• il y a 8 mois
Paola Martinez, Birgit Holzer, Juan José Dorado et Philip Turl refont la France. Au programme de ce numéro :
- Emmanuel Macron, la Colombe devenue Faucon
- Autonomie des régions : pour la Corse comme pour les autres, tout se décide à Paris ?
- Aya Nakamura aux JO : médaille d'or de la polémique
- Les Français love Kate !
- Sacrés Français
Regardez Ils refont la France du 15 mars 2024 avec Anaïs Bouton.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Alman Levy.
00:04 Il refond la France sur RTL.
00:08 Avec Anaïs Bouton.
00:11 Soir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France.
00:16 C'est tous les vendredis soir et vous le savez, c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:22 Un peu notre Erasmus à nous, comme dit Vincent Parizeau chez RTL.
00:26 Avec ce soir, les amis...
00:28 Bonjour, bonne soirée, Philippe Tull, journaliste britannique à France 24.
00:32 Paola Martínez, infante, journaliste chilienne.
00:35 Buenas tardes.
00:37 Bonjour et bonsoir, je suis journaliste allemande Birgit Holzer.
00:40 Bonsoir Birgit.
00:41 Alors pour vous normalement on a Zorro, mais là on n'a pas Zorro, donc vous allez le faire tout seul, Juan José Dorado.
00:46 Don Diego de la Vega.
00:48 Juan José Dorado.
00:50 Juan José Dorado, journaliste espagnol.
00:52 Buenas tardes à tous.
00:53 Buenas tardes, bonsoir.
00:55 Merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France.
00:58 Au programme ce soir, on va s'interroger sur le président Macron, la colombe devenue faucon.
01:04 On va s'interroger aussi sur l'autonomie des régions.
01:07 Pour la Corse comme pour les autres, est-ce que tout se décide finalement à Paris ?
01:12 On va parler de Diana Camora au JO, médaille d'or de la polémique,
01:17 et des français qui aiment tellement Kate Middleton.
01:21 Philippe.
01:23 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
01:27 Il a participé au sommet du triangle Weimar, la France, l'Allemagne et la Pologne.
01:31 À Berlin aujourd'hui, le président français était tiers soir sur TF1 et France 2.
01:35 On l'écoute.
01:36 Si nous décidons aujourd'hui d'être faibles, si face à quelqu'un qui n'a pas de limites,
01:41 face à quelqu'un qui a franchi toutes les limites qu'il nous avait données,
01:44 nous lui disons naïvement, je n'irai pas plus loin que ceci ou que cela.
01:48 À ce moment-là, nous ne décidons pas la paix, on décide déjà la défaite.
01:53 Qu'est-ce qui se joue en Ukraine ?
01:55 Une guerre qui est existentielle pour notre Europe et pour la France.
01:59 Il a raison, Juan Rosado.
02:01 Pourquoi revenir parler à la télévision ?
02:05 Déjà, il a raison.
02:08 Qu'est-ce qu'on est loin des coups de fil qu'il passait à Vladimir Poutine ?
02:13 Qu'est-ce qu'on est loin des déclarations disant qu'il ne faut pas humilier la Russie ?
02:18 Je pense qu'effectivement, vous l'avez dit en introduction, il est passé d'une colombe à un faucon.
02:23 Mais il a raison, parce qu'on a la sensation que deux ans après, les choses ont changé.
02:27 Non, elles n'ont pas changé.
02:28 La guerre est toujours à nos portes.
02:30 Oui, vous l'avez dit, même hier, Strasbourg-Leviv, c'est à peine 1500 kilomètres.
02:36 1500 kilomètres.
02:37 Et c'est vrai que les populations occidentales sont peut-être fatiguées de cette guerre, mais elle est toujours là.
02:44 Et donc, il a raison de rappeler.
02:45 Et qu'il devienne un faucon, c'est une façon aussi de prendre en main la réalité des choses.
02:51 Parce qu'aujourd'hui, est-ce que vous vous rappelez comment ça se passe du côté de la Pologne ?
02:55 Comment ça se passe du côté de la Moldavie, qui pourrait être le pays qui va être envahi par la suite ?
03:00 Comme vous voyez la Suède qui rentre dans l'OTAN.
03:04 Mais les signes sont tels qu'il a raison d'insister là-dessus.
03:09 Même s'il y a aussi des élections européennes.
03:11 Mais il a raison.
03:12 Oui, parce que vous faites bien.
03:13 Vous me faites une habile transition.
03:15 C'est François-Xavier Bellamy, la tête de liste des... j'allais dire du RPR.
03:20 Vous vous rendez compte ?
03:21 Ça date quand même.
03:22 Ça date un peu.
03:23 Ça date un peu.
03:24 Dit qu'aucun fait nouveau ne justifie cette prise d'antelle et que c'est donc un problème de politique intérieure.
03:31 Tout comme Marine Le Pen.
03:33 Vous avez, sans même vous en cacher, détourné, exploité, instrumentalisé une crise internationale majeure pour la mettre au service d'un agenda électoraliste.
03:44 Ce genre de pratiques porte en français un nom, la basse politique politicienne.
03:50 Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d'être pro-Poutine.
03:55 Cette attitude est abjecte.
03:58 C'est un problème de politique intérieure, Paola Martinez.
04:01 Il l'a expliqué d'ailleurs au tout début de son interview hier.
04:05 Il disait que si bien à une époque il avait été accusé d'être instrumentalisé, notamment de la guerre en Ukraine, au tout début de son mandat,
04:12 c'est parce qu'il était en campagne, donc ça tombait il y a deux ans, avec cette campagne électorale.
04:17 Je pense qu'il y a quand même l'histoire... ça concerne la politique intérieure de la France aussi.
04:23 C'est pas juste la politique extérieure.
04:25 Et là j'étais aussi assez surprise d'entendre les débats avant ces votes symboliques,
04:34 parce que c'est un vote qui était déjà le 30 décembre,
04:37 et ces rencontres, comment cette politique étrangère, cette guerre, comme le disait Franck Rousseff, qui était loin avant,
04:44 devient vraiment à la portace de l'Europe.
04:47 Et avec cette rhétorique comme quoi les gens, les français, sont "mentalisés" avec un discours qui est très guerrier.
04:57 Et je peux comprendre que dans les...
04:59 Vous n'êtes pas d'accord avec Renaud Zé que c'est ce qu'il faut dire en fait ?
05:01 Oui, justement.
05:02 Et d'ailleurs ça fait flipper aussi ailleurs, je vais vous dire.
05:06 J'ai pas mal épluché des éditos en Amérique latine, on peut dire qu'on est loin, très loin, notamment de cette guerre en Ukraine.
05:13 Mais il y a une chose qui ressort à chaque fois, c'est comment cette guerre, en fait, avant l'Europe, pardon,
05:19 il était vraiment, c'est maintenu au marge, et c'était un territoire de paix.
05:24 Et aujourd'hui, avec l'interview d'hier d'Emmanuel Macron, avec peut-être cette promesse d'envoyer des troupes,
05:30 qu'il a voulu démentir, mais il n'a pas vraiment fait non plus hier, donc c'est un peu ambigu aussi son discours.
05:36 Je peux comprendre l'inquiétude...
05:38 Parce qu'on sent de l'ambiguïté qu'à son propre détriment, vous connaissez cette phrase du cardinal.
05:41 Exactement, et tout à fait, et je peux comprendre notamment l'inquiétude à l'intérieur de la politique française,
05:48 notamment parce que si jamais, malheureusement, on serait confronté à une guerre réelle, je veux dire,
05:56 dans nos territoires, ça serait une autre histoire.
05:59 Birgitte, le président Macron était en Allemagne, il est allé voir le chancelier Scholz.
06:07 Est-ce que les choses vont mieux dans notre couple, Birgitte ?
06:10 On le saura après cette petite pause.
06:13 Oui, donc, je suis avec Paola Martinez, Birgitte Hölzer, Juan Rosé Dorado et Philippe Teurl,
06:37 on écoute Nicolas qui a appelé cette semaine aux 30 de 10, le répondeur d'RTL.
06:43 Pour une fois, même si je ne suis pas de son bord, je trouve que l'intervention du président de la République
06:47 a été constructive et qui s'éclaire. Il ne faut pas que Poutine nous cherche, sinon il va nous trouver.
06:52 Alors, Birgitte, on en était au voyage d'Emmanuel Macron pour tenter de rabibocher son couple avec le chancelier Scholz.
07:00 Où est-ce qu'on en est ?
07:01 C'était nécessaire, je crois.
07:03 Après, ce qui est frustrant quand on les observe, c'est que dans leurs déclarations,
07:08 aujourd'hui ils avaient une déclaration ensemble avec Donald Tusk,
07:12 tout va bien en fait, on s'entend bien, etc.
07:15 Et après, il ne faut pas attendre longtemps les pics qu'ils envoient les uns à l'autre.
07:20 On a eu des pics, Macron disant "il ne faut pas être lâche", etc.
07:24 En Allemagne, on s'est clairement senti ciblés.
07:27 D'ailleurs, vous avez bien eu raison de vous sentir ciblés.
07:31 Il y a des raisons de cibler l'Allemagne, notamment le chancelier Scholz.
07:36 Il n'hésite pas tellement ?
07:40 Surtout sur un système particulier, ici la longue portée, les taurousses,
07:46 parce que toute l'opposition exige de lui qu'il est libre,
07:49 et lui, il n'a pas de très bons arguments pour ne pas le faire, mais il ne veut pas le faire.
07:53 En même temps, on trouve un peu, je pense, en Allemagne, fort de café de la part d'Emmanuel Macron,
07:59 de dire "il ne faut pas être lâche", etc.
08:01 quand on sait que c'est Emmanuel Macron qui a très longtemps bloqué sur l'achat de munitions,
08:07 d'artillerie dans d'autres pays que les pays européens.
08:11 On n'a pas pu tenir les promesses qu'on avait données à l'Ukraine.
08:15 Là, il vient de changer d'avis.
08:18 Mais en fait, moi je ne suis pas du tout la porte-parole du gouvernement allemand,
08:24 et je pense qu'il y a des raisons pour le critiquer.
08:27 Simplement, on trouve qu'Emmanuel Macron est très fort dans les mots.
08:32 Là, il a eu un virement vraiment spectaculaire, comme on a entendu,
08:36 quand on compare avec ses mots d'il y a deux ans.
08:39 Mais dans les faits, oui, il soutient l'Ukraine, mais beaucoup moins que d'autres.
08:44 Et c'est difficile de se dresser en leader, alors que dans les faits, la France n'est pas leader.
08:53 L'Allemagne est le deuxième soutien en matière de livraison militaire à l'Ukraine,
08:57 loin devant la France.
08:59 Plus que quatre fois, pas quatre fois de plus.
09:01 Oui, oui. Mais c'est normal, un homme peut changer.
09:04 Il a dû évoluer, ça fait deux ans que ça dure quand même.
09:08 Là, il y a vraiment un problème, que ce soit la contre-offensive qui ne s'est pas passée comme on l'attendait,
09:14 que ce soit la livraison d'armes, et que ce soit aussi les États-Unis qui vont probablement lâcher la rampe.
09:20 C'est normal de changer de position.
09:22 Je pense que s'il y a une chose qui est bien dans les paroles d'Emmanuel Macron,
09:28 c'est de réveiller l'opinion publique.
09:31 Parce qu'on a plus tendance à dire "oui, mais c'est très loin l'Ukraine",
09:34 "bon, les États-Unis c'est très loin aussi, ils vont s'occuper de ça, on n'a pas du tout à nous occuper de ça".
09:40 Et là, avec les paroles du président de la République depuis une quinzaine de jours,
09:44 maintenant on commence à se dire, et ça suscite la conversation dans les cafés,
09:50 dans les cafés, dans les bains, autour de la table, à la maison, sur le fait,
09:53 alors, est-ce que cette guerre est quand même beaucoup plus menaçante qu'on ne le croyait ?
09:58 Vous savez, j'étais en train de réfléchir aujourd'hui à un incident qu'on a eu dans mon immeuble à Paris,
10:03 où quelqu'un au rez-de-chaussée disait "si il y a une fuite dans la toiture, ça ne me concerne pas, je ne paierai pas,
10:08 parce que ça ne m'affecte pas".
10:10 Mais en fait, oui, ça va vous affecter, mais plus tard.
10:12 Ah, vous connaissez les copropriétés parisiennes ?
10:14 Voilà !
10:15 Donc je pense que c'est un peu comme ça.
10:17 On ne peut pas dire "bon, il y a quelque chose qui se passe très loin, ça ne nous affecte pas,
10:21 si on ne fait rien, ça va nous affecter".
10:23 Deuxième point, je ne suis pas certain qu'Emmanuel Macron soit un faux con,
10:29 je pense qu'il l'a dit plusieurs fois.
10:31 On parle de l'oiseau !
10:33 Oui, bien sûr, mais il a quand même dit qu'il n'y a pas de projet pour envoyer des troupes.
10:40 Ça c'est une éventualité un jour si la situation se dégrade encore plus.
10:45 On ne peut pas s'alarmer que c'est demain que les Français vont partir se battre en Ukraine.
10:49 Même le président ukrainien a dit "nous n'avons pas besoin de troupes pour le moment,
10:53 donc restez tranquilles, on peut gagner la guerre nous-mêmes".
10:56 Mais c'est au moins une façon de dire "vous savez que la guerre est à nos portes,
11:00 il faut faire attention, s'il y a une chose qui a le mérite d'être dit, c'est ça".
11:06 Et je pense qu'Emmanuel Macron a eu raison, je rejoins d'ailleurs Juan José,
11:10 Emmanuel Macron a eu raison de le dire, même s'il est critiqué de tous les pas,
11:14 parce qu'il faut quand même réveiller l'opinion publique.
11:16 J'ai l'impression que ça va mieux là, non ?
11:18 Enfin que les opinions publiques sont de plus en plus...
11:21 Parce qu'il y a toujours ce moment incroyable où on ne sait pas qu'une catastrophe va devenir,
11:26 quel est le point de bascule où tout d'un coup l'histoire bascule ?
11:29 On ne sait pas si on est en train de vivre une crise, comme les missiles de Cuba,
11:33 où finalement tout rentre dans l'ordre au bout d'un moment,
11:37 parce qu'il y a de la négociation, etc.
11:39 Ou si ça va barder, quoi.
11:41 Mais on est dans le point de bascule parce que la Crimée est perdue depuis 2014,
11:46 parce que le Donbass...
11:48 Et là on n'a pas réagi, Juan José.
11:50 On n'a pas réagi et voilà qu'il s'attaque au Donbass.
11:53 Aujourd'hui on se rend compte que peut-être personne ne va gagner,
11:58 mais si personne ne gagne, c'est l'Ukraine qui perd,
12:01 parce qu'elle aura perdu la Crimée et elle aura perdu les Donbass.
12:05 Je reviens sur le fait qu'il y a une partie russophone en Moldavie,
12:09 qui fait sécession de la Moldavie et qui pourrait être occupée aussi par les Russes.
12:14 Donc on est vraiment dans un point de bascule.
12:16 Et je pense qu'Emmanuel Macron s'est rendu compte
12:19 qu'il va falloir foncer.
12:21 L'Union Européenne vient d'approuver 5 milliards pour l'achat des munitions pour l'année 2024.
12:29 Et puis la Tchéquie qui est allée chercher où est-ce qu'on peut acheter des munitions ailleurs.
12:36 Donc vous voyez aujourd'hui les pays européens qui demandent à la Lituanie, à l'Estonie, etc.
12:43 S'ils ont peur ou pas.
12:45 Et rappelons juste une chose qu'il a dit, que cette année 2024, ça allait être l'année de sursaut.
12:49 C'est-à-dire que notamment c'est une nouvelle étape qui s'inscrit pour lui.
12:53 Il y a une époque, il était le médiateur, l'homme d'épée, on peut dire ça.
12:57 Et aujourd'hui, avec tous les précédents, et surtout il a un Poutine qui est imprédécis,
13:03 mais il faut le dire, donc il se présente aussi comme la personne que toutes les cartes sont sur la table.
13:08 On ne sait pas ce qui peut arriver et il se prépare pour ça aussi.
13:11 Je pense qu'il faut se rendre compte d'une chose, les négociations avec Vladimir Poutine, ça ne marchera pas.
13:17 Ça ne marche pas, ça n'a pas marché.
13:19 La seule chose que lui comprend, c'est un coup de poing dans la gueule.
13:23 Et c'est ça qu'il faut lui donner par l'augmentation de nos forces en disant,
13:32 voilà, si vous faites ça, vous allez avoir une contrepartie de notre pain,
13:36 donc réfléchissez bien avant d'aller plus loin.
13:39 Comme ça peut-être il va réfléchir.
13:40 Sans les négociations, ce n'est même pas la peine d'en parler.
13:43 C'est gay.
13:44 Allez, une pause et dans un instant...
13:46 Ça réalise !
13:47 Ça réalise, c'est vrai.
13:48 La polémique de la semaine, allez on arrive sur RTL.
13:52 RTL.
13:53 Remaking France.
13:54 Avec Anaïs Bouton.
13:56 Jusqu'à 20h.
13:58 Ils refont la France avec Anaïs Bouton.
14:02 Il y a qui tombent vers Juan Roset Dorado et Philippe Turc qui dansent,
14:13 ben oui, tout simplement.
14:14 Ah ben tout le monde danse là.
14:16 Alors on devait parler des régions françaises et du fait qu'on était à un pays jacobin
14:21 et non pas girondin et que chez vous, il n'y a que des provinces qui décident pour leur destin.
14:25 Et puis en fait, on s'est dit, on n'a plus le temps, donc on le fera une prochaine fois
14:28 et on va parler de l'essentiel, c'est-à-dire de la polémique autour d'Ayana Kamoura.
14:34 Parce que pour la cérémonie d'ouverture des JO 2024 à Paris, Emmanuel Macron a soumis l'idée
14:39 qu'Ayana Kamoura, la chanteuse franco-malienne, puisse chanter,
14:42 et peut-être même une chanson d'Edith Piaf.
14:44 Une polémique déferlante de racisme sur les réseaux sociaux.
14:48 Alors les gens disent, certains disent, on ne comprend rien de ce qu'elle dit,
14:51 elle ne chante pas français, elle ne représente pas la France.
14:54 Et puis Gérard Larcher, le fameux Gérard de la Seine, je crois qu'on peut l'appeler comme ça désormais,
14:59 chez nos confrères de France 2.
15:01 Quand je regarde le texte de ces chansons...
15:04 Qu'est-ce qui vous gêne dans ces textes ?
15:06 Écoutez, vous voulez que je le dise sur le plateau ?
15:08 Ben oui, oui, tout à fait.
15:09 Kachaka par exemple, qui est l'aude à la levrette.
15:12 Voilà, donc le président du Sénat qui a fait l'exégèse des textes d'Aïana Kamoura.
15:18 Alors pour calmer tout le monde, évidemment, l'excellent Anthony Martin,
15:21 le patron de la culture sur RTL, a expliqué mercredi matin sur l'antenne
15:26 qu'il y avait, les amis, entre Aïana Kamoura et Edith Piaf, une petite filiation.
15:32 Eh oui, on l'écoute.
15:33 Et puis s'il y en a une qui à son époque utilisait le parlais populaire et l'argot dans ses paroles,
15:37 c'est bien Edith Piaf.
15:38 Ma poupe Daronne, par la patronne,
15:42 Tu vas danser en vitesse et comment
15:46 Pour me nourrir, ma mère de 20 catins
15:49 Voici maintenant Aïana Kamoura.
15:51 Je suis pas ta catin, la djadja
15:53 Oh god, y'en a, baby, tu détends
15:56 Tu penses à moi, je pense à faire de l'argent
15:59 Je suis pas ta daronne, je te fais pas la marmotte
16:01 C'est fou, non ?
16:02 Eh oui, c'est fou.
16:03 Merci beaucoup Anthony Martin qui a passé la nuit sur les textes d'Edith Piaf.
16:08 Alors, vous comprenez la polémique, Birgitte ?
16:11 Je trouve vraiment, vraiment regrettable cette polémique.
16:14 Ah oui ?
16:15 Ah oui, absolument.
16:16 Vous, vous aimez De Sagazon, la petite...
16:19 J'aime beaucoup De Sagazon, comme j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer.
16:23 Mais j'aime aussi Aïana Kamoura.
16:25 Et je pensais vraiment que c'était une super décision.
16:31 En 1989, pour le bicentenaire de la Révolution française,
16:38 il y avait sur les Champs-Elysées une chanteuse...
16:41 Noire !
16:42 Noire, américaine, comme une madone.
16:44 Qui avait été choisie pour chanter La Marseillaise.
16:46 C'était Jessie Norman.
16:53 Et elle était même, alors elle, pas du tout française.
16:56 Et ça me met les poils à chaque fois que je lis La Marseillaise.
16:58 Moi aussi.
16:59 Vous aussi ?
17:00 Oui, absolument.
17:01 Et je n'étais pas là à l'époque, en tout cas pas en France.
17:04 Mais je crois, d'après ce que j'ai compris, il n'y avait pas cette polémique.
17:08 Non, il y avait juste Bruno Maigret qui avait dit le 14 juillet,
17:12 c'est la fin de la Nation française, et la France n'est pas noire.
17:15 Voilà, c'était tout.
17:16 Enfin, il n'y avait pas les réseaux sociaux.
17:18 Oui, mais c'est toujours un peu les mêmes, en fait,
17:20 qui s'expriment de cette façon, plus des personnages comme Gérard Larcher.
17:24 Et c'est ça qui est surtout regrettable.
17:26 C'est ça qui montre ce retraitissement de l'esprit.
17:31 Parce que c'est des hommes qui sont écoutés.
17:34 Oui, il y a des réseaux sociaux, et on connaît maintenant le déferlement de haine sur les réseaux.
17:40 Il y a aussi des crepuscules d'extrême droite.
17:42 Mais il y a aussi des hommes politiques,
17:45 et c'est eux qui donnent le la d'une certaine façon,
17:48 dans ce qu'ils disent ou dans ce qu'ils ne disent pas.
17:50 Et je pense que c'est dommage.
17:51 Alors, à la 28 ans, Yannick Amoura, 11 singles de diamants,
17:53 30 singles d'or, 7 de platine.
17:56 C'est l'artiste francophone la plus écoutée à l'étranger depuis la fameuse Edith Piaf.
18:00 Ça vous met les poils, vous aussi, la marseillaise ?
18:02 Oui, j'étais là en 1999, donc je l'ai vue, Jessie Norman chanter.
18:07 Et vous savez, je vais être honnête avec vous,
18:10 je ne suis pas tout jeune, comme vous le savez.
18:13 Et j'ai beaucoup de souvenirs de la musique britannique,
18:16 et les critiques, les commentaires épouvantables sur les groupes de l'époque.
18:21 Quand j'étais à l'école, on disait "Oui, les Rolling Stones, mais quelle horreur !
18:25 C'est des gens qui ne se lavent pas, c'est une mauvaise influence sur vos filles,
18:28 il ne faut jamais écouter une groupe, mais de toute manière,
18:30 ils n'ont aucun avenir devant eux."
18:32 Et j'avais un prof à l'école qui me disait "Mais les Beatles,
18:35 il faudrait mieux qu'ils aient acheté une pile de vieilles boîtes vides
18:39 et balancent ça, ça ferait aussi joli que leurs musiques qu'ils font."
18:43 Donc, on est dans la même situation aujourd'hui.
18:45 On a d'un côté le pays qui avance, le pays qui regarde vers l'avenir,
18:52 le pays qui se modernise comme la France se modernise,
18:55 c'est un pays multiculturel, je vous rappelle.
18:58 Et de l'autre côté, on a les vieux réacs qui regardent dans le rétroviseur
19:02 et qui ne veulent absolument rien changer.
19:05 Et oh là là, mais Sacrebleu, c'est quelqu'un qui est pas français,
19:08 et des piafs, mais qui n'est pas française.
19:10 Mais les françaises, elles sont en français !
19:13 Et bien j'ai une chose à dire, foutez-la la paix et laissez-la chanter !
19:17 - Je suis pas tout à fait d'accord avec toi, parce que là, il y a du racisme ouvertement,
19:23 c'est de la pétitesse en fait, du racisme avec Ayanna Camoura.
19:28 - Oui, ça c'est encore plus minable.
19:29 - Exactement, c'est minable, on ne peut pas comparer Leroy Winston avec tout,
19:32 son coup de pied si tu veux, au moeurs britannique,
19:35 avec aujourd'hui, avec des pancartes qui disent "On n'est pas abamako".
19:39 C'est quoi cette histoire ?
19:40 Je me suis dit, j'étais surprise et très triste en fait,
19:43 - Parce qu'elle est malienne.
19:44 - Exactement, de voir comment la femme au superlatif, c'est la plus écoutée,
19:49 la plus populaire en Amérique latine, elle est très connue.
19:52 - Mais non !
19:53 - Mais évidemment !
19:54 - Attends, et en Angleterre, en Allemagne aussi ?
19:56 - Je pense pas, pour être honnête.
19:58 - Vous savez, en Angleterre, quand on chante pas en anglais, c'est compliqué.
20:01 - Chez nous, elle est connue.
20:03 - On pourrait croire qu'elle chante en anglais parfois.
20:05 - Elle est connue parce qu'elle a fait la chanson "Djadja" qu'on a entendue,
20:08 avec Maluma, qui est le reggaetonero le plus connu qui existe dans la planète.
20:12 - Mais on l'a pas ?
20:13 - C'est Djadja avec Maluma, si vous la trouvez.
20:16 - Maluma, Djadja avec Maluma.
20:17 Attends, on va faire une petite pause et après on en viendra à vous,
20:20 Rwanda Rosé, parce que vous avez un petit truc à nous faire écouter aussi.
20:23 Allez, à tout de suite sur RTL.
20:25 RTL, ils refont la France.
20:28 Avec Anaïs Bouton.
20:29 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
20:35 - Oh, ça c'était beau ça.
20:45 - Ça c'était beau, et je suis avec Paula Martinez, Birgit Holzer, Juan Rosé Doado et Philippe Terle.
20:50 Et on parle de cette ouverture probable des Jeux Olympiques avec Ayana Camorra.
20:55 Et vous, vous aviez un truc à dire, et vous vouliez la musique de Barcelone. Pourquoi ?
20:59 - Barcelone, qui est la chanson qui a ouvert les Jeux Olympiques de Barcelone en 92.
21:04 - C'est extraordinaire, la voix de Freddie Mercury qui se mêle à celle de Montserrat Caballé, c'est dingue.
21:09 - C'est dingue, et donc ça me fait dire que vous avez le chic pour trouver des polémiques stupides.
21:14 - Merci, bien dit, Juan Rosé.
21:18 - Je vais être clair, nous avons trouvé une chanteuse en surpoids des 60 ans pour ouvrir les Jeux Olympiques avec un anglais gay.
21:29 - Et ça n'a pas été polémique.
21:32 - Et là, vous parlez de Jessye Norman, vous avez tout à fait raison, mais quand vous faites de la filiation,
21:37 France-États-Unis est beaucoup plus sympa que France-Bamako.
21:40 Donc oui, oui, je pense que vous faites des polémiques stupides.
21:45 - Vous avez raison.
21:46 - Ça c'est la première des choses. J'aime pas la musique d'Ayana Kamoura, mais on la connaît.
21:52 Et ça ne nous choque pas qu'elle puisse chanter le jour de l'ouverture des Jeux Olympiques.
21:57 - On la connaît tellement que Paola nous disait qu'elle était au Chili.
22:02 Et qu'est-ce qu'elle a fait, Oriane, la réalisatrice de l'émission ?
22:04 Et bien elle est allée chercher ce dont vous parliez et elle l'a trouvé.
22:08 - C'est magnifique.
22:09 - Expliquez-moi ça rapidement.
22:20 - Je lui ai dit "Oh ya ya, tu penses que j'ai des chattes ?"
22:24 - Oula !
22:25 - La gattita c'est les minettes.
22:27 - Les chattons.
22:28 - Voilà, des minettes de plus, tu t'en fais pas pour ça, je suis à toi.
22:31 - D'accord, et ça c'est qui ce type ?
22:33 - Ça c'est Maluma, c'est un chanteur colombien, c'est un reggaeton, il chante le reggaeton.
22:37 - Mais lui c'est super misogyne, non ?
22:40 - Au début oui, il a été accusé pendant des années, parce qu'il faut dire que le reggaeton c'est assez sexiste, c'est très misogyne.
22:47 Mais depuis un certain nombre d'années, il y a un reggaeton féministe.
22:52 C'est très intéressant, donc ça parle bien que les gens peuvent évoluer.
22:55 Donc ce qu'il dit c'est tout à fait honorable, dans le sens que la France, j'espère, va changer et sortir de ces discussions extérieures.
23:03 - Médaille d'or de la polémique, c'est la France !
23:05 - Oh, voilà !
23:07 - On aime pour ça aussi !
23:08 - N'écoutez pas, c'est ça !
23:10 - Philippe, on avait une question à vous poser, parce que tous les pays d'Europe se sont presque arrêtés cette semaine,
23:17 pour l'affaire de la photo de Kate.
23:20 Est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui s'est passé ?
23:23 Il y en avait sur toutes les chaînes, il y en avait en Allemagne, il y en avait en Espagne,
23:29 il y en avait en France, des émissions très sérieuses, des journaux...
23:35 - Au cinéma glatino-sylvain, il y a eu beaucoup de papiers.
23:38 - Expliquez-nous ce qui s'est passé.
23:39 - Vous savez, il y a une chose d'abord, je vais vous dire.
23:41 - Pourquoi les Français ?
23:42 - Je ne dis pas très souvent, mais ça fait une quinzaine d'années qu'on m'appelle régulièrement pour parler de la famille Weyel en France,
23:48 parce que j'ai un accent qui fait comme...
23:50 - On adore ça !
23:51 - C'est bien arrivé en France depuis longtemps.
23:53 Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi les Français sont aussi obsédés par cette famille.
23:58 - C'est bien la question que je vous pose.
23:59 - Ça c'est quelque chose qui me dépasse.
24:01 Concernant la photo, vous savez que Kate, la princesse de Galles, est partie à l'hôpital en janvier.
24:08 On ne l'a pas vue en public depuis Noël.
24:10 Elle a passé 13 jours dans un hôpital à Londres pour une intervention sur le ventre.
24:15 On ne sait pas de quoi il s'agit, mais la seule chose qu'on sait, c'est que ce n'est pas consurhygène.
24:19 Mais elle est rentrée chez elle fin janvier, et depuis, pas de nouvelles, rien, pas de photos,
24:25 sauf une photo dans la voiture où elle porte des lunettes de soleil,
24:28 donc on ne voit pas très bien dans une voiture conduite par sa mère.
24:31 Donc, pour la fête des mères dimanche dernier, bonne idée de Kate,
24:35 on sent une photo avec Kate, avec ses trois enfants, avec une grande sourire,
24:39 qui est donnée à la presse pour la publication.
24:43 Et avec le regard affûté des journalistes,
24:49 il y a des choses qui ne tiennent pas debout dans cette photo,
24:52 les cheveux de la petite, un poignet aussi de la petite,
24:56 elle n'a pas son pull aussi, il y avait un carreau.
24:59 Voilà, la fermeture éclair de la veste de Kate.
25:01 Donc finalement, cette photo est retirée par cinq agences,
25:04 et ça ouvre la polémique, mais pourquoi est-ce que Kate est dans cette photo comme ça ?
25:08 Ah, mais ça fait des polémiques aussi, vous voyez, chacun sa polémique.
25:11 Donc Kate, elle sort un tweet, où elle dit "je suis désolé d'avoir fait ce que j'ai fait,
25:17 moi aussi je suis amateur quand il s'agit de retoucher des photos".
25:21 Bon, elle n'est pas bonne, mais c'est pour ça que la photo n'est pas vraiment ce que ça devrait être.
25:28 Mais ça ouvre la pose. Au lieu de calmer les esprits en disant "bah Kate va bien,
25:32 regardez avec ses enfants, rien à faire, rien à voir, vous pouvez s'accueillir",
25:36 ça a eu l'effet adverse où les gens disent "mais pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ?
25:40 Est-ce que c'est elle qui l'a fait ? Est-ce qu'elle est vivante ? Est-ce qu'elle est morte ?
25:44 Est-ce qu'elle est divorcée ? Je n'en sais rien".
25:48 Et donc, pour le moment, nous ne sommes ni au courant de son état.
25:55 Et comme le dit Soro, le parking palace, la maison mère de Kate et de William,
26:00 a refusé de sortir le cliché d'origine.
26:03 Donc nous ne savons pas ce qui a été modifié ou pas modifié sur cette photo.
26:08 - Birgitte, est-ce que vous comprenez l'amour des Français pour cette royauté britannique
26:14 alors que nous on coupe la tête des rois ? Cela dit les anglais aussi, ils ont commencé avec Charles Ier.
26:18 - Oui, en fait c'est un des points qu'on a en commun, parce que nous aussi on adore la famille britannique royale.
26:24 Donc on a les mêmes soucis, on a les mêmes débats, on a les mêmes émissions, les mêmes inquiétudes.
26:30 Donc là-dessus, au moins pour une fois...
26:32 - Et Randrozé, vous avez une explication, vous, peut-être, psychologique ?
26:35 - Non, c'est que vous êtes bizarre. Pour être républicain, vous êtes vraiment bizarre.
26:41 Mais ne vous inquiétez pas, nous on est monarchique et aussi en Espagne,
26:44 on fait des émissions tous les après-midi pour savoir si elle est morte ou vivante,
26:47 si elle est enceinte ou pas du tout.
26:49 Non mais on se pose vraiment la question.
26:52 Donc on a aussi un attrait très particulier pour la monarchie britannique,
26:55 peut-être parce qu'on est jaloux.
26:57 - Comme je vous ai dit tout à l'heure, au Rantel, le mieux que j'ai entendu cette semaine,
27:01 c'est que Pippa Middleton, qui est la sœur de Kate, avait un petit copain qui est décédé subitement.
27:07 Un ex-petit copain qui est décédé subitement il y a une quinzaine de jours, à l'âge de 45 ans.
27:11 Il y a des rumeurs que c'était lui qui était avec Kate après Pippa, derrière le dos de William,
27:17 que Kate est tombée enceinte, que c'est la famille Well qui l'a fait assassiner,
27:21 et que Kate, maintenant, elle est enceinte, donc c'est pour ça qu'on ne la voit pas.
27:25 Vous voyez donc quel niveau nous sommes ?
27:27 - Oui, dis donc, ça c'est du niveau, comme vous dites.
27:30 - Oh la vache ! Allez, une pause, et dans un instant, les autoroutes.
27:36 On part sur l'autre des autoroutes de France. Allez hop !
27:40 RTL, remaking France, avec Anaïs Bouton.
27:44 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
27:48 Anaïs Bouton.
27:49 - Et avec moi, Paola Martinez, Birgit Holzer, Juan José Dorado, Philippe Turl, et notre nouvelle petite rubrique...
27:56 - Sacré français !
27:58 - Eh oui, c'est la rubrique "Sacré français" en partenariat avec le journal Courrier International.
28:05 Vous savez, Courrier International, c'est ce journal qui sélectionne, qui traduit,
28:08 toutes les pépites de la presse internationale, et qui nous en propose une par semaine.
28:13 Et ce soir, figurez-vous que l'article que le Courrier International a déchniché pour nous,
28:19 c'est un article du journal "Le Soir", et je vous le donne en mille de qui ?
28:24 De notre chère Joël Mesquens, qu'on embrasse et qu'on aime, de notre Belge préféré,
28:30 qui est souvent assise avec vous sur ses sièges.
28:33 Et Joël, cette semaine, nous a parlé de l'autoroute en France.
28:37 Et on entend Grégoire.
28:39 * Extrait de "Sur l'autoroute de Médicine" de Grégoire *
28:47 - Eh oui, Grégoire a raison, quoi qu'il en coûte, même le pire,
28:51 parce que 65% des Français n'empruntent plus les autoroutes, tant les péages sont devenus prohibitifs.
28:57 Alors, nous dit Joël, c'est le retour des chemins de traverse.
29:00 Dans le Sud, des journaux donnent des astuces aux automobilistes pour payer moins cher,
29:04 sortir dès qu'on peut, faire un petit tronçon, re-rentrer,
29:07 c'est-à-dire éviter de faire des très grands trajets qui coûtent très cher.
29:10 Ou alors, elle nous raconte aussi l'histoire de ce chauffeur de camion
29:14 qui a tenté de contourner le tunnel du Mont-Blanc, si cher,
29:18 par les pistes, avec son camion, avec des pneus neige.
29:23 Alors, qu'est-ce que vous avez pensé ?
29:24 Ce papier est vraiment super, je vous recommande à tous de le lire dans Courrier International.
29:29 Qu'est-ce que vous avez pensé de ce papier de Joël Renanzet ?
29:32 Déjà, savez-vous que le premier réseau autoroutier européen, c'est l'Espagnol ?
29:37 Loin devant le nombre de kilomètres de la France.
29:42 Nous avons à peu près 18 000 kilomètres, la France un peu plus de 12 000 kilomètres d'autoroutes.
29:47 Mais savez-vous que sur ces 18 000 kilomètres, nous n'avons que 2 000 kilomètres de péage sur les autoroutes ?
29:53 Chez vous en Espagne ?
29:54 2 000 kilomètres. Et une partie de ces 2 000 kilomètres ne sont pas chers,
29:59 parce que l'État paye une partie aux concessionnaires.
30:03 Donc, vous voyez, le problème n'est pas le même.
30:06 À ce niveau-là, c'est moins cher en Espagne, il y a moins de kilomètres à payer aussi,
30:11 mais en plus, la différence, plutôt, on est pareil qu'en France,
30:16 c'est que les Espagnols n'aiment pas trop les autoroutes.
30:17 Ils préfèrent prendre les routes nationales, régionales, etc.
30:22 Donc oui, je peux comprendre qu'en France, les gens préfèrent aller prendre les nationales,
30:28 mais c'est très cher par rapport à d'autres pays.
30:31 Je vous dis, l'Espagne paye une partie des tickets d'autoroutes pour faciliter.
30:37 Elles ont été vendues, les autoroutes en France ?
30:39 Elles ont été cédées pendant 25 ans, certaines concessions ont fini, et l'État les a récupérées.
30:46 Donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, nous n'avons que 2 000 kilomètres.
30:50 Vous voulez dire en Espagne ?
30:51 Oui, on les a récupérées.
30:54 Nous, on ne les a pas encore récupérées, je crois que ce sera en 2031.
30:57 En fait, en France, les péages ont augmenté de 4,75% encore en 2023,
31:03 leur tarif est indexé sur l'inflation, alors que les salaires non, à part le SMIC.
31:07 Bien Guit, comment ça se passe en Allemagne ? Ils foutent du volant ?
31:11 En fait, les autoroutes allemandes font parfois revers,
31:15 parce qu'il n'y a souvent pas de limitations de vitesse.
31:18 Et en même temps, quand on y est, ils ne font pas toujours revers,
31:20 parce qu'il y a un grand manque d'investissement, ils n'ont pas toujours très bonnes, ces routes.
31:24 Et effectivement, on a eu beaucoup de débats autour d'un péage,
31:29 parce que le gouvernement allemand, très intelligent,
31:32 voulait faire un système pour faire payer les étrangers,
31:36 parce qu'ils ont dit "nous aussi, en Autriche, en France, on paye, du coup on fait payer nos étrangers".
31:40 Ce n'était pas possible, parce que sur un niveau d'égalité...
31:43 Parce que pour l'instant, il n'y a pas de péage ?
31:44 Non, on n'a pas de péage, et tout ce petit projet a coûté 240 millions d'euros à l'État allemand,
31:53 qui a failli mettre le ministre concerné devant la justice pour ça.
32:00 Et on a fini par, je crois pour l'instant, abandonner...
32:04 Vous ne payez pas, mais elles ne sont pas entretenues, ça t'y arrive non plus ?
32:06 Absolument !
32:08 Paola ?
32:09 Je suis liste, d'ailleurs, c'était assez intéressant,
32:11 parce que j'ai trouvé les mêmes chiffres à peu près en France,
32:12 le 1er janvier, le péage est de 4,8%.
32:16 Il y a 50 péages qui sont très très chers,
32:18 ça coûte 7 euros au moyen un péage,
32:21 et les gens ne peuvent plus.
32:23 Et d'ailleurs, en effet, aujourd'hui, c'est comme en France,
32:25 ça me fait beaucoup de rappels, le excellent papier de Joël,
32:30 parce que la voiture est devenue un luxe, en fait.
32:33 Et les gens, pour le chiliste, c'est exactement la même chose.
32:35 Et après, il y a une autre phrase que j'ai beaucoup aimée dans ce papier,
32:38 c'est que la vitesse, ce n'est plus le rêve aujourd'hui.
32:41 Et c'est bien aussi de ce faux filet de séchement de traverse
32:44 qui nous ramène à d'autres contrées, à d'autres lieux de France
32:48 qui sont aussi magnifiques, qui traversent une route à toute vitesse.
32:51 J'invite tout le monde qui se plaigne des autoroutes en France
32:56 à aller faire un tour sur les autoroutes en Grande-Bretagne.
32:59 C'est formidable !
33:00 Elles sont bonnes, des bonnes, des bonnes, des bagnoles,
33:02 c'est gratuit, au moins ça c'est bien.
33:04 C'est gratuit.
33:05 Mais il y a des travaux partout,
33:07 donc il y a tout le temps des parties où on ralentit,
33:10 mais c'est très très très encombré et c'est partout.
33:15 Faites attention, vous allez être flashés partout,
33:18 vous roulez trop vite partout,
33:20 si vous garez, vous devez vous payer quelque chose.
33:23 On ne se gare pas sur une autoroute.
33:25 Non, mais quand vous allez dans les stations,
33:27 et d'ailleurs si vous allez dans les services d'autoroutes,
33:32 la nourriture est beaucoup moins bonne que dans les bonnes nourritures britanniques.
33:36 Vous le savez.
33:37 Mais en France, il n'y a pas de réunion.
33:39 Moi j'aime bien les autoroutes,
33:41 c'est un peu cher, mais je roule tranquille, c'est génial.
33:44 Bon, allez, c'est sur ces bonnes paroles que l'émission de ce soir se referme,
33:48 il reflète la France, revient vendredi prochain.
33:50 Évidemment, dans un instant, RTL Foot avec Alex Silvestre,
33:53 et avant l'essentiel, de l'actualité avec Aude Vernuccio.
33:57 RTL
33:58 ♪ ♪ ♪
33:59 [SILENCE]

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