• il y a 9 mois
Le chef de division criminalistique biologie génétique à l’IRCGN, le Colonel Sylvain Hubac, revient sur l’affaire Grégory : «L’espoir réside dans les avancées scientifiques».

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Transcription
00:00 Eh bien, en fait, on peut prendre le sujet de plusieurs manières différentes.
00:05 La première, c'est peut-être déjà réexploiter des ADN qui ont déjà été déterminés auparavant,
00:13 des ADN qui ont pu faire l'objet d'exploitations peut-être parcellaires à l'époque,
00:19 mais qui, avec les nouvelles technologies, notamment en intelligence artificielle,
00:25 permettent à partir d'un résultat à la base inexploitable,
00:29 il y a quelques années, de pouvoir peut-être en extraire des informations qui a pour elles pertinentes
00:34 et qui pourraient être transmises dans notre base de données nationale,
00:37 donc le fichier national automatisé des empreintes génétiques.
00:40 Donc, à partir peut-être de mélanges d'ADN à l'époque inexploitables,
00:44 pouvoir isoler différents contributeurs dans ce mélange et transmettre ces contributeurs dans le FNEC
00:50 pour voir s'ils peuvent correspondre à des individus déjà enregistrés.
00:54 La deuxième approche qu'on pourrait avoir, c'est de refaire des prélèvements sur les différents CELES,
01:01 CELES judiciaires, de refaire les prélèvements avec de nouvelles technologies,
01:06 notamment qui permettent de pouvoir peut-être détecter directement des cellules humaines sur ces objets,
01:14 au lieu de faire des prélèvements un petit peu à l'aveugle.
01:17 Et donc là, d'aller cibler directement certaines cellules qui paraissent encore exploitables,
01:22 viables pour pouvoir en extraire l'ADN et le comparer avec tous les individus
01:26 dont on pourrait avoir l'identité aujourd'hui.
01:29 Sondra Buisson.
01:30 Une question sur l'ADN de parentèle.
01:32 Est-ce que sur des prélèvements qui datent de 1984, ça peut aussi être utilisé, même encore maintenant ?
01:40 Alors, ce que vous appelez ADN de parentèle, c'est de l'ADN d'un individu
01:46 qui pourrait être apparenté à l'individu à l'origine de l'ADN
01:51 et qui a été retrouvé sur l'objet, c'est bien cela ?
01:53 Oui, c'est ça.
01:54 En fait, cette recherche en parentèle peut être effectuée à tout moment
02:00 parce qu'il y a au fur et à mesure des jours qui passent et des mois,
02:06 de plus en plus de personnes qui sont aussi enregistrées dans cette base de données.
02:09 Et donc là, de relancer des nouvelles comparaisons peuvent être intéressantes.
02:14 Si on a également d'autres personnes du contexte familial qui peuvent être comparées,
02:22 ça peut être aussi intéressant.
02:24 Pourquoi cette fois, il peut y avoir un espoir pour rendre la vérité avec ces nouvelles expertises ?
02:32 L'espoir, il réside dans les avancées scientifiques.
02:36 Et comme je vous le disais, des résultats à l'origine inexploitables
02:40 peuvent faire l'objet d'aujourd'hui d'exploitations complémentaires
02:44 qui permettraient d'amener des éléments supplémentaires.
02:48 Je ne dis pas que ça pourrait solutionner l'affaire,
02:51 mais en tout cas, la réponse scientifique peut amener des éléments complémentaires
02:57 qui peuvent malheureusement peut-être aussi amener beaucoup plus de questions qu'aujourd'hui.
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