• il y a 8 mois

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Transcription
00:00 Hier vous avez donc auditionné la présidente de la Fondation Nationale des Sciences Politiques,
00:05 Laurence Bertrand d'Orléac.
00:06 Est-ce que vous avez l'impression d'en savoir plus sur ce qui s'est passé la semaine dernière à Sciences Po ?
00:11 Est-ce que vous avez l'assurance qu'il y a eu la semaine dernière des actes antisémites ?
00:16 Ou est-ce que ça vous paraît plus compliqué aujourd'hui ?
00:18 Alors nous en savons plus parce qu'effectivement la présidente de la Fondation Nationale des Sciences Politiques
00:23 nous a donné le déroulé précis des événements.
00:27 Nous comprenons mieux comment ça s'est passé, quels ont été les dysfonctionnements.
00:31 Après, sur la qualification des faits à proprement parler, la justice est saisie.
00:37 Il y a à la fois des procédures disciplinaires au sein de Sciences Po et bien sûr la justice a été saisie.
00:42 Un article 40.
00:43 Un article 40 par la ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche.
00:45 Donc ça sera à la justice de qualifier les faits.
00:49 Néanmoins, on voit bien et elle l'a dit, du reste la présidente de la Fondation,
00:53 qu'il y a eu des faits graves qui se sont déroulés, qui sont des faits anormaux.
00:57 Et qui justifiaient pleinement que le Sénat, à travers la Commission de l'Éducation,
01:01 s'empare du sujet hier et interroge, pose des questions précises à la présidente de la Fondation.
01:06 Alors le Sénat a organisé cette audition la semaine dernière.
01:10 L'exécutif a directement réagi.
01:12 Il y a eu les propos d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres
01:15 et surtout la venue de Gabriel Attal en Conseil d'administration.
01:20 Est-ce que pour vous, ils ont eu raison de réagir ainsi ?
01:24 Est-ce le bon timing ? Est-ce qu'il y a eu de la précipitation politique ?
01:27 Je crois qu'on ne peut pas reprocher à l'exécutif de s'emparer de la question de l'antisémitisme.
01:32 On sait qu'elle est présente dans un certain nombre d'établissements d'enseignement supérieur.
01:36 Et c'est normal de réagir et de réagir le plus rapidement possible.
01:40 Ils ne l'auraient pas fait, cela leur aurait été reproché.
01:43 Mais ils l'ont fait et cela leur a été également reproché.
01:48 Puisqu'il y a eu une lettre des doyens, des directeurs de centres de recherche
01:52 qui ont dit leurs vives émotions, ils ont estimé que la démarche de Gabriel Attal,
01:56 qui évoquait une reprise en main possible de l'école,
01:59 venait à l'encontre de la liberté académique.
02:02 Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:04 Écoutez, je ne sais pas ce qui s'est dit à ce Conseil d'administration.
02:07 En tout cas, la présidente de la fondation IER
02:09 n'a pas ressorti cet argument de l'atteinte à la liberté académique
02:13 par la venue du Premier ministre.
02:15 Oui, elle a même dit que c'était un ancien élève et qu'il était toujours le bienvenu.
02:18 Absolument, et ça ne paraît pas choquant qu'un Premier ministre,
02:21 quel qu'il soit, qui évidemment représente l'État,
02:25 et l'État est financeur de Sciences Po,
02:27 vienne à Sciences Po dès lors qu'il y a un événement qui a une répercussion...
02:31 35% de fonds publics à Sciences Po.
02:33 Absolument, qui a une répercussion nationale.
02:35 Il est normal que l'État exprime son désaccord ou son accord
02:40 par rapport à ce qui a pu se passer à un moment.
02:42 Craignez-vous qu'arrivent en France ces phénomènes que l'on a pu observer
02:46 dans les universités américaines, les grandes universités américaines,
02:51 où on a pu avoir des affrontements extrêmement frontaux,
02:54 pour ne pas dire plus, entre pro-palestiniens, pro-israéliens,
02:58 voire simplement étudiants juifs, depuis l'attaque terroriste du 7 octobre ?
03:04 Oui, je crois qu'il faut être extrêmement vigilant.
03:06 Il y a une tension qui est palpante dans un certain nombre d'établissements
03:11 d'enseignement supérieur.
03:12 Plus le conflit dure, plus le risque de tensions, voire d'altercations, est réel.
03:20 Je sais que les responsables des universités, par exemple, sont tout à fait conscients.
03:25 Nous, nous allons essayer d'analyser ce phénomène,
03:28 notamment à travers la question de l'antisémitisme,
03:31 parce qu'il faut toujours rappeler que l'antisémitisme,
03:33 ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
03:35 C'est inacceptable, quel que soit le lieu, quelle que soit la période.
03:39 Et nous allons lancer un audit de flash pour savoir si, effectivement,
03:43 il y a des tensions antisémites dans les établissements d'enseignement supérieur
03:48 et comment les directeurs organisent le débat.
03:54 S'il doit y avoir débat, bien sûr, entre étudiants qui se passionnent,
03:59 qui ont besoin de s'exprimer, ont envie de s'exprimer sur un conflit
04:04 qui peut bien sûr les concerner, mais tout en respectant les valeurs
04:08 de la République et en particulier cette question de l'antisémitisme,
04:13 qui n'est acceptable nulle part et à aucun moment.
04:16 C'est votre réponse à cette mission flash, à la fois à la demande
04:21 qu'a faite le président du CRIF, Yonatan Harfi, qui a dit qu'il demandait
04:25 une commission d'enquête. Donc, vous proposez une mission flash
04:27 qui a donc déjà été lancée depuis hier.
04:29 Et puis aussi, il y avait une demande du groupe RDSE.
04:31 C'est cela, de mission autour de l'antisémitisme ?
04:34 Oui, je crois que c'est un avis, enfin une interrogation
04:38 que se posent beaucoup de groupes politiques,
04:40 quelles que soient leurs tendances. Et puis surtout, l'idée de dire
04:43 qu'il ne faut pas céder le moindre pas sur cette question de l'antisémitisme.
04:48 Donc, c'est normal que le Parlement et que le Sénat s'emparent du sujet
04:51 dans le cadre de notre pouvoir de contrôle et interroge
04:55 un certain nombre de responsables universitaires pour savoir
04:59 comment ça se passe concrètement, interroge aussi le ministère
05:01 de l'Intérieur pour voir quelles sont les remontées qu'ils ont.
05:04 Et puis, qu'on analyse aussi, même si ce sera une mission flash
05:07 qui ne va pas durer très longtemps.
05:09 Ça va durer combien de temps, du coup ?
05:11 On va se donner deux mois à peu près pour faire ce diagnostic,
05:13 mais pour voir aussi si les responsables d'établissement
05:16 ont tous les outils nécessaires pour arriver à maintenir à la fois,
05:20 bien sûr, la nécessité d'avoir des débats dans les établissements
05:25 d'enseignement supérieur, tout en maintenant le respect
05:28 des valeurs de la République.
05:29 Juste un mois, est-ce que vous avez déjà quelques noms
05:32 sur lesquels vous pourrez communiquer ou des personnalités
05:33 que vous allez auditionner ?
05:35 Non, écoutez, on va bien sûr auditionner des présidents d'universités,
05:42 le ministère de l'Intérieur certainement, le ministère
05:44 d'enseignement supérieur et de la recherche, bien évidemment.
05:47 On regardera aussi s'il y a quelques universitaires qui vont travailler
05:50 sur ce phénomène. Je pense qu'il y en a.
05:53 L'idée n'est pas de se lancer dans une longue série d'auditions,
05:57 mais de faire, comme son nom l'indique, une mission flash
06:00 de quelques semaines pour porter assez rapidement un diagnostic
06:03 et surtout alerter s'il y a besoin.
06:06 [Musique]

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