Apolline de Malherbe reçoit Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 21 mars 2024.
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00:00 - Eh bien je dirais que...
00:02 Comment dirais-je...
00:05 J'ai l'impression que l'école est redevenue un champ de bataille en fait.
00:08 Un champ de bataille politique et qu'on est à nouveau en face d'une nouvelle guerre scolaire.
00:12 C'est devenu un terrain, c'est devenu un enjeu...
00:15 presque, oui, un champ de bataille.
00:18 Pour défendre des choses aussi élémentaires comme vous le dites, que de parler de Roméo-Giliette,
00:22 on en est à batailler pour parler de Roméo-Giliette.
00:25 Je veux dire, on en est là et je crois que les professeurs ne pensaient pas un jour se retrouver dans des situations comme ça.
00:31 Donc il faut les soutenir.
00:32 Mais les soutenir c'est pas seulement les journaux, les médias, c'est aussi la hiérarchie de l'éducation nationale.
00:37 Et trop longtemps les profs ont été seuls face à ces questions-là.
00:40 Et je crois que pour leur donner le courage d'affronter des élèves qui sont, il faut le dire, un peu déboussolés,
00:44 ce qui est un peu triste, c'est de voir des élèves qui ont ça dans la tête.
00:47 On a envie de les rendre un peu plus libres.
00:49 Vous savez, la semaine dernière, je faisais un débat avec deux dessinateurs iraniens.
00:53 Et je leur disais "mais moi, j'ai eu la chance d'être dans une démocratie".
00:57 Je sais pas ce que c'est que la dictature, que vous, vous, vous êtes nés dans une dictature.
01:01 Je crois aujourd'hui que les élèves qui réagissent comme ça en France,
01:03 ils ne se rendent pas compte de ce que c'est que de vivre dans une dictature où ils ne seront pas libres.
01:07 Ils sont libres, ils font ce qu'ils veulent et malheureusement, ils en font un usage un peu déplorable.
01:12 Ils ne se rendent pas compte de ce que c'est que la privation de liberté.
01:14 Et j'ai envie de dire, réfléchissez à ça.
01:16 Vous avez la chance d'être dans un pays libre,
01:19 ne gâchez pas votre liberté en la mettant au service de choses aussi stupides.