Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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00:00 Qu'est-ce que ça fait de jouer un personnage réel ?
00:02 Je pense que c'est un peu plus simple s'ils sont morts.
00:10 Parce que cela vous donne un peu plus de latitude dans l'interprétation.
00:15 Oui, la famille n'est pas dans les parages.
00:18 Oui.
00:20 Surtout s'ils sont morts depuis 500 ans.
00:22 Vous pouvez toujours dire "personne ne sait vraiment". Il y a des portraits, mais même les portraits divergent.
00:29 Plus sérieusement, avec un personnage réel, on a beaucoup d'informations.
00:34 En fait, ce n'est pas toujours vrai.
00:36 Mais dans ce cas précis, j'avais beaucoup d'informations sur lesquelles m'appuyer.
00:40 Des images, des histoires.
00:44 Cela m'a donné une sorte de tableau que je pouvais ensuite utiliser et interpréter moi-même.
00:51 Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce roi était irascible et lunatique.
00:59 Avez-vous eu besoin d'une procédure de sécurité ?
01:03 Pour en sortir, vous voulez dire ?
01:05 Oui.
01:07 C'est très intéressant.
01:09 Je ne me souviens pas d'en avoir eu besoin.
01:11 Je pense que notre équipe se sentait très en sécurité.
01:15 Le réalisateur a su générer un environnement créatif et agréable.
01:19 Il a une manière très particulière de filmer.
01:23 Avec de très très longues prises.
01:25 Beaucoup d'improvisations.
01:27 Beaucoup de silence.
01:29 Beaucoup de moments où l'on ne sait pas vraiment ce qui va se passer.
01:32 Et c'est ce qui fait naître la tension dramatique.
01:34 Il fallait qu'Alicia se sente en sécurité.
01:36 Parce qu'on a plongé dans le mal et elle a accepté de le faire.
01:40 Parce qu'elle savait, comme on prend l'horreur, on célébrerait d'autant plus la survie de cette femme.
01:45 Et l'humour, je pense.
01:49 On a beaucoup ri.
01:51 C'était peut-être ça notre échappatoire.
01:53 On était capables de rire les uns des autres.
01:55 De rire ensemble et de rire aussi de l'extravagance du scénario.
01:59 Pourrait-on envisager comme sous-titre pour ce film "Masculinité toxique", le préquel ?
02:06 Oui, on pourrait.
02:08 Les débuts de la misogynie.
02:11 Enfin, le début.
02:13 L'un des premiers chapitres, oui.
02:15 Votre carrière aussi entre films d'auteurs et blockbusters.
02:19 On a parlé de personnages réels, mais vous avez aussi joué de nombreux héros de la pop culture.
02:25 Est-ce que c'est le même plaisir pour vous ?
02:28 Quelle comparaison faites-vous entre ces différents rôles ?
02:32 Je pense que j'aime la diversité que m'offre mon boulot.
02:36 J'aime les différents défis, les différentes échelles, les différentes possibilités.
02:42 Les différentes échelles et situations que ces films proposent.
02:46 Et j'ai vraiment de la chance d'avoir participé à ces grands films à succès des studios,
02:51 à ces grandes franchises,
02:54 et d'avoir aussi travaillé sur ces films plus modestes auxquels je tiens beaucoup.
02:59 D'avoir travaillé, comme vous l'avez bien dit, avec des auteurs qui m'ont beaucoup appris.
03:05 Là, on sent vraiment les défis.
03:07 J'aime la diversité, je crois.
03:10 Il y a une question que je voulais vous poser.
03:12 Est-ce que le roi Henry VIII est content du nouveau Charles III ?
03:19 C'est une bonne question.
03:21 Quel conseil lui donneriez-vous sur les fermes en particulier ?
03:24 Je crois qu'il... Je crois qu'Henry...
03:27 Bon, la logique d'Henry, c'était "s'ils ne sont pas d'accord avec toi, tue-les".
03:33 Donc, il trouverait probablement que la plupart des gens aujourd'hui sont des faibles,
03:37 et que tous les meurtriers s'en tirent plutôt bien.
03:41 Ce qui, d'ailleurs, a été son cas.
03:45 Je prendrai ses conseils avec des pincettes.
03:50 Merci.