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00:00 Dans le système, le handicap est persuadé comme une erreur aussi.
00:03 C'est terrible de dire ça.
00:06 C'est pour le génisme.
00:07 Tu vois ce que je veux dire. C'est une horreur.
00:10 Pardon mon cher Samuel, je sais que ce sont des phrases un peu violentes de dire ça comme ça,
00:15 mais c'est vrai que ça peut paraître comme un manque ou un échec,
00:18 et non comme une conséquence des événements de la vie ou de la diversité au sein de l'humanité.
00:21 C'est-à-dire qu'on a du mal, comme tu le disais tout à l'heure,
00:24 on écarte un peu ce qui est différent ou ce qui peut gêner.
00:27 Quand tu parles des anciens, quand tu parles des personnes atteintes de maladies ou d'handicaps différents.
00:32 C'est vrai qu'on évite.
00:33 Est-ce qu'il y a les structures adéquates pour ces personnes-là ou pas ?
00:37 Parce que par exemple, à un moment vous en parliez,
00:39 elle était à l'école à un moment cette petite,
00:41 et puis elle était tellement, comment dirais-je, incontrôlable,
00:44 qu'on a dû la sortir de cette école.
00:46 Aujourd'hui c'est la grande question.
00:48 Le handicap, en tout cas sur l'autisme, il y a eu énormément de travail qui a été fait de la part du gouvernement,
00:53 sur la détection, sur l'accompagnement des enfants à l'école.
00:56 Ça travaille sur les AVS, vraiment dans les plus jeunes âges.
01:02 Et aujourd'hui la question c'est l'accompagnement des autistes adultes.
01:06 Leur trouver une place dans la société, les intégrer dans le monde du travail,
01:10 trouver des espaces de repos, des lieux d'accueil.
01:13 Et puis la question que tous les parents se posent,
01:16 tous les parents qui ont des enfants différents, c'est le jour où je m'en vais.
01:19 Qui est-ce qui est là pour lui ou pour elle ?
01:22 Ce sont les grandes questions.
01:24 Donc là il faut qu'on se structure pour y répondre.
01:27 Avant c'était la famille qui accueillait les gens différents,
01:29 de la même façon qu'on accueillait les vieux, et ainsi de suite.
01:32 Maintenant c'est notre société plus constituée de cette façon-là.
01:36 Donc il faut qu'elle puisse répondre à ces fragilités.
01:40 Mais pour revenir à ce que tu disais sur la tolérance, sur l'acceptation,
01:47 c'est le même niveau de tolérance sur la différence que,
01:50 et après, sur l'acceptation de la différence.
01:53 C'est-à-dire la différence culturelle, la différence d'origine, la différence de religion.
01:57 On en vient au racisme, au antisémitisme, et ainsi de suite.
02:00 C'est peut-être un peu lié ça aussi.
02:04 Accepter la fragilité de l'autre, accepter la différence,
02:07 parce qu'il ne faut pas croire, on apprend énormément des gens différents aussi.
02:13 Je parle du handicap, je parle...
02:16 Pour parler de ma fille, j'ai appris énormément d'elle.
02:19 Plus que d'après moi.
02:23 Ça m'a bousculé dans mon quotidien, dans ma vie telle qu'elle était,
02:29 dans ma vision de la société, ma vision du monde, la fragilité de notre existence.
02:34 Donc tout ça, c'est un enrichissement, la différence.
02:37 !