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Ils refont la France avec Richard Werly, Juan José Dorado, Jon Henley et Léo Klim. Au sommaire : y aura-t-il du Boulaouane à Bordeaux ? L'écologie "à la Française", kezako ? Autonomie ça se Corse ! La folie Rugby. Le rêve des Français.
Regardez Ils refont la France du 29 septembre 2023 avec Anaïs Bouton.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 - Bonne nuit et bon après-midi.
00:06 - Il refond la France sur RTL.
00:08 - Bonjour.
00:10 - Avec Anaïs Bouton.
00:12 - Bonsoir à toutes, bonsoir à tous, bienvenue dans Il refond la France.
00:15 C'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:19 Un peu notre Erasmus à nous, notre auberge espagnole sur RTL.
00:23 Avec ce soir...
00:24 - Léo Klim, je suis un journaliste allemand à l'Éday Spiegel.
00:27 - John Henley, The Guardian, a very good evening.
00:30 - Richard Verly du quotidien suisse Blic.
00:32 - Juan José de Lado, péripiste espagnol, buenas tardes.
00:35 - J'ai toujours l'impression d'être dans un épisode de Zorro.
00:38 - Je vais mettre le masque la prochaine fois.
00:41 - Mettez votre masque.
00:42 Bonsoir, merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France avec au programme ce soir.
00:47 Y aura-t-il du boulaouane à Bordeaux ?
00:49 Vous avez vu ces températures, messieurs, on va parler de tout ça.
00:51 L'écologie à la française, qu'est-ce que c'est ?
00:53 L'autonomie, ça se corse.
00:56 Et puis le rêve français.
00:58 On parlera peut-être aussi un peu de rubis, si on a le temps.
01:00 "Il fait chaud à Saint-Malo" nous dit la chanteuse Corinne.
01:21 En septembre 2023, la planète suffoque et les records de chaleur tombent un à un.
01:26 Ce mois de septembre sera le plus chaud jamais enregistré avec une température moyenne de 21,5 degrés.
01:31 Encore provisoire, soit encore 3,5 degrés Celsius.
01:36 Au-dessus des normales des 30 dernières années.
01:38 Bon, ça fait beaucoup de chiffres.
01:40 Bref, il fait chaud.
01:41 Est-ce que c'est pareil pour vous ?
01:43 Chez vous en Allemagne, Néo ?
01:45 Absolument.
01:46 On a aussi eu aujourd'hui les chiffres pour l'Allemagne.
01:50 C'est aussi 3,4 degrés au-dessus de la période des 30 dernières années.
01:56 C'est assez inquiétant.
01:59 On nous a déplacé la fête nationale, il y a déjà longtemps, à la réunification du 17 juin au 3 octobre.
02:08 Et aujourd'hui, on a un temps du 17 juin, le 3 octobre.
02:12 A l'époque, on n'était pas contents.
02:14 Et on n'est toujours pas contents, parce que là, on a de quoi se soucier vraiment.
02:17 Quand vous avez des villes dans le nord de l'Allemagne qui ont vécu des températures 7 jours à 30 degrés en septembre,
02:26 c'est quand même assez inquiétant.
02:28 Tout à fait anormal, oui.
02:29 John, rassurez-nous, il pleut toujours en Angleterre ?
02:32 Je vous rassure, Anaïs.
02:35 Il fait 17 degrés et il pleut.
02:38 Bon, voilà.
02:39 Vous, vous ne connaissez pas les températures folles qu'on a ?
02:43 Non, mais cela dit, on rigole, ce n'est pas du tout rigolo.
02:46 Évidemment, on a aussi connu l'été, l'été elle est plus chaude depuis le début des...
02:51 Mais là, ça s'est tassé. On retrouve la pluie habituelle.
02:54 Alors, le réchauffement, ça changerait radicalement le visage de l'Hexagone.
02:58 L'agroclimatologue Serge Zakak, vous venez de l'entendre avec Marion Callé, Isabelle Choquet, il y a quelques instants sur RTL.
03:04 D'ici 2050, la vigne pourrait être cultivée sur tout le territoire national,
03:09 or, bien sûr, les zones en très forte altitude.
03:11 Mais on pourrait voir des vignes en Bretagne, en Normandie et dans les Hauts-de-France.
03:16 Il va falloir s'adapter à ce que nos paysages deviennent un petit peu plus méditerranéens dans le nord de la France.
03:21 On dit que les paysages méditerranéens deviennent un petit peu plus andalous avec des steppes.
03:25 Oui, alors, ça change déjà chez vous, Rondrose Edorado, en Andalousie.
03:29 Moi, j'y étais à Pâques.
03:31 C'est désertique désormais l'Andalousie.
03:33 Il y avait une vague de chaleur.
03:35 C'est...
03:36 Énorme.
03:37 Énorme.
03:38 Ce dernier mois d'août, il y a eu des températures de 44-45 degrés qui ont été mesurées du côté des Cordoues, notamment.
03:48 Mais rien que ce week-end, c'est 10 degrés au-dessous de la moyenne.
03:53 Donc, il y a des endroits au centre de l'Espagne qui vont avoir 34 degrés ce week-end.
03:58 34 degrés.
03:59 C'est complètement aberrant.
04:01 Et donc, c'est vrai que l'Espagne est habituée depuis un certain temps.
04:04 C'est ce qu'on peut s'habituer à ce type de température.
04:07 La seule avantage, c'est que nous, on a déjà des vignes un peu partout dans l'Espagne.
04:12 Oui, c'est vrai.
04:13 Alors, il y a un excellent article de Pascal Bohéne dans Corée Internationale qui explique que pour mobiliser les consciences,
04:18 il y a ceux qui adoptent un ton quasi-apocalyptique et ceux qui affichent un optimisme résolu.
04:23 Le bon flic et le mauvais flic.
04:25 Et donc, il y a Antono Guterres qui est sans conteste le champion première catégorie.
04:29 Lui, il parle d'une ère d'ébullition mondiale et il dit que l'addiction de l'humanité aux énergies fossiles a ouvert les portes de l'enfer.
04:38 C'est difficile de mobiliser les consciences, Richard Verli ?
04:41 Ce n'est pas trop difficile quand vous regardez, par exemple, dans un pays de montagne comme la Suisse, l'état des glaciers.
04:46 Il est évident que tout ça change et que les glaciers qui, auparavant, occupaient des espaces très importants dans les montagnes suisses,
04:54 n'est plus le cas aujourd'hui.
04:56 Il suffit d'aller dans les stations de ski suisse où vous n'avez plus de neige.
04:59 Alors, bien évidemment, la neige, on en produit, mais on en produit avec toutes les conséquences qu'on sait,
05:03 puisqu'on doit utiliser de l'énergie pour en produire.
05:06 Donc, je crois que dans un pays montagneux, encore une fois, peut-être, c'est la particularité qu'on a avec les îles du Pacifique.
05:13 Les îles du Pacifique, elles voient le réchauffement parce que la mer monte
05:16 et les pays de montagne voient le réchauffement parce qu'il n'y a plus de neige ou parce que les glaciers tombent.
05:20 - Et ça entraîne... Les politiques prennent des mesures pour ne pas aller fréquenter les glaciers ?
05:27 - Alors, les politiques essayent. Vous savez qu'en Suisse, par exemple, il y a eu plusieurs tentatives de couvrir des glaciers.
05:32 Les couvrir pour les protéger. Absolument.
05:34 - De couvrir ? - Absolument.
05:35 - Avec quoi ? - Couvrir des glaciers avec des bâches.
05:37 - Ah ! - Pour les couvrir.
05:38 - De plastique ? - Oui, pour bloquer.
05:39 - Il n'y a pas de plastique ? - Non, pour bloquer les rayons du soleil.
05:41 Ce sont des bâches thermiques qui reçoivent les rayons du soleil, mais qui ne diffusent pas la chaleur à l'intérieur.
05:46 Je crois que c'est moyennement concluant, d'après ce que j'ai pu lire.
05:50 Mais apparemment, ça permet quand même de contenir un certain nombre de conséquences du réchauffement.
05:55 Mais oui, les politiques sont obligés. De toute manière, ils sont rattrapés par la patrouille climatique, si l'on peut dire.
05:59 Ils n'ont pas d'autre choix. Mais ça pose des grands problèmes économiques.
06:03 Alors, vous allez dire que c'est des problèmes de riches, ça concerne la Suisse.
06:05 Mais tous les gens qui ont investi depuis des années dans l'économie des sports d'hiver, par exemple, ça concerne des cantons comme le Valais.
06:12 Eh bien, toute leur économie est en train d'être totalement bouleversée.
06:15 Et on est en train de s'apercevoir quand même qu'on a bétonné ces montagnes, qu'on a puisé dans des ressources.
06:21 Et que maintenant, on va se retrouver avec des montagnes qui seront des déserts avec du béton.
06:26 Pareil en France, dans les Alpes. C'est un peu le même problème.
06:29 Alors, on va continuer à parler de ça parce qu'Emmanuel Macron a dévoilé lundi le contenu du projet de planification écologique.
06:33 Il parle même d'une écologie à la française.
06:36 Qu'est-ce à quoi, les amis ? Vous allez m'expliquer. On en parle dans un instant en profitant de l'été arrière.
06:43 Où tu voudras quand tu voudras
06:46 C'est une chanson de Joe Dassin, "L'été indien". C'est ce qu'on vit en ce moment.
06:50 Alors, on ira où tu voudras quand tu voudras, oui, mais sur RTL. A tout de suite.
06:56 Toute la vie sera pareille à ce matin
07:03 Aux couleurs de l'été indien
07:10 RTL, remaking France
07:13 Avec Anaïs Bouton
07:15 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL
07:18 Anaïs Bouton
07:20 Avec les correspondants étrangers Richard Verli, Juan Rosé Dorado, John Henley, Léo Klim et notre partenaire coréen international,
07:26 je vous posais une question. J'avais titré la première partie de l'émission du "Boula One" à Bordeaux,
07:30 mais finalement, on n'est pas si loin, Léo Klim ?
07:33 On n'est pas loin, non, non. Je suis allé récemment en reportage dans le Bordelais.
07:37 Alors, les vins de Bordeaux ont plein de problèmes. Ils ont malheureusement raté le coche sur pas mal de choses.
07:42 Par contre, ils s'adaptent et ils se préparent pour le changement climatique.
07:47 Et il y a déjà six nouveaux cépages qui sont admis pour qu'ils aillent dans les vins de Bordeaux.
07:54 Mais quel type de cépage ?
07:56 Jusqu'à 10%. C'est limité.
07:59 C'est des vins portugais, c'est ça ?
08:01 Alors, il y a notamment un cépage qui est portugais, qu'on met dans les vins de Bordeaux,
08:07 qui s'appelle le Toriga Nacional.
08:10 Il s'adapte assez bien, il est assez proche en goût du Merlot, de ce que je sais.
08:16 Et surtout, il résiste à la chaleur, il mûrit plus tardivement.
08:22 Donc, il produit moins d'alcool, parce que c'est ça aussi le problème avec la chaleur.
08:27 Et John, vous êtes très fier de vos vins anglais ?
08:29 Écoutez, c'est de mauvaise nouvelle pour les gens,
08:33 et de mauvaise nouvelle pour quelqu'un, c'est toujours une bonne nouvelle pour quelqu'un d'autre.
08:37 Et effectivement, le changement climatique a permis aux vignerons britanniques,
08:45 qui étaient vraiment très très peu nombreux il n'y a pas si longtemps que ça,
08:50 de commencer à produire non seulement en quantité,
08:53 c'est surtout des vins blancs et des méthodes champenoises,
08:58 mais de produire des vins de grande qualité,
09:01 qui commencent à gagner des prix sur la scène internationale.
09:05 Qu'est-ce qu'on va devenir, Juan Rosé ?
09:07 De Boulawan à Bordeaux !
09:10 Emmanuel Macron a dévoilé lundi le contenu de son projet de planification écologique,
09:15 pour répondre à tout ce genre de problèmes,
09:17 avec un objectif ambitieux de diminuer de 55% le niveau des émissions de gaz à effet de serre en 2030
09:22 par rapport au niveau de 1990.
09:24 Virginie Gara a donné les grandes lignes cette semaine sur RTL.
09:27 Une stratégie d'écologie à la française,
09:29 donc il y aura effectivement des mesures concernant par exemple les transports,
09:33 avec 13 projets de RER métropolitain qui seront détaillés en octobre.
09:37 On saura en novembre le détail des aides pour rénover nos logements,
09:41 et puis surtout la nécessité de tous faire des économies,
09:44 donc nous allons entrer dans l'ère de la sobriété.
09:47 Alors c'est ça l'écologie à la française, Richard Vernier,
09:51 c'est beaucoup de travail, une méthodologie un peu inédite,
09:54 parce qu'ils ont fait un secrétariat général à la plénification,
09:58 qui a été installé au début du quinquennat,
10:00 une quinzaine de personnes qui travaillaient sur le logement, le transport, etc.
10:04 Il paraît même qu'on a accueilli des délégations étrangères,
10:07 mais l'idée c'est quand même de baisser la consommation,
10:10 sans toucher le porte-monnaie, c'est ça ?
10:12 Oui, pour moi l'écologie à la française, c'est l'écologie du nucléaire.
10:15 Très franchement, c'est ça l'écologie à la française.
10:17 Emmanuel Macron habille tout cela d'un certain nombre de mesures,
10:20 et de ce que vous venez de dire,
10:21 mais au fond, je dirais, du projet, il y a la relance du nucléaire,
10:26 comme énergie qui ne produit pas de CO2,
10:29 et qui va permettre justement à la France d'assumer une transition écologique,
10:32 a priori dans de meilleures conditions que les pays voisins.
10:35 C'est ça, alors il ne le dit pas trop,
10:37 parce que si on répète "nucléaire, nucléaire, nucléaire",
10:39 ça va finir quand même par énerver les écologistes,
10:41 même ceux qui maintenant sont plus pour l'atome,
10:43 et ça énerve surtout les partenaires allemands de la France,
10:46 là ça devient un chiffon rouge,
10:48 mais pour moi l'écologie à la française c'est ça,
10:51 et toute la question quand même, il faut le redire,
10:54 c'est que c'est bien peut-être à moyen terme ou à court terme
10:58 de parier sur le nucléaire,
10:59 mais n'oublions pas la problématique des déchets nucléaires,
11:02 qui est une problématique réelle,
11:03 et qui a aussi d'autres défis.
11:06 Donc voilà, on est quand même assis sur une cocotte minute,
11:08 et le nucléaire, ça ne permet pas de baisser la température.
11:11 Alors on a annoncé aussi la fermeture des deux dernières centrales à charbon françaises,
11:15 alors que l'Allemagne, on a 130, Léo Clivet, qu'est-ce que vous faites ?
11:20 - Alors oui, effectivement...
11:22 - C'est sur la France que l'Europe tape, c'est pas sur l'Allemagne.
11:26 - Je sais pas...
11:28 - Alors que la France est une bonne élève.
11:29 - La France en revanche tape pas mal sur l'Allemagne.
11:32 - Ah oui, mais 130 centrales à charbon, Léo ?
11:34 - Non mais tout à fait, et puis...
11:36 - Rouvrez les centrales et la France ne tapera plus.
11:39 - Et puis on fait...
11:40 - Le nucléaire, vous dites ?
11:41 - Le nucléaire, évidemment.
11:42 - Et puis aussi on utilise le gaz, qui n'est pas très bon non plus pour le climat,
11:48 comme ce qu'on appelle en Allemagne une technologie de transition,
11:52 jusqu'à ce qu'on puisse faire quasiment plus qu'avec les énergies renouvelables.
11:56 Mais bon, il y a une stratégie quand même.
11:59 Petite anecdote, c'est que deux centrales à charbon en France,
12:02 mais ces deux centrales devaient être fermées en 2022.
12:04 - Voilà, vous punaillez.
12:06 - Maintenant...
12:07 - Vous en avez 130, c'est normal.
12:08 - Oui, oui, mais d'accord.
12:10 - C'est drôle que dans le plan écologie,
12:12 de prolonger ces deux centrales jusqu'en 2027,
12:16 ça rentre quelque part dans l'écologie à la française.
12:20 Moi je pense que ce qui ressort surtout de ce plan,
12:23 c'est le traumatisme des Gilets jaunes.
12:26 Macron essaye de faire une écologie non punitive, non contraignante,
12:33 qui marche beaucoup à la subvention.
12:35 - Alors en Angleterre, Enshisunna, le Premier ministre,
12:38 il a rétro-pédalé par rapport à ses engagements,
12:40 et il a repoussé cette semaine deux échéances majeures,
12:43 dont l'interdiction de la vente des voitures thermiques, John Henley.
12:47 - Oui, c'est ça, tout à fait.
12:48 Et c'est pour ça que pour moi, je suis tout à fait d'accord avec Léo,
12:51 pour moi, de ce que j'ai compris de l'écologie à la française,
12:55 c'est surtout une politique, effectivement, d'encouragement,
12:58 d'incitation, au lieu de contrainte.
13:01 Parce qu'il y a de plus en plus de ce qu'on appelle en anglais,
13:04 et maintenant en anglais, un "green lash",
13:08 c'est-à-dire un retour, on parle de "backlash",
13:11 le retour de bâton, "green lash",
13:13 donc un retour de bâton contre la transition verte,
13:16 et on commence à l'enculer.
13:18 - Vous voulez dire que les grandes ne peuvent plus, en fait ?
13:20 - Partout, et il y a deux éléments.
13:22 Il y a l'élément, d'abord, des citoyens,
13:26 qui commencent à être confrontés avec des mesures concrètes
13:30 pour lutter contre le réchauffement climatique,
13:33 et les politiques, les hommes et les femmes politiques,
13:37 qui commencent à comprendre que ça peut leur faire perdre des votes.
13:43 Donc il y a un enjeu financier pour les citoyens,
13:46 un enjeu politique pour les hommes et les femmes politiques,
13:49 et on a vu Richie Sunak, comme vous le dites,
13:52 également en Suède, cette semaine,
13:56 la Suède a voté un nouveau budget
14:00 dans lequel il y a beaucoup moins de moyens
14:04 pour financer et stimuler la transition verte.
14:07 - Pourtant, eux, ils sont en point, avec Fossil Free,
14:10 ils ont un plan, aussi, comme le plan français.
14:12 - Le problème, c'est qu'ils sont soutenus
14:15 par un parti d'extrême droite, un parti populiste,
14:20 et les partis populistes, partout en Europe,
14:25 commencent à voir et s'agiter autour de la transition verte.
14:28 C'est devenu l'équivalent de ce que c'était l'immigration.
14:32 C'est vraiment leur cheval de bataille.
14:36 - Parce qu'il y a une question sociale derrière.
14:38 - Jean-François, ça ne se passe pas comment en Espagne ?
14:41 - Pour nous, c'est beaucoup plus simple.
14:43 On n'a pas des centrales nucléaires, on a quelques réacteurs,
14:45 donc on ne peut pas compter sur ça.
14:47 On n'a pas non plus des mines de charbon,
14:49 donc on ne peut pas compter sur ça.
14:51 On va compter sur le gaz liquéfié, essentiellement,
14:54 et sur la production d'hydrogène pour l'avenir.
14:57 - Et vous avez réussi aussi à découpler le prix d'électricité.
15:01 - Oui, et pas uniquement que nous, puisque c'était avec le Portugal.
15:05 C'est dû au fait qu'effectivement, la péninsule ibérique
15:08 manque d'interconnexion avec le reste de l'Europe,
15:11 qui est notamment un problème qui existe depuis des années
15:15 et que la France n'a pas encore voulu ressoudre.
15:18 Mais j'ai pensé que l'écologie de la Française,
15:20 elle était née lors de la Cote 21,
15:22 et on se rend compte qu'apparemment, ce n'était pas le cas.
15:25 C'était une écologie d'avant-garde qui avait envie de faire des choses.
15:30 Après, c'est devenu une écologie tout simplement punitive.
15:33 Et aujourd'hui, c'est 13 rames de métro, en plus de ROR.
15:36 C'est sympa.
15:38 - On va aller y poser dans un instant.
15:40 Une des 13 plus belles régions de France à l'honneur,
15:42 il y en a 13, donc comme ça, c'est bien.
15:44 On parle tout de suite sur RTL.
15:46 - RTL, ils refont la France.
15:50 - Avec Anaïs Bouton.
15:53 - Jusqu'à 20h.
15:55 - Ils refont la France sur RTL.
15:57 - Anaïs Bouton.
15:59 - Avec Richard Berliroy, José Dorado, John Henley, Léo Klin,
16:02 c'est-à-dire les trois bousquetaires,
16:04 car comme dans "Chez Dumas", ils sont quatre.
16:07 - La Corse, terre ardente et puissante,
16:14 a besoin de bien d'autres choses
16:18 que d'un rafistolage institutionnel
16:22 qui la placerait en marge de la République.
16:25 - Eh oui, ça c'était le président Chirac
16:30 qui parlait déjà de la Corse en avril 2002,
16:33 de son statut à part.
16:35 "La Corse a besoin de respect", disait-il.
16:37 "La Corse a besoin de sérénité."
16:39 "La Corse a besoin d'offrir un avenir à ses jeunes
16:42 dans le cadre d'une décentralisation active et rénovée."
16:47 21 ans plus tard, le président Macron lui répond.
16:50 - Nous sommes à un moment historique.
16:52 Et la Corse a aujourd'hui besoin de davantage de liberté,
16:56 de la reconnaissance de son identité,
16:59 de sa singularité insulaire et méditerranéenne.
17:03 Nous devons avancer.
17:04 Et il faut pour cela l'entrée de la Corse dans notre Constitution.
17:09 Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République.
17:14 - Il a changé de point de vue le président Macron, Richard Berliroy.
17:17 - Depuis le début de son mandat, c'est évident,
17:19 au début, vous vous le rappelez,
17:20 il était plutôt sur une position intransigeante.
17:22 - Il n'avait même pas voulu aller dans l'Assemblée Corse.
17:24 - Absolument.
17:25 D'abord, il y a la réalité politique.
17:27 C'est que la mainmise électorale des nationalistes
17:31 sur la vie politique corse, elle est désormais établie.
17:33 Ils contrôlent l'Assemblée de Corse.
17:34 On ne peut pas faire sans eux.
17:36 Les jeunes générations sont peut-être encore plus tentées
17:39 par l'aventure nationaliste que ne l'étaient les précédentes.
17:42 Et puis, il y a aussi une réalité,
17:44 c'est que de toute façon,
17:46 après des affaires comme l'affaire Colonna,
17:48 quand vous voyez que l'administration française
17:51 a tellement finalement de problèmes avec la Corse,
17:54 il fallait trancher.
17:55 Moi, la grande question que je me pose, c'est toujours la même.
17:57 Est-ce que autonomie, décentralisation, tous ces mots,
18:00 est-ce que la République française telle qu'elle est conçue
18:03 est capable de leur donner de la consistance ?
18:05 A priori, oui, pour des territoires lointains,
18:08 la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie.
18:10 - Oui, parce que je disais qu'il y avait 13 régions en France,
18:11 mais en France, c'est la Propolitagne.
18:12 - Voilà.
18:13 Les territoires lointains, je dirais la distance
18:15 créent de facto l'autonomie.
18:17 Pour la Corse, j'ai de vrais doutes, compte tenu de la proximité
18:20 et du fait que nous ne plions pas qu'il y a une grande partie des Corses
18:23 qui ne veulent pas du tout entendre parler de ce qui pourrait mener
18:25 vers une indépendance.
18:26 Alors, autonomie, indépendance, on est dans un flou compliqué à gérer.
18:30 - On va y revenir parce que c'est l'enjeu de votre papier.
18:33 Mais on va faire un petit tour de table.
18:35 La Juan Rosé Dorado, vous, l'Espagnol,
18:39 en Espagne, vous devez composer avec des identités régionales très fortes.
18:43 Est-ce que vous comprenez les revendications des Corses, déjà ?
18:46 Et ensuite, est-ce que vous pensez qu'on devrait leur donner plus d'autonomie ?
18:51 - Alors, bien sûr que je les comprends, puisque l'Espagne a décidé d'avoir
18:54 un état d'autonomie depuis la constitution des 78.
18:57 Donc, depuis 40 ans, nous on invite avec 17 régions
19:00 qui sont autonomes avec des grands pouvoirs en argent et politiquement.
19:05 Donc, il y a un vrai poids.
19:06 Donc, je comprends très bien que les Corses souhaitent le faire.
19:09 Je suis d'accord avec Richard sur le fait, est-ce que la France est préparée pour ça ?
19:13 Parce que vous savez, dès qu'on a parlé d'autonomie,
19:16 dans les minutes qui ont suivi, il y a les Bretons qui ont dit "Moi aussi !"
19:20 Et pourquoi pas l'Occitanie, pourquoi pas l'Alsace, et pourquoi pas le Pays basque ?
19:25 La France qui a toujours essayé, d'ailleurs l'a fait,
19:29 de ne pas avoir le Pays basque dans un seul département,
19:32 et maintient le Pays basque dans plusieurs départements,
19:35 parce que l'unité du Pays basque, ça pouvait poser des problèmes,
19:38 comme sur les cas du côté espagnol.
19:40 Je comprends les nationalistes, mais l'autonomie, c'est le premier pas.
19:43 Une fois que vous avez l'autonomie, vous allez chercher l'indépendance.
19:46 Nous, les Espagnols, nous l'avons vu avec la Galice, le Pays basque, la Catalogne.
19:52 La Catalogne, surtout !
19:54 Alors, oui, mais ça dépend, parce que, regardez,
19:57 l'autonomie, il y a ça en Sicile, en Sardaigne,
20:00 et finalement, ça a un peu obéré les prétentions nationalistes,
20:04 c'est-à-dire que ça a un peu calmé les esprits de données, non ?
20:08 - Non, pas comme ça, parce que quand vous êtes en politique indépendantiste,
20:12 parce que là, pour l'instant, on parle des autonomistes,
20:15 et puis des indépendantistes, mais quand vous êtes autonomiste,
20:18 et que vous avez l'autonomie, vous faites quoi ?
20:20 Quel est votre credo politique ?
20:22 - Oui, mais après, vous devenez une minorité vos différente, mais...
20:26 - Je vous montre, aujourd'hui, il y a le cas espagnol,
20:29 il y a eu un moment aussi au Pays basque, en Belgique, avec les Flamands,
20:34 donc, à un moment donné, vous voulez aller beaucoup plus loin,
20:37 et beaucoup plus loin, c'est l'indépendance.
20:39 C'est peut-être dans 20, 30, 40, 50 ans, mais c'est la logique qui veut ça.
20:45 - La Catalogne, par exemple, qu'est-ce qu'elle gère ?
20:48 Qu'est-ce que ne gèrent pas les régions françaises ?
20:51 - Alors, elle gère tout, sauf la défense, qui est gérée par l'Espagne.
20:57 Elle a sa propre police.
20:59 - Ah bon ?
21:00 - Elle a sa propre, comme toutes les communautés autonomes espagnoles,
21:03 sa propre ministère des finances, donc il gère l'argent.
21:07 - Donc, il lève l'impôt ?
21:08 - Oui, voilà, c'est les régions qui lèvent l'impôt,
21:11 et qui transfèrent un pourcentage de cet impôt pour être reparti sur l'ensemble,
21:16 mais qui garde une grosse partie.
21:18 Il gère aussi l'éducation, la santé, il gère absolument tout, aujourd'hui, en Espagne,
21:24 mais c'est la Catalogne, c'est le Pays basque, c'est la Galice, c'est Valence, c'est Madrid, c'est les Asturies.
21:29 Ça, c'est le système politique espagnol.
21:33 - Complètement décentralisé, alors ?
21:34 - Complètement décentralisé, et même, donc, aujourd'hui, vous avez les langues régionales
21:39 qui sont entrées dans le Parlement national,
21:43 puisque Macron, le président Macron, ne veut pas de la co-officialité du Corse avec le Français.
21:49 En Espagne, la co-officialité existe déjà au niveau régional,
21:53 mais depuis quelques jours, ça existe aussi au niveau du Parlement,
21:58 de l'équivalent de l'Assemblée nationale, et depuis une dizaine d'années,
22:00 au niveau du Sénat, où on peut parler dans les langues régionales reconnues.
22:04 - Ah bon ?
22:05 Ça se passe pareil en Allemagne, Léo ?
22:07 - Alors...
22:08 - Les landeurs, ils ont autant de pouvoir que les régions en Espagne ?
22:10 - Oui, quasiment.
22:11 - Ils lèvent l'impôt, aussi ?
22:12 - Ils lèvent aussi l'impôt.
22:14 Moi, mon land d'origine, qui est la Bavière, qui est un grand land...
22:18 - Très riche.
22:19 - Relativement prospère, et comparable en taille avec l'île de France,
22:23 même un peu plus d'habitants que l'île de France,
22:25 a son propre budget de 70 milliards d'euros.
22:28 Donc ça, évidemment, ça donne une autonomie,
22:31 l'éducation en dépend, la police, etc.
22:36 Après, il y a un socle commun de tous les 16 landes.
22:39 - Est-ce que les pouvoirs régaliens, quand même, la justice, la police,
22:43 ça appartient aux régions en Espagne ou en Allemagne ?
22:46 - La justice, évidemment... Enfin, le code pénal est le même partout en Allemagne.
22:51 Il y a d'autres types de droits, par exemple le droit de l'environnement,
22:55 qui peut être différent.
22:57 C'est assez complexe et c'est finement ajusté.
23:01 La différence en Allemagne avec l'Espagne, ou aussi avec le cas Corse,
23:05 c'est qu'en Allemagne, nous avons des dialectes.
23:09 Mais on parle tous allemand, on parle tous un dialecte de l'allemand.
23:12 On peut reconnaître que le Corse est une langue en soi,
23:16 que le catalan est une langue, que le basque est une langue.
23:19 - Le breton ? - Le breton, bien sûr.
23:21 C'est pour ça qu'il n'y a pas ce sentiment d'être opprimé par un État.
23:26 D'être ensemble, on est fédéré,
23:29 plutôt que régi par un État centralisateur qui doit dominer.
23:34 - Allez, on revient dans notre État jacobin, dans un instant, sur RTL.
23:38 - Allez, on est dans une conversation avec Richard Berli, Juan Rosé Dorado,
23:52 avec John Henley, avec Léo Klim,
23:54 sur comment on fait pour partager le pouvoir ou pas.
23:57 Comment ça se passe chez vous, les anglais ?
24:00 Vous avez des régions aussi autonomes ?
24:03 - Oui, on a eu ce qu'on appelle la dévolution.
24:06 En 98, l'Ecosse et le Pays de Galles ont leur propre parlement,
24:15 avec à peu près pas autant de pouvoir que les communes autonomes en Espagne.
24:21 Mais en gros, l'État, ou Londres, garde la défense, la justice.
24:32 - Et qui lève les impôts ?
24:35 - Ça aussi, c'est géré par Londres, qui verse ensuite une proportion au régime.
24:45 Mais je suis complètement d'accord avec ce qu'a dit Juan Rosé tout à l'heure,
24:51 que l'autonomie, ça donne envie, ou ça peut mener à une envie d'indépendance.
24:58 Le parti indépendantiste écossais, SNP, a eu un référendum en 2014, qui a été perdu.
25:05 - Entre temps, excusez-moi John, mais vous êtes quand même sorti de l'Europe,
25:10 et ça, les écossais, ils n'avaient pas tellement envie que vous le reteniez.
25:13 - Absolument.
25:14 - Donc c'est pour ça qu'ils ont tout d'un coup envie d'ailleurs.
25:18 - Sauf que le référendum accusé d'indépendance écossais était avant le Brexit.
25:26 - Mais il n'avait pas déjà été voté le Brexit ?
25:28 - Non, non. Pas du tout. Le référendum sur l'indépendance en Écosse, c'était en 2014.
25:32 Le Brexit, c'était en 2016.
25:34 Mais pour ça que tout le monde pensait que le Brexit n'allait pas passer,
25:40 on pensait que ça allait être exactement la même chose que ce qui s'était passé en Écosse.
25:47 C'est-à-dire que les électeurs s'approchent du bord de la falaise,
25:52 ils regardent là-dessus et disent "ouh là là, non merci, on recule, on recule".
25:56 Ça a été le cas en Écosse, ça n'a pas été le cas avec le Brexit.
26:01 Mais si on pense par exemple, ils veulent refaire un référendum pour l'indépendance en Écosse.
26:07 Westminster, donc le gouvernement à Londres, ne veut pas entendre parler.
26:13 Mais le grand risque, je voulais juste souligner,
26:16 parce que je viens juste de vers un petit papier historique sur les mouvements indépendantistes,
26:21 et j'ai vu qu'en Catalogne, par exemple, où il y avait le référendum illégal sur l'indépendance en 2017,
26:28 depuis 2017, le niveau de soutien pour l'indépendance en Catalogne a chuté de 49% à peu près au moment du référendum,
26:38 à 41% aujourd'hui.
26:40 Mais surtout, la Catalogne a perdu sa position de moteur économique du pays
26:47 à cause d'un exode massif d'entreprises.
26:52 Ils avaient peur que la Catalogne allait quitter l'Union Européenne grâce à son indépendance,
27:01 et ils sont tous déménagés à Madrid.
27:04 Oui, et pour la Corse, vous imaginez, parce que qu'est-ce qui va leur rester s'ils sont indépendants des filles, des hommes ?
27:10 Qu'est-ce qui va se passer ?
27:11 Richard Verli, comment ça se passe en Suisse ?
27:14 En Suisse, c'est au fond les États-Unis, en tout petit, tout tout petit.
27:18 C'est-à-dire, ce sont 26 cantons, il y a un gouvernement fédéral,
27:22 mais qui est un gouvernement, alors là, moins puissant que le gouvernement américain, pour des raisons évidentes,
27:27 mais la structure, elle, est un peu présimilaire.
27:29 Vous avez 26 cantons qui gèrent la totalité de leurs affaires.
27:33 Alors, bien évidemment, il y a deux différences majeures.
27:35 C'est que c'est un petit pays, donc ce sont des petits cantons,
27:39 donc l'utilité d'être ensemble est bien plus forte que quand vous êtes des grandes régions,
27:43 quand vous êtes des petites entités, dont certaines sont même plus petites que des départements français,
27:47 votre intérêt objectif, c'est d'être dans un État qui est à peu près tenable et respectable.
27:52 Donc, il y a ce premier aspect.
27:54 Deuxièmement, l'aspect linguistique.
27:55 Il y a trois langues en Suisse, et fort heureusement, je dois dire,
27:58 les frontières linguistiques ne recoupent pas la frontière exacte des cantons.
28:01 Donc, vous avez des cantons bilingues qui servent un peu d'amortisseur à chaque fois.
28:05 Je crois que c'est un peu ça la recette suisse,
28:07 et puis l'histoire qui fait que ce sont des cantons qui ont voulu être ensemble.
28:10 Ce sont des cantons qui se sont assemblés, justement le dernier étant le canton de Genève,
28:14 le plus proche de la France, au Congrès de Vienne en 1815,
28:17 qui a demandé à être rattaché à la Confédération Helvétique,
28:20 et ça, l'histoire a au fond créé ce mouvement de convergence.
28:23 Quant à la Corse, moi ce que je pense, c'est que l'autonomie peut conduire à l'envie d'indépendance,
28:30 mais elle peut surtout aussi conduire au fractionnement de la population sur l'île.
28:34 Parce qu'il y a tous ceux qui ne veulent pas entendre parler de l'indépendance.
28:37 Et donc il y a deux choses à gérer, vous avez à gérer l'aspiration des indépendantistes,
28:41 et le refus de ceux qui s'y opposeront,
28:43 et ça dans une île où, me semble-t-il, on a tendance à être facilement violent,
28:47 et où les armes parlent rapidement, ça peut être inquiétant.
28:51 Oui, je pense que la Corse aurait du mal à être viable seule, économiquement,
29:02 donc ça c'est quand même une grosse différence avec beaucoup de régions qui se sentent assez fortes,
29:07 comme l'Ecosse ou la Catalogne, et je crois qu'en Corse il y a beaucoup de gens qui le savent.
29:12 Oui, et qui sont beaucoup moins riches, c'est comme en Italie,
29:15 vous avez d'un côté la Sicile et la Sardaigne, et de l'autre côté aussi l'Italie du Nord,
29:19 les provinces irrédentes, le Trentin et l'Istri, qui ont aussi des autonomies et des statuts particuliers.
29:24 Quelque chose me dit qu'on va reparler de la Corse d'ici quelques semaines,
29:29 on fait une petite pause encore.
29:31 Et on va parler de son rêve français.
29:35 RTL, ils refont la France.
29:38 Avec Anaïs Bouton.
29:40 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
29:44 Anaïs Bouton.
29:46 Ce n'était qu'un rêve, mais ça m'était la tâche.
29:55 Ça c'est pour faire plaisir à Cassandre.
29:58 Ça n'était qu'un rêve, elle le chantait en 80, mais contre Cassandre ça ne nous rajeunit pas.
30:12 Le 25 septembre, c'était la journée mondiale du rêve.
30:17 Il y a toutes sortes de journées mondiales complètement, je ne sais pas, fouloufoques.
30:21 Là c'était la journée mondiale du rêve, et il ne faut pas interroger des Français sur leur rêve justement.
30:25 En 1, c'est la possibilité d'avoir suffisamment d'argent pour ne plus avoir besoin de travailler.
30:32 Ça c'est quand même merveilleux.
30:36 Plus français, tu meurs.
30:38 Plus français, tu meurs, vous dites ça ?
30:40 Ça c'est John Henley, la petite fiche britishe, comme il se doit.
30:46 Ensuite, les Français voudraient être plus intelligents, et enfin, plus beaux.
30:51 Mais ça c'est que 5%.
30:53 Et puis quand on leur a demandé combien il leur faudrait d'argent pour ne plus travailler,
31:01 ils auraient besoin en moyenne de 26 millions et demi d'euros.
31:07 Alors, là on s'est un petit peu interrogé sur le loto avec Cassandre,
31:14 parce que 26 millions et demi d'euros, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval.
31:18 Cassandre, en France, le plus gros gain remporté au loto, c'est 30 millions d'euros en 2021.
31:23 Alors au million, 230 millions d'euros.
31:26 Jackpot remporté par un anglais, John, c'est pas vous ?
31:29 Non, malheureusement.
31:30 Alors Cassandre, vous êtes intéressé à ces chanceux qui un peu par ton ont touché des sommes folles.
31:35 Est-ce qu'ils en ont fait ?
31:36 Oui, et vous allez découvrir qu'on est des petits joueurs à côté des Américains.
31:40 Edwin Castro a remporté la plus grosse somme de tous les temps,
31:44 plus de 2,04 milliards de dollars, soit 1,9 milliard d'euros.
31:50 Et là vous me dites, mais qu'est-ce qu'on fait avec tout cet argent ?
31:53 Et bien là je vous dis, qu'est-ce qu'on fait avec tout cet argent ?
31:56 Et bien le regagnant, il a fait don de 145 millions d'euros aux écoles publiques de Californie.
32:02 Et il a également acheté quelques villas pour 76 millions de dollars.
32:06 Et je me suis demandé autour de la table si vous jouiez et si vous aviez déjà gagné.
32:10 Alors, la roine rosée ?
32:13 Alors, je joue et je reconnais que je joue à l'EuroMillion toutes les semaines,
32:18 depuis des années.
32:21 Et vous savez, les Espagnols jouent beaucoup, c'est à la loterie de Noël.
32:25 On joue beaucoup en Espagne puisque le prix est aussi un prix des milliards d'euros qui sont donnés,
32:32 qui peuvent gagner.
32:34 Et moi j'ai gagné, à un moment donné, il y a quelques années, j'ai gagné 21.
32:39 21 millions d'euros, j'ai joué avec deux confrères, donc on a gagné 21 millions d'euros, 7 000 pour chacun, je ne suis pas devenu millionnaire, mais ça m'a servi à payer les frais de notaire d'un appartement que je venais d'acheter à Paris !
33:00 Donc au moins, je me suis dit, voilà, il y a quelqu'un qui a pensé à moi !
33:05 - Et sinon, Kassandra, vous avez regardé les probabilités de gagner ? C'est pas terrible !
33:10 - Pas beaucoup de chance, une chance sur 139 millions, c'est-à-dire que vous avez plus de chance d'être touché par la foudre que de toucher le jackpot à l'euro million,
33:20 mais il y a un homme qui déjoue les statistiques, Stéphane Mandel, c'est un économiste roumain, et lui, il n'a pas gagné une fois, mais 14 !
33:27 - Mais non ! - Si, je vous jure !
33:29 En Roumanie, il a trouvé une formule capable de prédire 5 numéros gagnants sur 6, il gagne une première fois.
33:35 Il part en Australie, et la nouvelle stratégie, il achète le plus de tickets possibles pour avoir le plus de combinaisons possibles, il gagne 12 fois !
33:44 Il part ensuite aux Etats-Unis, il met au point un nouvel algorithme et gagne encore, cette fois 28 millions de dollars, au total, il a gagné 14 fois !
33:53 - Merci Cassandre, extraordinaire ! Merci beaucoup à tous les 4 d'être passés dans le grand studio d'RTL,
34:00 "Le Refonds de la France" revient bien sûr vendredi prochain, même heure, 19h15, et vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli dans un instant !
34:08 Vous retrouvez en refait la Coupe du monde de rugby avec Alexis de Baston et toute l'équipe, et avant l'essentiel de l'actualité avec Aude Pernoud-Chiot !
34:15 RTL !
34:18 Merci à tous !

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