 Donc vous demandez la paix,
08:27 je vous dis simplement,
08:29 est-il envisageable aujourd'hui,
08:31 d'ouvrir des négociations de paix avec qui ?
08:35 - Mais en fait c'est un rapport de force monsieur Bourdin.
08:37 - Justement, un rapport de force,
08:39 donner la possibilité à l'Ukraine de poser un rapport de force.
08:43 Permettez-leur d'avoir des armes,
08:45 des armes culturelles.
08:47 - Mais on n'a jamais été opposé à ce qu'on transmet des armes défensives à l'Ukraine.
08:51 - Vous parlez de rapport de force, vous déniez à l'Ukraine la capacité à se défendre.
08:53 Vous vous êtes abstenu sur ce vote qui portait justement sur la capacité de l'Ukraine à se défendre.
08:57 En réalité vous vous donnez les clés du camion à Poutine en disant...
08:59 - On n'a jamais donné les clés du camion à Poutine à arrêter avec ce procès.
09:03 - Tout diplomate, un temps soit peu informé, sait que pour commencer une négociation,
09:06 il faut commencer par établir un rapport de force militaire sur le terrain.
09:09 L'enjeu du vote d'hier, c'était justement d'établir ce rapport de force.
09:13 - Vous avez décidé de ne pas donner la possibilité à l'Ukraine de se défendre en vous abstenant.
09:17 - Ensemble de vos oppositions, on ne vous a pas donné.
09:19 - Vous êtes parfaitement incohérent et en réalité vous êtes à la remorque des intérêts de la Russie et de Poutine depuis bien longtemps.
09:23 - Nous n'avons jamais défendu les intérêts de la Russie.
09:25 Vous le savez très bien, c'est juste que vous jouez sur cette instrumentalisation
09:29 et c'est très facile de le démontrer.
09:31 Moi ce que j'aimerais juste dire, c'est que vous avez cité M. Poutine,
09:33 moi je vais vous citer M. Zelensky.
09:35 M. Zelensky il dit "non je ne suis pas d'accord avec le Président de la République,
09:37 on n'a pas besoin de la France en voie de troupes au sol française".
09:39 En fait, même M. Zelensky est plus raisonnable que le Président de la République française.
09:43 C'est ça le plus intéressant.
09:45 - Et Emmanuel Macron n'a jamais dit "on va envoyer des troupes au sol".
09:47 - Il n'a pas dit "je suis prêt à aller jusque là", il n'a pas dit qu'il ne se posait pas de limites.
09:51 - Non, non, il a dit "il n'y a pas de consensus sur l'envoi de troupes au sol".
09:57 - Bien sûr, mais chacun interprète comme il le veut.
09:59 En tout cas les Français sont très inquiets sur le terrain, c'est ça que je voulais vous faire parvenir aujourd'hui.
10:03 - Les Français, tout le monde est très inquiet, oui ça vous avez raison.
10:05 - C'est vrai Marc Ferracci, tout le monde est très inquiet devant la situation, évidemment.
10:10 - Et la faute à qui ?
10:12 A un moment ou à un autre, il faut quand même remettre les choses dans l'ordre.
10:15 Il y a un agresseur et un agressé.
10:17 L'agresseur s'y poutine, il faut lui poser des limites.
10:19 Et quand vous évoquez les troupes au sol, il faut quand même reprendre le fil de cette déclaration.
10:24 L'idée c'est de montrer que nous n'excluons pas d'options.
10:28 Et dans un rapport de force, il faut savoir rester dans ce qu'on appelle cette ambiguïté stratégique,
10:32 c'est-à-dire ne pas exclure d'options.
10:34 Vous le voyez bien, Poutine pose lui-même des limites, pose lui-même des jalons.
10:38 - Tous nos alliés européens ont dit l'inverse de ce qu'a dit Emmanuel Macron.
10:42 Emmanuel Macron s'est isolé sur la scène européenne et internationale.
10:45 Même les Etats-Unis ne se tiennent pas.
10:48 - Pardonnez-moi, je termine.
10:50 J'attire votre attention sur un élément.
10:52 Les pays qui sont les plus directement concernés par la Russie, c'est-à-dire les pays frontaliers.
10:56 Un jour, Jordan Bardella a dit que l'Union Européenne n'avait pas de frontières avec la Russie.
11:00 Il a commis une petite erreur quand même.
11:02 Il y a les Pays-Bas, l'enclave de Kaliningrad.
11:04 - Vous en rêvez la nuit, non ?
11:06 - C'est important de le rappeler parce qu'il y a certains pays qui ont soutenu cette position du président Macron.
11:12 Ce sont des pays de l'Union Européenne.
11:14 Ce sont les pays qui sont les plus directement concernés par une potentielle agression de la Russie.
11:18 Il faut aussi les entendre, ces pays-là, et se mettre dans une posture de solidarité vis-à-vis d'eux.
11:23 - Bien, il est 9h46, on va passer à autre chose, à un autre sujet juste après la pub.
11:28 On va parler des finances publiques qui sont dans un état, aujourd'hui, qui n'est pas fameux.
11:36 Et vous allez comprendre, elles sont en train de se dégrader.
11:39 Alors, quelles solutions ?
11:41 Nos deux députés sont là pour avancer des solutions et pour dialoguer sur le sujet.
11:46 9h46, Sud Radio.
11:48 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
11:51 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
11:55 Vérissure présente...
11:57 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
12:00 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
12:02 - Il est moins 10, 10h moins 10, Marc Ferracci, député Renaissance des Français, établi hors de France.
12:07 Liechtenstein suisse est avec nous, Jordan Guiton, qui est député RN de l'Aube, est aussi avec nous.
12:13 Parlons des finances publiques.
12:15 La Cour des comptes juge, et son président Pierre Moscovici juge, la situation préoccupante et sérieuse sur les finances publiques.
12:22 Il évoque des déficits élevés, une dette publique qui a augmenté de 800 milliards d'euros depuis 2018,
12:28 et une situation générale sous tension.
12:31 Pays très endetté, avec des finances publiques qui sont moins bonnes que prévues.
12:37 Marc Ferracci, va falloir faire des économies.
12:40 - Il va falloir faire des économies, mais il ne faut pas perdre de vue la stratégie qui nous permettra à terme de redresser nos finances publiques.
12:46 C'est une stratégie qui consiste à créer des emplois.
12:48 Moi, vous savez, je suis économie, j'ai beaucoup travaillé sur l'économie du travail.
12:52 Je pense que le potentiel pour réduire la dette et les déficits, il est beaucoup plus dans la création d'emplois que dans la réduction des dépenses.
12:58 Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas réduire les dépenses, et on va le faire.
13:00 Il faut le faire intelligemment, il ne faut pas couper dans des dépenses qui sont utiles, qui sont efficaces, qui créent de l'activité ou des emplois.
13:05 Moi, je suis pour être très précautionneux là-dessus.
13:07 J'ai d'ailleurs fait un rapport l'année dernière avec un de mes collègues parlementaires pour dire que certaines exonérations de charges pour les entreprises n'étaient pas efficaces.
13:14 Et on a fait des propositions qui se sont traduites dans les textes budgétaires pour supprimer certaines de ces dépenses.
13:20 Mais je pense qu'il faut aller plus loin, mais il faut garder cette stratégie.
13:23 On a un taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des gens qui travaillent, qui est de 68%.
13:27 C'est le plus haut dans notre histoire, mais c'est encore 10 points de moins que l'Allemagne, par exemple.
13:32 C'est cet écart entre le taux d'emploi français et allemand qui explique que l'Allemagne a beaucoup plus de marge de revenus budgétaires que nous.
13:37 Il faut trouver de l'argent, donc.
13:39 Il faut trouver de l'argent, mais il faut aussi créer des richesses.
13:41 Superprofits ou pas ? Taxe sur les superprofits ou pas ?
13:44 Parce que c'est un débat qui a été engagé.
13:46 Il ne faut rien. De toute façon, on aura de nouveau ce débat dans le cadre des discussions budgétaires.
13:51 Moi, je pense qu'il ne faut rien exclure, mais je considère qu'en réalité, ce qu'on peut trouver comme ressource en taxant plus est en réalité assez faible.
14:00 Parce que quand vous taxez plus, en règle générale, vous avez une assiette de taxation qui se réduit.
14:05 On l'a bien vu sur l'impôt sur les sociétés.
14:07 Quand on a réduit de 33 à 25 % l'impôt sur les sociétés, les recettes d'impôt sur les sociétés ont augmenté.
14:12 Parce que précisément, l'assiette s'est accrue.
14:14 C'est l'inverse quand vous augmentez les impôts.
14:16 À la fin, vous pouvez paradoxalement avoir une rentrée fiscale.
14:19 La comparaison est incertaine.
14:22 Parce que là, on parle de très très très riches.
14:24 Donc, ils sont très peu nombreux.
14:26 Ils sont très peu nombreux, oui.
14:28 Ce n'est pas tout à fait pareil.
14:29 Oui, quelle est votre position au Rassemblement national ?
14:33 Au Rassemblement national, tout d'abord, ce qu'on dit, c'est qu'en fait, on ne comprend pas, comme les Français, où va l'argent.
14:37 On est les champions du monde des prélèvements sociaux et des prélèvements fiscaux.
14:41 Et à côté de cela, on a un pays qui est endetté.
14:43 Si je prends les chiffres que vous avez cités, la dette a dépassé les 3 000 milliards d'euros.
14:47 Le déficit commercial en 2023, c'est 164 milliards.
14:49 Et il y a 55 000 entreprises en faillite en 2023.
14:52 Donc, vous dites que vous créez des emplois.
14:55 Mais en fait, vous remplacez des emplois productifs par des emplois Uber.
15:00 Ou demain, vous avez des personnes qui s'inscrivent à une société et qui travaillent une heure ou deux par semaine.
15:05 Mais je parle des finances publiques. Comment faire ?
15:07 Les finances publiques, en fait...
15:08 Pour redresser les finances publiques.
15:09 Quelles sont vos solutions ?
15:10 Au Rassemblement national, on propose de nombreuses solutions.
15:12 Tout d'abord, il y a un sujet qui est fort en France, c'est l'immigration.
15:16 Ce premier sujet.
15:17 Ça peut rapporter très rapidement beaucoup d'argent.
15:19 Chaque année, on rendre 500 000 personnes par an sur notre territoire.
15:22 Il faut les loger, il faut les nourrir.
15:24 On leur offre l'école, on leur offre la sécurité sociale.
15:26 Certaines travaillent.
15:27 Pardon ?
15:28 Certaines travaillent.
15:29 Oui, certaines travaillent, bien sûr. Heureusement, quand même, M. Bourdin.
15:32 Mais ça nous coûte quand même cher.
15:34 On l'a estimé dans le programme présidentiel de Marine Le Pen à 16 milliards d'euros.
15:37 Ensuite, évidemment, il y a une partie de la contribution à l'Union européenne qui pourra d'ailleurs être un débat.
15:42 On donne plus d'argent qu'on en reçoit.
15:44 Ah, donc vous voulez sortir de l'Union européenne ?
15:45 Non, non, non.
15:46 Ah bah si ! Et si vous payez plus votre contribution, vous sortez de l'Union européenne.
15:49 Arrêtez ! Il ne s'agit pas de ne pas payer la contribution, il s'agit de ne pas payer la partie qu'on donne en plus.
15:52 Vous restez dans un cadre sans payer la cotisation.
15:53 Non, non, non, c'est faux, M. Ferrari. Il s'agit de ne pas payer ce qu'on donne en plus à l'Union européenne.
15:57 Mais ça représente 34 milliards.
15:59 Ça représente entre 5 et 10 milliards en fonction des années.
16:01 Ensuite, il y a toujours un sujet sur la faute sociale, sur la faute fiscale,
16:04 où M. Attal avait fait des grandes annonces quand il était ministre des Comptes publics,
16:07 mais c'est M. Grande Annonce qui finit jamais ce qu'il fait, ce qu'il propose, pardon.
16:11 Ensuite, il y a tout un travail sur le mille-feuille administratif français,
16:14 avec les agences d'État, avec les grandes régions, qui, moi, je suis élu dans le Grand Est aussi,
16:18 qui avaient rapporté de l'argent qui finalement coûte plus cher que prévu.
16:20 Et il y a un sujet aussi sur la dépense publique, notamment vis-à-vis des cabinets privés.
16:24 On avait vu quand même lors des travaux parlementaires
16:26 que vous aviez mis des millions d'euros d'argent public dans des cabinets privés,
16:30 alors même qu'on est censé avoir des hauts fonctionnaires très compétents en France.
16:33 En fait, on taxe les super-profits uniquement s'ils sont illégitimes, notamment du Covid.
16:39 Je vous prends un exemple. Pendant la première vague du Covid, s'ils sont illégitimes,
16:43 on est plus sur le Covid. Aujourd'hui, je voudrais savoir si les dividendes records l'année dernière,
16:51 est-ce que vous taxez ou pas ?
16:52 On taxe les super-profits seulement s'ils sont illégitimes.
16:55 Quand il y en a qui spéculent sur l'inflation...
16:56 Mais ils ne sont pas illégitimes !
16:57 Mais si !
16:58 Les profits du CAC 40 sont illégitimes ou pas ?
17:02 Est-ce qu'ils sont illégitimes ou pas ? Je vous pose la question.
17:05 Moi, je pense qu'il faut avant tout définir le terme super-profit en France, dans notre pays.
17:09 Parce que c'est quoi un super-profit ?
17:10 Si c'est un chef d'entreprise qui a une entreprise qui est performante et qui fait des profits,
17:15 il ne faut pas aller taxer...
17:16 Les super-profits, les dividendes...
17:18 On ne va pas taxer l'économie... On est déjà les champions du monde des taxes en France.
17:22 Non, vous dites non !
17:23 Non, mais on va taxer les super-profits seulement...
17:25 Vous êtes d'accord, là !
17:26 On va taxer les super-profits seulement s'ils sont illégitimes, monsieur Bollard.
17:29 Moi, ce que je dis, c'est une chose assez simple.
17:30 D'abord, c'est très difficile de définir ce qu'est un super-profit légitime, pas légitime, très sincèrement.
17:35 C'est très compliqué.
17:36 Attends, je veux dire quand même une chose.
17:37 Vous nous avez égréné un certain nombre de mesures d'économie que vous pourriez faire.
17:41 Vous ne l'avez pas faite ?
17:42 Bien sûr qu'on les a faites.
17:43 Sur la fraude fiscale, les rentrées fiscales se sont accrues de l'ordre de 2 milliards d'euros
17:49 grâce aux contrôles fiscaux depuis 5 ans.
17:51 Oui, mais attendez, il ne faut pas dire que les choses ne sont pas faites.
17:54 Ce n'est pas très respectueux, notamment vis-à-vis des personnels des impôts qui travaillent beaucoup.
17:57 Ensuite, sur l'immigration, ça a été dit par Jean-Jacques Bourdin,
18:00 l'immigration, ce sont des recettes, ce sont des dépenses.
18:03 Il est vrai, et la Cour des comptes l'a montré...
18:05 Il y a combien de milliards de parents ?
18:06 Non, pas 16, 9.
18:07 Et les jeunes sociales ?
18:09 Ça veut dire que si vous passez à une immigration zéro, peut-être que c'est ça votre projet,
18:13 un petit peu comme ce que veut faire votre allié allemand, l'AFD,
18:16 une immigration zéro, vous feriez au maximum 9 milliards d'euros d'économie,
18:20 mais en réalité, ça n'est pas réaliste.
18:21 Moi, je veux signaler une chose.
18:23 Vous rendez par contre les économies à un terme sur l'immigration ?
18:25 C'est que le programme de Marine Le Pen, en termes de dépenses,
18:26 parce que là, vous me parlez des recettes supplémentaires,
18:27 le programme de Marine Le Pen, en termes de dépenses,
18:29 il a été chiffré par des organismes indépendants en 2022,
18:31 c'est 100 milliards d'euros par an.
18:33 Indépendants, pas vraiment.
18:34 Ah bon, là, si tu montes un, écoutez, c'est indépendants.
18:36 C'est 100 milliards d'euros par an de plus.
18:38 Donc, il y a une différence qui est tellement vertigineuse
18:42 entre ce que vous proposez comme recette et ce que vous proposez comme dépenses.
18:44 Moi, quand je vous écoute, je n'ai pas le sort de recevoir de vous
18:46 sur la gestion saine des finances publiques quand je vois votre bilan.
18:48 Parce que quand je vous écoute, je n'ai pas l'impression que vous êtes au pouvoir depuis 7 ans.
18:51 Je n'ai pas l'impression que vous gérez les finances publiques depuis 7 ans.
18:53 On a créé 2 millions d'emplois depuis 7 ans,
18:55 contrairement à ce que vous disiez tout à l'heure,
18:57 nous n'avons pas les emplois délisés.
18:59 Vous étiez les Mozart de la finance, vous êtes les tartuffes de l'économie, monsieur.
19:01 Pour l'instant, ce qu'on attend, c'est des propositions crédibles.
19:03 Vous êtes en train de ruiner le pays.
19:05 Il y a plus de 3 000 milliards d'euros de dettes sur votre dos.
19:07 800 milliards de dettes depuis que vous êtes au pouvoir.
19:09 De la part du Rassemblement national sur la question des finances publiques.
19:11 Lisez la presse, lisez des journaux.
19:13 C'est toujours la faute du RN, en fait, le gouvernement.
19:15 Messieurs, messieurs, messieurs, messieurs,
19:19 Valérie Rexpert et Gilles Gansman vont vous succéder juste après.
19:23 Les infos, merci d'être venu nous voir.
19:25 Ils vont vous succéder.
19:27 Et recevoir le journaliste Hervé Pochon,
19:29 puis le réalisateur Jean-Gabriel Guillet.
19:31 Merci d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio.
19:33 Merci à vous deux.
19:35 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
19:39 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
19:41 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
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19:45 Rendez-vous sur verisure.fr pour votre demande de devis gratuits.

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