Vendredi dernier, un massacre a fait au moins 137 morts dans une salle de concert de la banlieue de Moscou, l'attaque la plus meurtrière sur le sol européen revendiquée par l'EI.
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00:00 Au début, vous recevez des alertes sur votre téléphone et malheureusement,
00:04 c'est pas qu'on est habitué, mais ça irrisse un peu le poil, mais pas plus que ça.
00:08 Et après, malheureusement, des images arrivent et là, ça résonne beaucoup plus fort
00:12 parce que les images que j'ai vues m'ont rappelé ce que j'ai vu pendant une heure et demie dans le Bataclan.
00:17 Donc effectivement, ça abat un peu.
00:21 Mais après, en fin de compte, je suis allé me coucher et je n'avais pas de contre-coup vraiment.
00:26 Et le samedi matin, je participais à une conférence sur la justice restaurative.
00:30 C'est peut-être une chose qu'on pourrait parler au lieu de parler un peu de couper les oreilles des gens,
00:33 mais bon, ça c'est autre chose.
00:35 Et en parlant avec mes amis, qui eux aussi avaient été marqués par ce qu'ils avaient vu,
00:38 eux, ils disaient tous qu'ils avaient passé une sale nuit et qu'en fait, ils n'étaient pas bien.
00:41 Et moi, depuis, je me suis dit « tiens, c'est bizarre ».
00:43 Et en fait, depuis, je me rends compte que je fais des cauchemars,
00:45 je me rends compte que mon môme a ma vigilance.
00:46 Alors moi, je suis en hyper-vigilance tout le temps et oui, effectivement, j'ai remonté d'un cran.
00:49 Depuis 2015 ?
00:50 Ouais, depuis 2015.
00:51 Quand je prends les transports, quand je vais dans une salle, quand je vais dans la foule,
00:54 enfin n'importe où.
00:55 Et là, effectivement, depuis samedi, je suis remonté d'un cran et oui, dans les transports.
00:59 Et heureusement qu'on ne me demande pas, moi, d'appuyer le 17,
01:01 à chaque fois que je vois un truc qui pourrait me trouver,
01:02 parce que moi, je peux rappeler toutes les demi-huit en fait.
01:04 Donc quelqu'un qui met la main dans sa poche, ça me stresse en fait.
01:06 Donc quelqu'un qui parle trop fort côté de moi, ça me stresse aussi.