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00:00 LV7h est carré, une entreprise qui fait de la consigne de bouteilles de vin dans les Côtes d'Issy,
00:04 l'use d'environnement basée à Verdelay, on est près de Langon,
00:07 qui récupère les bouteilles des coopératives avant de les rendre lavées et prêtes à être re-remplies,
00:12 le tout dans l'ancienne usine Perrier, fermée il y a 30 ans.
00:16 On en discute avec sa directrice ce matin, notre invité Thomas Cognac.
00:19 Bonjour Annie Le Deuf. Bonjour.
00:21 Il y a combien de ces bouteilles alors qui transitent par votre usine ?
00:24 Ça dépend des jours. Aujourd'hui on va en avoir 12 000 qui ont été traitées.
00:28 Et sur une année, ça fait combien à peu près ?
00:30 Alors sur une année, deuxième année d'exercice. Donc là on est déjà à 600 000.
00:35 600 000 alors qu'on est fin mars ?
00:37 Voilà. Donc 3-4 millions on espère.
00:41 3-4 millions de bouteilles alors que vous avez lancé la chaîne de production,
00:44 vous le disiez début 2023 seulement. Ça va vite, c'est la vitesse à laquelle vous attendiez ?
00:49 Est-ce que c'est la vitesse que j'attendais ? Oui, parce que c'est toujours plus.
00:52 Après donc là on est dans un contexte particulier puisqu'en fait je lave des bouteilles
00:58 qui n'avaient pas pour l'instant d'autres solutions.
01:01 Je lave essentiellement des bouteilles qui ont été stockées pendant quelques années à l'extérieur
01:07 et qui sont abîmées et qui étaient normalement déchets.
01:11 Et donc grâce à nous, qui deviennent réemployables.
01:13 Que vous récupérez donc auprès des coopératives ?
01:15 Et des vignobles et des producteurs de vin.
01:18 De toute la Gironde ? Ça vient de partout ?
01:20 De toute la Gironde, effectivement.
01:21 Bon, une fois qu'elles arrivent chez vous ces bouteilles, qu'est-ce qui leur arrive concrètement ?
01:24 Qu'est-ce qu'on occupe de ces bouteilles ? On les traîne, c'est-à-dire qu'elles rentrent sur la chaîne
01:29 et après elles passent devant différentes machines.
01:32 Elles sont lavées et elles sont contrôlées et elles ne sont pas utilisées
01:35 pour qu'après au niveau de l'embouteillage, tout s'enchaîne naturellement.
01:38 Dans quel état elles arrivent finalement ? Parce que vous dites qu'elles sortent parfois de stockage à l'extérieur.
01:43 Elles ne sont pas du tout en état d'être réutilisées au départ, c'est ça ?
01:46 Ah oui, puisque nous avons quand même eu escargots et grenouilles à traiter.
01:50 Donc oui, effectivement, elles sont très abîmées, mais bon, on a les capacités en fait à les nettoyer
01:56 puisque bon, pendant 20 minutes, elles passent à 75° à l'eau soudée.
02:00 Rassurez-vous, tout va bien.
02:02 Il y a les étiquettes à enlever, etc. ?
02:04 Là, actuellement, il y a très peu d'étiquettes à enlever, mais oui, effectivement,
02:07 on peut enlever des étiquettes et enlever la capsule.
02:10 Dans notre éco d'ici ce matin, notre invité, Annie Le Dymphe, directrice de l'Use Environnement.
02:14 On comprend bien l'intérêt écologique de ne pas jeter les bouteilles
02:17 et plutôt de les nettoyer, de les re-remplir.
02:19 Est-ce que, économiquement aussi, c'est intéressant pour les vignobles, les coopératifs de faire ça ?
02:23 Alors, économiquement, oui et non.
02:26 C'est-à-dire, oui, parce qu'il y a une rapidité,
02:28 oui, parce que c'est souvent des bouteilles qui sont marquées à leur marque.
02:32 Et puis donc, économiquement, oui, parce que notre objectif à nous
02:36 est effectivement de proposer des prix attractifs pour motiver la consigne.
02:41 C'est combien à peu près les prix que vous proposez ?
02:42 On est entre 0,30 et 0,50.
02:46 Ce qui permet aussi au château d'avoir, parce que c'est rapide,
02:50 vous le disiez, ça permet d'avoir du stock disponible assez rapidement.
02:54 Oui, de réutiliser effectivement un stock qui était inutilisé
02:58 et donc de le rendre à nouveau réemployable.
03:01 Pour l'instant, vous ne traitez qu'avec les professionnels.
03:03 Est-ce que ce serait possible de récupérer les bouteilles de vin que,
03:07 moi par exemple, je jette dans le conteneur à verre après les avoir bues ?
03:11 Dans le conteneur à verre, non, mais il faudrait effectivement installer
03:14 des machines spécifiques pour rendre possible cette consigne.
03:20 Il faudrait quoi pour que tout le monde s'y mette ?
03:24 Une loi ? Une obligation ?
03:26 Peut-être effectivement une stimulation financière
03:32 pour que tout le système se mette en place.
03:35 Puisque ce n'est pas le producteur qui doit être fort de l'impacter
03:39 simplement par le flux de la consigne financière,
03:42 mais également toute la chaîne.
03:44 Travailler avec les supermarchés par exemple,
03:46 que les consommateurs les ramènent là-bas ?
03:47 Ce serait formidable.
03:48 Ce sera peut-être le futur de l'use d'environnement ?
03:50 C'est le futur !
03:51 Vous êtes combien d'ailleurs à l'use d'environnement ?
03:53 On est quatre.
03:54 Quatre pour traiter 600 000 bouteilles en trois mois ?
03:56 Facile, c'est les machines qui font tout.
03:58 C'est les machines qui font tout.
03:59 À Verdelay, donc dans l'entreprise l'use d'environnement.
04:02 Merci Annie Ledinf d'avoir été avec nous, vous qui dirigez cette entreprise.
04:06 Bonne journée à vous !
04:07 Salut !
04:08 Et vous pourrez écouter cette interview,
04:09 les codes ici sur francebleu.fr