François-Xavier Bellamy, député et chef de file Les Républicains aux élections européennes, s'est exprimé ce samedi lors du lancement de la campagne de son parti pour les élections européennes.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Ça fait du bien de vous voir aussi nombreux.
00:03 (Applaudissements)
00:06 Et ça fait du bien de vous sentir aussi heureux.
00:09 (Applaudissements)
00:11 Chers amis, merci infiniment pour votre présence aujourd'hui.
00:15 Merci pour votre engagement.
00:17 Merci pour votre confiance.
00:19 Merci pour vos mots, chère Céline et cher Christophe.
00:25 Ce sera un immense honneur de partager avec vous cette bataille décisive.
00:32 Et merci à toi, cher Éric, qui nous emmène derrière toi dans ce combat essentiel.
00:39 Chers amis, aujourd'hui, je voudrais vous demander de dire avec moi votre reconnaissance
00:45 à celui qui conduit notre famille politique contre vents et marées,
00:48 à celui qui fait tout pour reconstruire cette droite qui, demain, relèvera la France.
00:52 Merci, Éric, merci. Merci de ta confiance.
00:55 (Applaudissements)
01:09 Et au moment où commence cette bataille, cette bataille de 2024,
01:13 au moment où nous nous engageons dans ce nouveau défi, je n'oublie pas à qui je dois
01:17 la confiance qui m'a été témoignée il y a cinq ans pour la première fois.
01:20 Et je voudrais te dire, cher Laurent, que j'espère, malgré toutes les épreuves
01:24 que nous aurons traversées, avoir été à la hauteur du choix que tu avais fait.
01:28 (Applaudissements)
01:41 Maintenant, je veux vous parler de la France.
01:44 Depuis cinq ans, j'ai sillonné le pays.
01:47 Je n'ai pas voulu me laisser enfermer dans la bulle de Bruxelles.
01:50 J'ai passé cinq ans sur les routes et dans les trains, partout,
01:54 dans les mairies, dans les corps de ferme, sur le pas de porte et des artisans,
01:58 ou avec de grandes industries, à l'aube avec les marins-pêcheurs
02:01 qui rentrent au quai ou la nuit avec ceux qui veillent,
02:04 pompiers, policiers, infirmières, sans faire de bruit.
02:10 Comme cette France de l'effort patient,
02:13 cette France qui sait que le vrai courage est discret,
02:16 cette France qu'on ne peut regarder vraiment sans en retirer un infini respect.
02:21 J'ai tant d'images à l'esprit, tant de visages et tant de conversations.
02:27 Et chaque semaine, je repartais de chez moi le bruit du pays plein la tête,
02:31 ses colères et ses inquiétudes qui ne me lâchaient pas,
02:34 vers Bruxelles ou vers Strasbourg, avec un seul but, tenace,
02:38 faire rentrer au Parlement la voix de tous ces Français,
02:42 les faire entendre, leur rendre une place, leur place,
02:51 rendre enfin aux Français leur voix.
02:55 Chers amis, la France est triste.
02:59 C'est peut-être le plus grave encore pour la France, être triste.
03:03 Qu'elle soit colère et batailleuse, qu'elle soit inquiète et toujours trop pessimiste, peut-être.
03:08 C'est une vieille habitude pour nous. Mais la tristesse, pas ça.
03:12 Et pourtant, nous en sommes là. Et c'est de là qu'il faut partir,
03:16 pas des partis, de la politique, des sondages, des petites phrases.
03:20 C'est de cette France qui ne s'en sort plus et qu'il faut sortir de là.
03:24 Je repense au cultivateur de l'oise, Chéran,
03:27 qui nous accueillait dans sa ferme il y a quelques semaines,
03:30 la soixantaine solide.
03:33 Ce cultivateur à qui un sanglot est venu dans la voie
03:36 quand il nous a demandé ce qu'il pourrait bien transmettre demain.
03:40 À ses mères de Mayotte qui me racontaient le paradis perdu
03:43 où elles avaient grandi et où elles auraient voulu pouvoir élever leurs enfants.
03:47 À ce maire des Yvelines avec qui nous avons marché, sans un mot,
03:51 un matin d'été dans les décombres d'une école communale
03:54 incendiée la veille par les émeutiers.
03:58 J'ai tant de visages à l'esprit aujourd'hui.
04:01 Ceux de cette France, courage, qui ne plie pas,
04:04 qui ne la ramène pas, et c'est peut-être d'ailleurs son seul, son grand tort,
04:08 ne pas tout casser quand elle n'est pas d'accord.
04:11 Parce qu'elle ne veut pas casser.
04:13 Elle répare, elle construit, elle transmet, elle entretient, elle tient.
04:20 (Applaudissements)
04:28 Elle tient malgré tout la France, à bout de bras,
04:31 plutôt que de baisser les bras, cette France qui tient debout,
04:34 qui tient droit, qui travaille sans claironnée,
04:37 qui élève du mieux qu'elle peut, qui fait les devoirs,
04:40 qui fait son devoir, qui rend service, qui dépanne quand il faut,
04:43 qui s'occupe des petits-enfants, qui veille sur les vieux-parents,
04:46 cette France qui ne compte pas ses heures.
04:48 J'ai tant d'histoires à l'esprit, tellement de confidences,
04:51 et tellement d'espoir aussi.
04:54 Tellement d'espoir parce que, mes chers amis,
04:57 je ne suis pas venu vous parler des difficultés,
04:59 vous les connaissez comme moi.
05:01 Non, je suis venu avec une bonne nouvelle.
05:03 Si notre pays décroche, ce n'est pas parce que l'adversité est trop grande,
05:08 que les concurrents sont trop forts,
05:10 ou les problèmes trop compliqués pour nous.
05:12 Non, ce qui nous arrive est assez simple en réalité.
05:15 Ce n'est pas un accident, c'est le résultat d'un projet.
05:19 Ce n'est pas un naufrage, c'est un sabordage.
05:24 (Applaudissements)
05:31 (Cris de la foule)
05:37 Merci.
05:39 En 2017, après 5 ans de socialisme, ils ont promis que tout changerait.
05:45 Et beaucoup de Français, tu le disais chère Éric,
05:47 beaucoup de Français y ont cru.
05:49 Et que reste-t-il aujourd'hui ?
05:51 Ils avaient promis, vous avez déjà répondu à Céline,
05:56 ils avaient promis que l'économie serait tenue.
05:58 Alors ça oui, on allait voir, le Mozart de la finance.
06:03 Eh bien, on a vu, et on n'a pas été déçus.
06:13 Après 7 ans à l'Élysée, finalement 12 ans au pouvoir,
06:16 tous les records sont battus, avec des services publics fragilisés,
06:20 et un investissement au point mort,
06:22 la France réussit à être championne du monde des impôts,
06:25 et en même temps, championne d'Europe de la dette.
06:28 C'est d'ailleurs le seul en même temps qu'on ait vraiment senti passer.
06:31 (Cris de la foule)
06:38 Et moi, je peux vous dire que la performance de ce gouvernement
06:47 à Bruxelles scotche tout le monde.
06:49 Sur le plan des finances publiques,
06:51 ils ont réussi à mettre d'accord les Allemands avec les Grecs.
06:54 J'ai hâte de retrouver mes collègues la semaine prochaine,
06:58 quand ils vont apprendre la dernière nouvelle.
07:01 Mercredi, notre président a rappelé tout le monde
07:03 parce qu'il y a eu une petite erreur de calcul.
07:05 Ils ont oublié 20 milliards dans le déficit de l'État l'an dernier.
07:09 Bon, 20 milliards, une paille, n'est-ce pas ?
07:11 Si vous, vous oubliez une virgule dans votre déclaration de revenus,
07:14 préparez-vous au pire, il n'y a qu'à lui-même finalement
07:16 que ce gouvernement s'applique avec générosité son idée du droit à l'erreur.
07:20 (Applaudissements)
07:26 Hier, le président a expliqué que ce n'était pas grave,
07:29 ces 20 milliards d'euros, c'est juste, je le cite,
07:31 "l'accélération du ralentissement", tout un programme.
07:34 (Rires)
07:36 Naturellement, cette situation désastreuse scandalise M. Le Maire.
07:39 C'est un peu comme le héros d'Un jour sans fin, vous savez.
07:42 Il découvre la crise tous les matins en se réveillant.
07:45 Et il se rappelle après coup, quelques heures plus tard,
07:48 qu'il est ministre de l'économie depuis 7 ans.
07:50 Et le lendemain, rebelote.
07:52 (Applaudissements)
07:58 Entre-temps, l'autre jour, M. Le Maire, il en était tellement indigné
08:07 qu'il a eu le temps de faire un nouveau livre, aussitôt paru.
08:10 Et on espère tous qu'il en a envoyé un exemplaire à Bercy.
08:13 (Rires)
08:15 Ils vivent leur meilleure vie, lui et les autres.
08:17 M. Darmanin tweet tous les jours pour annoncer triomphalement
08:20 7 ou 8 expulsions, après avoir fait rentrer 1 million d'immigrés
08:23 en France sur les 2 dernières années.
08:25 (Applaudissements)
08:29 Ils avaient promis d'exécuter 100% des OQTF, on est à moins de 7%.
08:35 Mais bien sûr, on nous répète qu'ils viennent de la droite.
08:38 Et ça devrait nous convaincre, peut-être, à quoi ça sert
08:41 de venir de la droite si c'est pour aller dans le mur
08:44 et pour y emmener le pays.
08:46 (Applaudissements)
08:52 Ils avaient promis le choc des savoirs à l'école.
08:55 Mais Mme Belloubet aime trop le collège unique pour y toucher
08:58 quoi que ce soit. Nous ne savons pas si Mme Oudéa Caster
09:01 aurait fait mieux en restant un peu plus longtemps,
09:03 mais nous savons qu'elle chante Dja Dja, et ça, c'est très important.
09:06 (Applaudissements)
09:10 Il avait promis le président que tous les services d'urgence
09:16 seraient désengorgés. C'était pour quand déjà ?
09:19 Oui, c'était pour cette année.
09:21 Mais maintenant, malgré le dévouement incroyable des soignants,
09:24 des patients meurent sur des brancards dans les couloirs
09:26 de nos urgences, faute de place, de temps, de moyens.
09:29 Et la situation est si éprouvante pour ceux qui s'engagent
09:32 en première ligne que 10 ans après sa formation,
09:34 une infirmière sur deux a déjà quitté l'hôpital.
09:36 Dans la police et la gendarmerie aussi, les démissions ont été
09:39 augmentées de 30 % en trois ans, comme parmi les professeurs
09:42 qui sont désormais 40 000 à démissionner chaque année,
09:45 110 professeurs par jour qui quittent leur propre métier.
09:49 Mais est-ce que c'est si grave pour notre gouvernement ?
09:52 Ils sont au pouvoir depuis sept ans maintenant,
09:55 mais chez eux, manifestement, personne ne se sent
09:57 jamais responsable de rien. Ils pourraient rester là 20 ans
10:01 qu'ils feraient encore la leçon sur les malheurs du pays.
10:04 (Applaudissements)
10:10 Tant qu'ils ont un nouveau concept à lancer,
10:13 quelques éléments de langage qu'on enverra doctement
10:15 de l'Elysée à Matignon vers trois arrondissements parisiens,
10:18 le réarmement, la régénération, le rendez-vous avec la nation,
10:23 il ne reste plus que des mots, un flot ininterrompu de mots
10:26 de plus en plus compliqué pour cacher tellement d'abandon.
10:30 Vos problèmes ne sont pas leurs problèmes.
10:33 Le service public qui prend l'eau, les hôpitaux qui ne vous prennent plus,
10:36 l'école à quatre ou cinq vitesses, l'insécurité qui grimpe,
10:39 le logement trop petit, trop loin, trop cher,
10:41 les trains qui n'arrivent plus, les gens qui n'y arrivent plus,
10:44 et au milieu de tout ça, se débattre entre des impôts
10:47 qui explosent et des dépenses qui s'affolent.
10:49 Mais eux, de quoi vous parlent-ils ?
10:53 De Daladier et de Chamberlain, de Munich en 1938.
10:59 Ils ne vous parlent que du RN, parce qu'ils ne misent que sur lui.
11:04 Leur seule raison d'être, c'est d'avoir face à eux ce parti
11:08 qu'ils n'ont pas cessé de faire monter.
11:10 (Applaudissements)
11:17 Ce parti qui est devenu leur miroir.
11:20 Et leur seule et unique obsession, c'est d'empêcher qu'en France,
11:24 la droite relève la tête.
11:27 Parce que cette droite, simplement, sereinement,
11:31 clairement de droite, c'est la sensibilité,
11:34 le caractère qui réunit aujourd'hui plus que jamais
11:37 une grande majorité des Français.
11:39 Que veulent les Français ? Retrouver la liberté,
11:42 la liberté de parler, de penser, d'agir, d'entreprendre.
11:45 Un Etat qui assume son rôle, seulement son rôle,
11:48 mais tout son rôle.
11:50 Des frontières qui nous protègent, une école qui transmette le savoir,
11:53 des services publics qui tournent, des gouvernants qui nous respectent.
11:56 Et pour le reste, on se débrouillera.
11:58 (Applaudissements)
12:03 Bref, au désespoir de bien des commentateurs,
12:08 chers amis, vous le savez comme moi, vous le voyez, vous l'entendez,
12:11 les Français ne sont pas de gauche.
12:14 Vous en connaissez beaucoup, vous, aujourd'hui,
12:16 des Français qui voudraient plus d'impôts ?
12:18 Non.
12:19 Plus de dépenses publiques ?
12:20 Non.
12:21 Plus d'immigration ?
12:22 Non.
12:23 La réélection de François Hollande ?
12:25 Non.
12:26 Et voilà.
12:27 Et le vrai clivage est là, pourtant.
12:29 Et vous voyez bien que si seulement,
12:31 si seulement on laissait les Français se saisir de la réalité des enjeux,
12:35 on saurait bien vite où ils penchent.
12:37 Ils seraient prêts à trancher.
12:39 Mais tout est fait pour les en empêcher.
12:41 Tout est fait pour remplacer la réalité par une pièce soigneusement mise en scène
12:45 et qui arrange ces deux acteurs.
12:47 À Paris, on va encore vous raconter que cette élection européenne,
12:50 c'est la bataille des progressistes contre les populistes.
12:53 C'est le cercle de la raison contre le camp des extrémistes.
12:56 D'autres diront les patriotes contre les mondialistes.
13:00 Ça leur va bien à tous ces gens de bloquer la France
13:03 dans ce vieux scénario usé jusqu'à la corde.
13:05 Ils vous ont déjà fait le coup en 2017, en 2019, en 2022,
13:11 et maintenant en 2024 encore.
13:13 C'est toujours la même histoire.
13:16 RN contre LREM, Macron contre Le Pen,
13:20 et maintenant la nouvelle version mise à jour, Attal contre Bardella.
13:24 Mais moi, je reviens de Bruxelles et de Strasbourg.
13:31 Et aujourd'hui, je voudrais vous raconter comment ça se passe là-bas.
13:34 Au Parlement européen, le vrai clivage n'est pas là.
13:37 Le vrai clivage, il oppose les deux grandes forces politiques
13:40 qui structurent la plupart des grandes démocraties du monde,
13:43 la droite et la gauche.
13:45 La droite au Parlement européen est un peu plus grande que la gauche,
13:49 mais la gauche a des alliés solides,
13:52 l'extrême-gauche, les Verts et les députés macronistes.
13:57 [Bruxelles]
14:00 À Paris, ils vous font croire qu'ils font l'Europe,
14:03 mais en Europe, ils servent surtout de force d'appoint aux socialistes.
14:06 Dans un cri du cœur, d'ailleurs, Valérie Hayet l'a reconnu avec Fougue
14:09 dès son entrée en campagne, la délégation macroniste
14:12 a voté 90% comme les socialistes,
14:15 au point qu'elle propose maintenant aux candidats du PS
14:17 de rejoindre sa liste.
14:19 Chers électeurs de droite qui avaient cru au macronisme,
14:23 c'est le moment de voir enfin ce qu'ils ont fait de vos voix !
14:27 [Applaudissements]
14:36 Les élus renaissants ont voté pour la décroissance agricole,
14:42 l'interdiction des voitures thermiques,
14:44 les nouvelles règles qui aggraveront la crise du logement.
14:46 Ils ont voté pour les normes, les contraintes,
14:49 la surveillance qui pèse sur tous ceux qui travaillent en Europe
14:52 au nom de l'écologie.
14:54 Mais ils ont voté ensuite pour les accords de libre-échange
14:57 qui font venir des poulets du Chili, des légumes du Kenya
15:00 et des tonnes de lait en poudre depuis la Nouvelle-Zélande,
15:03 20 000 km au compteur pour arriver jusque chez nous
15:06 où est passée l'écologie.
15:09 En exportant à Bruxelles leurs habitudes compulsives,
15:12 les macronistes ont voté pour que l'Europe crée de la dette
15:15 et pour qu'elle lève des impôts sans même l'accord des États.
15:18 Ils ont voté pour désarmer nos gouvernements,
15:21 pour retirer leurs vétos sur des sujets stratégiques,
15:24 pour concentrer toujours plus de pouvoirs dans les mains de la Commission,
15:27 comme s'il fallait renier nos démocraties nationales
15:30 pour prouver qu'on aime l'Europe.
15:33 Quand je proposais que le nucléaire français puisse bénéficier
15:36 d'un plan européen de 210 milliards d'euros,
15:38 les macronistes votaient contre.
15:41 Ils préfèrent mettre des éoliennes partout,
15:44 sur nos paysages, sur nos côtes.
15:47 Quand nous exigeons que la Commission finance des murs
15:50 aux frontières extérieures de l'Europe,
15:53 Mme Hayé disait que nous étions ignobles.
15:56 Et le RN ? Et le RN, où était-il ?
15:59 Ailleurs aussi ?
16:02 (Applaudissements)
16:05 Où étaient ces 23 élus quand nous menions tous ces combats ?
16:08 Où était le RN quand nous défendions l'Agence Frontex ?
16:11 Attaqué par toute la gauche et qu'ils avaient tant critiqué ?
16:14 Quand je faisais interdire à la Commission
16:17 de faire la publicité du hijab ?
16:20 Quand il fallait dire en face au chancelier Scholz
16:23 ce que nos propres gouvernants n'assument pas de lui rappeler ?
16:26 Vivement le 9 juin, dit le RN,
16:29 mais pourquoi n'avoir pas commencé plus tôt ?
16:32 (Applaudissements)
16:35 Marine Le Pen,
16:38 Marine Le Pen veut faire rêver les Français
16:41 en leur promotant une victoire,
16:44 mais en réalité le RN a déjà gagné les élections européennes.
16:47 Il les a gagnées en 2019,
16:50 il les a gagnées en 2014.
16:53 Qu'est-ce que ça a changé pour la France ?
16:56 Qu'est-ce que ça a changé pour vous ?
16:59 Ces élus n'auront pas en 10 ans déplacé
17:02 une seule virgule dans un seul texte européen.
17:05 En réalité, la victoire du RN ne sert que le statu quo,
17:08 elle ne sert que le macronisme.
17:11 Au Parlement européen,
17:14 les uns font la politique de la gauche
17:17 pendant que les autres font la politique de la chaise vide.
17:20 C'est le même système et c'est la même confusion.
17:23 (Applaudissements)
17:26 (...)
17:29 (...)
17:32 (...)
17:35 Les uns promettaient d'être en même temps de droite et de gauche,
17:38 les autres disent n'être ni de droite ni de gauche.
17:41 Deux manières de créer de la contradiction partout,
17:44 deux manières d'empêcher les Français de trouver enfin
17:47 la majorité claire, simple, constante
17:50 qui relèvera le pays.
17:53 Pour ce qui est de nous, nous n'avons jamais varié.
17:56 Nous sommes de droite,
17:59 nous savons d'où nous venons,
18:02 nous savons ce que nous voulons.
18:05 (Applaudissements)
18:08 Nous croyons en la politique,
18:11 nous savons que les slogans,
18:14 les coups de com' et les selfies
18:17 n'ont jamais sauvé un pays ni un continent.
18:20 Nous n'en pouvons plus de cette politique spectacle
18:23 qui attende à abîmer la France.
18:26 La deuxième chose, c'est aussi une certaine idée de la politique en réalité.
18:29 Pour nous, la politique est d'abord affaire de vision.
18:32 Pour eux, elle est d'abord affaire de visibilité.
18:35 (Applaudissements)
18:38 Nous, nous voulons bien voir,
18:41 eux veulent être bien vus.
18:44 C'est la même confusion et c'est le même système.
18:47 (Applaudissements)
18:50 (...)
18:53 Et c'est le même système.
18:56 Chers amis,
18:59 c'est le moment de partager ce que nous avons sur le coeur.
19:02 J'enrage de voir que la vie publique est devenue
19:05 cette succession de postures mises en scène pour les besoins du moment.
19:08 Je me suis replongé l'autre jour dans le livre de Guy Debord,
19:11 "La société du spectacle". C'était en 1967
19:14 et il avait déjà tout vu. Je le cite.
19:17 "Toute la vie de cette société s'annonce comme une immense
19:20 accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement
19:23 vécu s'est éloigné dans une représentation."
19:26 Et je ne m'y résigne pas.
19:29 Nous ne nous résignerons pas. Si vous êtes là,
19:32 chers amis, si je suis là, ce n'est pas pour jouer un rôle.
19:35 La politique n'est pas le jeu qu'elle a fini par devenir.
19:38 Le jeu de chaises musicales à chaque remaniement,
19:41 le jeu de petits chevaux pour élire le prochain président
19:44 et finalement ce jeu de dupe avec les Français qui en sortent toujours perdants.
19:47 Vous êtes là parce que vous savez que la politique,
19:50 c'est sérieux, que ce n'est pas le grand cirque,
19:53 le grand n'importe quoi, que la vie des gens s'y décide
19:56 et le destin du pays. Nous sommes là parce que nous résistons,
19:59 parce que résiste en nous l'espoir d'une politique
20:02 qui respecte les Français, qui les prenne au sérieux,
20:05 qui prenne la France au sérieux.
20:08 Une politique qui parle à l'intelligence,
20:14 qui parle au sens du bien commun, qui parle aux aspirations qui comptent
20:17 et pas seulement à des algorithmes sur les réseaux pour faire monter
20:20 la tendance du moment. On me donne beaucoup de conseils
20:23 au début de cette campagne. On me dit
20:26 "tu devrais être moins sérieux". Le plus important,
20:29 ce n'est pas de parler des sujets de fond, c'est d'aller
20:32 à la salle de sport avec des gants de boxe et un photographe surtout.
20:35 Et là, tu es sûr de percer,
20:42 mais percer, mes chers amis,
20:45 c'est une ambition d'influenceurs, pas de responsables politiques.
20:48 Et moi, je voudrais dire aux Français,
21:00 et je voudrais dire Guilhem à tous les jeunes Français,
21:03 chers jeunes, vous voulez choisir
21:06 votre destin.
21:09 Faites la vie ! Faites la vie !
21:12 Faites la vie ! Faites la vie !
21:15 Faites la vie ! Faites la vie !
21:18 Faites la vie ! Faites la vie !
21:21 Ils sont là ce soir les jeunes.
21:24 Et moi, avec tous ceux qui sont là, je voudrais dire à tous les jeunes,
21:27 vous voulez décider par vous-même,
21:30 vous voulez choisir votre destin,
21:33 alors votez librement. Votez pour qui vous voudrez,
21:36 pour choisir en vérité, pour décider vraiment,
21:39 regardez qui a fait quoi.
21:42 La politique, ça se passe dans le monde réel,
21:45 pas sur TikTok et sur Insta.
21:48 On me dit on s'en fout du bilan, ça parle à personne le bilan,
21:57 tu devrais plutôt raconter ta vie.
22:00 Eh bien non, on s'en fout pas du bilan.
22:03 La politique n'est pas seulement dans les paroles,
22:06 mais dans le fait de tenir parole, d'obtenir des résultats.
22:09 Le cœur de la politique, chers amis,
22:17 c'est d'abord de travailler sans chercher le repos,
22:20 de faire, de bien faire, de tenir au travail bien fait.
22:23 Et moi, je ne me résigne pas
22:26 à ce que la France qui travaille et qui peine
22:29 et qui sait la valeur et le prix du travail
22:32 confie ses colères légitimes à des élus qui ne travaillent pas.
22:35 Quel est le sens...
22:38 Quel est le sens d'une élection
22:44 sinon de mériter la confiance qui permettra d'agir demain ?
22:47 Et quand on a eu l'honneur et la fierté d'être choisis
22:50 par des millions de Français pour servir,
22:53 comment mériter de nouveau leur confiance
22:56 sinon par le travail accompli, les batailles patiemment menées,
22:59 les risques écartés, les gens soutenus,
23:02 les principes défendus ?
23:05 On nous dit aussi que le projet, ça ne compte pas dans une campagne,
23:08 ça ne sert à rien de faire des propositions,
23:11 il vaut mieux parler de l'actualité. Eh bien non, nous ne sommes pas des commentateurs.
23:14 Je crois qu'un projet, ça compte.
23:17 Et ce n'est pas tout à fait la même chose de voter pour un parti constant, clair, cohérent,
23:20 qui tient sa ligne, ou de voter pour un parti
23:23 qui change de ligne tous les six mois ou tous les ans.
23:26 Et je crois que nous sommes les seuls dans ce débat à avoir été constants.
23:29 En 2020...
23:32 (Applaudissements)
23:35 En 2020,
23:38 interrogée au Sénat, Valérie Haillet affirmait,
23:41 je la cite, "Je suis favorable à une Europe fédérale,
23:44 je vous le dis sans ambiguïté."
23:47 Curieusement, elle ne le dit plus aujourd'hui.
23:50 En 2020 aussi, Marine Le Pen fêtait le Brexit
23:53 et affirmait que l'urgence, avant toute autre mesure,
23:56 c'était de sortir de l'Europe, de sortir de l'euro,
23:59 de sortir de Schengen.
24:02 Curieusement, elle dit le contraire aujourd'hui.
24:05 Ils n'ont même pas attendu d'être au pouvoir pour renier leurs promesses.
24:08 Et on nous dit que nous ne sommes pas clairs,
24:11 que nous n'avons pas de ligne.
24:14 Mais qui tient sa ligne ici, sinon nous ?
24:17 Qui, à part la droite française, prend les Français au sérieux ?
24:20 Qui prend l'Europe au sérieux ?
24:23 (Applaudissements)
24:26 C'est fini maintenant.
24:29 La culpabilisation, le mépris, la condescendance,
24:32 je vous connais, vous et moi, nous ne sommes pas particulièrement
24:35 des passionnés de la repentance.
24:38 Dans sa longue histoire, la droite a écrit de très belles pages.
24:41 Et elle a fait des erreurs. Voilà, c'est dit.
24:44 Nous ne sommes pas là pour juger le passé.
24:47 Nous sommes là pour écrire l'avenir.
24:50 Et nous n'allons pas ressasser éternellement les difficultés d'hier.
24:53 Nous nous retroussons les manches, nous formons la droite de demain.
24:56 Vous êtes la relève qui vient.
24:59 (Applaudissements)
25:02 (...)
25:05 On me dit aussi...
25:08 On me dit aussi, c'est trop compliqué, votre histoire.
25:11 C'est trop difficile.
25:14 Et puis vous êtes au PPE qui n'est pas toujours d'accord
25:17 avec ce que vous défendez. Eh bien, nous sommes là où il faut.
25:20 Là où il faut être, au coeur de la droite européenne,
25:23 pour que la France y ait du poids.
25:26 Nous n'y sommes pas pour la facilité, le confort, la simplicité
25:29 des postures. Nous y sommes pour le combat.
25:32 Parce que l'Europe, c'est un combat.
25:35 Un combat pour se faire entendre. Un combat pour vous faire entendre.
25:38 L'Europe, ce sont des pays amis, mais qui, comme tous les amis,
25:41 ne sont pas toujours d'accord sur tout.
25:44 Qui ont des intérêts divergents parfois, des agendas différents.
25:47 Ces différences font l'Europe. Et il faut les assumer.
25:50 Et nous assumons les nôtres.
25:53 Nous sommes la France qui s'assume.
25:56 Nous sommes la droite qui s'assume.
25:59 La droite qui se donne les moyens de compter et de faire gagner le pays.
26:02 Nous sommes là où il faut agir.
26:05 Tous les jours, sur la brèche, sur la barricade parlementaire.
26:08 C'est comme ça que ça se passe.
26:11 Soyez fiers. Votre famille politique compte au sein de la première force politique en Europe.
26:14 (Applaudissements)
26:17 (...)
26:20 Ce sont vos élus,
26:23 et je vois ici tous nos collègues de la délégation,
26:26 ce sont vos élus qui peuvent changer la donne.
26:29 Ailleurs, on en trouve beaucoup pour critiquer,
26:32 mais on en trouve bien peu pour agir.
26:35 On en trouve bien pour agir.
26:38 On en trouve bien pour agir.
26:41 On en trouve bien pour agir.
26:44 (Applaudissements)
26:47 (...)
26:50 (...)
26:53 (...)
26:56 (...)
26:59 (...)
27:02 (...)
27:05 (...)
27:08 (...)
27:11 (...)
27:14 Mes chers amis,
27:17 soyez fiers.
27:20 Nous ne nous laisserons plus faire la morale par des gens qui n'en ont pas.
27:23 Nous ne recevrons plus de leçons d'union des droites
27:26 par des gens qui n'ont fait que créer des divisions supplémentaires.
27:29 Nous n'accepterons plus...
27:32 Nous n'accepterons plus d'être accusés de reniement
27:35 par des gens qui ont trahi leurs parties,
27:38 leurs amis et leurs idées.
27:41 Pour ma part, je n'ai pas changé.
27:44 On peut être d'accord avec nous ou pas,
27:47 mais ce que je dis aujourd'hui, je le disais hier,
27:50 et je le dirai demain.
27:53 Et c'est le cas aussi de tous les élus qui sont là,
27:56 (...)
27:59 (...)
28:02 les parlementaires courage,
28:05 ces députés qui ont repris leur circonscription face à toutes les adversités,
28:08 les sénateurs qui tiennent le terrain et qui connaissent leur département,
28:11 les élus locaux, les maires, tous ceux qui sont ici aujourd'hui,
28:14 tous ceux qui s'engagent avec nous,
28:17 ils auraient eu mille raisons de mettre leur drapeau dans leur poche,
28:20 mille occasions d'aller voir ailleurs,
28:23 mille fois plus de fois de sondagier,
28:26 ils sont restés à contrevent et contre courant,
28:29 ils savent pourquoi ils s'engagent,
28:32 ces milliers d'élus qui tiennent le pays chaque jour,
28:35 et nous sommes aujourd'hui de tout cœur avec eux
28:38 dans le travail qu'ils mènent et dans les combats qu'ils portent.
28:41 (...)
28:44 (...)
28:47 Vous tous aussi, mes chers amis, vous tous qui êtes ici,
28:50 vous aussi vous auriez pu partir ailleurs,
28:53 vous auriez pu suivre les gagnants de la Start-up Nation,
28:56 (...)
28:59 ou bien ceux qui se croient déjà installés à l'Elysée ou au Matignon,
29:02 (...)
29:05 mais vous êtes toujours là.
29:08 Vous vous souvenez peut-être de ce mot de Bernanos,
29:11 "Tenez bon, tenez ferme, soyez fidèles".
29:14 Il y a cinq ans, je vous citais cela, et vous avez tenu bon.
29:17 Et je ne sais pas comment vous dire aujourd'hui
29:20 la reconnaissance immense que j'éprouve pour votre confiance,
29:23 votre soutien, votre fidélité,
29:26 vos encouragements, nos échanges, nos conversations,
29:29 le temps que vous avez donné,
29:32 le temps que vous donnez déjà à cette campagne depuis des mois,
29:35 et tout ce que vous ferez pour changer l'histoire
29:38 dans les 80 jours qui viennent.
29:41 Vous avez le courage de lutter pour défendre vos idées,
29:44 pour refuser les compromis,
29:47 quand tant d'autres voudraient vous faire taire,
29:50 quand fleurit partout d'ailleurs la tentation de la censure.
29:53 Et je voudrais dire aujourd'hui combien je pense à Yvenne,
29:56 déléguée nationale de l'Uni, menacée de mort ces jours-ci,
29:59 dans sa propre faculté, pour avoir eu le tort de refuser
30:02 la montée d'un antisémitisme islamiste.
30:05 (Applaudissements)
30:08 (...)
30:11 (...)
30:14 C'est par votre fidélité que la politique retrouve son sens,
30:17 sa clarté, sa cohérence, sa noblesse,
30:20 celle des convictions assumées sereinement,
30:23 de la conversation civique exigeante et respectueuse,
30:26 celle de la constance sans laquelle aucune confiance n'est possible.
30:29 Vous n'avez pas cédé au grand spectacle,
30:32 vous êtes là parce que vous croyez en la politique,
30:35 parce que vous n'avez pas confondu la réalité avec la téléréalité.
30:38 Nous croyons en la politique,
30:41 et nous voulons que la politique nous rende
30:44 la maîtrise de notre destin.
30:47 (Applaudissements)
30:50 (...)
30:53 Nous voulons que l'Europe nous rende
30:56 la maîtrise de notre destin,
30:59 la maîtrise de notre destin.
31:02 Comme tous les Français dont je vous ai parlé,
31:05 tous ceux dont le travail et l'engagement font que le pays tient debout,
31:08 nous ne voulons plus subir, nous voulons décider à nouveau.
31:11 Vous connaissez cette belle devise de Delattre de Tassigny,
31:14 plus jeune général de France, quand survient la défaite de Carante,
31:17 "ne pas subir".
31:20 Aujourd'hui, piégés par d'autres débâcles,
31:23 nous avons le sentiment d'être condamnés à subir.
31:26 Subir le dérèglement climatique,
31:29 subir l'inflation, la fin du monde et la fin du mois,
31:32 subir les flux migratoires, la déconstruction culturelle,
31:35 la brutalisation de la société,
31:38 le changement d'âme du vieux pays,
31:41 subir les turbulences géopolitiques d'un monde
31:44 sur lequel nous ne semblons plus avoir de prise.
31:47 Dans un tel moment, l'Europe est devenue
31:50 elle-même quelque chose qu'il faut subir,
31:53 les pesanteurs, la complexité, le déni qu'elle n'a pas quitté
31:56 et l'idéologie qui souvent se sert d'elle comme d'un vecteur.
31:59 Mais ce n'est pas une fatalité.
32:02 Je vous le dis ici clairement.
32:05 Le sens de cette élection n'est pas
32:08 pour ou contre l'Europe.
32:11 Il est temps de regarder les sujets en face d'une manière enfin adulte.
32:14 La vraie question, c'est de savoir
32:17 ce que nous ferons de l'Europe.
32:20 Une Europe de la liberté ou de la contrainte ?
32:23 Une Europe de la prospérité retrouvée ou du décrochage économique ?
32:26 Une Europe qui assume ses racines
32:29 ou qui choisit de les nier ?
32:32 Nous, nous savons ce que nous voulons.
32:35 Nous sommes la droite.
32:38 Nous aimons la liberté.
32:41 Dans le cri de détresse des agriculteurs, nous entendons celui
32:44 de tous ceux qui travaillent dur, qui ont le goût
32:47 et le respect du travail bien fait et qui veulent vivre
32:50 de ce qu'ils font, vivre du salaire,
32:53 de la dignité, de la noblesse
32:56 de leur travail et qui crient seulement
32:59 une chose, laisser-nous travailler.
33:02 (Applaudissements)
33:05 (...)
33:08 (...)
33:11 (...)
33:14 (...)
33:17 Cher Céline, je suis tellement heureux
33:20 de mener cette campagne avec toi depuis plusieurs semaines déjà
33:23 et de cette complicité qui nous lie dans cet engagement commun.
33:26 Ce cri de détresse, tu l'as partagé.
33:29 C'est dans le Tarn, chez toi,
33:32 qu'a commencé de courir ce mot
33:35 qui disait tout de notre époque, "On marche sur la tête".
33:38 C'est chez toi, avec les agriculteurs
33:41 dont tu portais déjà la voix, qu'est née cette épidémie
33:44 contagieuse de panneaux de communes retournés.
33:47 Avec toi, Céline, j'en suis sûr, nous remettrons
33:50 l'Europe à l'endroit.
33:53 (Applaudissements)
33:56 Nous voulons rendre aux agriculteurs,
33:59 mais aussi aux pêcheurs, aux artisans,
34:02 aux commerçants, au monde de l'entreprise que tu as
34:05 longtemps sillonné, nous voulons rendre l'essentiel,
34:08 c'est par la liberté.
34:11 C'est d'abord par la liberté retrouvée
34:14 que nous sortirons
34:17 du déclin économique qui appauvrit nos pays.
34:20 Nous vivons un double décrochage, chers amis,
34:23 celui de l'Europe dans le monde, celui de la France en Europe.
34:26 En 2023, l'économie américaine accrue
34:29 cinq fois plus vite que celle de la zone euro.
34:32 Et les Français sentent déjà aujourd'hui, dans le combat
34:35 de la inflation, dans cette résistance quotidienne,
34:38 à quel point nous sommes touchés par l'appauvrissement
34:41 collectif. C'est pour cela que nous avons combattu
34:44 ensemble, chère Anne, contre le projet de décroissance
34:47 alimentaire que voulaient la gauche et les verts.
34:50 C'est pour cela que nous avons défendu
34:53 pied à pied notre industrie nucléaire
34:56 et que nous avons obtenu de sortir enfin de cette folie
34:59 qui imposait aux Français de payer leur électricité au prix du gaz.
35:02 C'est pour cela, chère Nathalie,
35:05 que nous avons porté ensemble, avec toi,
35:14 une stratégie européenne pour lutter contre les pénuries
35:17 de médicaments et relocaliser la production dans l'industrie
35:20 de la santé. Depuis des années, nous importions
35:23 tout notre paracétamol de Chine ou d'Inde. L'année prochaine,
35:26 en Isère, cher Laurent, dans ta région,
35:29 toi qui as fait d'Auvergne-Rhône-Alpes un modèle absolu
35:32 pour la réindustrialisation du pays,
35:35 l'année prochaine...
35:38 L'année prochaine ouvrira en Isère
35:47 une première usine qui produira à elle seule
35:50 la moitié du paracétamol dont toute l'Europe a besoin.
35:53 Il n'y a pas de fatalité.
35:57 C'est pour sécuriser nos filières,
36:00 c'est pour maîtriser les prix,
36:03 c'est pour maîtriser notre destin que nous avons travaillé aussi,
36:06 cher Geoffroy, à une législation digitale
36:09 qui n'emprave pas l'innovation, la recherche et l'investissement.
36:12 Et c'est pour cela que nous porterons
36:15 au Parlement européen, demain, cette règle simple.
36:18 Aucune loi ne doit plus être votée
36:21 si elle n'a pas été votée.
36:24 Aucune loi ne doit plus être votée
36:27 si elle a pour conséquence de faire baisser la production en Europe.
36:30 Farm to Fork ou Green Deal,
36:33 depuis des années maintenant,
36:36 nous demandons un moratoire législatif
36:39 contre la gauche, les verts et les élus macronistes.
36:42 La machine à faire des normes s'est emballée.
36:45 Il faut l'arrêter enfin.
36:48 Il faut réglementer ce qui produise la réglementation,
36:51 contrôler les contrôleurs,
36:54 renverser la logique de la pression
36:57 qui pèse aujourd'hui sur la France.
37:00 Parce que nous le savons bien, chers amis,
37:03 nous ne sauverons rien en cessant de produire en Europe.
37:06 Nous sommes la droite
37:09 et parfois on nous reproche d'être conservateurs.
37:12 Et oui, c'est vrai, nous voulons transmettre ce que nous avons reçu,
37:15 transmettre notre culture, mais transmettre aussi la nature.
37:18 Nous savons l'urgence de ce combat.
37:21 Nous savons l'urgence de préserver un monde qui reste vivable.
37:24 Nous ne voulons pas en faire moins.
37:27 Nous voulons seulement faire enfin ce qu'il faut pour cela.
37:30 Nous l'avons répété sans cesse,
37:33 chère Agnès, en Commission de l'Environnement,
37:36 pour protéger l'environnement,
37:39 l'urgence n'est pas de rendre la vie impossible à ceux qui travaillent chez nous.
37:42 Tout ce que nous arrêtons de produire, nous acceptons de l'importer.
37:45 Quand 100 000 fermes disparaissent en France en 10 ans,
37:48 autant de produits étrangers qui ne respectent aucune de nos normes
37:51 arrivent sur nos marchés.
37:54 À quoi sert de fragiliser encore les producteurs européens
37:57 qui respectent les règles les plus exigeantes au monde ?
38:00 (Applaudissements)
38:03 Pendant ces dernières années,
38:06 il aura fallu se battre pour sauver nos champs de la vente,
38:09 nos boissons de la pâte,
38:12 nos boites de camembert,
38:15 notre artisanat du vitrail,
38:18 et même, chère Brice, je le dis avec l'humour que nous vous connaissons,
38:21 se battre pour sauver les conducteurs de tracteurs en France,
38:24 dans nos pays.
38:27 C'est ça, les combats permanents que nous aurons menés ensemble
38:30 avec toute la délégation.
38:33 (Applaudissements)
38:36 Pendant ce temps-là, la Cour des comptes, qui est obsédée de tout,
38:39 sauf sans doute des vrais problèmes,
38:42 la Cour des comptes condamne nos élevages bovins parce qu'ils émettent du carbone
38:45 et Pascal Canfin rêve de les remplacer par de la viande de synthèse.
38:48 (Huées)
38:51 Mais sont-ils au courant, tous ces écologistes myopes,
38:54 que pendant ce temps, la Chine ouvre
38:57 deux centrales à charbon par semaine ?
39:00 Le problème du climat, il est là
39:03 et pas dans nos paisibles vaches.
39:06 (Applaudissements)
39:09 Et nous en sommes responsables
39:12 parce qu'en important toujours plus
39:15 100 milliards d'euros de déficit commercial pour la France l'année dernière,
39:18 en important toujours plus
39:21 par ce record absolu de dépendance aux importations,
39:24 nous offrons toujours plus de place à ces modèles de production
39:27 qui abîment le plus la planète.
39:30 Non pas faire moins, donc,
39:33 mais agir là où il le faut.
39:36 Utiliser le marché européen,
39:39 le plus grand marché mondial,
39:42 comme un levier pour la décarbonation des grands producteurs mondiaux.
39:45 Nous avions promis ensemble, cher Annie,
39:48 avec toute notre famille politique, en 2019,
39:51 la barrière écologique. C'était notre premier engagement.
39:54 Nous l'avons fait avec Arnaud Dangean
39:57 en commission du commerce international.
40:00 (Applaudissements)
40:03 Nous avons pour la première fois
40:06 imposé à ceux qui importent chez nous
40:09 de payer pour le carbone qu'ils émettent,
40:12 poussé le monde entier vers la sortie du charbon
40:15 et rétablir une concurrence loyale pour ceux qui produisent chez nous,
40:18 parole tenue. Il faudra seulement demander aux RN
40:21 pourquoi ils ne l'ont pas soutenue.
40:24 Maintenant, reste encore à compléter ce mécanisme
40:27 et à faire l'un des grands chantiers du mandat qui vient.
40:30 Reconstruire nos frontières extérieures, donc,
40:33 pour protéger nos marchés, mais pas seulement,
40:36 parce que la liberté n'a rien à voir avec le laisser faire
40:39 et le laisser passer.
40:42 Nous sommes la droite et nous n'avons pas changé.
40:45 Et je voudrais dire, cher Olivier,
40:48 cher Bruno, auquel nous pensons aujourd'hui,
40:51 ma reconnaissance profonde à vous tous,
40:54 nos parlementaires qui êtes ici aujourd'hui,
40:57 qui combattez pied à pied, à l'Assemblée, au Sénat,
41:00 à vous qui avez empêché, cher Éric,
41:03 le gouvernement de faire adopter une loi de régularisation massive,
41:06 à vous, députés et sénateurs,
41:09 qui portez notre voix et qui n'avez pas renoncé,
41:12 malgré toute l'adversité,
41:15 à redonner aux Français le pouvoir de décider
41:18 de la politique migratoire.
41:21 C'est à vous que nous devons le projet du référendum
41:24 d'initiative populaire pour changer, enfin, de cap.
41:27 (Applaudissements)
41:30 (...)
41:33 Monsieur Attal, paraît-il,
41:36 fait tout pour l'empêcher en coulisses,
41:39 parce que ce pouvoir, manifestement, a peur de rendre la parole
41:42 aux Français, mais à force de ténacité,
41:45 grâce à vous et votre engagement, nous finirons bien
41:48 par vous faire entendre en Europe aussi,
41:51 parce qu'en Europe aussi, l'essentiel reste à faire,
41:54 et parce que c'est possible, bien sûr.
41:57 Il n'y a pas de fatalité.
42:00 Nous avons réussi à éviter en Europe la relocalisation
42:03 obligatoire des migrants, cher Nadine.
42:06 Cette relocalisation qu'Emmanuel Macron pratique en France
42:09 et qu'il voulait imposer à l'échelle européenne,
42:12 sa politique de peuplement, je le cite, nous exigeons maintenant,
42:15 avec tout le PPE, que les procédures d'asile aient lieu
42:18 à l'extérieur de nos frontières.
42:21 Nous obtiendrons ensemble...
42:24 (Applaudissements)
42:27 (...)
42:30 Nous obtiendrons ensemble, Nadine, nous en avons tant parlé,
42:33 une directive solide pour accélérer les retours
42:36 des immigrés illégaux. Nous conditionnerons
42:39 enfin toute aide financière et tout visa européen
42:42 à la coopération migratoire des pays de départ.
42:45 Nous rendrons à Frontex un mandat clair,
42:48 celui d'une agence de garde-côte et de garde-frontière.
42:51 (Applaudissements)
42:54 (...)
42:57 (...)
43:00 Et la gauche et les macronistes
43:03 qui refusent de construire des murs
43:06 iront expliquer aux Français qu'ils renoncent
43:09 à lutter contre l'immigration illégale,
43:12 qu'ils renoncent à lutter aussi contre l'explosion
43:15 du trafic de drogue qui sème la mort et la violence
43:18 partout, de Fort-de-France à Marseille,
43:21 qu'ils renoncent à lutter contre le terrorisme islamiste
43:24 dont la menace n'a jamais cessé.
43:27 Et nous pensons aujourd'hui, bien sûr, à toutes les victimes
43:30 du terrible attentat de Moscou.
43:33 Nous vivons dans un monde dangereux.
43:36 (Applaudissements)
43:39 (...)
43:42 Nous vivons dans un monde dangereux.
43:45 L'époque n'est pas à la lâcheté.
43:48 Depuis 2019, l'histoire s'est accélérée.
43:51 La guerre est de retour en Europe
43:54 et partout autour de nous.
43:57 Et nous avons tant de travail, tant de travail à faire
44:00 pour nous donner les moyens de ne pas subir
44:03 les grands chocs du temps qui vient,
44:06 pour décider de notre avenir.
44:09 Et face aux menaces auxquelles nos pays sont confrontés,
44:12 ce sera une chance unique de pouvoir compter sur toi,
44:15 mon général, cher Christophe.
44:18 (Applaudissements)
44:21 (...)
44:24 Après...
44:27 Après avoir été parachuté sur tant de théâtres d'opération,
44:30 tu t'apprêtes à vivre un saut un peu différent.
44:33 Avec quelques années de recul, je peux te témoigner
44:36 qu'il n'est pas toujours sans vertige, sans danger,
44:39 sans doute, qu'il connaît aussi ses moments d'inquiétude parfois.
44:42 Après tout, nous savons que nous ne nous engageons pas ensemble
44:45 par ciel clair et calme plat.
44:48 Mais c'est parce que vient la tempête
44:51 que nous avons de la chance,
44:54 que la France a de la chance de pouvoir compter sur toi
44:57 pour combattre demain au Parlement européen.
45:00 Avec la certitude de cette devise,
45:03 d'une unité que tu as bien connue,
45:06 avec cette certitude au coeur,
45:09 qui ose gagner ?
45:12 (Applaudissements)
45:15 (...)
45:18 (...)
45:21 (...)
45:24 (...)
45:27 (...)
45:30 C'est parce que nous tenons à la liberté
45:33 que nous n'aurons jamais d'ambiguïté
45:36 sur nos alliés et nos adversaires.
45:39 Pour soutenir le peuple ukrainien qui résiste à l'attaque
45:42 de la guerre par Vladimir Poutine et le défendre,
45:45 non par des mises en scène inutiles ou de fausses promesses
45:48 dangereuses, mais avec des matériels,
45:51 de l'équipement, des munitions.
45:54 L'Ukraine ne demande pas des spéculations inquiétantes
45:57 sur le meilleur moyen de lancer une 3e guerre mondiale.
46:00 Elle veut empêcher cela en faisant face à l'agression.
46:03 Elle veut de la poudre et des balles.
46:06 Et pour cela, depuis le 1er jour, nous n'avons cessé de le dire.
46:09 Nous devons remobiliser notre industrie de défense.
46:12 (...)
46:15 (...)
46:18 Et parce qu'au fond, c'est le même combat,
46:21 c'est le même combat, le même devoir,
46:24 le même enjeu. L'Europe doit se réveiller pour soutenir
46:27 ceux qui sont attaqués à ses portes au nom de ce qu'ils partagent
46:30 avec nous. Je pense aux victimes
46:33 du pogrom islamiste du 7 octobre.
46:36 (...)
46:39 (...)
46:42 Je pense à tous ceux qui sont menacés
46:45 jusque dans nos pays
46:48 simplement parce qu'ils sont juifs.
46:51 (...)
46:54 (...)
46:57 Je pense aux populations civiles
47:00 que le ramasse a jetées délibérément dans l'horreur.
47:03 (...)
47:06 Je repense...
47:09 (...)
47:12 Je repense aussi à cette nuit de Pâques
47:15 que j'ai passée en Arménie au lendemain
47:18 de la guerre sanglante qu'avait subie l'Arzah,
47:21 cher Xavier, dans le silence de l'Europe.
47:24 (...)
47:27 (...)
47:30 (...)
47:33 Je pense à cette nuit de Noël
47:36 partagée en Irak avec les chrétiens
47:39 qui revenaient dans leurs églises après la longue nuit de Daech.
47:42 (...)
47:45 (...)
47:48 Je pense à nos amis du Liban
47:51 pris au piège tendus par les islamistes
47:54 que tous les pays européens devraient combattre d'un seul front
47:57 et la France d'abord au premier rang
48:00 parce que c'est son devoir et c'est sa responsabilité.
48:03 (...)
48:06 Mes chers amis,
48:09 c'est le même combat, c'est la même cause
48:12 parce que c'est la même civilisation.
48:15 C'est au nom de ce qu'est l'Europe,
48:18 au nom de ce qu'elle a été,
48:21 de ce qu'elle peut être encore demain,
48:24 de ce qu'elle sera encore par vous
48:27 que nous nous engageons aujourd'hui
48:30 au nom du vieux continent fatigué, inquiet,
48:33 qui s'est oublié lui-même au point que d'obscurs fonctionnaires
48:36 voudraient maintenant interdire de souhaiter Joyeux Noël
48:39 dans les couloirs de Bruxelles.
48:42 (Applaudissements)
48:45 Mais c'est au nom de ce vieux continent
48:48 qui sait encore faire naître le meilleur et le plus grand.
48:51 Chers amis, nous sommes le 23 mars.
48:54 Il y a 6 ans aujourd'hui,
48:57 un homme donnait sa vie,
49:00 un gros soldat, un grand Français,
49:03 un grand d'Europe.
49:06 (...)
49:09 Face...
49:12 Face à un terroriste islamiste qui avait pris une otage,
49:15 il s'était offert en échange,
49:18 non pour mourir, mais pour combattre.
49:21 (Applaudissements)
49:24 Non pour mourir,
49:27 mais dans tous les cas pour sauver.
49:30 (...)
49:33 Il avait...
49:36 (...)
49:39 (...)
49:42 (...)
49:45 (...)
49:48 (...)
49:51 Il avait...
49:54 (...)
49:57 (...)
50:00 Il avait, ce grand soldat,
50:03 engagé sa vie,
50:06 toute sa vie,
50:09 sur cet échange pour sauver dans tous les cas.
50:12 Cet échange qui pourrait sembler absurde
50:15 pour les calculs du big data,
50:18 une vie contre une vie, mais ce don total,
50:21 c'est la France qui vivait en lui,
50:24 c'est l'Europe, c'est tout l'héritage
50:27 de cette vieille civilisation qui a décidé
50:30 de ne pas mourir, et c'est toute sa jeunesse aussi.
50:33 Il avait décidé de ne pas subir,
50:36 de ne plus subir,
50:39 d'agir.
50:42 Et s'il semble avoir tout perdu, en fait,
50:45 il a tout gagné parce qu'il a tout donné.
50:48 Le terroriste voulait tuer
50:51 et l'officier voulait sauver.
50:54 Et il y est parvenu.
50:57 Tant que la France, tant que l'Europe,
51:00 tant que ce vieux pays et cette vieille civilisation
51:03 susciteront des Arnaud Beltrame,
51:06 rien ne sera jamais perdu.
51:09 (Applaudissements)
51:12 (...)
51:23 Chers amis,
51:26 (...)
51:31 Chers amis,
51:34 à la fin...
51:37 à la fin de son livre
51:40 "Le métier et la vocation de la politique",
51:43 c'est le titre de cette rencontre, parce que c'était une rencontre,
51:46 à la fin de ce livre étonnant,
51:49 Max Weber écrit, et ce sont ses dernières lignes,
51:52 vous pouvez croire Max Weber, il est précis et rigoureux,
51:55 c'est un sociologue allemand.
51:58 Max Weber écrit, et nous devons tous ici
52:01 en être parfaitement convaincus,
52:04 "La politique est un effort énergique et tenace
52:07 "pour tarauder des planches de bois dures."
52:10 Il est parfaitement exact de dire,
52:13 et toute l'expérience historique le confirme,
52:16 que jamais dans le monde
52:19 on aurait pu atteindre le possible
52:22 si l'on ne s'était sans cesse et toujours attaqué à l'impossible.
52:25 Mais celui qui est capable de faire cela
52:28 doit être capable d'affronter
52:31 la possibilité du naufrage de tous ses espoirs.
52:34 Celui-là seul qui, convaincu que le monde,
52:37 regardé de son point de vue,
52:40 sera peut-être trop petit pour recevoir ce qu'il voudrait lui offrir,
52:43 et qui reste néanmoins capable de dire quand même,
52:46 "Celui-là seul a la vocation de la politique."
52:49 "Celui-là seul a la vocation de la politique."
52:52 Chers amis, si vous êtes ici,
52:55 c'est parce que vous savez qu'il n'y a pas de combat qui soit beau
52:58 s'il n'est pas aussi difficile.
53:01 C'est parce que vous savez que tout ce qui a de la valeur a du prix.
53:04 C'est parce que vous choisissez aujourd'hui,
53:07 parce que vous avez déjà choisi
53:10 de ne pas suivre les courants dominants,
53:13 de ne pas obéir au mode du moment,
53:16 parce que vous croyez en la politique, parce que vous croyez en la droite,
53:19 parce que vous croyez en la France, parce que vous croyez en l'Europe.
53:22 (Applaudissements)
53:25 (...)
53:28 Vous êtes là,
53:31 et vous non plus, vous ne voulez plus subir.
53:34 Alors j'ai besoin de vous.
53:37 Avec Eric, avec Céline, avec Christophe,
53:40 avec tous nos collègues, nous avons besoin de vous.
53:43 Nous avons besoin de votre énergie. Il nous reste moins de 2 mois.
53:46 Moins de 2 mois pour changer l'histoire.
53:49 Soyez triste, soyez sa joie, son enthousiasme, sa fougue.
53:52 La France est inquiète. Soyez l'espoir,
53:55 soyez sa sagesse et soyez sa folie aussi.
53:58 (Applaudissements)
54:01 Vous n'êtes pas minoritaire.
54:04 Vous êtes seulement en avance.
54:07 Si chacun d'entre vous ici explique, convainc, entraîne,
54:10 nous pouvons rallier ensemble
54:13 les milliers de voix qui feront la différence
54:16 pour maîtriser notre destin
54:19 et pour que vive, revive l'Europe
54:22 et pour que vive et revive la France.