Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 -Bonjour, bon réveil à tous.
00:00:02 Ravis de vous retrouver dans la matinale de CNew 6h56.
00:00:05 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse des débats
00:00:08 avec l'excellente Marine Sabourin qui m'accompagne.
00:00:11 Bonjour, Marine. -Bonjour, Anthony.
00:00:14 -Sans plus tarder, l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:16 Ensuite, la météo. Je vous présenterai vos invités.
00:00:19 -Détendez-vous devant votre programme avec Stressless,
00:00:23 des fauteuils, des canapés et des chaises
00:00:25 au design norvégien et au confort unique.
00:00:28 ...
00:00:33 -Chers amis, bonjour.
00:00:35 Hier, nous avons commémoré la passion de Jésus
00:00:37 et sa mort sur la croix.
00:00:39 Demain, nous allons célébrer sa résurrection, le jour de Pâques.
00:00:44 Aujourd'hui, en ce samedi saint,
00:00:46 nous sommes dans une sorte d'entre-deux.
00:00:48 C'est un moment de silence, de requahument et de prière.
00:00:53 Aujourd'hui, il n'y a aucune célébration,
00:00:55 aucune vénération, aucun sacrement.
00:00:58 L'Église nous apprend que Jésus,
00:01:00 entre sa mort et sa résurrection, est descendu aux enfers,
00:01:04 c'est-à-dire qu'il est allé chercher
00:01:06 tous les hommes qui sont morts auparavant
00:01:08 et qu'il voulait sauver, y compris Adam.
00:01:11 Jésus est vraiment venu pour acheter tous les hommes
00:01:14 de tous les temps et de tous les lieux.
00:01:16 C'est sur ce grand mystère et sur cette grande espérance
00:01:20 que nous sommes invités à méditer en ce samedi saint.
00:01:24 Et je vous laisse avec cet extrait du psaume 41
00:01:27 qui sera lu cette nuit lors de la vigile pascale.
00:01:31 Envoie ta lumière et ta vérité, qu'elle guide mes pas.
00:01:36 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:37 À demain, chers amis, pour célébrer Pâques.
00:01:40 Détendez-vous, confortablement installés.
00:01:45 C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:01:51 Ils sont avec moi pour commenter toute l'actualité sur ce plateau.
00:01:54 J'ai le plaisir de vous annoncer Michel Thau.
00:01:56 Bonjour, Michel. - Bonjour.
00:01:57 - Éditorialiste et fondateur du site Opinion internationale.
00:02:00 Et face à vous, bien sûr, l'excellent Guillaume Bigot
00:02:03 qui nous accompagne comme toujours.
00:02:04 - Bonjour, Anthony. Bonjour, Marine. Bonjour, Michel.
00:02:06 Et bonjour à tous.
00:02:07 - Et j'annonce également La Météo de Karine Durand,
00:02:10 qui est avec nous ce matin.
00:02:12 - La Météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques
00:02:16 garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:02:18 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:02:20 Retrouvez La Météo avec Bodyminute,
00:02:23 un réseau de 500 franchisées femmes au service de votre bien-être.
00:02:28 - Alors, le contraste est séduissant ce matin
00:02:31 entre la lumière apportée par Karine Durand sur ce plateau
00:02:34 et la journée pluvieuse et orageuse que vous nous annoncez, Karine.
00:02:38 - Oui, et après toutes les précipitations
00:02:40 qui sont déjà tombées ces derniers jours, ces dernières semaines,
00:02:43 eh bien, plusieurs départements, deux départements,
00:02:46 sont placés en vigilance orange pour le risque de crues,
00:02:49 avec des crues déjà importantes en cours du côté de la Corrèze
00:02:53 ou encore de la Dorgone, Dordogne.
00:02:55 Grande prudence.
00:02:56 En ce qui concerne l'état du ciel, c'est vraiment très agité aujourd'hui.
00:02:59 Ça va être très agité tout au long du week-end, de toute manière.
00:03:02 Avec cette dépression qui arrive sur la France,
00:03:04 cette forte pluie qui se met en place sur l'île de France,
00:03:07 de plus en plus vers le Massif central, vers l'Ardèche en particulier,
00:03:10 où les précipitations peuvent prendre une tournure vraiment orageuse.
00:03:13 Vous voyez que le vent est très présent,
00:03:15 ce vent très présent sur le sud, sur le Massif central.
00:03:18 Et il y a également un fort risque d'avalanche pour les Alpes.
00:03:21 En ce qui concerne la suite, l'après-midi, eh bien, pas du tout d'amélioration.
00:03:26 Ce mauvais temps se décale de plus en plus vers l'est,
00:03:28 où il s'intensifie avec de la neige à partir de 1900 mètres sur les Alpes,
00:03:32 avec de fortes pluies qui descendent jusque sur la Provence-Alpes.
00:03:35 Côte d'Azur est toujours un vent violent et un vent sensible sur l'ensemble du pays.
00:03:39 Attention à quelques orages qui peuvent éclater également sur la pointe bretonne
00:03:42 ou encore sur le Pays basque.
00:03:44 Les températures ce matin sont assez classiques pour la saison,
00:03:48 mais le ressenti est vraiment mauvais avec l'humidité et le vent.
00:03:51 8 degrés à Paris, 6 degrés seulement pour le Pays basque
00:03:54 et 5 degrés pour Strasbourg au cours de l'après-midi.
00:03:57 Les valeurs sont assez normales également, avec 14 degrés prévus à Paris,
00:04:01 12 degrés en remontant vers l'île,
00:04:03 16 à Nancy, un maximum de 19 pour Biarritz,
00:04:06 pour Perpignan, pour Ajaccio ou encore pour Bastia.
00:04:09 C'était la météo avec Bodiminutes.
00:04:14 Un réseau de 500 franchises et femmes au service de votre bien-être.
00:04:18 Chaud l'été, froid l'hiver, c'était la météo avec Groupe Verlaine.
00:04:22 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:04:25 Groupeverlaine.com.
00:04:26 -Et encore un bon réveil à tous sur ces news.
00:04:29 On va commencer avec cette psychose dans les établissements scolaires de France.
00:04:33 Entre le plan Vigipirate, relevé à son plus haut niveau,
00:04:35 et les menaces répétées à l'encontre des établissements,
00:04:38 les mesures de sécurité ont été renforcées un petit peu partout dans le pays.
00:04:41 Portique, fouille de sac, condamnation des portes,
00:04:44 illustration ce matin avec nos équipes en région,
00:04:47 dès le début de ce journal.
00:04:48 On ira également dans le département du Var.
00:04:50 Vous verrez les images choc du braquage d'une supérette.
00:04:52 Le gérant est violemment frappé à coups de crosse
00:04:55 par deux individus cagoulés.
00:04:56 Ça se passe à Fayence, dans une petite commune en apparence paisible,
00:05:00 une commune qui, face à la progression de la délinquance,
00:05:02 renforce aussi son dispositif de caméra vidéo.
00:05:04 Nous serons en direct avec le gérant de cette supérette.
00:05:07 Ce sera tout à l'heure à 8h.
00:05:09 Nous relayons également le cri de colère ce matin
00:05:11 de ces mères de famille niçoise.
00:05:13 Elles habitent le quartier des Moulins, un marché de la drogue.
00:05:15 Des coups de feu liés au trafic de stupéfiants
00:05:18 ont été tirés en début de semaine.
00:05:19 Et ce, malgré la multiplication des opérations Placenet.
00:05:22 On vous en parlait déjà le week-end dernier.
00:05:24 Le reportage à suivre.
00:05:26 Tout d'abord, ce mineur de 17 ans présentait un juge aujourd'hui
00:05:32 en vue d'une éventuelle mise en examen.
00:05:34 Il avait été interpellé ce jeudi à Malakoff, en région parisienne,
00:05:37 suspecté d'avoir envoyé des menaces à des collèges et des lycées
00:05:40 via les fameux espaces numériques de travail des élèves.
00:05:44 Au total, 150 établissements ont été ciblés dans 20 académies différentes.
00:05:49 Des menaces qui ont provoqué, je le disais tout à l'heure,
00:05:51 la psychose un petit peu partout dans le pays.
00:05:52 -Et à tout cela vient s'ajouter le plan Vigipirate,
00:05:55 rehaussé depuis lundi dernier.
00:05:57 Il est désormais à son niveau maximal.
00:05:59 Les établissements déjà beaucoup plus vigilants
00:06:01 depuis l'attentat d'Arras ont encore renforcé leur sécurité.
00:06:05 C'est ce qu'a pu constater notre équipe à Nantes
00:06:07 et au moins le reportage de Michael Chahou.
00:06:09 -7h45, lycée Talensac de Nantes.
00:06:12 Le contrôle aléatoire des sacs des 1 200 élèves
00:06:15 s'effectue chaque matin depuis l'attentat d'Arras.
00:06:18 Seule nouveauté depuis une semaine, des accès ont été condamnés.
00:06:23 Toute personne qui entre dans l'établissement
00:06:25 passe devant un membre du personnel.
00:06:27 Autre élément, le contrôle des espaces numériques de travail
00:06:30 suite à l'envoi de mails menaçants.
00:06:32 -Nous avons rappelé à chacun les règles en termes de cybersécurité
00:06:37 puisque ça aussi, c'est une alerte que nous ne prenons pas à la légère.
00:06:40 -Dans ce lycée public du Mans, même chose,
00:06:42 on n'a jamais arrêté le contrôle aléatoire des sacs,
00:06:45 mais ce qui change, ce sont ces grilles installées
00:06:48 depuis un mois sur l'esplanade du lycée.
00:06:51 -Avant, on avait pignon sur rue,
00:06:53 les élèves arrivaient directement dans le hall de l'établissement
00:06:56 par la porte d'entrée, et là, on a quand même maintenant
00:06:59 un sas, je dirais, de protection
00:07:01 pour pouvoir faire en sorte qu'il n'y ait pas d'intrusion directe.
00:07:05 -Avec le passage en vigie pirate "urgence, attentat"
00:07:08 annoncé par Gabriel Attal,
00:07:10 les petits panneaux ont refait leur apparition dans le lycée.
00:07:13 Faut-il en faire plus ?
00:07:15 Les responsables d'établissement s'interrogent.
00:07:17 -On est aussi des êtres humains et on a tous nos missions,
00:07:20 donc on fait au mieux,
00:07:21 mais on n'est pas non plus ni des gendarmes ni des policiers.
00:07:25 -En faire plus peut quelquefois entraîner chez nos jeunes
00:07:30 d'autant plus un sentiment anxiogène.
00:07:32 -Ces responsables d'établissement, d'abord éducateurs,
00:07:35 se questionnent sur l'impact à terme de ce contexte sécuritaire
00:07:39 sur cette génération de jeunes lycéens.
00:07:42 -Alors, évidemment, on ne peut pas transiger
00:07:46 sur la sécurité de nos enfants, et c'est bien normal,
00:07:49 mais c'est quand même triste et accablant
00:07:52 de voir à quel point on est obligés de renforcer la sécurité
00:07:54 dans ces établissements, de "bunkériser", j'ai envie de dire,
00:07:57 nos établissements, avec des portiques, avec des fouilles.
00:08:00 C'est presque un aéroport, désormais.
00:08:02 -Oui, mais justement, les établissements scolaires,
00:08:04 qui sont des sanctuaires de la République,
00:08:06 deviennent des sanctuaires en termes de protection.
00:08:09 Et évidemment, il faut le faire,
00:08:10 puisqu'il y a menace sur, effectivement, la vie scolaire.
00:08:13 Quand même, on ne peut pas oublier deux enseignantes
00:08:16 qui ont été sauvagement assassinées,
00:08:18 des faits d'insécurité permanente qui augmentent.
00:08:20 Donc, effectivement, il faut protéger nos élèves,
00:08:23 il faut protéger les professeurs,
00:08:24 et il faut y mettre les moyens,
00:08:26 les moyens de vidéosurveillance,
00:08:28 moyens technologiques, moyens de présence humaine.
00:08:31 La ministre des Éducations nationales a annoncé
00:08:33 la création de forces mobiles scolaires.
00:08:36 C'est un peu ce que moi, j'appelle la CRS 8
00:08:38 des établissements scolaires.
00:08:40 Elle sera largement insuffisante,
00:08:41 parce qu'il y a des centaines d'établissements scolaires
00:08:43 qu'il faut sécuriser.
00:08:45 Certains sont plus prioritaires que d'autres,
00:08:47 mais c'est une priorité nationale dans l'intérêt de nos enfants
00:08:50 et de la sérénité des enseignants.
00:08:52 -Guillaume Picot.
00:08:53 -Il y a deux dimensions dans cette menace.
00:08:55 Il y a une dimension matérielle
00:08:57 et il y a une dimension, disons,
00:08:59 sinon spirituelle, du moins psychologique, morale.
00:09:02 Sur la dimension matérielle, on n'en fait jamais assez,
00:09:04 suffisamment en matière de sécurité.
00:09:06 Il y a déjà eu les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard.
00:09:11 Il y a, il faut le rappeler, bien d'autres, d'ailleurs,
00:09:13 intrusions, menaces, aujourd'hui, dans les établissements scolaires,
00:09:17 et il est fondamental de protéger nos enfants.
00:09:19 On le sait parce que c'est aussi une cible physique de choix.
00:09:23 Il y a déjà eu des projets d'attentats ciblant
00:09:25 dans des établissements scolaires.
00:09:27 Donc, vraiment, il faut bien comprendre
00:09:30 que dans la logique des terroristes islamiques,
00:09:32 l'idée, c'est de créer quelque chose de tellement insupportable
00:09:37 et quoi de plus insupportable que de s'en prendre à nos enfants
00:09:40 et de faire couler le sang de nos enfants,
00:09:41 qu'ensuite, ça déclencherait des réactions en chaîne,
00:09:44 la guerre civile, etc.
00:09:45 C'est ça qu'ils veulent, en fait.
00:09:47 Donc, on sait que ce sont des cibles, ça, c'est très clair.
00:09:49 Donc, on n'en fait jamais assez
00:09:50 et il faut absolument matériellement protéger les établissements,
00:09:53 sans compter, je répète, d'autres types d'intrusions possibles.
00:09:56 Après, il y a la dimension, disons, plus morale,
00:09:58 plus psychologique, plus politique.
00:10:00 Et là, on sort d'une séquence
00:10:02 où on sait qu'il y avait déjà des menaces importantes.
00:10:04 Il y a eu l'attaque de Moscou.
00:10:05 Il y a eu des envois déjà sur les messageries éducatives
00:10:11 des enfants de vidéo.
00:10:13 Et on s'aperçoit que dans la même séquence, si vous voulez,
00:10:16 qu'un chef d'établissement qui était à quelques mois de sa retraite
00:10:20 va être mis pour des raisons de convenance personnelle à la retraite.
00:10:24 Cet homme a servi l'éducation nationale toute sa vie.
00:10:27 Il a été notamment en Seine-Saint-Denis,
00:10:29 je pense, avec un public assez difficile.
00:10:30 Il a fait tout ce qu'il a pu.
00:10:32 Et je pense qu'il a vraiment... C'est quelqu'un d'irréprochable.
00:10:34 Et pour le remercier, sans faire de mauvais jeu de mots,
00:10:37 on lui dit "Bah, écoute, tu sais quoi ?
00:10:39 Pour des raisons... On ne peut pas assurer ta sécurité."
00:10:41 Capitulation, déjà, matérielle et physique de la République.
00:10:43 Mais en plus, on va déguiser ça en raison de convenance personnelle.
00:10:47 C'est évidemment abject.
00:10:48 Alors, maintenant, on nous annonce quoi ?
00:10:49 On nous annonce qu'il va y avoir des forces mobiles scolaires.
00:10:52 C'est-à-dire qu'en fait, il va y avoir des équipes laïcitées
00:10:55 qui vont venir dans les...
00:10:56 C'est exactement ce qui s'était passé avant la mort de Samuel Paty.
00:11:00 Donc, je pense qu'ils n'ont, en fait, l'éducation nationale.
00:11:02 - Vous savez pourquoi ? - Oui, je vous en prie.
00:11:04 - On va en reparler.
00:11:05 - Ils n'ont rien appris, rien compris, en fait, ce qui s'est passé.
00:11:07 - Cette colère au sein de l'éducation nationale.
00:11:08 Les personnels de direction font face à un défi quotidien,
00:11:12 celui de repousser les assauts contre la laïcité d'où qu'ils viennent.
00:11:15 Voilà ce qu'explique le syndicat SNPD-EN.
00:11:18 "Frérismes, islamismes, extrémismes religieux,
00:11:20 "contestations de toutes sortes, notre rôle est celui d'une digue
00:11:24 "résistant aux attaques fortes et déstabilisatrices."
00:11:27 Voilà ce que disait ce syndicat.
00:11:28 Marine. - Oui, le syndicat a donné hier
00:11:30 sa première conférence de presse
00:11:32 depuis le départ du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris.
00:11:34 Il a quitté précipitamment ses fonctions
00:11:37 en raison des menaces qui pesaient sur lui.
00:11:39 Il ne s'agit donc pas d'un simple départ pour convenance personnelle,
00:11:42 comme évoqué par le rectorat Maxime Legay et Laurent Sélarier.
00:11:47 C'était une prise de parole attendue.
00:11:50 Devant une foule de journalistes,
00:11:52 le syndicat des personnels de direction de l'Education nationale
00:11:55 a souhaité donner des nouvelles sur l'état de santé du proviseur
00:11:59 du lycée Maurice Ravel.
00:12:00 - Il est entouré, ses adjoints continuent de garder contact avec lui.
00:12:05 C'est sûr que c'est quelque chose qui est grand, de toute façon.
00:12:07 Donc il faut quelques temps pour qu'il y ait une résilience.
00:12:09 Imaginez ce qui se passe si vous êtes menacé de mort.
00:12:12 Voilà, ça vous donne une petite idée de la situation dans laquelle il est.
00:12:16 Si le syndicat salue la réaction et le soutien apporté
00:12:19 par le gouvernement au proviseur et à la communauté éducative,
00:12:23 il déplore toutefois une maladresse de communication du rectorat,
00:12:27 qui, dans un premier courrier, évoquait un simple départ à la retraite anticipée.
00:12:31 - Ce courrier qui fait effectivement apparaître la notion de convenance personnelle.
00:12:35 C'est dommage. Je pense que c'est une erreur de communication.
00:12:37 Pourquoi ne pas appeler un chat un chat ?
00:12:39 Le collègue est parti pour des questions de sécurité.
00:12:41 Il fallait l'écrire comme ça, tout simplement.
00:12:43 - De son côté, la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet,
00:12:47 a annoncé la création d'une force mobile scolaire nationale
00:12:50 qui pourra être envoyée dans les établissements en cas de problème de sécurité.
00:12:55 - Ça, ça a été terrible, cette expression du rectorat.
00:12:58 Le départ pour convenance personnelle.
00:13:00 Vous l'avez souligné, Guillaume Bigot.
00:13:02 Michel Taupe, c'est quand même hallucinant d'entendre ça de la part du rectorat
00:13:05 quand il s'agit évidemment de questions de sécurité.
00:13:08 - C'est une grande lâcherie parce que, évidemment,
00:13:11 les raisons n'étaient pas des convenances personnelles.
00:13:13 C'était la menace qu'a subie le proviseur et qu'il n'a malheureusement pas supporté.
00:13:18 Alors, le Premier ministre a annoncé que l'État porterait plainte
00:13:20 pour dénonciation calomnieuse contre une des élèves qui s'en est prise au proviseur.
00:13:25 C'est très bien.
00:13:26 Le syndicat des directeurs d'établissement a pris la parole,
00:13:29 mais c'est l'ensemble de la communauté éducative qui devrait réagir.
00:13:32 Moi, j'attends la réaction des syndicats enseignants,
00:13:34 des syndicats de parents d'élèves qui, tous ensemble,
00:13:37 devraient se mettre derrière ce proviseur parce que c'est une véritable démission.
00:13:41 C'est une soumission qu'on est en train de nous imposer
00:13:43 dans les établissements publics scolaires et à laquelle il faut réagir tous collectivement.
00:13:48 La parole du Premier ministre, c'est très bien,
00:13:49 mais c'est toute la communauté éducative qui doit réagir collectivement.
00:13:53 Sinon, on n'y arrivera pas.
00:13:54 - Je vous propose d'écouter une proviseure à cette même conférence de presse
00:13:57 qui explique... Alors, il y a les menaces, mais il n'y a pas que ça.
00:13:59 Il y a aussi les difficultés à enseigner des matières comme l'histoire,
00:14:04 comme les sciences, les sciences naturelles notamment,
00:14:06 face à des élèves qui ne veulent pas entendre ces enseignements
00:14:08 pour des raisons religieuses. Écoutez.
00:14:11 - C'est pas normal qu'un élève se questionne et conteste.
00:14:14 C'est des choses qui sont plutôt courantes
00:14:16 et ça fait aussi partie de la relation pédagogique.
00:14:19 Ce qui est compliqué, c'est quand un élève refuse un fait scientifique
00:14:24 ou un fait historique au nom d'une croyance religieuse
00:14:28 et que, malgré les arguments développés par l'enseignant,
00:14:31 eh bien, il persiste dans ce refus.
00:14:34 C'est là que ça devient compliqué parce que ça veut dire que la doxa,
00:14:38 la croyance, la doctrine, l'emporte sur le savoir et la connaissance.
00:14:44 - Oui, ces professeurs qui nous disent aujourd'hui
00:14:47 qu'on n'a plus la légitimité vis-à-vis des élèves
00:14:49 pour leur enseigner quoi que ce soit,
00:14:51 puisque la doxa, la croyance religieuse, est plus forte.
00:14:53 - Oui, je ne veux pas, encore une fois,
00:14:56 je pense qu'ils font un travail très compliqué
00:14:59 et ils mettent maintenant, pour certains d'entre eux,
00:15:02 leur vie en danger, on le voit.
00:15:03 Donc, il n'est pas question de les critiquer,
00:15:04 mais simplement sur le plan des programmes.
00:15:06 C'est-à-dire que tant qu'on enseigne une République sans France,
00:15:09 tant qu'on enseigne une laïcité, disons, de bisounours,
00:15:13 tout le monde il est beau,
00:15:14 on n'explique pas, en fait, tout simplement,
00:15:16 ce qu'est la laïcité à la française.
00:15:17 - Il faut assumer une laïcité forte, ferme ?
00:15:20 - Mais non, ce n'est pas tellement forte et ferme,
00:15:22 c'est déjà ce que c'est.
00:15:23 C'est-à-dire que la laïcité n'est pas le modèle bénéton
00:15:26 ou le modèle américain de modèle mondialisation,
00:15:28 "Venez comme vous êtes, ça va bien se passer,
00:15:31 c'est le vivre ensemble".
00:15:32 Non, ce n'est pas ça, la laïcité.
00:15:34 La laïcité, ça vient de notre histoire,
00:15:35 c'est une sortie des guerres de religion très originale.
00:15:38 La plupart des pays sont sortis des guerres de religion en disant
00:15:40 "Si le prince est protestant,
00:15:43 alors tous ceux qui habitent là sont protestants,
00:15:45 les catholiques partent.
00:15:46 Si le prince est catholique, inversement".
00:15:48 C'est ça, la sortie des guerres de religion.
00:15:49 En France, Enrique 4 a dit "Paris vaut bien une messe".
00:15:52 Donc on peut être français tout en étant protestant, en réalité.
00:15:55 C'est ça que ça veut dire.
00:15:56 Donc là, il y a une sorte de religion civile en France,
00:15:58 d'appartenance à une nation.
00:16:00 Si vous faites de la laïcité sans la France,
00:16:01 de la République sans la France,
00:16:03 si vous n'appartenez pas à une communauté,
00:16:05 surtout alors qu'il y a une offensive islamique
00:16:07 et surtout alors que les enfants de l'immigration,
00:16:10 par définition, sont entre deux eaux,
00:16:12 eh bien évidemment, ça se passe mal, c'est inévitable.
00:16:14 - On vous montre ce matin des images chocs,
00:16:16 celle du braquage d'une super-aide de la commune de Fayence,
00:16:19 dans le Var.
00:16:20 Un braquage, mais aussi l'agression très violente du gérant du magasin,
00:16:23 frappé par deux hommes à coups de crosse.
00:16:25 Les faits marines se sont déroulés ce mercredi.
00:16:27 - Les auteurs sont toujours en fuite avec le butin estimé à 1 000 euros
00:16:31 dans ce village d'un peu moins de 6 000 personnes.
00:16:33 C'est la stupéfaction.
00:16:35 Les habitants s'inquiètent de plus en plus pour leur sécurité.
00:16:37 Reportage de Franck Triviaud, commenté par Adrien Spiteri.
00:16:40 - Dylan est déjà de retour au travail dans cette super-aide,
00:16:46 mais quelques jours après les faits, il reste marqué.
00:16:49 Mercredi soir, alors qu'il se trouve dans le magasin,
00:16:53 deux hommes en cagoulé font irruption sur place,
00:16:55 arme à la main, prennent le contenu de la caisse,
00:16:59 puis agressent violemment le gérant à coups de crosse.
00:17:01 - On a eu très, très peur et on ne pensait pas une seconde
00:17:04 que ça se passerait à Fayence, parce que Fayence, pour moi,
00:17:06 c'est calme, c'est une ville dynamique.
00:17:08 Il y a beaucoup de touristes.
00:17:10 Je pensais que ça allait se passer sur Marseille, Nice,
00:17:13 sur les grandes villes, pas dans un petit village, dans le canton.
00:17:16 Le butin est estimé à 1 000 euros.
00:17:19 Dans la commune, c'est la stupéfaction.
00:17:21 - Il y a une montée de la violence qui devient déraisonnable.
00:17:26 - Ça fait 30 ans que j'habite sur Fayence.
00:17:28 Je trouve que c'est très grave.
00:17:29 Ça craint pour un petit village comme ça.
00:17:31 - Ça fait peur, quoi.
00:17:32 Ce type de braquage est rare dans le village, mais selon le maire,
00:17:36 les commerçants se sentent de moins en moins en sécurité.
00:17:39 Il a décidé de réagir.
00:17:41 - Nous avons développé un réseau de vidéosurveillance.
00:17:45 Vous en voyez un modèle derrière là.
00:17:47 Et nous développons encore cette année une dizaine de caméras supplémentaires.
00:17:51 J'embauche un policier municipal de plus au 1er mai,
00:17:55 parce que la sécurité de la population est quelque chose de primordial pour un maire.
00:18:00 Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver les auteurs du braquage.
00:18:05 - Ce qu'on réalise à travers ce reportage et ces images d'une extrême violence,
00:18:10 c'est le changement de physionomie de la délinquance aujourd'hui.
00:18:12 Elle est à la fois plus violente envers les individus pour un simple braquage,
00:18:15 pour 1 000 euros, on peut être ultra violent.
00:18:17 Et ensuite, le changement géographique de cette délinquance.
00:18:21 C'est-à-dire qu'on a des grandes villes qui sont plutôt armées
00:18:24 dans le sens où il y a un maillage policier qui est important dans les grandes villes,
00:18:28 des vidéosurveillance qui est souvent un petit peu partout dans les rues.
00:18:32 Et ces petites communes qui, elles, ne sont pas équipées
00:18:35 pour faire face à cette nouvelle forme de délinquance qui débarque.
00:18:38 - Et des communes comme Fayence, 6 000 habitants, vous le disiez,
00:18:42 c'est le maillage de la société française.
00:18:45 La France est faite de ces communes comme Fayence.
00:18:47 Et ces communes n'échappent plus, effectivement, à la violence.
00:18:50 En quelque sorte, il n'y a plus de territoire perdu de la République,
00:18:53 dans le sens où les violences, personne ne peut y échapper.
00:18:56 Et donc, il y a actuellement une réaction collective.
00:18:59 Ce que dit le maire est très intéressant.
00:19:00 Il réagit, il s'équipe au niveau technologique,
00:19:03 il embauche un policier municipal supplémentaire.
00:19:06 C'est l'ensemble de la société qui est en train de s'organiser
00:19:09 pour qu'il y ait un continuum de sécurité qui, certes,
00:19:12 soit pris en charge par les professionnels, c'est-à-dire les policiers,
00:19:15 mais également par l'ensemble de la société.
00:19:17 C'est une nécessité absolue pour pouvoir répondre à cette violence
00:19:20 qui n'arrête pas d'augmenter.
00:19:22 Guillaume Bigot.
00:19:23 - Vous savez, on balaye d'un revers de main la dimension,
00:19:27 disons, d'inégalité sociale, d'injustice sociale.
00:19:30 Dans une société donnée, c'est une loi sociologique.
00:19:33 Si vous augmentez non seulement les inégalités,
00:19:35 mais le niveau de vie s'abaisse, s'affaisse,
00:19:38 vous allez avoir une montée de la délinquance
00:19:41 et notamment de ce type de prédation.
00:19:43 Les gens vont se servir, etc.
00:19:45 Ça, c'est mécanique.
00:19:46 Mais ce qui est nouveau, c'est qu'en dehors de ce phénomène-là,
00:19:49 vous avez une violence, je dirais, qui existe de manière autonome.
00:19:55 C'est-à-dire que les gens pourraient voler sans frapper.
00:19:58 Ils volent et ils frappent.
00:19:59 Et par ailleurs, ils frappent parfois sans voler.
00:20:01 C'est ça qui est tout à fait inquiétant.
00:20:04 Parce que là, il y a quand même une récession économique,
00:20:06 la situation va mal.
00:20:08 Le fait qu'il y ait une augmentation, par exemple, des vols,
00:20:10 je ne dis pas que c'est bien, en aucun cas c'est bien,
00:20:11 mais c'est attendu, si vous voulez.
00:20:13 Ce qui est beaucoup moins attendu, vous avez raison,
00:20:15 c'est que ça se passe dans des endroits
00:20:16 où il y avait un contrôle social important,
00:20:17 des petites communautés qui se connaissaient.
00:20:19 Et personne ne volait finalement.
00:20:21 Et surtout, que ça se passe avec violence gratuite.
00:20:24 - Alors, autre situation catastrophique,
00:20:26 c'est dans le quartier des Moulins à Nice.
00:20:27 On va en parler dans un instant,
00:20:28 juste après le rappel de l'actualité.
00:20:30 Marine Sabourin.
00:20:31 - Un adolescent de 17 ans a été interpellé
00:20:36 et placé en garde à vue jeudi à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine.
00:20:39 Il est soupçonné d'avoir participé à l'envoi de menaces
00:20:42 contre des établissements scolaires.
00:20:43 Le mineur est présenté aujourd'hui en juge d'instruction
00:20:46 en vue d'une possible mise en examen.
00:20:49 Ce nouveau record de détenus dans les prisons françaises.
00:20:51 Plus de 70 000 personnes étaient incarcérées au mois de février.
00:20:55 C'est 6,1 % de plus par rapport à 2023.
00:20:58 La densité carcérale globale s'établit désormais à 124,6 %.
00:21:03 Et puis la star planétaire Beyoncé a sorti son nouvel album "Cowboy Carter".
00:21:08 Cet album aux riches influences country
00:21:10 est une forme de clin d'œil aux racines texanes de la star.
00:21:13 Spotify a annoncé sur X que "Cowboy Carter"
00:21:15 était déjà l'album le plus écouté en une journée,
00:21:18 pour l'année 2024.
00:21:20 -On va évoquer cette situation à Nice,
00:21:24 la colère des mères de famille dans le quartier des Moulins.
00:21:26 Des coups de feu liés au trafic de stupéfiants
00:21:28 ont encore été tirés en début de semaine.
00:21:30 Deux enquêtes ont été ouvertes,
00:21:31 une pour tentative d'homicide volontaire,
00:21:33 l'autre pour regroupement préparant des violences.
00:21:35 Plusieurs personnes ont été interpellées.
00:21:37 -La situation ne peut plus durer pour ces habitants.
00:21:40 Certains envisagent même de quitter le quartier.
00:21:43 Témoignage recueilli par Franck Triviaux
00:21:44 avec le récit d'Aminata Demphal.
00:21:47 -Dans le quartier des Moulins, à Nice,
00:21:49 les enquêtes se poursuivent.
00:21:51 Les habitants, eux, sont excédés
00:21:53 par la situation qui se dégrade chaque jour.
00:21:55 Nous avons parlé avec un groupe de mères de famille.
00:21:58 -Ca fait déjà plusieurs mois que ça dure
00:22:01 et qu'on ne peut pas travailler tranquille,
00:22:03 on ne peut pas vivre tranquille.
00:22:04 Il y a des personnes qui ont peur de faire les choses du quotidien,
00:22:07 parce qu'elles ont peur d'être embêtées
00:22:10 ou peur d'être suivies ou autres,
00:22:12 ou agressées, simplement,
00:22:14 ou peur de prendre une balle perdue aussi.
00:22:16 -Certaines prévoient même un changement radical
00:22:18 pour échapper à cette insécurité qui semble sans fin.
00:22:22 -On n'en a pas le bol.
00:22:23 Moi, je compte partir du... Même quitter Nice, même.
00:22:28 Parce qu'il y en a vraiment marre.
00:22:29 -D'autres ne croient plus en l'avenir de ce quartier
00:22:32 qu'elles pensent laisser pour compte.
00:22:34 -Moi, je vois un quartier qui vivait et qui se détruit.
00:22:38 On voit des élus qui n'apportent rien.
00:22:41 On voit des politiciens de tous bords qui n'apportent rien,
00:22:44 uniquement quand il y a des élections.
00:22:46 -Pour l'heure, les premières investigations
00:22:48 ont conduit à l'interpellation et au placement en garde à vue
00:22:51 de 4 personnes.
00:22:52 -Mais très peu.
00:22:54 -Et puis, un week-end de Pâques sous haute tension
00:22:56 pour les forces de l'ordre.
00:22:58 Gérald Darmanin a demandé une présence physique
00:23:00 des policiers et gendarmes devant chaque église et chaque temple,
00:23:03 tout particulièrement lors des offices religieux.
00:23:05 -C'est la conséquence du renforcement du plan Vigipérate
00:23:08 à son niveau le plus élevé.
00:23:10 Urgence, attentat.
00:23:12 -Les équipes CRS étaient déjà présentes hier pour le vendredi sain
00:23:15 devant les églises à Paris.
00:23:16 Illustration dans le 18e arrondissement de la capitale
00:23:19 avec Fabrice Elsner, avec le récit d'Adrien Fontenot.
00:23:22 -Cette année, à l'occasion des célébrations de Pâques,
00:23:25 policiers, gendarmes et même militaires sentinelles
00:23:28 lourdement armés sont postés aux abords des églises
00:23:31 ou lors des cérémonies.
00:23:32 Une présence inhabituelle, mais qui rassure.
00:23:35 -Je trouve que c'est dommage,
00:23:37 mais je suis contente quand même qu'ils soient là.
00:23:40 -Dans un monde idéal, j'aimerais faire une procession,
00:23:43 comment dirais-je, sans être encadrée d'hommes
00:23:46 qui assurent la sécurité.
00:23:49 -Voir des armes, c'est pas rassurant,
00:23:51 mais j'ai l'impression qu'on vit un peu avec, aujourd'hui.
00:23:54 -Sur ordre de Gérald Darmanin, les forces de l'ordre
00:23:57 doivent être en lien avec les curés des paroisses.
00:24:00 Leur mission, estimer le nombre de fidèles présents
00:24:03 et adapter leur dispositif.
00:24:04 Des procédures et un impact direct sur l'activité religieuse.
00:24:09 -Bien sûr qu'on aimerait pouvoir librement,
00:24:12 sans problème de sécurité,
00:24:14 entrer et sortir des lieux de culte.
00:24:16 Ici, nous avions presque 1 500 personnes,
00:24:19 hier soir, pour la messe.
00:24:21 Les policiers étaient simplement présents discrètement à la sortie.
00:24:24 Oui, malheureusement, il faut cette présence
00:24:27 pour prévenir, si possible,
00:24:29 mais surtout, le premier bénéfice,
00:24:31 c'est que les personnes qui viennent à l'église
00:24:34 soient tranquilles, en paix.
00:24:37 -En paix et en sécurité.
00:24:39 Un week-end pascal, qui intervient quelques jours après
00:24:42 le déclenchement de l'alerte urgence attentat.
00:24:45 -La boucle est bouclée, c'est un peu comme les écoles
00:24:48 au début de ce journal.
00:24:50 L'exception devient la norme.
00:24:52 On doit renforcer la surveillance lors d'offices religieux,
00:24:55 lors de fêtes religieuses chrétiennes en France,
00:24:58 parce que les églises, les lieux de culte sont menacés.
00:25:02 -C'est ce que je disais, tous les sanctuaires de la République
00:25:05 doivent être protégés.
00:25:07 En plus, j'aimerais rajouter en ce week-end pascal,
00:25:10 qui est la grande fête pour les chrétiens dans le monde,
00:25:14 c'est que beaucoup de chrétiens sont pourchassés,
00:25:17 sont assassinés, sont interdits d'exercer leur culte
00:25:20 dans de nombreux pays dans le monde.
00:25:23 Donc, évidemment, il y a aussi, pour ceux qui auraient
00:25:26 des velléités d'attentats terroristes,
00:25:29 le week-end pascal peut être une cible, malheureusement,
00:25:32 et donc, effectivement, vigilance et protection.
00:25:35 -Comment vous vous inspirent ces images de force de l'ordre
00:25:38 disposées devant les églises et les temples de France ?
00:25:41 -Beaucoup de tristesse.
00:25:43 Dans les années 90, j'ai fait des séjours assez longs en Égypte,
00:25:48 et en Égypte, les chrétiens coptes, qui sont une forte minorité,
00:25:52 néanmoins, étaient lourdement protégés par des hommes en armes,
00:25:56 par la police, etc., et ça m'avait toujours paru
00:25:59 extrêmement choquant, puisque les égyptiens coptes
00:26:02 sont les premiers habitants de l'Égypte.
00:26:05 On se disait qu'on était dans un pays à majorité musulmane.
00:26:08 En plus, il y avait une poussée de l'islam radical
00:26:11 qui menaçait ces églises.
00:26:13 Bon, c'était comme ça, en terre d'islam, disons.
00:26:16 Et puis, ensuite, j'ai vu, dans mon propre pays,
00:26:19 dans les années 2000, les synagogues de plus en plus protégés,
00:26:23 là aussi, par des hommes en armes, par des barrières.
00:26:26 On ne sortait plus des synagogues comme avant.
00:26:29 C'était incroyable.
00:26:30 Et maintenant, on en est aux églises et aux écoles.
00:26:33 - Thomas Leroy a lancé la musique pour nous dire "attention".
00:26:37 On marque une courte pause.
00:26:39 On revient dans un instant sur ces news.
00:26:41 La matinale week-end se poursuit, malgré des sujets sérieux.
00:26:45 On essaie d'être agréable pour nos téléspectateurs.
00:26:48 On va revenir sur un fléau qui touche les habitants
00:26:51 du 18e arrondissement de la capitale, le fléau du Krak.
00:26:55 Là, ils viennent d'apprendre, à quelques jours de son ouverture,
00:26:59 l'ouverture d'un centre de consommation de drogue,
00:27:02 parce que c'est comme ça qu'on appelle ces centres.
00:27:05 Ils viennent de l'apprendre.
00:27:07 Ca va ouvrir au pied d'un immeuble d'habitation,
00:27:10 à quelques mètres d'une école.
00:27:12 Ils l'ont appris le 15 mars dernier.
00:27:14 Ils ont été mis devant le fait accompli.
00:27:17 On a été les suivre lors d'un reportage.
00:27:20 C'est à suivre après la pause.
00:27:22 - Toujours ravis de vous accueillir dans la matinale week-end
00:27:26 sur ces news, encore ensemble, jusqu'à 9h.
00:27:28 Bien sûr, avec Marine Sabourin, avec Michel Taubes,
00:27:32 avec Guillaume Bigot.
00:27:33 Voici les titres de votre journal de 7h30.
00:27:36 A la une, on commence avec ce reportage effarant.
00:27:39 Des familles du 18e arrondissement de Paris
00:27:42 prévenus de l'ouverture d'une salle de shoot,
00:27:45 seulement quelques jours avant sa mise en service.
00:27:48 Une salle aussi tout près d'une école.
00:27:51 Cela paraît impensable d'imposer cela aux riverains sans concertation.
00:27:55 C'est pourtant ce qu'a fait la mairie de Paris.
00:27:59 - On a vu les 10 ans d'Anne Hidalgo à la tête de la capitale.
00:28:02 Quand retiennent les Parisiens, nous allons leur poser la question.
00:28:06 Je la poserai également à mes invités sur ce plateau.
00:28:10 Nous irons à Marseille où un détenu incarcéré
00:28:13 s'est évadé de l'établissement pénitentiaire.
00:28:16 Il était sous le régime de la semi-liberté.
00:28:19 Un détenu de nationalité étrangère, sous le coup du QTF,
00:28:23 une obligation de quitter le territoire français.
00:28:26 - C'est ce que pensent les syndicats de surveillants pénitentiaires.
00:28:30 L'un d'entre eux nous répond ce matin.
00:28:34 - Encore et toujours le fléau du krach à Paris
00:28:37 et ses décisions prises par la mairie.
00:28:40 Lourdes conséquences pour lesquelles les habitants
00:28:43 sont mis devant le fait accompli.
00:28:46 C'est quelque chose qui nous a étonnés.
00:28:49 Dans le 18e arrondissement, des familles sont en colère.
00:28:53 - Ces parents n'ont jamais été concertés pour le projet.
00:28:57 Des dizaines de riverains se sont mobilisés pour s'y opposer.
00:29:01 L'émotion de certains parents est très forte.
00:29:04 Olivier Gangloff et Adrien Spiteri se sont rendus sur place.
00:29:08 - Crackland welcome ou encore protéger nos enfants.
00:29:11 Ces banderoles, réalisées par les habitants du quartier
00:29:15 de cet immeuble de la rue Doudoville à Paris, flottent.
00:29:18 - C'est un grand défi pour les parents.
00:29:21 - Les familles de ces familles-là, qui vivent à Paris,
00:29:24 flottent au-dessus de ce local.
00:29:26 Derrière cette grille, un centre d'accueil pour toxicomanes
00:29:30 ouvrira prochainement ses portes.
00:29:32 Certains riverains ont décidé de se mobiliser
00:29:35 pour s'opposer au projet.
00:29:37 - C'est quasiment une prise d'otage.
00:29:40 Ma fille rentre tous les soirs à l'heure où ils vont fermer
00:29:44 la grille, 18h.
00:29:46 Je n'ai pas envie que ma fille rentre devant des toxicomanes
00:29:49 qui sont en train de se faire exploser.
00:29:52 - La réaction des habitants de ce quartier est difficile.
00:29:55 - On imagine de l'ouverture de ce centre le manque de transparence
00:29:59 et de dialogue.
00:30:01 - Tout nous inquiète, la façon dont on a été informés
00:30:04 à 10 jours de l'ouverture, alors même que les travaux
00:30:07 duraient depuis un an et demi sans aucune concertation préalable.
00:30:10 - A seulement quelques mètres de là se trouve une école
00:30:14 élémentaire, un collège et une crèche.
00:30:17 - Est-ce qu'ils ont visité ce lieu ?
00:30:20 Ils ne l'ont pas visité.
00:30:23 Ce n'est pas sécurisé pour des gens avec des enfants.
00:30:26 - Je crains que le soir, quand je rentre,
00:30:30 je ne puisse pas rentrer chez moi sans avoir peur.
00:30:33 - Présent ce jour-là, la joie au maire du 18e arrondissement
00:30:36 de Paris, en difficulté face à certains habitants,
00:30:39 a refusé de s'exprimer à notre micro.
00:30:42 - C'est bien commode de ne pas vouloir répondre à ces news
00:30:46 en déclarant qu'on ne répond pas à cette chaîne.
00:30:49 Evidemment, il est en mauvaise posture,
00:30:52 ce maire d'arrondissement, c'est l'adjoint au maire de cet arrondissement
00:30:55 et c'est difficile d'expliquer aux habitants qu'un jour avant
00:30:58 qu'une salle de shoot ouvre au pied de leur immeuble,
00:31:02 une salle qui était en travaux depuis...
00:31:05 - Il n'a pas répondu parce qu'il est pour le pluralisme ?
00:31:08 - Certainement. - Il faut traduire avec ces gens
00:31:11 comme ils sont totalitaires.
00:31:15 - C'est une bonne nouvelle pour une raie boson qui est bien commode pour eux.
00:31:18 Et cette situation effarante pour les habitants mis devant le pied du mur.
00:31:21 - Non, mais il ne répond pas parce qu'il n'a pas d'argument.
00:31:24 - Rien à dire. - Il n'a pas d'argument.
00:31:27 Ils ont voulu le faire dans le dos des habitants,
00:31:30 mais ils ne se rendent pas compte que, heureusement,
00:31:34 nos concitoyens sont de plus en plus vigilants
00:31:37 et réagissent et ne se laissent pas faire.
00:31:40 Il ne faut pas que cette salle de shoot ouvre dans cet immeuble.
00:31:43 - J'espère que grâce à votre reportage,
00:31:46 cette affaire devient non pas locale, pas que parisienne,
00:31:50 mais nationale.
00:31:53 On n'installe pas des salles de shoot pour des personnes malades,
00:31:56 qui sont dangereuses, parce qu'elles peuvent avoir des actes violents
00:31:59 dans un quartier d'habitation à très forte densité urbaine.
00:32:02 Ce n'est pas possible.
00:32:06 Ou il y a des salles de shoot, mais dans des lieux adaptés,
00:32:09 dans des espaces hospitaliers, dans des friches urbaines
00:32:12 où on met des personnes à l'abri, des enfants et de personnes fragiles.
00:32:15 Donc non, cette salle de shoot ne peut pas ouvrir.
00:32:18 Il faut que ça devienne, à mon avis, un enjeu important.
00:32:22 Encore une fois, ce n'est pas un enjeu local.
00:32:25 Je trouve ça très intéressant d'en parler ici,
00:32:28 parce que c'est un vrai enjeu de sécurité collective qui se joue là.
00:32:31 - Vous avez vu les larmes de cette maire.
00:32:34 Ça prend aux tripes.
00:32:38 On peut le comprendre, l'inquiétude qu'elle a.
00:32:41 Mais c'est une problématique aussi au-delà de la sécurité.
00:32:44 C'est tout bête, mais le prix des appartements à Paris
00:32:47 qui dégringole dans ce genre de situation,
00:32:50 les commerçants qui craignent aussi de voir leur chiffre d'affaires baisser
00:32:54 si la sécurité dans le quartier est dégradée,
00:32:57 il y a plein de conséquences aussi derrière.
00:33:00 La priorité, évidemment, c'est la sécurité des enfants.
00:33:03 Ça, c'est une évidence.
00:33:06 - La mairie de gauche de Paris, de gauche, se souligne,
00:33:10 c'est la première chose.
00:33:13 C'est une zone sans pauvres.
00:33:16 C'est mieux pour la gauche qui n'a pas de pauvres.
00:33:19 Deuxièmement, c'est des quartiers où il reste encore
00:33:22 un peu de mixité sociale.
00:33:26 Plus beaucoup à Paris, ceux-là en font partie.
00:33:29 Les appartements sont chers, mais les gens qui habitent
00:33:32 ne sont pas contre la mixité sociale.
00:33:35 Par contre, ils sont contre l'insécurité,
00:33:39 le dilemme qu'il faut parfois éviter
00:33:42 des comportements à risque, des gens qui prennent
00:33:45 des stupéfiants dans la rue.
00:33:48 C'est arrivé avec la question du sida, notamment,
00:33:51 ou des transmissions de maladies avec les aiguilles.
00:33:54 C'est comme ça qu'on a installé au début des salles de shoot.
00:33:58 Mais on n'en est plus tout à fait là.
00:34:01 Je comprends que si on réprime les gens qui consomment
00:34:04 en même temps qu'on essaie de leur venir en aide,
00:34:07 des écoles, pas sur la voie publique.
00:34:10 Il y a quelque chose d'extrêmement choquant.
00:34:14 Consommer des stupéfiants, c'est être dans l'illégalité.
00:34:17 On n'ouvre pas des salles pour pédophiles,
00:34:20 des salles de prostitution dans la rue,
00:34:23 pour s'adonner à l'alcoolisme. Tout ça, c'est interdit par la loi.
00:34:26 Je comprends la nécessité de les soigner.
00:34:30 Ce sont des gens qui sont addicts, comme on dit.
00:34:33 Il faut les soigner, mais dans un cadre sécurisé.
00:34:36 Le problème, c'est que ce genre de situation,
00:34:39 puisque la mairie a promis d'ouvrir plusieurs salles de shoot,
00:34:42 risque de se reproduire.
00:34:46 - Oui, mais en même temps, dans Paris...
00:34:49 - Les habitants non prévenus risquent de voir éclore une salle de...
00:34:52 - Bien entendu, mais en même temps, dans Paris,
00:34:55 vous avez de nombreux centres hospitaliers
00:34:58 dans lesquels on peut aussi mettre des salles de shoot.
00:35:02 - Et encore, ce n'est pas sans poser des problèmes de sécurité.
00:35:05 - Il y a une école juste à côté, il y a aussi des friches urbaines
00:35:08 à Paris et proches banlieues.
00:35:11 Donc non, ce n'est pas le lieu de le faire.
00:35:14 Mais encore une fois, cette salle de shoot ne doit pas ouvrir.
00:35:18 - Ce n'est pas le fait de cacher, c'est le fait de sécuriser les choses.
00:35:21 Il y a besoin de sécuriser.
00:35:24 - C'est dans ce contexte qu'Agnès Dalgo fait ses 10 ans
00:35:27 à la tête de la mairie de Paris.
00:35:30 La piétonnisation de la capitale à la saleté des rues
00:35:34 et les polémiques ont marqué ses mandats.
00:35:37 - Quel bilan tirent-ils après une décennie pour la maire de Paris ?
00:35:40 Charles Bagé est allé vous poser la question.
00:35:43 Vos réponses sont commentées par Juliette Sadat.
00:35:46 - Annie Dalgo, 10 ans à la tête de Paris.
00:35:50 C'est déjà quelques 500 km de pistes cyclables
00:35:53 aménagées dans la capitale.
00:35:56 - Qu'est-ce que vous retenez de son action ?
00:35:59 - De son action, les pistes cyclables, très bien.
00:36:03 - Les vélos, quelque chose de positif.
00:36:06 - En novembre dernier, elle reçoit le prix des visionnaires
00:36:09 du développement urbain.
00:36:12 Mais tous ces aménagements sont loin de faire l'unanimité.
00:36:15 Certains dénoncent des travaux sans fin.
00:36:18 - J'ai des travaux devant chez moi, trottoir à gauche,
00:36:22 trottoir à droite.
00:36:25 En pleine pluie, on met les pieds dans le sable, carrément.
00:36:28 - Pour circuler, c'est compliqué.
00:36:31 - C'est un enfer.
00:36:34 - Une élue qui divise, la maire de la capitale.
00:36:38 - Je retiens qu'elle suit la ligne de conduite
00:36:41 de toutes les grandes capitales d'Europe et d'un peu partout.
00:36:44 On gueule pareil dans toutes les grandes villes.
00:36:47 Il faut aller avec son temps.
00:36:50 - Elle a promis des tas de choses, mais les résultats ne sont pas là.
00:36:54 - Je pense qu'elle est un peu trop carriériste.
00:36:57 Ce n'est pas assez tourné vers les gens.
00:37:00 - Annidalgo critiqué surtout pour les embouteillages
00:37:03 et la propreté qui laisse à désirer.
00:37:06 La maire de la capitale n'exclut rien en vue des municipales
00:37:10 en 2026 pour un 3e mandat.
00:37:13 - Qu'est-ce que vous retenez autour de la table ?
00:37:16 - 3 choses.
00:37:19 D'abord, je vais essayer de penser contre moi-même.
00:37:22 Je ne suis pas un grand fan de la maire de Paris,
00:37:26 pourtant je suis parisien depuis plusieurs décennies.
00:37:29 Elle a fait beaucoup râler, mais ça fonctionne mieux qu'avant.
00:37:32 - Il y en a beaucoup.
00:37:35 - Il y en a beaucoup.
00:37:38 Dans des conditions de sécurité qui ne sont pas toujours optimales,
00:37:42 sur les grands axes, ça fonctionne.
00:37:45 Il reste cette espèce de sport à risque.
00:37:48 Le sport à risque peut être le saut à l'élastique,
00:37:51 mais ça peut aussi être de prendre des rues à contresens.
00:37:54 La grande idée de Mme Annidalgo, c'est de permettre à tous les parisiens
00:37:58 de faire du sport à risque tous les jours dans Paris.
00:38:01 C'est un peu bizarre, mais c'est pas mal.
00:38:04 La 2e chose, c'est qu'au prix d'un énorme foutoir,
00:38:07 de beaucoup de saleté, d'une dégradation esthétique
00:38:10 du cadre de la ville, c'est indéniable,
00:38:14 et d'une explosion de la dette de la ville.
00:38:17 Le 3e point, c'est le marqueur de ce soi-disant socialisme.
00:38:20 Il n'y a plus rien de socialiste ni de gauche,
00:38:23 c'est-à-dire la mère des CSP++
00:38:27 qui veulent vivre dans un monde mondial
00:38:30 et se débarrasser des beaufs, de la nation, du peuple, de la démocratie
00:38:33 et vivre entre eux. Elle avait ce projet de fusionner
00:38:36 avec les grandes villes, Londres, etc., où il n'y a que des gens
00:38:39 qui sont mondialisés et qui se donnent la main entre eux
00:38:42 pour faire de la trottinette sans les pauvres.
00:38:46 - D'abord, elle est maire depuis 10 ans,
00:38:49 mais elle a été aussi 1re maire adjointe de Bertrand de Lanoé
00:38:52 pendant 12 ans, donc elle est à la tête de la ville de Paris
00:38:55 depuis très longtemps. - C'est très juste.
00:38:58 - Je retiens 2 choses. Une chose positive,
00:39:02 c'est la désignation de Paris pour les Jeux olympiques.
00:39:05 - Positif ? - Oui. Je suis de ceux qui pensent
00:39:08 que c'est une très bonne chance pour la France.
00:39:11 Mais ce que je retiens principalement, c'est son résultat
00:39:14 à l'élection présidentielle dans la ville de Paris.
00:39:18 A Paris, elle a fait 2,1 % en présidentielle,
00:39:21 elle est arrivée en 7e position de tous les candidats au 1er tour
00:39:24 et dans son arrondissement de prédilection,
00:39:27 qui est le 15e arrondissement de Paris, elle a fait 1,9 %.
00:39:30 Voilà pour moi le bilan des Parisiens,
00:39:34 ce qui est à peine mieux qu'au niveau parisien,
00:39:37 mais c'est quand même un très mauvais score
00:39:40 et je pense que ça donne un avant-goût
00:39:43 de ce qui pourrait se passer dans 2 ans lors des élections municipales.
00:39:46 - On avance avec ce chiffre record de détenus
00:39:50 dans les prisons françaises. Il n'a jamais été aussi élevé.
00:39:53 Si personne n'était incarcérée au mois de février,
00:39:56 c'est 6,1 % de plus par rapport à 2023.
00:39:59 - La densité carcérale globale s'établit désormais à 124,6 %.
00:40:02 Une surpopulation qui dégrade une nouvelle fois
00:40:06 les conditions de travail des surveillants pénitentiaires.
00:40:09 Franck Rassel, secrétaire régional FO pénitentiaire.
00:40:12 - Ça rend le métier compliqué
00:40:15 parce que vous gérez de l'humain au quotidien.
00:40:18 Déjà, une personne enfermée 23h/24
00:40:22 dans les maisons d'arrêt, si la personne n'a pas d'activité,
00:40:25 c'est déjà dur à gérer.
00:40:27 Quand vous doublez ce nombre de personnes dans une cellule,
00:40:30 nos temps d'échange et les moyens de la réinsertion sont très limités.
00:40:33 Forcément, ça crée de la violence.
00:40:37 Et nous sommes en première ligne pour empêcher tout ça,
00:40:40 mais nous sommes aussi les premiers à encaisser les coups,
00:40:43 s'il y a coup.
00:40:46 - On revient ce matin sur cette info qui pose question.
00:40:50 Un détenu de la prison des Beaumet, à Marseille,
00:40:53 s'est évadé cette semaine, c'était mardi.
00:40:56 Un détenu de nationalité étrangère sous le coup d'une OQTF,
00:40:59 d'une obligation de quitter le territoire français.
00:41:02 On en parle avec Cyril Huel en bain.
00:41:05 Bonjour, vous êtes secrétaire général adjoint du syndicat pénitentiaire
00:41:09 des surveillants en charge de la région PACA.
00:41:12 Bonjour et merci d'être avec nous ce matin.
00:41:15 Ma première question, je voulais vous poser,
00:41:18 comment sont faites les conditions, les faits de son évasion ?
00:41:21 - Bonjour, merci pour l'invitation.
00:41:25 L'évasion, en fait, sur un centre de semi-liberté,
00:41:28 on n'est pas dans une prison,
00:41:31 il n'y a pas de mesure de sécurité.
00:41:34 C'est plus un foyer qu'une prison,
00:41:37 puisque de toute manière, s'ils veulent partir,
00:41:41 ils n'ont qu'à ne pas rentrer de leur travail et puis ils s'évadent.
00:41:44 C'est ce qu'il faut comprendre réellement,
00:41:47 c'est qu'il y a un régime d'une certaine confiance
00:41:50 où ils n'ont pas de grosses peines en temps normal.
00:41:53 Ça n'arrive jamais, j'espère qu'il y ait des grosses peines
00:41:57 dans ce genre de semi-liberté.
00:42:00 Mais ce qu'il faut dire, c'est vraiment un régime de confiance.
00:42:03 Ils ont un travail, ils vont travailler, ils vont se soigner,
00:42:06 ils sortent le matin, ils rentrent le soir.
00:42:09 C'est un foyer, en fait, ce n'est pas une réelle prison.
00:42:13 - J'ai lu, et vous allez peut-être me le confirmer ou pas,
00:42:16 que la prison des Beaumet était de plus en plus confrontée
00:42:19 à ce type d'évasion. C'est le cas ?
00:42:22 - Les Beaumet, comme beaucoup de centres de semi-liberté,
00:42:25 ça arrive de plus en plus
00:42:29 parce que dans les prisons, il y a beaucoup de trafic,
00:42:32 parce que dans les prisons, il y a la vie de l'extérieur
00:42:35 qui vous rattrape, parce qu'il est plus facile
00:42:38 de faire du trafic à l'intérieur qu'à l'extérieur.
00:42:41 C'est beaucoup plus aisé pour eux, parce qu'on n'a pas
00:42:45 de prévention, on est complètement dépassés par ces événements-là.
00:42:48 Le coût économique de l'administration pénitentiaire
00:42:51 ne nous permet pas non plus d'aller faire des fouilles intégrales
00:42:54 comme on pouvait le faire avant, donc c'est très compliqué.
00:42:57 Donc, en fait, ces détenus, lorsqu'ils arrivent à la fin de leur peine
00:43:01 et qu'ils sont un peu recherchés par des petits trafics internes,
00:43:04 ils préfèrent s'évader peut-être un jour ou deux jours avant
00:43:07 pour ne pas se rattraper le jour J.
00:43:10 Donc, ça arrive très souvent.
00:43:14 - On pose question dans cette affaire, on a un détenu sous OQTF.
00:43:17 Est-ce qu'il ne devrait pas normalement être placé
00:43:20 dans un centre de rétention administrative en vue de son expulsion
00:43:23 et non pas dans une prison qui est, déjà, on vient de voir
00:43:26 les chiffres records de détention en France,
00:43:29 dans des prisons qui sont surpeuplées ?
00:43:33 - Oui, sur les chiffres, d'ailleurs, pour alimenter un petit peu,
00:43:36 parce qu'on parle de 124 %, je vous ai entendu dire,
00:43:39 mais la vérité est bien plus au-delà de ça,
00:43:42 parce que 124 %, c'est le taux d'occupation au niveau national.
00:43:47 - Oui, c'est la moyenne, c'est-à-dire qu'il y a des établissements
00:43:51 qui sont beaucoup plus suroccupés que d'autres, évidemment.
00:43:54 - Vous prenez toutes les maisons d'arrêt,
00:43:57 elles sont surpeuplées à bien plus que 124 %,
00:44:00 ça peut atteindre les 150-160 % sans problème.
00:44:03 C'est ça qu'il faut vraiment entendre.
00:44:07 Et quand on part de 1 ou 2 détenus, dans 9 heures de carré,
00:44:10 vous avez vu, ce ne sont pas des cas isolés.
00:44:13 Donc ça, c'était la petite aparté.
00:44:16 - Et la question des OQTF ?
00:44:19 - Alors, sur les OQTF, on ne va pas taper sur les magistrats,
00:44:23 parce que ce sont des décisions de magistrats à 90 % du temps.
00:44:26 Sur ceux des détenus qui s'est évadé,
00:44:29 ils devaient être raccompagnés en centre de rétention du côté de 7,
00:44:33 où ils devaient justement avoir des explications à donner.
00:44:38 Et il n'était pas encore réellement sur cette mesure-là.
00:44:43 Elle était en suspens, parce qu'il y a les OQTF,
00:44:47 mais des fois, ils peuvent avoir une chance de s'expliquer,
00:44:50 de montrer qu'ils ont un travail,
00:44:52 qu'ils font des efforts d'intégration, ce qui peut annuler l'OQTF.
00:44:55 - Mais est-ce que c'est fréquent d'avoir des individus sous OQTF en prison
00:44:59 plutôt que dans un centre de rétention administrative ?
00:45:02 Ça arrive souvent, ce genre de situation ?
00:45:05 - Je ne dirais pas que ça arrive souvent, mais je dirais que ça arrive trop.
00:45:08 On peut voir sur les deux dernières années,
00:45:11 sur les Beaumet, par exemple, on a ressenti peut-être 5 à 10 OQTF.
00:45:16 - Oui, donc il y a quand même quelque chose de...
00:45:19 Je ne sais pas, la situation semble dysfonctionnelle,
00:45:22 en tout cas, ça ne devrait pas être le cas.
00:45:25 On sait pourquoi ils sont placés dans des prisons
00:45:28 plutôt que dans des centres de rétention administrative ?
00:45:32 - Vous savez, ça, c'est les décisions des magistrats.
00:45:35 Ils ont certainement des éléments que nous, on n'a pas.
00:45:38 - Oui, ils ne vous rendent pas forcément compte, effectivement.
00:45:41 Je vous remercie, Cyril Huel-Lambin,
00:45:44 secrétaire général adjoint du syndicat pénitentiaire des Surveillants.
00:45:48 Vous êtes tout particulièrement en charge de la région PACA
00:45:51 d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne ce matin
00:45:54 et de nous donner votre éclairage.
00:45:57 Peut-être un mot rapidement autour de la table
00:46:01 de la création de 15 000 places de prison.
00:46:04 Et en 2022, il a repromis la création de 15 000 places de prison.
00:46:07 On partait de 60 000 places,
00:46:10 il y a maintenant, je crois que vous avez dit,
00:46:13 c'est tout à fait exact, 76 000 détenus.
00:46:16 Il paraît que déjà 10 000 places ont été créées,
00:46:20 mais elles ne semblent pas occupées pour l'instant.
00:46:23 Ça, comme conséquence, c'est très simple,
00:46:26 une explosion des agressions à l'intérieur des prisons
00:46:29 contre les autres détenus et une absence de contrôle incroyable.
00:46:32 Juste cette donnée qui me paraît invraisemblable,
00:46:36 en 1998, il y avait 278 agressions
00:46:39 contre les membres des personnels pénitentiaires.
00:46:42 Donc 278. L'année dernière, il y en a eu 4 000.
00:46:45 Je pense que vous voyez l'explosion exponentielle
00:46:48 de ce phénomène de la violence à l'intérieur des prisons.
00:46:52 - Le jour où on fera le bilan des années Macron,
00:46:55 un des points noirs aura été cette promesse qui n'a pas été tenue.
00:46:58 La réalité, c'est que les 15 000 promis au départ n'ont pas été bâtis.
00:47:02 Maintenant, les syndicats de surveillance de prison
00:47:05 et l'ensemble de la société en payent le prix tous les jours.
00:47:09 - Je vous propose de finir sur quelque chose de plus sympathique.
00:47:12 Avec Marine Sabourin, on a pensé à vous parler
00:47:15 du clap de fin de la carrière de Michel Sardou.
00:47:18 Il a donné hier son dernier concert à Brest,
00:47:21 dernière étape d'une tournée d'adieu de 63 dates.
00:47:25 Je vais y arriver, Marine.
00:47:27 Depuis ce matin, Michel Sardou est officiellement à la retraite.
00:47:30 Michael Chahyou et Michael Dorian étaient à la sortie de son concert.
00:47:33 Son public ne semble pas encore prêt à dire adieu au chanteur.
00:47:36 Regardez.
00:47:40 - Une vingtaine de chansons pour deux heures de spectacle.
00:47:43 Après près de 50 dates à travers la France,
00:47:46 Michel Sardou a donné ce vendredi à Brest
00:47:49 le dernier concert de cette tournée devant près de 3 800 spectateurs,
00:47:52 tous comblés.
00:47:56 - Je crois qu'il était autant ému que nous.
00:47:59 - Je vous sens très ému, Paola, quand vous nous parlez.
00:48:02 - Bien sûr. J'avais mis, heureusement, du waterproof.
00:48:05 - Vraiment très bien pour une dernière.
00:48:08 - Une dernière qui a eu lieu le 17 mars à la Défense Arena de Nanterre.
00:48:12 En décembre dernier, Michel Sardou avait été contraint
00:48:15 de reporter le concert brestois pour des raisons de santé.
00:48:18 - Quand j'étais petit garçon,
00:48:21 j'ai repensé Brest-Londres en chantant.
00:48:25 - Mais cette fois, c'est bel et bien terminé.
00:48:28 Ce vendredi a marqué la fin de cette tournée d'adieu.
00:48:31 - Tout le public était vraiment très heureux d'être là
00:48:34 et de le voir pour la dernière fois.
00:48:37 Croit-il, je n'en sais rien.
00:48:40 Il y a 5 ans, il avait vraiment dit "j'arrête".
00:48:44 Cette fois-ci, il s'est dit "Aïe, aïe, aïe, ne faisons pas l'erreur".
00:48:47 C'est définitivement fini. On ne dit jamais plus jamais.
00:48:50 - Une tournée qui se termine avec une note d'espoir.
00:48:53 - Il n'y a pas d'adieu quand on est artiste.
00:48:56 Il continue à jouer dans nos cœurs, dans nos âmes.
00:49:00 - Ne m'appelez plus jamais France,
00:49:03 c'est ma dernière volonté.
00:49:06 - Un grand bisou à Michel.
00:49:09 On t'aime, Michel.
00:49:12 - On verra effectivement sa véritable adieu.
00:49:16 - Michel Sardou, je le verrai bien chanter à Marseillaise
00:49:19 à Cérumy d'ouverture.
00:49:22 - Il remet une pièce en jupe.
00:49:25 - C'est réglé, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:49:28 C'est réglé, c'est fini.
00:49:32 Les sports pour finir.
00:49:35 - Que vous soyez le roi du design ou la reine des animaux,
00:49:38 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
00:49:41 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:49:44 - Ce programme vous est proposé par la maison horlogère
00:49:48 Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:49:51 - On commence avec la victoire du LOSC face aux RC Lens.
00:49:54 - Lille s'est imposée, 2 buts à 1 face à Lens.
00:49:57 Les Hillois ont pu compter sur un grand Eden Zergrova,
00:50:00 auteur d'un doublé d'abord en tout début de match
00:50:04 puis d'un nouveau but à l'heure de jeu sur une frappe
00:50:07 repoussée par Brice Samba à la 78e minute.
00:50:10 L'EY réduit la marque pour les Lens, mais le score du match
00:50:13 ne bougera plus. Avec ce succès, les Hillois remontent
00:50:16 provisoirement à la 3e place du classement.
00:50:20 - Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère
00:50:23 Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:50:26 - Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen,
00:50:29 c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:50:32 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:50:36 - La bunkérisation de nos établissements scolaires,
00:50:39 on en parle dans un instant.
00:50:42 - La météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux
00:50:45 photovoltaïques garantie à vie avec contrat de maintenance.
00:50:49 - Retrouvez La Météo avec Bodyminute,
00:50:52 un réseau de 500 franchises et femmes
00:50:55 au service de votre bien-être.
00:50:58 - La météo avec Karine.
00:51:01 Ce samedi, on sort les parapluies ou on ne sort pas du tout ?
00:51:04 - Oui, et attention aux crues avec 2 départements placés
00:51:08 en vigilance orange par Météo France, la Corrèze et la Dordogne.
00:51:11 Des crues importantes sont déjà en cours dans ce département
00:51:14 en raison des fortes précipitations des derniers jours
00:51:17 et des dernières semaines.
00:51:20 Avec une nouvelle perturbation qui traverse l'ensemble de la France
00:51:24 avec de fortes pluies en cours sur les régions centrales,
00:51:27 sur l'Ardèche, des précipitations orageuses,
00:51:30 du vent très puissant qui remonte, des pluies continuent
00:51:33 en remontant vers l'île de France et les Hauts-de-France.
00:51:36 Et quelques brouillards à noter ce matin vers la Bretagne
00:51:40 ou encore la région au Grand Est.
00:51:43 Au cours de l'après-midi, on retrouve ces fortes pluies
00:51:46 vers 1900 mètres avec un fort risque d'avalanche,
00:51:49 attention au vent qui va être très fort également en montagne
00:51:52 mais aussi sur les côtes du Sud-Est et on aura à nouveau
00:51:56 un risque d'averse orageuse sur la Bretagne et sur le Sud-Ouest.
00:51:59 Les températures ce matin sont globalement de saison,
00:52:02 il n'y a pas de gelée dans les grandes villes
00:52:05 et au cours de l'après-midi, des valeurs tout à fait classiques
00:52:08 mais avec un mauvais ressenti en raison de la pluie et du vent.
00:52:12 -C'était La Météo avec Bodyminute,
00:52:15 un réseau de 500 franchises et femmes au service de votre bien-être.
00:52:18 -Chaud l'été, froid l'hiver, c'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:52:21 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:52:24 Groupeverlaine.com
00:52:27 -La matinale week-end, excellent réveil à tous sur C News
00:52:31 avec Marine Sabourin qui m'accompagne, avec Guillaume Bigot
00:52:34 pour commenter l'actualité et nous a rejoint sur ce plateau
00:52:37 Eric Revel. Bonjour Eric. -Bonjour pour commenter l'actualité aussi.
00:52:40 -A priori, si vous le voulez bien. -Oui, oui.
00:52:43 -Lâchez-vous, c'est le moment. -On t'en prie.
00:52:47 -Voici les titres de votre journal de 8h.
00:52:50 On ira dans le Var. Vous verrez les images de ce braquage
00:52:53 d'une super-être. Le gérant est frappé à coup de crosse
00:52:56 par deux individus. Ca se passe à Fayence, dans une commune
00:52:59 en apparence paisible. Nous sommes en direct avec Philippe,
00:53:03 le gérant de cette entreprise, dès le début de ce journal.
00:53:06 La psychose dans les établissements scolaires,
00:53:09 le plan Vigipirate relevé à son plus haut niveau,
00:53:12 et les menaces répétées à l'encontre des établissements.
00:53:15 Les mesures de sécurité ont été renforcées partout.
00:53:19 Portique, fouille de sac, condamnation des portes.
00:53:22 Illustration ce matin avec nos équipes en région.
00:53:25 Plus de 4 Français sur 5 hostiles aux hausses d'impôts
00:53:28 pour réduire le déficit. On va revenir sur le chiffre
00:53:31 du déficit ce matin. 5,5 %, symbole de notre incapacité
00:53:35 à maîtriser nos dépenses publiques. Bruno Le Maire a appelé
00:53:38 à une prise de conscience collective. Sans doute, devrait-il
00:53:41 en parler au ministre de l'Economie. Quelles sont les pistes
00:53:44 pour réduire nos dépenses ? On en parle avec mes invités
00:53:47 sur ce plateau.
00:53:49 Tout d'abord, ces images sox, celle du braquage
00:53:54 d'une super-aide de la commune de Fayence.
00:53:57 Un braquage, mais aussi l'agression très violente
00:54:00 du gérant du magasin, frappé par deux hommes à coup de crosse.
00:54:03 -Les auteurs sont toujours en fuite avec le butin
00:54:07 de se réclamer à 1 000 euros dans ce village
00:54:10 d'un peu moins de 6 000 personnes. C'est la stupéfaction.
00:54:13 Les habitants s'inquiètent de plus en plus
00:54:16 pour leur sécurité. Reportage de Franck Triviaux,
00:54:19 commenté par Adrien Spiteri.
00:54:22 -Dylan est déjà de retour au travail dans cette super-aide.
00:54:25 Mais quelques jours après les faits, il reste marqué.
00:54:28 Mercredi soir, alors qu'il se trouve dans le magasin,
00:54:31 deux hommes en cagoulé font irruption sur place,
00:54:35 puis agressent violemment le gérant à coup de crosse.
00:54:38 -On a eu très peur. On pensait pas une seconde
00:54:41 que ça se passerait à Fayence. Pour moi, c'est calme,
00:54:44 c'est une ville dynamique, il y a beaucoup de touristes.
00:54:47 Je pensais que ça se passait sur Marseille, Nice,
00:54:50 sur les grandes villes, pas dans un petit village.
00:54:54 -Le butin est estimé à 1 000 euros. Dans la commune,
00:54:57 c'est la stupéfaction. -Il y a une montée de la violence
00:55:00 qui devient déraisonnable.
00:55:02 -Ça fait 30 ans que j'habite sur Fayence.
00:55:05 C'est grave. Ca craint pour un petit village.
00:55:09 -Ce type de braquage est rare dans le village,
00:55:12 mais selon le maire, les commerçants se sentent
00:55:15 de moins en moins en sécurité. Il a décidé de réagir.
00:55:18 -Nous avons développé un réseau de vidéosurveillance.
00:55:21 Vous en voyez un modèle derrière.
00:55:24 Nous développons encore cette année une dizaine
00:55:27 de caméras supplémentaires. J'embauche un policier municipal
00:55:30 au 1er mai, parce que la sécurité de la population
00:55:33 est quelque chose de primordial pour un maire.
00:55:36 -Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver
00:55:40 les auteurs du braquage.
00:55:42 -Nous sommes avec Philippe, le gérant de cette superhête.
00:55:45 Bonjour, Philippe. Merci d'être avec nous ce matin.
00:55:48 -Bonjour.
00:55:51 -J'imagine...
00:55:55 J'imagine le choc que ça a dû être pour vous.
00:55:58 Je vous remercie et je tiens à vous rendre hommage.
00:56:01 C'est courageux de témoigner à l'antenne
00:56:04 pour raconter ce qui s'est passé.
00:56:07 C'était mercredi. Comment vous allez physiquement
00:56:11 mais aussi moralement ?
00:56:14 -Ca va mieux que le jour où ça s'est passé,
00:56:17 mais c'est encore perturbant, parce qu'on y repense.
00:56:20 Ca a été très violent. C'est vrai que c'est encore
00:56:23 un peu dur à encaisser.
00:56:27 -A un moment, personne n'a été interpellé.
00:56:30 Vous avez eu des réticences à reprendre votre activité ?
00:56:33 -Oui et non.
00:56:36 C'est vrai que je suis gérant
00:56:39 et je me dois de revenir sur les lieux,
00:56:43 mais on y repense. Ca a été très violent.
00:56:46 On a été violemment frappés,
00:56:49 alors qu'on s'est pas opposés à ce qu'ils prennent l'argent.
00:56:52 C'est vrai que c'est un peu injuste, ce qui nous est arrivé.
00:56:56 J'ai eu 4 points de suture.
00:56:59 Ca a été fait sous les yeux de mon beau-fils
00:57:02 qui vient à peine de commencer le monde du travail.
00:57:05 C'est vrai que c'est un peu injuste.
00:57:08 J'espère qu'ils arriveront à attraper
00:57:11 et que ce soit fait.
00:57:15 -Qu'avez-vous ressenti sur le moment ?
00:57:18 Qu'a ressenti votre beau-fils ?
00:57:21 -On a eu tous peur.
00:57:24 On a eu peur sur le pas de tirer.
00:57:27 Mon beau-fils a pensé qu'il m'avait enlevé
00:57:31 parce que je suis instinctivement sorti
00:57:34 pour les laisser partir.
00:57:37 Mais on pense de suite à ce qu'ils vont être plus violents que ça.
00:57:40 C'est vrai que...
00:57:43 -C'est la 1re fois que vous vivez un événement comme ça
00:57:47 dans votre magasin ?
00:57:50 -C'est la 1re fois que je vis ça et c'est très perturbant.
00:57:53 -Vous n'avez jamais subi d'autres braquages
00:57:56 ou vols à main armée ici, bien heureusement.
00:57:59 On entend dans ce reportage que les commerçants
00:58:03 sont inquiets dans votre commune à Fayence.
00:58:06 C'est pourtant une commune de 6 000 habitants,
00:58:09 d'apparence paisible.
00:58:12 Est-ce que vous avez des craintes particulières dans la ville ?
00:58:15 -C'est vrai qu'entre les cambriolages qui augmentent constamment
00:58:19 et maintenant un braquage, on se demande
00:58:22 si on peut rester tranquille dans le village.
00:58:25 On a beaucoup le soutien de tous les commerçants
00:58:28 et des gens du pays de Fayence.
00:58:31 Le maire de Fayence a aussi apporté notre soutien
00:58:35 et le maire de Cayenne.
00:58:38 J'espère que tout ça va faire
00:58:41 qu'on va réussir à mettre en place quelque chose
00:58:44 pour que tout ça s'arrête.
00:58:47 -On le souhaite et on souhaite que les individus
00:58:51 se réunissent rapidement et que vous puissiez retrouver
00:58:54 une certaine quiétude dans votre activité.
00:58:57 Merci d'avoir accepté de témoigner ce matin.
00:59:00 Je le dis encore une fois, c'est pas toujours évident
00:59:03 de témoigner à l'antenne à visage découvert.
00:59:07 Merci de nous avoir parlé ce matin.
00:59:10 Peut-être un tour de table sur ce qui s'est passé à Fayence.
00:59:13 Ça illustre bien le changement de physionomie de la délinquance
00:59:16 qui se déplace de certains quartiers de centres urbains,
00:59:20 de quartiers difficiles vers des zones plus rurales,
00:59:23 habituellement plus tranquilles,
00:59:26 de zones assez quadrillées par les caméras de vidéosurveillance
00:59:29 et par la police à des zones qui le sont moins
00:59:32 comme ces petites villes, ces petits villages.
00:59:35 -Ce que je retiens dans les mots de Philippe,
00:59:39 c'est qu'on est un petit village de 6 000 habitants,
00:59:42 on était plutôt tranquille et maintenant les cambriolages
00:59:45 et les braquages se multiplient.
00:59:48 On a les villes importantes qui sont cambriolées
00:59:51 et qui subissent des actes de violence.
00:59:55 Mais là, ce qui est encore plus tragique,
00:59:58 c'est que vous avez le cambriolage d'un commerce
01:00:01 mais vous avez aussi le côté physique.
01:00:04 Les agresseurs se sont pris physiquement
01:00:07 à ce gérant de super-être.
01:00:11 -A partir du moment où ils ont une arme à feu,
01:00:14 on peut se dire qu'ils se laissent faire,
01:00:17 on peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:20 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:23 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:27 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:30 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:33 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:36 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:39 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:43 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:46 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:49 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:52 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:55 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:00:59 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:01:02 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:01:05 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:01:08 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:01:11 -On peut se dire que c'est la fin du monde.
01:01:15 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:18 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:21 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:24 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:27 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:31 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:34 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:37 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:40 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:44 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:47 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:50 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:53 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:56 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:01:59 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:03 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:06 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:09 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:12 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:15 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:19 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:22 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:25 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:28 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:31 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:35 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:38 -Ce n'est pas la fin du monde.
01:02:41 -Le ministre de l'Intérieur a été interpellé ce jeudi à Malakoff.
01:02:45 Il avait été suspecté d'avoir envoyé des menaces à des collèges
01:02:49 et des lycées via les espaces numériques de travail des élèves.
01:02:54 150 établissements ont été ciblés dans 20 académies différentes.
01:02:58 Les menaces ont provoqué la psychose dans le pays.
01:03:02 -Le plan Vigipirate a été rehaussé depuis lundi dernier.
01:03:06 Il est à son niveau maximal.
01:03:10 -Les élèves les plus vigilants depuis l'attentat d'Arras
01:03:13 ont encore renforcé leur sécurité.
01:03:16 Au Mans, le reportage de Michael Chahyou.
01:03:19 -7h45, lycée Talensac de Nantes.
01:03:22 Le contrôle aléatoire des sacs des 1200 élèves
01:03:25 s'effectue chaque matin depuis l'attentat d'Arras.
01:03:29 Seule nouveauté depuis une semaine, des accès ont été condamnés.
01:03:33 Toute personne qui entre dans l'établissement
01:03:36 passe devant un membre du personnel.
01:03:39 -Ce qui a été fait en raison du contrôle numérique de travail.
01:03:42 -Nous avons rappelé à chacun les règles en termes de cybersécurité.
01:03:47 C'est une alerte que nous ne prenons pas à la légère.
01:03:50 -Dans ce lycée public du Mans, on n'a jamais arrêté
01:03:53 le contrôle aléatoire des sacs.
01:03:56 Ce qui change, ce sont ces grilles installées depuis un mois
01:03:59 sur l'explanat du lycée.
01:04:03 -Avant, on avait pignon sur rue.
01:04:06 Les élèves arrivaient directement dans le hall
01:04:09 pour faire en sorte de protection,
01:04:12 pour faire en sorte qu'il n'y ait pas d'intrusion directe.
01:04:15 -Avec le passage en vigie pirate "urgence, attentat"
01:04:19 annoncé par Gabriel Attal, les petits panneaux
01:04:22 ont refait leur apparition dans le lycée.
01:04:25 Faut-il en faire plus ? Les responsables s'interrogent.
01:04:28 -On est aussi des êtres humains. On a tous nos missions.
01:04:31 On fait au mieux, mais on n'est pas ni des gendarmes ni des policiers.
01:04:35 -En faire plus peut avoir entraîné
01:04:38 chez nos jeunes d'autant plus un sentiment anxiogène.
01:04:41 -Ces responsables d'établissement, d'abord éducateurs,
01:04:44 se questionnent sur l'impact à terme
01:04:47 de ce contexte sécuritaire sur cette génération
01:04:51 de jeunes lycéens.
01:04:52 ...
01:04:55 -Le rappel de l'actualité, 8h14.
01:04:58 ...
01:05:01 -Un adolescent de 17 ans a été interpellé
01:05:05 et placé en garde à vue à Malakoff.
01:05:08 Il a été envoyé de menaces contre des établissements scolaires.
01:05:11 Le mineur est présenté aujourd'hui en vue d'une mise en examen.
01:05:14 Ce nouveau record de détenus dans les prisons françaises,
01:05:17 plus de 70 000 personnes étaient incarcérées
01:05:20 au mois de février. C'est 6,1 % de plus
01:05:24 par rapport à 2023. La densité carcérale globale
01:05:27 s'établit désormais à 124,6 %.
01:05:30 Et puis la star planétaire Beyoncé a sorti son nouvel album
01:05:33 "Cowboy Carter". Cet album aux riches influences country
01:05:37 est une forme de clin d'oeil aux racines texanes de la star.
01:05:40 Spotify a annoncé sur Ix que "Cowboy Carter" était déjà
01:05:43 l'album le plus écouté en une journée pour l'année 2024.
01:05:46 ...
01:05:49 -On vient de parler de la bunkérisation des établissements scolaires.
01:05:52 On va parler de la colère au sein de l'éducation nationale.
01:05:55 Les personnels de direction font face à un défi quotidien,
01:05:58 celui de repousser les assauts contre la laïcité d'où qu'ils viennent.
01:06:01 Frérismes, islamismes, extrémismes religieux,
01:06:05 contestations de toutes sortes. Notre rôle est celui d'une digue
01:06:08 résistant aux attaques fortes et déstabilisatrices.
01:06:11 Voilà ce qu'explique le syndicat, le SNPDEN,
01:06:14 Syndicat des Personnels de Direction.
01:06:17 -Le syndicat a donné hier sa première conférence de presse
01:06:21 depuis le départ du professeur du lycée Maurice Ravel à Paris.
01:06:24 Il a quitté précipitamment ses fonctions en raison des menaces
01:06:27 qui pesaient sur lui. Il ne s'agit donc pas d'un simple départ
01:06:30 pour convenance personnelle, comme évoqué par le rectorat
01:06:34 de l'éducation nationale. C'était une prise de parole attendue.
01:06:37 Devant une foule de journalistes, le syndicat des personnels
01:06:40 de direction de l'éducation nationale a souhaité donner
01:06:43 des nouvelles sur l'état de santé du proviseur du lycée Maurice Ravel.
01:06:46 -Il est entouré, ses adjoints continuent de garder
01:06:49 le contact avec lui. C'est sûr que c'est quelque chose
01:06:53 qui est grand, de toute façon. Il faut quelques temps
01:06:56 pour qu'il y ait une résilience. Imaginez ce qui se passe
01:06:59 si vous êtes menacé de mort. Ça vous donne une petite idée
01:07:02 de la qualité. -Si le syndicat salue la réaction
01:07:05 et le soutien apporté par le gouvernement au proviseur
01:07:09 et à la communauté éducative, il déplore toutefois
01:07:12 une maladresse de communication du rectorat,
01:07:15 qui, dans un premier courrier, évoquait un simple départ
01:07:18 à la retraite anticipée. -Ce courrier fait apparaître
01:07:21 la notion de convenance personnelle. C'est dommage.
01:07:25 C'est une erreur de communication. Pourquoi ne pas appeler
01:07:28 un chat un chat ? Il fallait l'écrire comme ça.
01:07:31 -La ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet,
01:07:34 a annoncé la création d'une force mobile scolaire nationale
01:07:37 qui pourra être envoyée dans les établissements
01:07:41 en cas de problème de sécurité.
01:07:43 -Justement, maladresse du rectorat ou frilosité
01:07:46 ou lâcheté, peut-être, du rectorat ?
01:07:49 -Les deux. C'est pas incompatible.
01:07:52 Le 1er niveau, c'est déjà qu'il y a une menace.
01:07:56 C'est parti exactement comme l'affaire Samuel Paty.
01:07:59 C'est le mensonge de l'élève. Pression, menace de mort.
01:08:02 Et ensuite, on exfiltre. C'est le pathwagisme,
01:08:05 la plavantrisme. Et donc là, déjà,
01:08:08 l'institution scolaire se couche. On avait pu espérer
01:08:12 quelque chose avec la BAYA, un petit retournement,
01:08:15 mais ça n'a pas duré. C'était vraiment une vaguelette.
01:08:18 Le pathwagisme est quand même beaucoup plus important.
01:08:21 Et 2e chose, en plus de l'exfiltrer, on habille
01:08:24 son exfiltration de manière scandaleuse.
01:08:28 -Il y a eu des réactions par Gabriel Attal,
01:08:31 qui a annoncé que l'Etat allait soutenir la plainte.
01:08:34 -Il y avait donc quelque chose à rattraper.
01:08:37 -Bien sûr. -M. Attal a sorti les rames
01:08:40 et a porté plainte contre l'élève. Tout ça n'était pas envisagé.
01:08:44 Quand on entend Mme Belloubet, responsable de ces 1res décisions,
01:08:47 nous expliquer qu'il va y avoir une force mobile scolaire...
01:08:50 Je ne pense pas que ce soit les commandos marines
01:08:53 qui débarquent. Je pense que ça va plutôt être
01:08:57 les commandos marins qui vont dire "ça va bien se passer".
01:09:00 Ce qui était déjà le cas encore dans l'affaire Paty.
01:09:03 Des gens spécialistes de la laïcité ont été dépêchés
01:09:06 pour expliquer à M. Paty qu'il ne fallait pas faire trop de vagues.
01:09:09 -Ce n'est pas la 1re fois qu'un rectorat n'est pas vraiment
01:09:12 en appui d'un professeur ou d'un chef d'établissement.
01:09:16 On l'a déjà vu par le passé. C'est ça qui manque le plus.
01:09:19 -Il y a une déconnexion par rapport à l'actualité
01:09:22 et l'ambiance globale de ce qu'on attend comme un soutien
01:09:25 à un rectorat. Ça fait longtemps que c'est pointé du doigt.
01:09:28 C'est étonnant que cette communication ait été possible.
01:09:32 -Vous ne vous souvenez pas du rectorat des Yvelines ?
01:09:35 -Oui, bien sûr. -C'est ce qu'attendent les profs
01:09:38 et les enseignants et sans doute les chefs d'établissement.
01:09:41 Ils se sentent épaulés, quoi qu'il arrive, sur ces sujets
01:09:44 de laïcité au départ d'une affaire.
01:09:48 Il faut attendre les développements, voir si ça devient
01:09:51 un sujet médiatique pour que les rectorats soient en appui.
01:09:54 -Puis pardon, Mme Nicole Belloubet,
01:09:57 qui crée cette agence touriste pour les plus anciens
01:10:00 de 20 personnes pour l'ensemble du territoire.
01:10:04 D'abord, ça existe déjà, notamment dans la région Île-de-France.
01:10:07 Mais que vont faire 20 personnes mobiles ?
01:10:10 Elle dit qu'elles se rendront sur place en 48 heures.
01:10:13 Ce n'est pas de la police, évidemment,
01:10:16 car les enseignants sont très réticents à faire de la répression
01:10:20 dans l'enceinte des lycées et des collèges.
01:10:23 Comme le dit Guillaume Bigot, c'est des gens qui vont expliquer
01:10:26 qu'il ne faut pas le faire. -Ce n'est pas gentil.
01:10:29 -Vous voyez bien qu'on est à la limite du système.
01:10:32 Et puis Mme Belloubet est quasiment en désaccord
01:10:36 depuis qu'elle a été nommée sur tous les sujets.
01:10:39 Le Baillat en verra sa déclaration finale.
01:10:42 Mais vous vous souvenez des groupes de niveau ?
01:10:45 C'était le bébé chéri de Gabriel Attah, l'ancien ministre de l'Education,
01:10:48 et on a compris que Mme Belloubet en voulait pas.
01:10:52 -En fait, tout ça court comme une sorte de canard sans tête,
01:10:55 et les profs, les enseignants et les chefs d'établissement
01:10:58 vivent cette violence idéologique au côté.
01:11:01 -Ce qui court comme un canard sans tête,
01:11:04 c'est nos dépenses publiques. On va revenir sur le dérapage budgétaire
01:11:08 de la France, pointé du doigt comme l'un des plus mauvais élèves
01:11:11 de la zone euro, avec un déficit qui se creuse encore,
01:11:14 5,5 % du PIB en 2023. Le gouverneur de la Banque de France
01:11:17 lui-même appelle le gouvernement à s'occuper sérieusement
01:11:21 de l'impôt. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
01:11:24 appelle à une prise de conscience collective, mais le gouvernement
01:11:27 promet de ne pas toucher aux impôts, une promesse difficile à croire
01:11:30 pour les Français. Les explications d'Adrien Fontenot et Kylian Salé.
01:11:33 -Augmenter les impôts, 85 % des Français y sont opposés,
01:11:36 et Gabriel Attah l'a promis. Il n'y aura pas de hausse,
01:11:40 mais le Premier ministre n'a pas convaincu.
01:11:43 -Chaque fois, ils disent qu'ils vont pas augmenter,
01:11:46 mais ils vont chercher un truc pour augmenter.
01:11:49 -C'est pur mensonge, à mon avis, comme d'habitude.
01:11:52 -Pour travailler à la réduction de la dette et du déficit public,
01:11:56 les Français proposent d'autres alternatives.
01:11:59 54 % sont favorables à une baisse du nombre de fonctionnaires,
01:12:02 52 % à une réduction des aides sociales.
01:12:05 -Les Français ont tout compris. Ils savent très bien
01:12:08 que le problème de la France, c'est pas qu'on paye pas
01:12:12 ces impôts, c'est qu'on dépense trop. Si on veut baisser la dépense,
01:12:15 c'est pas ça qu'il faut faire. C'est réduire le nombre
01:12:18 d'administrations publiques, de strat, de collectivités locales.
01:12:21 C'est finalement s'attaquer à ce qu'on n'a jamais fait,
01:12:24 c'est-à-dire réorganiser l'ensemble de nos administrations publiques
01:12:28 pour qu'elles soient moins coûteuses en coût de production
01:12:31 des services publics. -63 % des Français
01:12:34 ne font pas confiance à Gabriel Attal pour réduire la dette
01:12:37 et le déficit public, un chiffre presque identique
01:12:40 pour son ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.
01:12:44 3 Français sur 4 n'ont pas confiance en Emmanuel Macron
01:12:47 et en la dette publique. L'objectif du gouvernement est fixé
01:12:50 à moins de 3 % de déficit public en 2027.
01:12:53 -Les Français sont très sceptiques, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:12:56 Éric Revel, est-ce qu'il faut, comme le dit Agnès Verdier-Molinier,
01:13:00 s'attaquer aux mille feuilles administratives français
01:13:03 au coût de production des services publics ?
01:13:06 -C'est une évidence. Pour l'instant, on en est
01:13:09 à tirer des signaux de larmes. Bruno Le Maire,
01:13:12 il est assez gentil, si vous voulez, mais oui,
01:13:16 il a 17 ans qu'il est ministre des Finances.
01:13:19 Je vais vous donner 2-3 chiffres pour vous rendre compte
01:13:22 de l'état assez catastrophique dans lequel sont les finances publiques.
01:13:25 D'abord, on fait moins bien en termes de déficit que le Portugal,
01:13:28 que l'Italie, que l'Espagne. On est en queue de peloton de la zone euro.
01:13:32 On a 154 milliards d'euros de déficit budgétaire d'annoncés.
01:13:35 Ce qui ne s'est jamais vu, au-delà des chiffres,
01:13:38 c'est qu'il y a une prévision qui soit à ce point-là erronée.
01:13:41 C'est-à-dire que c'est la 1re fois
01:13:45 que l'Etat annonce 18 à 20 milliards d'euros de déficit supplémentaire
01:13:48 qui n'étaient pas prévus. Donc ça, c'est du jamais vu.
01:13:51 1 000 milliards de dettes supplémentaires depuis 2017,
01:13:54 le début du quinquennat. Si vous enlevez la crise Covid,
01:13:57 le plan de relance et l'aide à l'Ukraine, allez, vous enlevez
01:14:00 250 milliards. Le reste, c'est 800 milliards à peu près
01:14:04 de déficit de dette de plus. Pour quels résultats ?
01:14:07 Les hôpitaux qui sont en berne, une école, on en parle tous les jours,
01:14:10 des services publics sociaux qui sont à la ramasse.
01:14:13 Donc, je pense que les Français ont du bon sens,
01:14:16 ils ont raison de ne pas faire confiance aux gens
01:14:20 qui les ont mis dans cette situation-là.
01:14:23 - Merci, Eric Revelle. On marque une courte pause.
01:14:26 On arrive dans quelques instants. On va évoquer cette situation
01:14:29 dans le 18e arrondissement de Paris, où des habitants ont été mis
01:14:32 devant le fait accompli. Ils ont appris il y a à peine quelques jours
01:14:36 qu'au début du mois d'avril, dans quelques jours,
01:14:39 une salle de shoot allait ouvrir en bas de chez eux,
01:14:42 ce que leur impose la mairie de Paris aujourd'hui,
01:14:45 qui sont très en colère. Vous verrez même certains parents en larmes.
01:14:48 Ce sera le reportage dès le début de notre journal de 8h30.
01:14:52 À tout de suite.
01:14:53 ...
01:14:56 L'excellence du plateau de la matinale de CNews,
01:14:59 avec des bavards autour de cette table pendant la pause,
01:15:02 mais ils sont là pour vous apporter leur éclairage sur l'actualité.
01:15:06 C'est bien sûr Eric Revelle et Guillaume Bigot,
01:15:09 sans parler de l'incontournable Marine Sabourin,
01:15:12 qui est ici, dans cette émission. -Personne.
01:15:15 -Bien sûr. C'est elle qui apporte les informations.
01:15:18 Voici le journal de 8h30. On va commencer avec ce reportage effarant.
01:15:21 Des familles du 18e arrondissement de Paris prévenus
01:15:25 de l'ouverture d'une salle de shoot juste en bas de chez eux,
01:15:28 seulement quelques jours avant sa mise en service.
01:15:31 Une salle qui est aussi tout près d'une école.
01:15:34 Ca paraît impensable d'imposer cela aux riverains sans concertation.
01:15:37 C'est pourtant ce qu'a fait la mairie de Paris.
01:15:41 Ce samedi qui marque également les 10 ans d'Anne Hidalgo
01:15:44 à la tête de la capitale. Qu'en retiennent les Parisiens ?
01:15:47 Nous sommes allés leur poser la question.
01:15:50 Et je poserai bien sûr la question à mes invités sur ce plateau.
01:15:53 Et puis le dernier concert de Michel Sardou.
01:15:57 C'est hier soir à Brest. Le chanteur prend aujourd'hui sa retraite.
01:16:00 Officiellement, parce qu'avec lui, on ne sait jamais.
01:16:03 Le clap de fin d'une carrière de 60 ans.
01:16:06 Un concert fort en émotion pour les fans de Michel Sardou.
01:16:10 On va le voir avec Jean-Pierre Pasqualini,
01:16:13 directeur des programmes de Melody TV.
01:16:16 Ce sera à la fin de ce journal.
01:16:19 Encore et toujours le fléau du krach à Paris.
01:16:22 Ces décisions prises par la mairie, lourdes de conséquences
01:16:25 pour lesquelles les habitants sont mis devant le fait accompli.
01:16:29 C'est quelque chose qui nous a interpellés sur C News.
01:16:32 Dans le 18e arrondissement, des familles très en colère,
01:16:35 cette semaine, elles ont appris qu'une salle de shoot
01:16:38 est concertée pour le projet.
01:16:41 Des dizaines de riverains se sont mobilisés pour s'y opposer.
01:16:45 L'émotion de certains parents est très forte.
01:16:48 Olivier Gangloff et Adrien Spiteri se sont rendus sur place.
01:16:51 - Crackland welcome ou encore protéger nos enfants.
01:16:54 Ces banderoles, réalisées par les habitants du quartier
01:16:57 de cet immeuble de la rue Doudoville à Paris,
01:17:01 flottent au-dessus de ce local.
01:17:04 Derrière cette grille, un centre d'accueil pour toxicomanes
01:17:07 s'ouvre à proximité.
01:17:10 Certains riverains ont décidé de se mobiliser pour s'opposer au projet.
01:17:13 - C'est quasiment une prise d'otage.
01:17:17 Ma fille rentre tous les soirs à l'heure où ils vont fermer la grille,
01:17:20 et j'ai pas envie qu'elle rentre devant des toxicomanes
01:17:23 potentiellement en manque.
01:17:26 - Ils reprochent notamment à la mairie et à l'association Aurore
01:17:29 à l'origine de l'ouverture de ce centre le manque de transparence
01:17:33 et de dialogue.
01:17:36 - On est informés à 10 jours de l'ouverture alors même que
01:17:39 les travaux duraient depuis un an et demi sans aucune concertation
01:17:42 préalable.
01:17:45 - A seulement quelques mètres de là se trouve une école élémentaire,
01:17:49 un collège et une crèche.
01:17:52 Autre problème, des vitres de ce local donnent sur la cour de
01:17:55 l'immeuble. Gaëlle vit ici avec ses enfants.
01:17:58 En pleine interview, elle ne peut retenir ses larmes.
01:18:01 - Est-ce qu'ils ont visité ce lieu ? Ils ne l'ont pas visité.
01:18:05 - Je suis désolée, ça me donne envie de pleurer de ne pas pouvoir
01:18:08 rentrer chez moi sans avoir peur.
01:18:11 - Présent ce jour-là, l'adjoint au maire du 18e arrondissement
01:18:14 de Paris en difficulté face à certains habitants a refusé
01:18:17 de s'exprimer à notre micro.
01:18:21 - Vous entendez juste à la fin le courage de cet adjoint
01:18:24 qui dit "je ne parle pas à ces news", c'est bien commode.
01:18:27 - Oui, ça montre son attachement au pluralisme, je pense que c'est
01:18:30 ça le coeur du sujet.
01:18:34 Par souci de pluralisme, il ne faut qu'il n'y ait qu'un seul son
01:18:37 de cloche, c'est ça qui est important.
01:18:40 - En l'occurrence, on était le seul média présent à cette
01:18:43 manifestation, semble-t-il, selon les éléments de tournage
01:18:46 que j'observe. Eric Revelle, on entend cette femme pleurer
01:18:49 parce qu'elle apprend, 10 jours avant l'ouverture de la salle,
01:18:53 que la salle ouvre en pied de son immeuble.
01:18:56 C'est une mère de famille.
01:18:59 - Oui, j'aurais aimé aussi entendre un spécialiste qui nous explique
01:19:02 en quoi une salle de shoot, par exemple, ça peut fluidifier,
01:19:05 contrôler le trafic de drogue, permettre à ceux qui en ont besoin
01:19:09 d'avoir des produits.
01:19:12 Mais surtout, on peut réagir en tant qu'individu,
01:19:15 en tant que père de famille ou en tant que mère de famille.
01:19:18 Quand un truc comme ça vous arrive, je peux vous dire que vous êtes
01:19:21 forcément extrêmement touchés, vous êtes extrêmement déstabilisés.
01:19:25 Pourquoi ? Parce que, effectivement, ce sont vos propres enfants.
01:19:28 Alors je ne sais pas si l'adjoint au même moment,
01:19:31 je ne sais pas si l'adjoint au maire du 18e,
01:19:34 qui a refusé de s'exprimer au micro de CNews,
01:19:37 a ses propres enfants, mais si c'était le cas,
01:19:41 je peux vous dire qu'il aurait forcément une autre attitude.
01:19:44 Ce qui est incroyable, quand même, pardonnez-moi,
01:19:47 je ne vais pas m'empêcher de le dire, c'est que,
01:19:50 quand on entend ces riverains, ils n'ont pas été consultés.
01:19:53 On vient de leur dire, 10 jours avant que cette salle de shoot,
01:19:57 même s'il y a des travaux depuis un an et demi, va ouvrir.
01:20:00 C'est pas un problème idéologique de la participation démocratique.
01:20:03 Quand on prend une décision, la gauche nous explique,
01:20:06 le parti socialiste, Mme Hidalgo, qu'au contraire,
01:20:09 on débat, on explique. Là, pas du tout.
01:20:13 Sur un sujet comme celui-ci, aussi important pour le quartier,
01:20:16 on impose. Donc la gauche...
01:20:19 - Est-ce que ce n'est pas plutôt l'illustration d'une méthode
01:20:22 qui est celle de la mairie de Paris, c'est de faire un peu
01:20:25 les choses à la USARD aussi, quelque part ?
01:20:29 - C'est une autre fabrication de Mme Hidalgo.
01:20:32 Je vais vous donner un autre exemple qui n'a rien à voir
01:20:35 avec une salle de shoot, mais il y a des endroits dans Paris
01:20:38 où quasiment du jour au lendemain, on apprend qu'un gymnase
01:20:41 va être réquisitionné, par exemple, là où des enfants font du sport,
01:20:45 parce qu'on va y mettre pendant 15 jours, un mois, deux mois,
01:20:48 des migrants. Et ça, les gens l'apprennent du jour au lendemain aussi.
01:20:51 C'est une décision de la mairie de Paris avec la préfecture de Paris.
01:20:54 Donc si vous voulez, c'est une drôle de façon quand même
01:20:58 d'illustrer cette démocratie participative dont on nous rabat
01:21:01 les oreilles quand on écoute les politiques de gauche,
01:21:04 alors que visiblement, les décisions tombent verticalement
01:21:07 avec un autoritarisme de folie.
01:21:10 - Il faut dire que dans le problème grave que pose le trafic de stupéfiants,
01:21:13 il y a un angle mort. C'est à la fois l'angle mort de la mairie de Paris,
01:21:17 là on le voit, l'angle mort de l'État aussi, c'est celui de la consommation.
01:21:20 Parce que ce n'est pas possible, d'un côté, de dire
01:21:23 "on va mettre le paquet sur la répression du trafic de gens",
01:21:26 du trafic de stupéfiants, et des trafiquants, et des réseaux,
01:21:29 et on va shooter, je ne sais plus quelle est son expression,
01:21:33 "place nette", vous allez voir ce que vous allez voir, etc.
01:21:36 Et d'un autre côté, de ne rien faire contre la consommation.
01:21:39 Je rappelle que la consommation, c'est réprimé par la loi.
01:21:42 C'est des peines normalement d'amende et de prison,
01:21:45 et ça a été constamment allégé.
01:21:49 Ensuite, évidemment, il y a un dilemme parce qu'il a été décrété
01:21:52 que c'était pour des raisons d'ordre public aussi bien
01:21:55 d'éviter les contaminations, d'éviter la propagation de maladies
01:21:58 en prenant en charge des gens qui sont drogués
01:22:01 et qui prennent des risques pour leur santé
01:22:05 et donc font courir des risques à toute la société,
01:22:08 je peux l'entendre, mais pas au détriment de la sécurité
01:22:11 et de la sécurité les plus vulnérables, des enfants.
01:22:14 - C'est dans ce contexte qu'Anne Hidalgo fête aujourd'hui
01:22:17 ses 10 ans à la tête de la mairie de Paris,
01:22:21 de la piétonnisation de la capitale à la saleté des rues,
01:22:24 les 10 ans de mandat d'Anne Hidalgo ont été marqués par des polémiques.
01:22:27 - Oui, alors quel bilan les Parisiens tirent-ils
01:22:30 après une décennie à la tête de Paris ?
01:22:33 Charles Baget est allé poser la question,
01:22:37 vos réponses sont commentées par Juliette Sannat.
01:22:40 - Anne Hidalgo, 10 ans à la tête de Paris,
01:22:43 c'est déjà quelques 500 km de pistes cyclables
01:22:46 aménagées dans la capitale.
01:22:49 - Qu'est-ce que vous retenez de son action ?
01:22:53 - C'est une mobilité agréable.
01:22:56 - Les vélos, voilà quelque chose de positif.
01:22:59 - En novembre dernier, elle reçoit le prix des visionnaires
01:23:02 du développement urbain, mais tous ces aménagements
01:23:05 sont loin de faire l'unanimité.
01:23:09 - J'ai des travaux devant chez moi,
01:23:12 trottoir à gauche, trottoir à droite.
01:23:15 En pleine pluie, on met les pieds dans le sable, carrément.
01:23:18 - Pour circuler, c'est compliqué,
01:23:22 les vélos, les piétons, les bus, ça devient un enfer.
01:23:25 - Une élue qui divise, la maire de la capitale,
01:23:28 on l'aime ou on ne l'aime pas.
01:23:31 - Je retiens qu'elle suit la ligne de conduite
01:23:34 de toutes les grandes capitales d'Europe et d'un peu partout.
01:23:37 On gueule pareil dans toutes les grandes villes.
01:23:41 Il faut aller avec son temps, et elle va avec son temps.
01:23:44 - Elle a promis des tas de choses, et les résultats ne sont pas là.
01:23:47 - Je pense qu'elle est un peu trop carriériste,
01:23:50 car elle ne veut pas faire les gens.
01:23:53 - Annidalgo, critiqué surtout pour les embouteillages
01:23:57 et la propreté qu'il laisse à désirer,
01:24:00 la maire de la capitale n'exclut rien
01:24:03 en vue des municipales en 2026 pour un 3e mandat.
01:24:06 - Qu'est-ce que vous retenez d'Annidalgo ?
01:24:09 - Le début du reportage me va bien,
01:24:13 c'est-à-dire 500 km de pistes cyclables.
01:24:16 Je trouve que même si c'est souvent le boxon,
01:24:19 elle n'a pas été interdit.
01:24:22 Paris était sans doute parmi les grandes capitales
01:24:25 les plus en retard en matière de mobilité douce,
01:24:29 même si elle a bien fait d'interdire les trottinettes
01:24:32 qui rajoutaient au boxon général.
01:24:35 La ville de Paris est sur une trajectoire de dette
01:24:38 de 10 milliards d'euros.
01:24:41 D'un point de vue de la gestion,
01:24:45 si elle se succédait à elle-même,
01:24:48 ou le successeur ou la successeuse,
01:24:51 il faut choquer personne,
01:24:54 elle va avoir du pain sur la planche.
01:24:57 Je pense qu'il y a eu une fracture
01:25:01 psychologique dans le mandat d'Annidalgo
01:25:04 sur 10 ans, puisqu'on fête sa décennie.
01:25:07 Il y a un avant et un après élection présidentielle.
01:25:10 Le score pitoyable qu'elle a réalisé au présidentiel
01:25:13 l'a un peu radicalisé,
01:25:17 elle a tutoyé le taux du livret A
01:25:20 avec son score à la présidentielle.
01:25:23 Je pense que ça a fait basculer la maire de Paris
01:25:26 psychologiquement dans un autre environnement.
01:25:29 Elle s'est radicalisée, encore plus idéologisée.
01:25:33 Elle a des vers derrière qui lui mordent les mollets
01:25:36 en permanence, dans sa majorité.
01:25:39 - C'est une ville garantie sans classe moyenne
01:25:42 et sans pauvres.
01:25:46 - La ville de Paris, par souci de conformisme intégral
01:25:49 avec mur végétal, pistes cyclables,
01:25:52 est enfin réalisée.
01:25:55 Je suis assez d'accord avec mon camarade.
01:25:58 Elle l'a fait pour les pistes cyclables.
01:26:01 On ne peut pas lui retirer.
01:26:05 C'est un confort pour les CSP+, qui habitent dans Paris.
01:26:08 C'est la catastrophe pour les banlieusards.
01:26:11 - Ce chiffre record de détenus dans les prisons françaises
01:26:14 de 166 personnes était incarcéré au mois de février.
01:26:17 C'est 6,1 % de plus par rapport à la même période l'an dernier.
01:26:21 - La densité carcérale globale s'établit à 124,6 %.
01:26:24 La densité carcérale dans les maisons d'arrêt
01:26:27 atteint les 148,7 %.
01:26:30 Une surpopulation qui dégrade une nouvelle fois
01:26:33 les conditions de travail des surveillants pénitentiaires.
01:26:37 Franck Rassael, secrétaire régional FO pénitentiaire.
01:26:40 - Ça me fait plaisir de vous parler
01:26:43 de la situation de la violence.
01:26:46 Ça rend le métier compliqué.
01:26:49 Vous gérez de l'humain au quotidien.
01:26:53 Une personne enfermée 23h/24 dans les maisons d'arrêt,
01:26:56 si la personne n'a pas d'activité, c'est déjà dur à gérer.
01:26:59 Quand vous doublez ce nombre de personnes dans une cellule,
01:27:02 nos temps d'échange et les moyens de la réinsertion
01:27:05 sont très limités.
01:27:09 Ça crée de la violence.
01:27:12 Nous sommes les premiers à encaisser les coups.
01:27:15 - Peut-être un mot sur cette surpopulation carcérale ?
01:27:18 - Ce n'est pas sans effet.
01:27:21 Quand vous réduisez l'espace disponible
01:27:25 de gens qui sont enfermés,
01:27:28 c'est une augmentation mécanique de la violence.
01:27:31 C'est très rapide.
01:27:34 En 1998, il y avait 278 agressions par jour
01:27:37 dans les prisons.
01:27:41 En 2020, il y en a environ 4000 par jour.
01:27:44 C'est une explosion.
01:27:47 Ça concerne les prisonniers qui sont victimes
01:27:50 de la loi du plus fort,
01:27:53 les personnels pénitentiaires dont on a de plus en plus de mal
01:27:57 à les recruter.
01:28:00 On attend les 15 000 places de prison en 2017.
01:28:03 En 2022, le programme de construction devrait être lancé.
01:28:06 Même lorsque la promesse non tenue de 2017
01:28:10 peut être tenue en 2027,
01:28:13 on sera déjà à 100% car on est à 76 000 personnes incarcérées.
01:28:16 - Marine Saboie.
01:28:19 - Le Conseil d'Etat confirme
01:28:22 l'expulsion de l'imam Majoub Majoubi.
01:28:25 Il estime que l'imam tenait des propos incitants
01:28:29 à la discrimination des femmes et des juifs.
01:28:32 Le Conseil d'Etat évoque aussi des actes de provocation
01:28:35 à la violence contre des groupes de personnes
01:28:38 qui ont été enceintes.
01:28:41 - Le juge de la cour de Paris,
01:28:45 le juge de Tinder,
01:28:48 condamné à 18 ans de réclusion criminelle,
01:28:51 est reconnu coupable d'avoir violé et agressé sexuellement
01:28:54 15 femmes rencontrées sur Internet.
01:28:57 Des faits qui se sont déroulés entre 2014 et 2016
01:29:01 et qui concernent de très jeunes femmes.
01:29:04 La cour de Paris a retenu le caractère
01:29:07 de la réduction de la discrimination.
01:29:10 Les discussions ont eu lieu via les médiateurs internationaux
01:29:13 mais sans résultat.
01:29:17 - On va parler du monstre sacré de la chanson française
01:29:20 qui a fait son tout dernier concert à Brest.
01:29:23 Michel Sardou.
01:29:26 Son ultime concert à Brest hier soir.
01:29:29 Dernière étape d'une tournée de 63 dates.
01:29:33 Depuis ce matin, Michel Sardou est censé être à la retraite.
01:29:36 On va en parler avec Jean-Pierre Pasqualini.
01:29:39 Bonjour.
01:29:42 Vous êtes directeur des programmes de Melody TV.
01:29:45 Vous êtes un fin connaisseur de la chanson française.
01:29:49 Vous y croyez-vous à ce départ à la retraite de Michel Sardou ?
01:29:52 C'est pas la première fois qu'il nous fait le coup.
01:29:55 - C'est une tradition dans le musical.
01:29:58 Maurice Chevalier avait déjà plusieurs fois fait ses adieux.
01:30:01 C'est assez récent.
01:30:05 Johnny avait fait ses adieux aussi en 2009.
01:30:08 Il est revenu.
01:30:11 Ce ne sera pas le premier ni le dernier.
01:30:14 D'ailleurs, il a déjà fait le coup en 2017.
01:30:17 C'était peut-être la der des ders officiellement.
01:30:21 Du der des ders.
01:30:24 Il n'y en a plus beaucoup des chanteurs de cette trente,
01:30:27 de cette génération.
01:30:30 Il nous reste dans ceux qui chantent encore.
01:30:34 Il y a Pierre Perret, Pierre Perret qui a fait l'Olympia.
01:30:37 Pierre Perret, un écomatias.
01:30:40 Mais des grands monstres sacrés qui font encore 63 dates complètes
01:30:43 à 77 ans, il n'y en a pas.
01:30:46 C'est le seul.
01:30:49 - C'est pour ça qu'il est probablement au panthéon de la chanson française.
01:30:53 Qu'est-ce qu'il représente en 60 ans de carrière ?
01:30:56 Il incarne une certaine France, celle des territoires.
01:30:59 Une France plus rurale qu'urbaine.
01:31:02 - Oui, c'est ce qu'on racontait dans les années 60-70.
01:31:05 Il y avait des chanteurs de province,
01:31:09 des chanteurs parisiens, un peu bobos.
01:31:12 Ça a un peu évolué quand même aujourd'hui.
01:31:15 Mais c'est vrai qu'il chante les chansons
01:31:18 de ceux que souvent on n'écoute pas.
01:31:21 Il a d'ailleurs toujours été provocateur.
01:31:25 C'est pour ça qu'il est aimé quand il chantait.
01:31:28 La France n'est pas un pays où il y a 50 000 personnes
01:31:31 ou un pays où il y a 50 millions d'abrutis.
01:31:34 Évidemment, les gens qui pensaient qu'on les prenait pour des cons,
01:31:37 excusez l'expression, étaient tous derrière lui.
01:31:41 Aujourd'hui, c'est eux qu'on retrouve dans les concerts.
01:31:44 Ils n'ont pas oublié que ce mec a chanté leur vie,
01:31:47 a chanté des choses qu'eux avaient sur le cœur.
01:31:50 Il a osé.
01:31:53 D'ailleurs, ça lui a valu pas mal de coups.
01:31:57 Même un attentat à la bombe, aux Forest National à Bruxelles.
01:32:00 C'est un chanteur qui ne laisse pas indifférent.
01:32:03 C'est pour ça que le public est toujours là.
01:32:06 - Qu'est-ce que vous retenez de Michel Sardou ?
01:32:09 De sa carrière, pardon.
01:32:13 Il est toujours présent, il est toujours parmi nous
01:32:16 et en bonne santé pour le moment.
01:32:19 - Oui, sa carrière a été énorme dans les années 70, 80, même 90.
01:32:22 C'est vrai que là, pour lui, c'est peut-être un peu plus difficile
01:32:25 parce qu'il ne fait que des concerts best-of.
01:32:29 On peut comprendre qu'il en ait peut-être un peu assez
01:32:32 de chanter ses chansons du passé
01:32:35 parce que les derniers albums, il ne les chante même pas.
01:32:38 Il ne les fait même plus de les imposer.
01:32:41 Les radios ne veulent plus de lui.
01:32:45 On peut comprendre qu'il soit fatigué.
01:32:48 Mais sachez que la dernière fois, c'est sa femme qui l'a poussé à repartir
01:32:51 parce qu'elle en avait marre de le voir tourner en rond.
01:32:54 - Elle ne le supportait plus à la maison.
01:32:58 - Oui, aujourd'hui, il vous dira qu'il est crevé, ce qui est vrai.
01:33:01 Comme a dit Michel, d'ailleurs, qui a dit "je ne ferai plus de tournée
01:33:04 parce que les avions, la route, l'autoroute, les hôtels
01:33:07 à 2h du matin, la salade gourmande dans la chambre d'hôtel,
01:33:10 je n'en veux plus".
01:33:13 Sardou, aujourd'hui, il vous dira sûrement que c'est la dernière des derniers,
01:33:17 mais dans quelques mois, quand il tournera en rond,
01:33:20 il y a de fortes chances qu'il ait un nouveau projet.
01:33:23 - Jean-Pierre Pasqualini, merci.
01:33:26 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:29 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:33 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:36 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:39 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:42 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:45 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:49 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:52 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:55 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:33:58 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:01 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:05 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:08 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:11 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:14 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:17 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:21 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:24 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:27 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:30 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:33 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:37 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:40 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:43 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:46 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:49 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:53 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:56 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:34:59 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:02 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:05 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:09 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:12 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:15 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:18 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:22 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:25 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:28 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:31 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:34 - Merci à vous de nous avoir invité.
01:35:37 - Merci à vous de nous avoir invité.