LA BANDE PREND LE POUVOIR - Règles douloureuses: les députés testent

  • il y a 6 mois
La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à la sensibilisation effectuée par deux députés écologistes auprès de leurs collègues masculins, en marge de l'étude d'une proposition de loi pour instaurer un arrêt menstruel

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Transcript
00:00 C'est député qui teste un simulateur de règles douloureuses.
00:04 Le contexte, on le rappelle, c'est qu'une proposition...
00:06 Vous dites quoi ? Vous êtes pas au courant ?
00:08 Alors vous allez le voir.
00:09 J'ai bien fait de venir, Périco.
00:10 Il teste un simulateur de règles douloureuses
00:15 parce que le contexte, c'est qu'il y a une proposition de loi
00:18 sur l'instauration d'un congé menstruel en France
00:20 qui va être débattue à l'Assemblée nationale
00:22 le 4 avril prochain.
00:23 On regarde ce que ça donne.
00:25 Tu consens à ce que je t'inflige de manière temporaire dans la Ligue 1 ?
00:28 Oui, allez. Pas de souci.
00:30 Oui, je consens.
00:31 D'accord. Je consens.
00:32 Oui, maintenant qu'on en est là.
00:33 Oui, je consens.
00:34 Ah, stop, stop, stop !
00:35 Ah la vache !
00:38 Yes !
00:40 Wow !
00:41 Ah, putain !
00:42 Ça fait super mal, en fait !
00:45 Sébastien, Will.
00:46 Un petit cri vaut mieux qu'un long discours.
00:49 La preuve.
00:50 En fait, Will, l'idée, c'est qu'on permette aux femmes d'avoir 13 jours supplémentaires,
00:55 c'est pas des vacances, puisque c'est pour répondre à une souffrance.
00:57 13 jours par an.
00:58 Exactement, sur prescription médicale.
01:00 Moi, je pense que c'est une vraie fausse bonne idée.
01:02 C'est-à-dire, au départ, c'est une bonne idée.
01:03 On ne peut que se réjouir de ça.
01:04 Ce que je trouve, c'est qu'on sait qu'il y a déjà de la discrimination à l'embauche,
01:07 parfois, entre un homme et une femme à compétence équivalente.
01:09 On connaît le problème des rémunérations, également, etc.
01:12 Donc, je pense que ça risque surtout d'aggraver déjà ça,
01:15 où il y a beaucoup de temps de vie.
01:17 Deuxième chose.
01:18 Que ça pourrait être un autre élément qui empêcherait un recruteur d'embaucher une femme.
01:25 Si, comme recruteur, une femme arrive, elle est dans une tranche d'âge où elle risque d'avoir un enfant,
01:29 il n'y en a qu'à hésiter, parce qu'ils savent très bien qu'il y aura le congé maternité derrière.
01:32 On sait très bien, parce qu'il y a encore du patriarcat,
01:34 par définition, quand un enfant est malade, c'est plutôt la maman qui quitte l'entreprise
01:38 que le papa, la plupart du temps, etc.
01:40 Donc, je pense que ça va encore compliquer.
01:42 Deuxième point.
01:43 La majorité, moi, des femmes dont je m'occupe dans mon métier,
01:45 ne se plaignent pas d'une journée de souffrance, au moment des règles.
01:48 Mais de 4 ou 5.
01:50 Donc, dans ces cas-là, ce n'est pas très ce qu'il faut faire.
01:52 C'est minimum 50, et auquel cas, on va complètement dérégler l'organisation de notre pays.
01:56 On en a parlé, on a 3 000 milliards de dettes.
01:58 Oui, c'est le cas de le dire.
01:59 Effectivement, et en plus, on se rend compte, l'hôpital,
02:01 prenons l'hôpital où il y a énormément de femmes,
02:03 imaginez si 50 jours de plus par an, les infirmières ne sont pas présentes.
02:06 Comment on va faire ?
02:07 En revanche, il faut trouver une solution, effectivement.
02:10 Et moi, la solution, j'ai plutôt,
02:11 là, je vais parler un peu comme mon ami Christophe,
02:13 je fais confiance à la science.
02:15 Et je trouve qu'on devrait mettre la pression sur des laboratoires.
02:17 On devrait mettre la pression sur des chercheurs
02:19 pour trouver quelque chose, justement, pour soulager ces femmes.
02:22 Mais ils existent déjà, mais...
02:24 Non, mais quelque chose de beaucoup plus pertinent.
02:26 On se rend bien compte qu'une femme sur deux souffre,
02:28 c'est-à-dire 2 milliards de femmes sur Terre par mois souffrent.
02:32 Et je pense que si ce mal avait été, sans mauvais jeu de mots,
02:35 un mal que subissaient les hommes,
02:38 je pense qu'on aurait sûrement déjà trouvé quelque chose.
02:40 On peut savoir ce qu'on leur fait pour qu'ils aient mal.
02:42 On leur met des...
02:43 C'est comme des électrodes, et entre guillemets, ça leur voit.
02:45 Et c'est censé reproduire la douleur que reprenaient un peu.
02:47 C'est censé reproduire la douleur ressentie par certaines femmes.
02:49 Florence Roas.
02:50 Moi, je trouve que c'est une très bonne idée,
02:52 ces 13 jours de congé pour aigle douloureuse.
02:54 C'est déjà bien.
02:56 C'est déjà bien.
02:57 Alors, effectivement, au cas de 5 jours, bon, mais...
02:59 Déjà, prends un jour ou deux, quand on sait,
03:02 parce que toutes les femmes n'éprouvent pas des douleurs.
03:05 Une femme sur deux.
03:06 Mais, quand on sait ce que c'est,
03:08 c'est vrai que c'est déjà bien d'avoir une journée
03:11 pendant laquelle on peut s'absenter de son travail.
03:13 Et je ne trouve pas que ce soit dissuasif à l'embauche, après tout.
03:17 Florence, vous employez des gens ?
03:18 Oui.
03:19 D'accord. Mais vous êtes une femme.
03:21 Oui, mais en fait, ça ne veut rien dire.
03:23 Il y a des femmes qui sont plus machos que des hommes.
03:25 Oui, mais vous comprenez ce que je veux dire.
03:27 On peut être plus sensible à cette cause.
03:29 Vous, qui êtes chef d'entreprise, vous ne souhaitez pas qu'il rentre en compte ?
03:32 Moi, ça ne marche pas, parce que 99 % de mon personnel est féminin.
03:35 Donc déjà, si je fais de la discrimination, je n'ai plus peur que d'un problème.
03:37 Vous travaillez dans un spa, on rappelle.
03:38 Exactement.
03:39 Ça serait sur la bonne foi, question sensible, ou sur une...
03:41 Non, prescription médicale.
03:43 On peut constater quand même que...
03:44 Exactement. Prescription médicale, et effectivement, dans ces cas-là, c'est pas simple.
03:48 J'ai deux réserves, d'abord, parce que quand on fait la prescription médicale,
03:50 on sait la complaisance de certains médecins,
03:52 donc je pense que le droit va s'étendre à beaucoup,
03:54 pas forcément à celles qui en auront besoin.
03:56 Enfin, il faut quand même essayer d'aller dans ce sens-là.
03:59 Mais si on donne 13 jours pour les règles douloureuses,
04:01 qui sont un vrai problème, qu'est-ce qu'on va donner pour les migraineux récurrents ?
04:04 Pour qui c'est un enfer, aussi. C'est un enfer.
04:07 Bon, alors, puisqu'il faut tenir compte quand même de la douleur que ça procure,
04:10 et qui d'ailleurs baisse la productivité, donc des gens inutiles à l'entreprise,
04:13 qui souffrent et qui sont inutiles, c'est la double peine.
04:16 Mais sans perdre non plus en temps de travail,
04:18 parce que nous avons besoin de travailler plus dans ce pays.
04:20 Est-ce qu'on peut faire des aménagements horaires ?
04:22 C'est-à-dire, dans les périodes de règles, on soulage l'horaire des femmes,
04:26 mais elles rattraperont pendant les 3 semaines sur 4 où elles n'auront pas ces douleurs-là.
04:30 Donc des semaines à 30 heures, et puis des semaines à 40 heures,
04:33 dans les endroits où ça sera possible.
04:35 Et peut-être un espoir d'embauche pour les femmes d'un certain âge
04:38 qui ne sont plus soumises, confrontées à cette situation naturelle.
04:42 C'est l'emploi des seniors que Perricot essaye de régler en même temps que ce problème.
04:46 Oui, les deux à la fois.
04:47 Je n'ai pas utilisé le mot "ménopause",
04:48 mais peut-être que c'est un avenir pour la femme qui cherche du travail à un certain âge,
04:51 au moins elle n'est pas confrontée à ce problème.

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