Pascal André, infectiologue et urgentiste, de retour de la bande de Gaza

  • il y a 6 mois
A l'invitation de l'association France Palestine 34 deux médecins français de retour de la bande de Gaza ou ils ont participé à une opération humanitaire sont venus raconter hier soir, salle Fernand Pelloutier, leur expérience mais aussi la situation catastrophique sur place.
Le Dr Pascal André, médecin montpeliérain, a passé 15 jours sur place.
Il dénonce aujourd'hui une sorte d'indifférence de la part des pays occidentaux à l'égard de ce que vivent les populations civiles palestiniennes.

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Transcript
00:00 - Mercredi matin, une question comme chaque jour selon vous, comment faut-il aider la population palestinienne ?
00:05 C'est la question qu'on vous pose sur les réseaux sociaux, sur l'appli ici France Bleu.
00:09 Alors avec 4 possibilités de réponses, même si vous pouvez nous en donner d'autres,
00:13 0,4, 67, 58, 6000, intervenir, dire ce que vous en pensez.
00:17 En manifestant, alors ça donne quoi au niveau des résultats ?
00:19 - Alors en manifestant, 4% seulement, vous n'êtes que 4% à le dire.
00:23 - Voilà, en boycottant les produits israéliens.
00:25 - 38%.
00:27 - Ouais, on a aussi en envoyant plus d'aide humanitaire.
00:30 - 56%, c'est ce qui arrive en tête.
00:32 - Et en accueillant des réfugiés en France.
00:34 - 1% seulement.
00:36 Et vous êtes très exactement 156 à avoir voté, vous continuez à le faire,
00:40 ou réagir sur la page Facebook, ou alors nous appelons.
00:43 - Bien sûr, vous nous appelez au 04 67 58 6000.
00:47 Nous sommes ce matin avec Pascal André, infectiologue et urgentiste.
00:50 - Bonjour docteur André.
00:51 - Bonjour.
00:52 - Merci d'être venu nous rejoindre.
00:54 Vous êtes effectivement infectiologue et urgentiste à Rhodes,
00:58 dans la région de Rhodes.
00:58 Vous avez été longtemps à Montpellier.
01:00 - 30 ans.
01:01 - Ouais, 30 ans, vous avez exercé comme médecin à Montpellier.
01:05 Et vous revenez, alors pas tout juste, vous étiez au mois de février,
01:08 donc vous êtes revenu déjà depuis quelques jours de la bande de Gaza,
01:12 où vous avez effectué une mission humanitaire
01:14 dans le cadre de l'association Palmed France,
01:17 Palmed Palestine Médical, voilà, l'association à laquelle vous appartenez.
01:22 Et depuis 15 jours, vous sillonnez les provinces françaises,
01:25 et notamment celles du sud de la France,
01:27 pour aller témoigner de ce que vous avez vu sur place,
01:29 et vous dites "ce que je fais aujourd'hui est pratiquement aussi,
01:32 voire plus important que ce que j'ai fait là-bas".
01:35 - C'est pas moi qui le dis, ce sont les collègues là-bas.
01:37 Les collègues là-bas, au mois d'avril, quand j'étais en Cisjordanie,
01:40 et là actuellement à Gaza, nous disent "c'est bien de venir nous soigner,
01:44 mais vous voyez, on ne peut pas prendre soin de nous sous les bombes,
01:46 avec des snipers qui nous tirent, qui nous visent.
01:49 On ne peut pas vivre cette terreur-là sans que vous fassiez quelque chose
01:52 pour arrêter cette terreur".
01:53 Et cette terreur, elle n'a pas commencé le 7 octobre,
01:55 elle a commencé il y a 78 ans dans nos vies.
01:57 Et vous, occidentaux, vous, américains,
02:01 vous êtes responsables de ça, de par votre silence et votre hypocrisie.
02:04 Donc, vous médecins, vous avez vu, vous savez,
02:07 vous êtes témoins, vous avez ramené nos audios,
02:09 vous avez ramené nos vidéos, nos comptes rendus opératoires.
02:12 Donc retournez chez vous, rencontrez vos politiques,
02:15 rencontrez vos citoyens.
02:17 Et proposez peut-être aussi une cinquième solution,
02:19 c'est-à-dire oser parler dans vos familles,
02:22 oser parler dans vos lieux de travail,
02:24 oser parler dans vos comités de rédaction, amis journalistes,
02:26 de ce qui se passe.
02:28 - De ce que fait la population civile palestinienne aujourd'hui.
02:31 - Enfermer dans des discours qui finalement sont uniques,
02:34 sans aucune critique, et qui viennent complètement heurter
02:37 nos déontologies professionnelles et notre éthique.
02:39 - Alors la situation sur place, Dr Pascal André,
02:42 vous êtes resté presque un mois, une bonne partie du mois de février.
02:45 - Non, je suis resté 12 jours, j'étais là-bas entre le 8 et le 22 février.
02:48 - Vous étiez à Cannes-Llounès, qui est une ville...
02:49 - Avec des rotations qui ont lieu tous les 15 jours depuis le 25 janvier.
02:52 - Vous étiez, vous interveniez à l'hôpital européen de Cannes-Llounès,
02:55 qui est une ville au sud de la bande de Gaza,
02:57 pas très loin de Rafa, pas très loin de la frontière sud.
02:59 Alors on entend malgré tout quand même des témoignages
03:03 dans les médias français.
03:05 Vous ne dites pas assez, vous avez le droit de le dire.
03:07 Vous, qu'est-ce que vous avez vu ?
03:08 Quelle est la situation vraiment qui vous a le plus marquée ?
03:13 Ou les situations qui vous ont le plus marquées ?
03:15 - C'était mon premier terrain de guerre,
03:16 je fais confiance aux spécialistes de la guerre depuis 25-30 ans
03:20 qui y vont tout le temps et qui n'ont jamais vu
03:22 une telle situation humanitaire désastreuse.
03:23 C'est la première fois qu'une population est coincée dans une nasse,
03:26 en ayant écouté les forces armées israéliennes
03:28 qui l'ont demandé d'aller vers le sud à multiples reprises,
03:31 maintenant visiblement d'aller vers le nord pour pouvoir bombarder Rafa.
03:34 Vous avez entre 1,2 et 1,5 millions de personnes à Rafa,
03:37 une ville de 250 000 personnes qui est complètement débordée.
03:41 Il reste 6 hôpitaux sur les 35 hôpitaux.
03:43 Imaginez la situation sanitaire avant le mois d'octobre.
03:46 Vous avez à la ville de Paris 2,5 millions d'habitants,
03:48 autant d'hôpitaux qu'à Paris,
03:50 un niveau de soins quasiment similaire à celui de Paris,
03:52 des facultés partout, une population jeune et éduquée,
03:55 des personnes qui vivent comme vous et moi,
03:56 des pères, des grands-pères, des mamans,
03:59 qui ont des maisons comme les vôtres, des voitures comme les vôtres,
04:02 et qui aujourd'hui se retrouvent, qui ont dû partir,
04:04 quand ils sont encore vivants, parce que beaucoup sont morts ou estropiés,
04:07 ont dû partir en courant dans la nuit sans rien.
04:10 Nous avons rencontré beaucoup de médecins
04:11 qui sont dans les mêmes vêtements qu'il y a 4 mois
04:13 parce qu'ils n'ont rien pris d'autre.
04:14 Nous avons tous laissé nos vêtements là-bas
04:16 parce qu'ils n'avaient pas de quoi se vêtir, ils avaient froid.
04:19 Ils nous disaient "est-ce que tu peux me laisser quelque chose ?
04:21 J'ai froid, j'ai pas de chaussettes, j'ai pas de..."
04:23 Il n'y a pas de savon, il n'y a pas d'accès à l'eau.
04:25 Donc ce que nous avons vu c'est, d'un côté,
04:28 une inhumanité absolument hallucinante
04:31 dont nous sommes complices, par notre silence et notre hypocrisie.
04:35 L'intention génocidaire pointée le 26 janvier,
04:38 nous avons été témoins que le cahier des charges posé par
04:41 la Cour internationale de justice,
04:43 n'a pas été respecté par Extel.
04:44 - Vous dites que le droit international n'est pas respecté,
04:46 vous n'êtes pas le premier à le dire,
04:46 le président de la Ligue des droits de l'homme
04:48 qu'on a reçu il y a quelques semaines,
04:49 ici même, le disait, parlait même de "crime de guerre".
04:52 - Alors attention de ne pas être, après le fameux top de M. Darmanin,
04:56 le trouble hors de public qui empêche l'expression,
04:57 ici en France, de beaucoup de citoyens,
05:00 de ne pas être dans le signe,
05:01 c'est-à-dire la complexité d'intention génocidaire.
05:04 Ça serait vraiment terrible et je peux vous dire que
05:06 tous les Palestiniens que j'ai pu enregistrer,
05:08 j'ai ramené 3h30 d'audio et de nombreuses vidéos
05:11 qui aujourd'hui circulent et sont à la disposition des médias,
05:13 du public et des politiques,
05:16 nous disent que si ces personnes-là survivent,
05:19 ce que nous souhaitons tous, car ce sont des frères et sœurs,
05:21 et nous sommes les mêmes en humanité,
05:24 elles témoigneront et elles ont toutes les preuves pour témoigner.
05:26 Aujourd'hui, tous les mots de témoignage que nous avons
05:28 sont anonymes pour leur protection, tant le risque est grand.
05:32 Mais ces personnes, si elles survivent,
05:33 porteront plainte contre tous ceux qui soutiennent
05:36 aujourd'hui ce qui se passe.
05:37 - La situation médicale sur place ?
05:39 - La situation médicale, moi je suis allé comme infectiologue,
05:42 j'étais infectiologue à Montpellier 30 ans,
05:44 maintenant je suis urgentiste,
05:45 donc j'avais les deux, infect, infect,
05:49 il n'y a rien d'autre à dire que c'est infect
05:51 de faire ça à une population civile,
05:53 des blessures qu'on ne voit jamais,
05:55 on n'a jamais vu des choses aussi importantes,
05:57 on n'a jamais vu de violences aussi importantes,
05:59 et dans des conditions d'hygiène hallucinantes.
06:03 Et comme urgentiste, c'est urgent et c'est vraiment dramatique
06:08 d'être à la fois blanc européen,
06:10 qui cautionne d'une certaine manière ce qui se passe dans le ciel,
06:13 et en même temps d'annoncer la mort à une grand-mère de ses deux enfants
06:17 qui hurle vers le ciel en disant "mais comment pouvez-vous faire ça
06:20 et me dire ça en même temps ?"
06:21 C'est ça qui se passe.
06:23 Donc attention, nous européens,
06:25 nous représentons les droits de l'homme qui aujourd'hui,
06:27 dans une grande partie du monde,
06:29 n'a plus... on perd tout crédit en international,
06:32 et on perd tout crédit en national,
06:34 car ici en national...
06:36 - Pourquoi vous dites "on perd tout crédit en international" ?
06:38 Vous faites référence aussi aux déclarations d'Emmanuel Macron
06:41 par rapport au conflit en Ukraine ?
06:42 - Pas du tout, je fais absolument...
06:44 Non, je vous parle là d'Europe
06:47 qui représente la philosophie des Lumières, les droits de l'homme,
06:50 et quand les personnes nous disent "est-ce que c'est ça les droits de l'homme ?"
06:53 Regardez cette grand-mère qui a hurlé en regardant le ciel
06:55 et qui me dit "c'est ça les droits de l'homme ?"
06:57 Je ne comprends pas l'arabe, mais c'est ce qu'elle me disait en regardant le ciel.
07:00 Et je l'ai entendu beaucoup de fois sur Paris-Bruxelles,
07:02 et je l'entends dans les quartiers,
07:03 parce que maintenant je suis souvent dans les quartiers.
07:05 Hier on était dans les quartiers nord de Marseille,
07:07 et ils nous ont dit ça.
07:08 Pourquoi construire des murs ?
07:09 Pourquoi imaginer que l'autre est différent ?
07:11 Pourquoi avoir peur de celui qui est différent ?
07:13 Osons la rencontre.
07:15 - Pascal André, notre invité ce matin,
07:17 fexologue et urgentiste,
07:18 et une question, donc on vous la pose,
07:19 selon vous, comment faut-il aider la population palestinienne ?
07:21 En manifestant, en boycottant les produits israéliens,
07:24 en envoyant plus d'aide humanitaire, en accueillant des réfugiés en France.
07:27 Ça ce sont les propositions qu'on vous fait,
07:28 mais bien sûr vous pouvez nous appeler pour donner une toute autre réponse.
07:32 En tout cas on veut vous entendre au 04 67 58 6000,
07:35 appelez-nous tout de suite.
07:36 - Pascal André, vous dites, pour être intervenu aussi,
07:39 et avoir témoigné, être allé raconter,
07:41 un peu au-delà de nos frontières,
07:42 vous dites que ce que vit la population palestinienne,
07:46 la population civile de Gaza aujourd'hui,
07:47 trouve plus d'écho chez certains de nos voisins qu'en France.
07:50 - Ah clairement, nous sommes maintenant...
07:52 - Et vous dites, à travers les interventions que vous avez pu faire ces derniers,
07:55 vous étiez à Marseille hier,
07:56 et hier à l'invitation de l'association France-Palestine de Léraud,
08:01 vous dites qu'il y a énormément de...
08:02 on a vu beaucoup de gens venir,
08:04 des amphithéâtres par exemple en Belgique remplis, en France ?
08:07 - En France c'est pas compliqué,
08:08 moi j'ai été ici 30 ans sur Montpellier,
08:11 très investi sur la fac,
08:12 nous n'avons pas eu accès aux amphithéâtres de la fac.
08:15 Vous avez un des porte-parole de l'Union juive pour la paix,
08:19 qui a été dit interdit d'amphi hier à Aix,
08:22 et qui est interdit d'amphi ce soir à Montpellier.
08:24 - Parce qu'il ne faut pas parler de ce conflit ?
08:25 - Allez entendre ce qu'il vous dit.
08:27 - Il ne faut pas parler de ce conflit en France, c'est trop sensible ?
08:29 - C'est trop sensible, pourquoi ?
08:31 Parce que quand on mélange antisionisme et antisémitisme,
08:34 comme ça a failli se passer au Sénat,
08:35 nous sommes allés au Sénat témoigner le 7, le 6,
08:38 la confusion a failli être votée à une voix près.
08:42 Lorsqu'on en est là, lorsque...
08:44 - Et les deux n'ont rien à voir, évidemment.
08:45 - Les deux bien entendu n'ont rien à voir.
08:47 Quand on parle d'apologie du terrorisme,
08:48 nous, nous avons été témoins d'une population absolument terrorisée.
08:52 Oui, il y a une définition du terrorisme,
08:53 mais par qui est-elle posée ?
08:55 Que dit le droit international par rapport aux actions terroristes ?
08:58 Et qu'est-ce que cette action d'État,
09:01 aujourd'hui, d'État d'Israël,
09:03 soutenue par un État qui est censé représenter la démocratie,
09:06 l'Amérique, les États-Unis et aujourd'hui l'Europe,
09:09 qu'est-ce que cela vient dire d'un régime de terreur
09:13 qui terrorise une population civile, qui nous dit
09:15 "Nous voulons, comme les amis israéliens, être en sécurité,
09:19 nous voulons être en paix, nous ne sommes pas des animaux,
09:21 nous sommes des êtres humains,
09:23 nous voulons vivre en paix avec les Israéliens,
09:25 nous entendons le même narratif des deux côtés."
09:28 – Vous dénoncez d'ailleurs l'hypocrisie des autorités américaines,
09:32 puisque par exemple, hier, le secrétaire d'État américain,
09:34 Antony Blinken, déclarait son inquiétude,
09:37 disait que 100% de la population de Gaza
09:39 était dans une situation d'insécurité alimentaire,
09:41 vous dites "Bon, c'est bien de le dire",
09:42 mais que les Américains commencent par arrêter
09:44 de fournir des armes à l'armée israélienne.
09:46 – Les Américains, les Européens, les 160 usines
09:49 qui participent plus ou moins à soutenir l'occupation
09:53 ou la... en Cisjordanie ou l'intervention à Gaza,
09:56 et il y a beaucoup d'entreprises françaises et européennes
10:01 qui y contribuent, en font partie,
10:04 donc oui bien entendu pour des actions de boycott,
10:06 oui pour une communication, mais le principal,
10:09 le principal élément, c'est de commencer à oser nous-mêmes
10:12 parler au sein même de nos familles,
10:14 au sein même de nos institutions,
10:16 car au nom de quoi on ne peut pas parler de notre humanité commune ?
10:21 Écoutez s'il vous plaît, venez écouter ce soir
10:24 cet homme qui représente l'Union Française Juive pour la Paix,
10:27 et écoutez ce qu'il nous dit de ce qui s'est passé du génocide.
10:30 Sa famille a été décimée pendant le génocide,
10:33 et il nous dit "Ce qui se passe aujourd'hui
10:35 n'a rien à voir avec notre croyance,
10:38 n'a rien à voir avec notre religion,
10:40 et c'est un régime fasciste aujourd'hui en Israël,
10:43 et il y a une dérive".
10:44 Aujourd'hui nous entendons un président
10:45 qui fait tout pour éviter l'extrême de montée.
10:48 On voit bien que la position d'Israël,
10:50 de construire des murs et d'être dans un régime hyper sécuritaire,
10:52 ne fonctionne pas.
10:53 Ce n'est pas comme ça qu'on favorise la lutte contre les extrêmes,
10:56 c'est en favorisant le dialogue et la reconnaissance d'une humanité commune.
11:00 - Je voudrais qu'on termine Dr André par un mot sur les enfants de Gaza,
11:04 ce qu'ils vivent aujourd'hui, des enfants qui naissent,
11:07 qui grandissent, qui survivent ou pas sous les bombes.
11:10 Avec ce qu'il se passe et ce qu'ils vivent,
11:12 on en prend pour dégénération,
11:14 c'est-à-dire que c'est une bombe à retardement,
11:16 ce qui est en train de se passer à Gaza.
11:17 C'est un enfant blessé à vie,
11:20 dans son corps, dans sa tête,
11:22 quand son pronostic fonctionnel est altéré
11:25 parce qu'on lui tire une balle explosive dans la cuisse,
11:27 c'est des enfants amputés.
11:28 Et c'est des enfants qui ont perdu beaucoup,
11:30 beaucoup sont orphelins,
11:32 beaucoup ont vu des choses absolument terribles.
11:34 Donc aujourd'hui, ces enfants, ils vivent.
11:36 Peut-être que c'est des réactions de déni,
11:39 quand ils ne sont pas morts, ils vivent,
11:40 et ils sourient, ils nous donnent la main,
11:42 sauf à Rafa où ils sont affamés,
11:44 ils sont sales,
11:45 et ils commencent à...
11:47 Alors bien entendu,
11:49 si vous écoutez l'Union française juive pour la paix,
11:51 il vous dira que cette nouvelle génération
11:54 n'a connu l'israélien que par les soldats.
11:57 Alors que les générations précédentes,
11:59 le grand-père et le père ont vécu
12:01 avec l'israélien et le juif sans aucun souci.
12:03 Donc bien entendu, quand vous ne connaissez que des rapports de violence,
12:06 même si votre père et votre grand-père vous disent
12:09 "nous avons essayé d'autres chemins que celui de la violence,
12:12 essaye de tenir avec nous".
12:14 Bien entendu, on peut être très inquiet de ce qui se passe,
12:17 et bien entendu, si le peuple israélien et si les juifs veulent être en sécurité,
12:21 vous n'êtes pas sur la bonne voie pour le faire.
12:23 Il y a de meilleures voies pour le faire.
12:24 Comme nous ici dans nos quartiers,
12:26 ne bâtissons pas des murs,
12:27 comme cette Europe qui bâtit des murs en mer
12:29 pour empêcher l'étranger d'arriver qu'il ne connaît pas.
12:32 Les murs ne fonctionnent pas.
12:34 Tentons autre chose.
12:35 - Merci docteur Pascal André d'être venu témoigner ce matin
12:39 dans le 6/9 de France Bleu,
12:40 et également chez nos confrères de France 3 Occitanie.
12:43 Merci à vous.
12:44 Et à retrouver sur notre site internet francebleu.fr.
12:48 Il est sans doute un des psychiatres les plus connus de France,
12:50 réputé en particulier pour ses ouvrages consacrés au développement personnel.
12:53 Le docteur Christophe André,
12:55 vous n'avez pas de lien de parenté avec Pascal André ?
12:57 - Non, on va peut-être se pexer.
12:58 - Voilà.
12:59 - Ils vont se parler en s'entendant dessus.
13:00 - Christophe André, né à Montpellier puis Toulousain d'adoption,
13:03 était en signature à la librairie Soramps hier après-midi.

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