A la veille de France-Allemagne (21 heures), le sélectionneur Didier Deschamps s'est confié au micro de Bertrand Latour pour la chaîne L'Equipe.
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00:00 Bonjour Didier. France-Allemagne, est-ce que c'est vraiment un match amical ?
00:03 Ça l'est, mais...
00:06 Vous avez compris ma question ?
00:07 Oui, oui, oui, c'est placé comme un match amical.
00:10 C'est une grande nation, même s'il reste sur des résultats négatifs.
00:15 C'était le cas quand on avait joué chez elle au mois de septembre aussi.
00:19 Donc il y a beaucoup de qualités en face.
00:21 Mais après, je ne sais pas ce que Julien Nagelsmann a dans la tête.
00:27 Moi, je sais très bien d'avoir ces deux matchs très rapprochés.
00:30 Mais c'est pour se préparer pour ce qui nous attend au mois de juin.
00:34 Ce match, vous le voyez comme une répétition générale.
00:36 Je sais que la liste n'est pas forcément la même que celle que vous avez présentée à l'Euro.
00:39 Mais le statut est là.
00:40 Vous le prenez vraiment comme un vrai test important avant l'Euro ?
00:43 Oui, chaque match est un test.
00:47 De par ce qu'on a fait, l'équipe de France, elle est analysée, elle est jugée.
00:51 C'est normal que ce soit comme ça, là, parce que c'est l'Allemagne.
00:54 Évidemment, quand on a eu, ça arrivait souvent à avoir des matchs qu'on s'est rendu facile.
01:01 Oui, mais l'adversaire, il était faible.
01:03 Là, on pourra encore dire que l'Allemagne est en difficulté, peut-être.
01:07 Mais c'est faire en sorte, nous, de continuer à les mettre en difficulté.
01:12 Je n'ai pas envie, je ne vais pas chercher non plus les difficultés.
01:16 Mais c'est bien de connaître des situations où on peut être en difficulté
01:21 pour avoir aussi les réponses pour ce qui nous attend.
01:25 Venons-en à la composition d'équipe.
01:27 Il n'est pas impossible que Marcus Thuram ait du temps de jeu.
01:31 Dans l'hypothèse où ce serait le cas, est-ce que ce rassemblement, pour lui,
01:35 est une chance de montrer les progrès, en tout cas la belle saison qu'il réalise avec l'Inter,
01:39 et monter un peu dans la hiérarchie ?
01:41 La hiérarchie !
01:43 Il fait de très belles choses avec nous aussi.
01:46 On ne l'a pas beaucoup vu, enfin, moins vu que d'autres.
01:48 Moins, oui, parce qu'il est arrivé un peu plus sur la pointe des pieds aussi.
01:53 Depuis ce qu'il réalise à travers sa saison avec l'Inter,
01:58 Marcus a franchi des paliers avec nous aussi.
02:02 Ça devra passer par là.
02:04 Est-ce que la charnière ou le mécano Konaté peut être sujette à la concurrence
02:08 ou ils sont incontestables ?
02:10 Regarde ce qu'ils ont fait.
02:12 Contestable, elle s'est dégagée, elle se dégage.
02:16 Après, ce n'est pas pour ça que je vais remettre les deux,
02:19 pour différentes raisons d'ailleurs.
02:22 Mais ce n'est pas ce qui peut se passer aussi,
02:26 entre ces deux matchs qu'on aura et les matchs qu'ils joueront dans leur club.
02:31 Mais si tous les joueurs, et en l'occurrence ces deux-là,
02:36 sont à le meilleur niveau, ils ont déjà fait voir leur capacité,
02:40 leur complémentarité.
02:42 Ça, je le sais, je n'ai pas besoin de réponse là-dessus.
02:44 - Didier, dernière question.
02:46 Comment est-ce que vous gérez l'émergence de Warren Zahir-Emery,
02:48 qui est un très jeune joueur, qui est le dernier arrivé en bleu,
02:50 et il y a des joueurs au mieux de terrain qui évoluent tous dans des grands clubs ?
02:53 - Lui, non.
02:55 - Par rapport à Kamavinga qui joue dans la Madrid, allons-y concrètement.
02:58 - Non, mais après, ce n'est pas...
03:01 Déjà, je n'ai jamais tenu compte de l'âge.
03:05 Si vous parlez peut-être...
03:07 Moi, je parlerais de susceptibilité, vous allez parler d'égo, des uns et des autres.
03:12 Après, c'est une question d'utilisation aussi,
03:15 par rapport à ce que je veux faire,
03:17 pour faire en sorte de mettre les joueurs dans les meilleures conditions.
03:22 Donc, qui est de la concurrence, oui.
03:24 Vous savez, sincèrement, au milieu de terrain, Antoine n'est pas là.
03:28 Ils peuvent être tous titulaires.
03:31 Mais bon, je ne peux pas jouer avec six milieux de terrain, quand même.
03:35 - Vous n'êtes pas en train d'en espagnol ?
03:37 - Non, il ne joue pas avec six milieux de terrain.
03:40 Il peut jouer avec quatre attaquants, cinq peut-être pas.
03:44 Ou alors, s'il faut aller pousser.
03:46 Mais non, non, c'est important le milieu de terrain.
03:49 Mais ils ont le potentiel, la qualité.
03:53 Ils méritent tous de pouvoir être titulaires, d'entrer, comme on dit.
03:59 Mais bon, ce n'est pas possible.
04:01 Donc, ils le sauront sur les deux matchs, les uns et les autres.
04:05 - Merci Didier, à demain.
04:06 - A demain.