Réforme de l'assurance chômage: "Ce sont toujours les mêmes qui payent et toujours les mêmes qui profitent", pour Olivier Besancenot (NPA)

  • il y a 6 mois
Alors que l’Insee a officialisé le déficit public français à 5,5% du PIB en 2023, Gabriel Attal a présenté ce mercredi ses pistes pour tenter de rétablir les finances. Le Premier ministre a notamment confirmé une réforme de l'Assurance chômage "cette année" et indiqué songer à "réduire la durée d'indemnisation" de plusieurs mois, sans aller "en dessous de douze mois"

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Transcript
00:00 Cette annonce spécifiquement, c'est évidemment la sensation désagréable que c'est toujours les mêmes qui payent et toujours les mêmes qui profitent,
00:06 c'est-à-dire qu'il n'y a jamais la volonté dans ce camp-là politique de s'en prendre un minimum au profit, au super profit,
00:13 vous les appelez comme vous voulez, à la part spéculative toujours plus importante sous forme de rachat d'action ou sous forme de dividende.
00:19 En revanche, dès qu'il s'agit de s'en prendre aux chômeurs, on continue.
00:22 Et je dis bien on continue puisque le bilan de la précédente contre-réforme, puisque j'appelle ça une contre-réforme,
00:28 c'est concrètement 16% de baisse d'allocation pour les allocataires et puis 300 000 chômeurs qui n'ont pas pu bénéficier de leurs allocations,
00:38 sachant qu'il y a entre 25 et 40% des chômeurs qui sont éligibles et qui ne postulent même pas leurs prestations, sans parler de tous ceux qui sont radiés.
00:46 Moi, j'appelle ça une politique pousse au crime parce que ça veut dire qu'on va pousser des centaines de milliers de personnes un petit peu plus dans la misère,
00:52 c'est-à-dire des personnes qui vont perdre une partie de leurs revenus alors qu'ils ne gagnent déjà pas beaucoup.
00:57 Et pendant ce temps-là, on a les profits indécents du CAC 40. J'ai appris ça il n'y a pas longtemps, le CAC 40 a battu son plafond record des 8000 points.
01:04 Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est un plafond record. Et concrètement, dans cette part-là, la part spéculative n'a jamais été aussi importante.
01:12 Et on avait promis, ça ce n'est pas le propre de ce gouvernement, mais des gouvernements précédents aussi, de s'attaquer à la part spéculative de l'économie,
01:19 qui est la part la plus parasitaire. La réalité des prix, c'est que depuis 30 ans, on n'a jamais autant consacré la part de la valeur ajoutée à la spéculation.
01:27 C'est autant de parts qui ne vont pas dans la production, dans l'investissement, dans les salaires, dans la rémunération.

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