Marie Gentric sur BFM (27/03/2024)

  • il y a 7 mois

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Transcription
00:00 - Il nous emmène ce matin aux Etats-Unis.
00:02 - Oui, parce que je voulais vous présenter un jeune homme qui fait beaucoup parler de lui ces jours-ci.
00:06 Alors, quelques informations à son sujet. Il a 35 ans, il habite au Texas.
00:10 C'est un prof de maths qui est un ancien militaire.
00:12 Il s'appelle Dustin Hebbey, sauf qu'il vient de changer de nom.
00:15 Maintenant, il s'appelle littéralement n'importe qui.
00:18 - Comment ça ?
00:19 - Eh bien, son nouveau prénom et nom, c'est littéralement n'importe qui.
00:22 - Literally anybody.
00:23 - C'est ce qui figure sur son permis de conduire.
00:25 Il a fait le changement au mois de janvier.
00:27 - Alors, j'ai pu parler avec cet Américain qui m'a expliqué pourquoi il avait décidé de changer de nom.
00:31 En fait, c'est parce qu'il veut se présenter à l'élection présidentielle américaine qui se tient au mois de novembre.
00:36 Pour lui, c'est tout simplement une façon de dénoncer la conjoncture politique actuelle. Écoutez.
00:41 - C'est la troisième fois d'affilée qu'on a des candidats qui ne représentent pas le peuple américain.
00:48 Ce n'est pas la démocratie.
00:50 J'ai l'impression que ce message fait écho à ce que pensent beaucoup de gens.
00:55 Ils sentent bien que quelque chose ne va pas. On peut faire mieux que ça.
00:59 - Effectivement, ce qu'il dit, ça résonne avec ce que pensent beaucoup d'Américains.
01:04 Il y a énormément de sondages qui montrent que les Américains en ont marre du duel Joe Biden-Donald Trump.
01:09 Entre 60 et 70 % des Américains sont opposés à ce duel.
01:12 On rappelle que Donald Trump est empêtré dans les ennuis judiciaires,
01:15 alors que Joe Biden, lui, de son côté, inquiète beaucoup en raison de son état de santé et de son âge.
01:19 Donc, littéralement, n'importe qui d'autre, c'est une façon de présenter une alternative,
01:24 de manifester quelque part contre ce choix assez restreint.
01:27 Mais il a aussi quand même un programme politique.
01:29 Je dois dire que le programme politique n'est pas très étayé.
01:31 Il n'est pas non plus chiffré, mais parmi les propositions majeures,
01:34 il souhaite renforcer la sécurité à la frontière américaine pour limiter l'immigration illégale
01:39 et renforcer le système de santé pour qu'il soit plus égalitaire
01:42 et qu'il y ait davantage d'Américains qui accessent ce système de santé.
01:45 Mais il n'explique pas du tout comment il ferait, comment il financerait tout ça.
01:48 Il y a malgré tout assez peu de chances que son nom figure sur le bulletin officiel au mois de novembre,
01:53 parce que pour ça, il faudrait qu'il récolte un certain nombre de signatures au Texas.
02:15 C'est quasiment impossible.
02:17 Malgré tout, il espère que les Américains écriront d'eux-mêmes son nom sur le bulletin.
02:22 Ce serait une façon de s'opposer à l'offre.
02:24 En fait, la grosse info dans ton truc, c'est qu'on peut choisir n'importe quel prénom
02:29 et n'importe quel nom aux États-Unis et ça passe.
02:33 Moi, je vais m'appeler Premier.
02:34 Non, alors ça ne serge que non.
02:36 Christophe, ce n'est pas aussi simple que ça.
02:38 Il a quand même dû passer devant un juge qui n'était pas amusé par la situation
02:41 et la raison pour laquelle il a pu changer de nom, c'est parce que c'est son premier amendement.
02:44 C'est la liberté de s'opposer.
02:46 Mais si tu décides de t'appeler Premier pour Première édition juste parce que ça t'amuse,
02:49 ça ne passera pas.
02:50 Ah d'accord.
02:51 Ce n'est pas drôle.
02:52 Merci Marie d'avoir interviewé littéralement n'importe qui.
02:56 Un témoignage dans quelques instants dans Première édition.
02:59 Vous vous souvenez sans doute de l'attaque terroriste d'Annecy.
03:01 On a tous envie de faire ça.

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