"Personne ne le pourchasse": le porte-parole de l’ambassade de Russie en France réagit aux nombreux contrôles de notre reporter à Moscou

  • il y a 6 mois
Alexander Makogonov, porte-parole de l’Ambassade de Russie en France, était l’invité de BFMTV pour évoquer la réélection de Vladimir Poutine avec 87,28% des voix, fêtée ce lundi sur la place Rouge

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00:00 En tout cas, vous parliez de notre envoyé spécial.
00:01 Est-ce qu'il a vu, entendu, constaté sur place Jérémy Normand
00:05 qui nous raconte justement d'une certaine manière les coulisses
00:08 de cette célébration sur la place Rouge
00:10 et les fameux contrôles de sécurité qui ont été mis en place ?
00:13 Regardez.
00:14 On commence à vous parler, vous voyez des policiers
00:17 qui viennent vérifier nos accréditations, nos identités
00:20 et qui s'assurent que l'on n'est pas là pour causer du désordre,
00:23 qui vérifient aussi la chaîne, qui regardent évidemment ce qu'on produit.
00:27 Bon voilà, je ne pensais pas vous le montrer en direct
00:29 mais c'est exactement notre réalité de journaliste ici.
00:32 S'il reste à côté de nous, c'est parce que je n'ai pas encore sorti ce sésame,
00:35 l'accréditation qui nous permet de travailler.
00:37 Écoutez, je vais le faire devant vous, je pense que ça va rassurer tout le monde.
00:41 Voilà, je pense que c'est de cette accréditation qu'il s'agit.
00:47 Et juste pour vous dire, cette accréditation,
00:48 elle est photographiée une centaine de fois par jour ainsi que nos passeports.
00:52 Tout nous est demandé en permanence.
00:55 Ça, ça a été filmé il y a quelques heures à peine.
00:57 Bon, le système d'accréditation, ça, c'est en vigueur dans tout pays.
01:01 Vous entrez en Russie et on vous donne en plus une accréditation au ministère des Affaires étrangères.
01:05 Plus de 100 contrôles par jour, ça fait beaucoup quand même, non ?
01:09 Je ne sais pas d'où vient ce chiffre.
01:11 Donc là, s'il s'agit de la sécurité, c'est vraiment prioritaire.
01:14 Ça vient d'un journaliste qui est très sérieux
01:15 et qui nous raconte ce qu'il vit sur place depuis plusieurs jours maintenant.
01:19 Ce que je peux vous dire de ma part,
01:21 c'est que le fait que votre envoyé spécial peut faire des reportages
01:24 d'homoscou indirects ou préparer des interviews,
01:29 faire ses reportages à lui,
01:31 ça ne fait que déboulonner tous ces mensonges
01:34 qu'on croit qu'il n'y a pas de liberté de la presse en Russie,
01:37 de liberté d'information, etc.
01:39 Et heureusement qu'il peut le faire, non ?
01:41 Personne ne le tabasse, personne ne le pourchasse.
01:43 On va encore heureux.
01:44 Quand on lui demande sa carte d'accréditation,
01:47 c'est absolument normal parce qu'il voit que c'est la presse étrangère,
01:49 que c'est une presse qu'il connaît pas, bien sûr, il vérifie.
01:52 Il n'y a rien de spécial.
01:53 Mais grâce à ça, vous avez les informations assez objectives.
01:57 C'est un pays complexe et reconnaissons-le,
01:59 et vous êtes bien placé pour le savoir, monsieur Michael Gonov.
02:02 Nous avons eu et les visas et l'autorisation de filmer pendant ce week-end.
02:07 Jérémy et Étienne Grellet pouvaient aller dans les bureaux de vote.
02:11 Il a même pu aller dans l'appartement d'un dénommé Constantine qui était là.
02:18 Il n'y avait aucun problème.
02:19 Il pouvait s'exprimer à une condition et c'est là qu'on rentre dans la complexité.
02:22 Il fallait absolument qu'ils disent à l'antenne qu'il allait voter pour Vladimir Poutine.
02:27 Donc, on n'est pas dans…
02:29 Ce n'est pas la Corée du Nord, vous voyez, mais effectivement,
02:32 on a le droit de rentrer, on a pu filmer.
02:35 Et d'ailleurs, il ne s'est pas fait arrêter.
02:37 C'était simplement un contrôle.
02:38 J'ai vu Jérémy, juste après, par téléphone.
02:40 Il m'a dit ce qui posait problème, c'était la simultanéité de son direct.
02:44 Il était en train de faire un direct pendant que Vladimir Poutine parlait.
02:48 Donc, petite inquiétude.
02:49 Des contrôles, ayons l'honnêteté de le dire aussi,
02:52 dans un certain nombre de pays en dehors de la France,
02:54 il y en a aussi et des fois par dizaines chaque journée.
02:57 Moi, j'ai ce souvenir-là du tremblement de terre au Maroc.
03:00 C'était parfois assez pénible.
03:02 Mais vous avez vu, c'est par petit touché, beaucoup plus subtil.
03:05 Lorsque vous avez des gens très spontanément qui, hier,
03:10 disent avec raide comme des piquets que oui, ils sont très contents,
03:14 avec un visage qui dit totalement l'inverse, d'avoir voté pour Vladimir Poutine.
03:17 Eh bien, voilà, on arrive dans cette subtilité-là.
03:20 Mais nous avons eu droit d'aller filmer et de nous rendre à Moscou
03:24 pour couvrir ces élections.

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