Témoins de l'actu - 28/03
Témoins de l'actu - 28/03
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00:00 Il est 8h moins 10, on évoque l'USO ce matin et surtout son avenir.
00:05 Vous êtes nos témoins de l'actu.
00:06 Le club orléanais est à vendre, on le sait, mais où en sont les négociations ?
00:11 On va essayer d'en savoir plus, Marie, maintenant, avec notre invitée.
00:14 Nous sommes avec le président de l'US Orléans.
00:16 Bonjour Philippe Boutron.
00:17 Bonjour.
00:18 J'ai bon espoir que tout puisse être finalisé fin mars, début avril.
00:22 Ça ce sont vos paroles chez nos confrères de France 3 en février.
00:26 On est fin mars, on en est où ?
00:28 On est très avancé, effectivement.
00:32 Très avancé, ça veut dire quoi ?
00:34 Ça veut dire que les investisseurs vont arriver rapidement, j'espère, dans les 15 prochains jours.
00:44 Selon nos informations, ça pourrait être finalisé la semaine prochaine, vous confirmez ça ?
00:49 On va essayer de le faire le plus rapidement possible,
00:51 parce qu'il y a nécessité déjà à rétablir notre situation par rapport à la DNCG,
00:57 sur la rétrogradation, et puis il faut préparer la saison prochaine.
01:01 Et l'avenir des joueurs, ils s'en préoccupent, c'est tout à fait légitime, et c'est notre priorité.
01:07 Vous parlez de la DNCG, effectivement il manque 2 millions d'euros pour ne pas être rétrogradé.
01:11 Vous nous parlez d'investisseurs, on va y revenir.
01:13 Ce sont des investisseurs qui ont les moyens de relever le club, le club est sauvé.
01:18 Bien entendu, sinon on n'aurait pas à contractualiser avec eux.
01:23 En fait, il y avait deux paramètres, la préoccupation majeure c'était la pérennité du club.
01:28 Avec un projet sérieux, c'était absolument pas une affaire d'argent,
01:32 bien que j'en ai mis énormément dans ce club,
01:35 mais ma préoccupation c'était de ne pas détruire tout ce qui a pu être fait depuis une quinzaine d'années,
01:41 et puis trouver des gens solides, des gens ancrés localement, donc ça faisait partie des valeurs.
01:47 Donc là vous nous dites ce matin que le 17 mai prochain devant la DNCG,
01:50 vous pourrez présenter des comptes remplis pour ne pas être rétrogradé.
01:55 Absolument.
01:56 On va prendre un auditeur Marc qui est avec nous.
01:58 Au 0238 53 25 25, on se demande ce matin quel avenir se prépare pour l'US Orléans,
02:04 et on en parle avec Guillaume qui habite à Lorsy.
02:07 On vous accueille au 0238 53 25 25.
02:10 Bonjour Guillaume.
02:11 Bonjour Marc.
02:12 Bonjour à tous.
02:13 Alors ça semble s'officialiser, Guillaume, vous quand vous avez appris la nouvelle,
02:17 comment vous avez réagi ?
02:18 C'est toujours une bonne nouvelle de voir le club continuer,
02:23 et puis voilà si le président Boutron sent que c'est le moment de passer la main,
02:29 et bien voilà qu'il le fasse dans de bonnes conditions surtout.
02:34 Effectivement Philippe Boutron, merci Guillaume pour votre intervention.
02:38 Philippe Boutron, la question c'est, est-ce que vous, vous allez rester président du club ?
02:43 Non, bien sûr que non.
02:45 Cependant je vais accompagner les repreneurs,
02:49 parce que il y a tout le tissu local, l'intégration, la partie sportive, et ainsi de suite,
02:55 et il est hors de question que je laisse les choses dans l'état sans transition,
03:01 donc j'accompagnerai les repreneurs.
03:04 Vous parlez de repreneurs au pluriel, ce sont plusieurs repreneurs, c'est un groupe ?
03:08 Non, non, c'est une société, donc c'est pour ça que j'appelle les repreneurs,
03:14 c'est une personne clairement identifiée.
03:16 Clairement identifiée, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
03:18 Bah oui, on a envie de savoir !
03:19 Non, non, parce que dans toute négociation commerciale,
03:23 on est tenu par un engagement de confidentialité, je ne veux pas déroger à cette règle.
03:28 C'est une société française ?
03:30 Oui.
03:31 C'est une société française, qui sera donc finalisée, l'accord sera finalisé,
03:35 là vous nous dites dans les prochains jours.
03:37 Il y a quelques mois, début janvier, il y avait un projet avec Peggy Louy-Indula,
03:42 finalement c'est tombé à l'eau, est-ce que là ça risque pas d'être la même chose ?
03:45 Non.
03:46 Comment vous pouvez le savoir ?
03:48 Parce que je connais leurs repreneurs, et je connais ses capacités à la fois financières, humaines,
03:56 et on se connaît depuis un certain temps, j'ai aucun doute là-dessus.
03:59 Donc c'est une société, c'est quelqu'un qui ne sort pas de nulle part,
04:02 c'était quelqu'un qui s'était déjà montré intéressé avant les discussions avec Peggy Louy-Indula ?
04:07 Tout à fait.
04:08 Sur cette histoire avec Peggy Louy-Indula encore une fois, vous avez eu le sentiment,
04:13 c'était quasiment fait, il avait été présenté comme le futur président de l'USO devant la DNCG,
04:18 finalement ça ne s'est pas fait, vous avez eu le sentiment qu'on vous a forcé la main là-dessus, sur cette histoire ?
04:23 Oui, et puis quand on prend des engagements, on les respecte,
04:27 les engagements n'ont pas été respectés, donc ça m'est fait un contrat,
04:32 parce que quand j'ai lu dans l'équipe le jeudi matin que Peggy Louy-Indula
04:37 allait devenir président du club, avec des investisseurs que moi je ne connaissais même pas,
04:42 donc des choses qui sont inacceptables.
04:45 Ce qui a mis le feu aux poudres aussi c'est sa venue, invité par la mairie à un match de l'USO,
04:49 ça c'était le point de non-retour pour vous ?
04:51 Absolument.
04:52 Philippe Boutron, votre avenir à vous, on va en parler,
04:55 puisque l'avenir du club semble s'éclaircir un peu,
04:58 il va y avoir pas mal de changements, vous, vous l'avez dit, vous n'allez pas rester président,
05:02 vous allez quand même rester dans l'antre de l'USO ?
05:05 Comme je vous l'ai dit, je vais aider à la transition,
05:08 parce qu'il est hors de question, vous savez, un club de foot,
05:13 le milieu du football est assez particulier,
05:16 et quand on n'est pas dedans, il y a une période d'adaptation qui est absolument nécessaire,
05:20 donc on va y contribuer, et puis là on arrive à une période charnière,
05:24 puisqu'il faut préparer la saison prochaine,
05:26 et ça, il faut un peu de vécu et un peu de réseau pour pouvoir bien la préparer.
05:31 Vous parlez de vécu, vous parlez de la saison sportive aussi l'année prochaine,
05:34 la question se pose aussi pour Karim Mockedem, le coach,
05:38 il y a la grosse majorité des joueurs qui ne seront plus en contrat à la fin du mois de juin,
05:43 selon nos informations, beaucoup ont dit qu'on est prêt à repartir si M. Mockedem reste,
05:48 est-ce que là-dessus c'est tranché ?
05:50 Absolument, Karim Mockedem sera l'entraîneur de l'USO l'année prochaine,
05:55 la raison principale c'est ses états de service,
05:59 parce que force est de constater qu'il a amené énormément,
06:02 avec un effectif qui a été réduit,
06:05 il a fait des prouesses, je le connais depuis plus de 10 ans,
06:08 je connaissais ses qualités,
06:11 j'aurais certainement dû le recruter en début de saison,
06:15 mais on ne le fera pas,
06:17 et puis il a un contrat, mais au-delà de son contrat,
06:19 c'est sur toutes ses compétences qui vont prévaloir,
06:22 je connais l'attachement des joueurs.
06:24 C'est ça aussi, c'est presque une garantie de savoir qu'une grosse majorité de l'équipe va rester,
06:29 et ça pour relancer une saison sportive, d'un point de vue sportif, c'est intéressant.
06:33 Bien entendu, c'est l'essentiel,
06:36 toute la structure financière, tout repose sur les performances de l'équipe première,
06:41 puisque économiquement, c'est la locomotive de ce club.
06:45 Les investisseurs ont des projets,
06:48 peut-être ils sont capables de relancer, de redonner un second souffle à l'USO,
06:52 peut-être d'un point de vue à la fois sportif et financier pour la saison prochaine ?
06:55 Bien sûr, c'est indispensable, on ne peut pas rester dans cette situation.
06:59 Le championnat national est extrêmement compliqué économiquement,
07:03 en fait on a les charges d'un club professionnel sans les ressources,
07:07 et c'est un championnat bâtard, puisque la moitié des clubs sont professionnels,
07:10 l'autre moitié sont des clubs amateurs, avec des revenus différents, avec des charges différentes.
07:15 On a des structures extrêmement lourdes,
07:17 puisque toutes nos équipes sont au plus haut niveau dans leur catégorie,
07:21 on a cinq équipes en championnat de France,
07:23 une équipe en D2 féminine,
07:25 le football féminin est porteur,
07:29 mais ça coûte très très cher et on n'a pas les ressources en face.
07:32 Donc il fallait trouver des investisseurs avec les reins suffisamment solides,
07:37 ils se sont montrés intéressés depuis quand ces investisseurs-là ?
07:41 Oh, depuis un certain temps, dans la mesure où on se connaît depuis longtemps.
07:45 Sachant que l'histoire de la vente du club est quand même dans les tuyaux depuis 2-3 ans au moins ?
07:49 Les planètes se sont alignées, puisqu'ils avaient un certain nombre dans leur société
07:53 de choses, des sessions d'actifs à réaliser, ça tombe au bon moment,
07:57 et puis il se trouve que le club a besoin d'un second souffle,
08:01 et je pense qu'ils se sont tout à fait à même de le faire.
08:04 C'est une société qui a déjà investi dans des clubs sportifs ?
08:07 Qui s'y connaît un peu ? Est-ce que le nouveau président,
08:12 au-delà de connaître peut-être le coin, de vous connaître, de connaître le club en soi,
08:16 connaît le milieu sportif, parce que ça c'est important aussi ?
08:18 Oui, ils le connaissent.
08:20 Philippe Boutron, c'était hier le procès en appel de ce qu'on appelle les fausses factures de l'USO,
08:26 vous avez été condamné en 2018, le procureur hier a requis votre relax,
08:30 est-ce que vous êtes soulagé ?
08:32 Soulagé oui, mais après on attendra la décision finale,
08:39 mais effectivement ça a été une épreuve difficile,
08:42 sachant que je me suis toujours beaucoup investi dans ce club,
08:46 j'ai mis énormément d'énergie et d'argent,
08:49 et voir son nom à la lune du journal, c'est jamais très agréable.
08:54 Vous l'avez rappelé, vous avez mis beaucoup d'argent dans le club,
08:57 ça fait 15 ans que vous êtes président, ça ne va pas être un crève-cœur de laisser la main au mois de juin ?
09:02 Non, parce que même si il y a eu, vous savez le football c'est 95% d'emmerdement,
09:08 et il y a malgré tout des très bons souvenirs, donc ce qu'il faut c'est garder les bons souvenirs.
09:13 Ce qu'on retient ce matin Philippe Boutron, c'est que le club, l'USO a priori, est sauvé,
09:18 que la signature devrait arriver d'ici quelques jours, quelques semaines, merci beaucoup.
09:22 On compte sur vous, vous venez l'annoncer chez nous en première, on est bien d'accord.
09:25 Je vous fais confiance.
09:27 Depuis le temps qu'on suit, on est d'accord.
09:30 A voir donc incessamment sous peu, merci beaucoup Philippe Boutron,
09:33 président de l'USO d'avoir été notre invité ce matin, bonne journée.