• il y a 8 mois
Dans le cadre des questions au gouvernement, Gabriel Attal répond à Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée, sur la dette publique française. 

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Transcription
00:00 S'il y a un point sur lequel nous pouvons, je crois, nous retrouver assez largement dans cet hémicycle, c'est sur le fait que la dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre pays,
00:10 et que la souveraineté d'un pays, c'est évidemment sa capacité à se désendetter. Sur ce point, je pense que nous sommes d'accord.
00:17 Ensuite, je pense qu'il faut s'en tenir aux faits. Les faits, c'est quoi ? Les faits, d'abord, c'est que depuis 17 ans, 17 ans,
00:26 le déficit public de la France n'a été sous les 3% qu'à une seule reprise, c'est sous la présidence d'Emmanuel Macron,
00:32 et c'est face à l'action de cette majorité au début du précédent mandat, qui a courageusement rétabli les comptes.
00:41 Les faits, ce sont les faits. Non mais attendez, ce sont les faits. En 17 ans, une fois sous les 3%, au début du précédent mandat, je ne fais qu'énoncer des faits.
00:50 Ça reviendra ensuite sur le débat. Deuxième fait, et là, vous ne pourrez pas non plus le nier, nous avons subi une épidémie de Covid qui a frappé le monde entier,
00:59 et qui a évidemment eu un impact sur nos finances. Je pense que personne ici ne remet en cause le chômage partiel qui a permis à des millions de Français de classe moyenne
01:08 d'éviter de perdre leur emploi, ou les dispositifs qui ont permis d'éviter des centaines de milliers de faillites d'entreprises.
01:17 Les faits ensuite, et là, c'est l'INSEE qui les donne ce matin même, M. le Président Marlech, ce sont les faits de l'INSEE, je ne pense pas que vous les remettez en cause,
01:26 c'est que sur l'année 2023, les dépenses de l'État par rapport à ce qui a été prévu ont été tenues. Nous sommes même 8 milliards d'euros en dessous de ce qui avait été prévu
01:36 pour l'État et ses opérateurs sur l'année 2023. C'est ce que dit l'INSEE. Les faits, c'est que nous avons eu une baisse dans les recettes,
01:44 qui est liée à un ralentissement de l'activité économique. Vous indiquez, M. le Président Marlech, que ce ralentissement de l'activité économique,
01:54 qui nous a conduit à devoir actualiser notre prévision de croissance, constitue un mensonge. Mais à ce moment-là, ça veut dire que tous les pays européens qui nous entourent,
02:09 qui ont eux-mêmes actualisé leur prévision de croissance, et l'Allemagne bien davantage que nous, de plus d'un point, sont des menteurs.
02:16 Et que finalement, le monde entier ment face à vous qui avez la vérité absolue. La réalité, c'est qu'il y a un ralentissement économique.
02:24 Que face à ça, il faut évidemment une très grande rigueur dans les choix que nous faisons. C'est ce qu'a fait mon gouvernement en assumant un décret d'annulation
02:32 de 10 milliards d'euros de crédit, parce que c'est du bon sens. Quand vous avez moins de recettes, il faut ajuster vos dépenses.
02:37 Et je pense que les Français l'ont très bien compris. Nous avons assumé de prendre ces mesures face à un ralentissement économique et à des recettes moins importantes.
02:45 Pour le reste, M.Marlex, nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité avec toujours un fil rouge.
02:52 Et je crois là aussi que nous pouvons nous retrouver. Un fil rouge, c'est celui du travail. Parce que la réalité, c'est que si nous avions le même taux d'emploi
03:00 que nos voisins allemands, nous aurions beaucoup moins de problèmes avec nos finances publiques, parce que nous aurions des recettes fiscales et sociales plus importantes.
03:07 Et donc, la ligne directrice que nous devons poursuivre, ce que nous avons d'ailleurs très largement entamé à faire ces deux derniers quinquennats avec la réforme de l'assurance chômage,
03:15 avec la réforme des retraites, que vous avez d'ailleurs soutenue, M.Marlex, c'est ce que nous allons poursuivre avec la réforme de l'assurance chômage.
03:24 Parce que plus nous aurons de français qui travaillent, plus nous aurons de possibilités d'équilibrer nos finances.
03:31 C'est ça la ligne de mon gouvernement, c'est ce que nous avons poursuivre. Et j'espère que nous pourrons nous rejoindre sur un certain nombre de points.

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