François-Xavier Bellamy: "Je saisis le président de l'Arcom pour savoir où ranger le temps de parole du président de la République ce soir"
François-Xavier Bellamy, eurodéputé et tête de liste LR aux élections européennes, s'exprime après l'intervention d'Emmanuel Macron à propos du conflit en Ukraine ce jeudi soir lors d'une interview spéciale.
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00:00 On est à deux mois et demi d'une élection européenne. Vous croyez qu'on est dupes de ce qui est en train de se passer ?
00:04 Moi je m'attendais à ce que le président de la République, qui convoque les Français devant tous les journaux télévisés de France,
00:09 et vous voyez vous êtes encore en édition spéciale et c'est tout à fait normal, que le président de la République convoque les Français
00:13 pour leur dire quelque chose de nouveau, pour les informer d'un élément particulièrement marquant.
00:18 Là en fait on a eu le président de la République qui commente l'action du président de la République.
00:22 Emmanuel Macron a plus parlé d'Emmanuel Macron qu'il n'a parlé de l'Ukraine ce soir.
00:25 Il a parlé de sa propre position, il a essayé de défendre son bilan, il a tenté de justifier ses propres déclarations.
00:30 Parce que ce qui a été inquiété les Français ces derniers jours, c'est pas la situation en Ukraine,
00:34 ce sont les déclarations du président de la République qui inquiètent les Français.
00:37 Et donc de ce point de vue là je crois qu'il y a un vrai sujet démocratique, pardon de le dire, c'est quand même important.
00:42 L'Ukraine ça n'est pas un sujet de politique intérieure.
00:45 Et moi je demande ce soir à l'Arkom, je vais écrire à l'Arkom, je saisis le président de l'Arkom pour savoir
00:49 où ranger le temps de parole du président de la République ce soir.
00:52 Parce que je suis désolé de le dire mais voir un président de la République venir défendre le bilan de son gouvernement
00:57 et l'action qu'il mène sur ce sujet, ça n'est pas l'idée que je me fais de ce que devrait être une démocratie normale
01:02 dans un moment électoral. Parce que oui nous sommes dans un temps de campagne électorale.
01:05 Et pardon de le dire, c'est pas une arrière-pensée, ça c'est un fait.