Brevet, quand les rectorats "bidouillent" les notes

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 Sur CNews, on a appris que les rectorats bidouillaient les notes des élèves au brevet du collège, sans blague.

00:06 Moi, je crois que ma fille qui avait eu une mention, c'est très fier d'elle, en fait, pas du tout.

00:09 - Pas du tout, à la 7 en fait.

00:11 - En fait, c'est ça, elle a dit très... Mais qu'est-ce que c'est que ces histoires-là ?

00:13 C'est le Premier ministre Gabriel Attal qui a affirmé vouloir mettre d'ailleurs un terme à ces pratiques.

00:19 - C'est dans l'académie de Créteil que le taux de réussite au brevet est le plus gonflé,

00:23 près de 6 points d'écart après correctif académique, une pratique bien connue à la main des recteurs.

00:29 Il s'agit de la possibilité pour un recteur de réviser à la hausse les notes de l'ensemble des élèves d'une académie,

00:34 en ajoutant par exemple un point lorsque l'on constate une différence par rapport à l'année précédente.

00:39 Objectif, harmoniser les résultats sur l'ensemble du territoire afin d'éviter de pointer du doigt certaines académies.

00:46 Gabriel Attal souhaite y mettre fin au plus vite.

00:49 - L'objectif est de faire la vérité sur les notes et le niveau.

00:52 Il faut un sursaut. Le taux de réussite au brevet va certainement diminuer, mais je l'assume.

00:56 - Voilà, il diminue de manière importante. Pour rappel, le taux de réussite est de 89,1% en hausse de 1,4 point par rapport à 2022.

01:06 On parle évidemment des résultats de 2023. En même temps, le brevet des collèges, ça sert à quoi ?

01:09 - Bah, ça sert à passer. - Je vous pose la question. Ça sert à quoi, le brevet des collèges ?

01:12 - C'est un échauffement, en fait. - Oui, on va vous dire pareil pour le bac.

01:15 Mais c'est exactement la même méthode pour le bac. Vous avez les recteurs qui se réunissent en commission.

01:20 Ils appellent ça l'harmonisation des notes. Et en fonction de la moyenne, du contrôle continu,

01:25 ils essayent d'ajouter des points s'il élève un bon profil ou d'en diminuer.

01:29 Mais c'est beaucoup plus rare s'il élève et moins bon. Mais ça donne du coup un taux de réussite qui est artificiel,

01:35 que ce soit pour le brevet ou pour le bac, alors que le niveau des élèves est quand même bien en deçà des scores qui sont annoncés.

01:42 - Et sans les correctifs académiques, le taux d'échec passerait de 10% à 20%. C'est assez énorme quand même.

01:48 - En même temps. - Parce que c'est une pratique connue, mais jamais chiffrée.

01:50 Et le Figaro a fait un très bon papy là-dessus. - Ah, Damien !

01:53 - Je vous recommande la lecture du Figaro. - Oui, bien sûr !

01:57 - C'est vrai, Pascal, c'est une magouille, c'est incroyable. Et c'est vrai qu'on ne comprend pas pourquoi tous les élèves français ont le bac,

02:02 mais dès lors qu'il y a un classement international, comme PISA par exemple, les Français sont toujours la risée du monde.

02:07 Et bien c'est pour ça. Parce qu'il y a une magouille incroyable. On a tendance à surprotéger les élèves pour éviter de leur donner des mauvais points et des mauvaises notes.

02:14 C'est une mauvaise idée, parce que dans le monde du travail, ils ne seront pas surprotégés.

02:16 - Oui, c'est vrai. C'est vrai. C'est peut-être après que ça se joue, tout ça. Pour le bac et le brevet.

02:22 - Oui, mais le brevet, je ne savais pas. Franchement, on apprend des choses.

02:24 [Musique]

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