• il y a 8 mois

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00:00 Le nombre de naissances tel qu'il est aujourd'hui n'est pas un problème.
00:03 Le réarmement démographique,
00:04 je ne sais pas à quoi le président a fait allusion exactement.
00:08 Il semble que c'est surtout la baisse de la fécondité qui le préoccupe.
00:11 On est un peu en dessous de 700 000 naissances,
00:15 peut-être 680 000 naissances en 2023,
00:18 1,68 enfants par femme en moyenne.
00:21 Pendant le baby-boom, où les naissances étaient très nombreuses,
00:23 on était à 850 000 naissances.
00:25 Ça fait 50 ans que les jeunes ont de moins en moins d'enfants.
00:29 Il peut y avoir des craintes liées au réchauffement de la planète,
00:32 à l'épuisement des ressources.
00:33 Il peut aussi y avoir la volonté de profiter de la vie
00:36 avant de s'encombrer des contraintes d'avoir un enfant.
00:38 La première union co-résidente en moyenne, c'est à 24 ans.
00:42 Et la première naissance en moyenne, c'est à 29 ans.
00:44 Donc quand les couples se forment,
00:45 ils ne se posent pas la question d'avoir des enfants.
00:47 Grâce à la contraception,
00:48 ils peuvent remettre cette question éventuellement à plus tard.
00:50 Et aux âges plus élevés, ça va être plus des considérations économiques,
00:55 notamment des contraintes en termes de carrière,
00:58 faire des enfants, ça veut dire faire des sacrifices
01:00 en termes de vie quotidienne.
01:02 Et ces sacrifices, ils portent surtout pour les femmes.
01:04 Et ils sont forts en termes de partage des tâches au sein des couples.
01:07 Et ils sont forts aussi en matière d'évolution professionnelle,
01:11 de salaire ou de carrière.
01:12 C'est en France que la fécondité est la plus élevée
01:15 de tous les pays d'Europe.
01:16 L'Institut national de la statistique fait des projections de population
01:18 pour voir ce que la France pourrait devenir dans 50 ans.
01:21 Il y avait des perspectives qui étaient une stabilisation de la population
01:25 dans les années 2030-2040.
01:26 On a eu trois mauvaises années de mortalité,
01:28 mais là, on est revenu à une situation normale.
01:30 Il y a eu un grand progrès dans la lutte contre la mort.
01:33 Il y a eu une augmentation du sol migratoire,
01:34 c'est-à-dire plus d'entrées dans le territoire.
01:37 Et il y a eu une baisse de la fécondité.
01:39 Et par rapport au scénario d'avant le Covid,
01:41 l'augmentation du sol migratoire fait plus que compenser
01:44 la diminution des naissances.
01:45 Ça nous différencie beaucoup de certains de nos voisins européens.
01:48 Il y a des pays où le sol migratoire est beaucoup plus important,
01:51 en Allemagne, en Espagne, en Angleterre.
01:54 Il y a des pays où la fécondité est beaucoup plus basse,
01:56 mais le sol migratoire n'est pas plus important,
01:57 comme en Italie, où là, il y a une diminution de la population.
02:00 Nous, on n'est pas du tout dans cette situation.
02:01 On a une fécondité plus haute que nos voisins,
02:03 un sol migratoire plus faible que nos voisins.
02:05 Et au final, on a des perspectives de population
02:08 qui sont plutôt des perspectives de stabilisation
02:10 ou de croissance continue.
02:11 On est 68 millions d'habitants en France.
02:14 On est un pays qui est beaucoup moins dense
02:16 que beaucoup de nos voisins européens.
02:19 Il y a une idée en France que c'est important
02:21 d'avoir une population importante et croissante.
02:24 Il y a un courant populationniste ou nataliste assez puissant.
02:27 On voit bien en Angleterre, par exemple,
02:28 où ils ont un territoire deux fois plus petit
02:30 et à peu près la même population,
02:32 ou dans des pays qui sont très denses,
02:33 comme les pays du Benelux,
02:34 il y voit plutôt d'un bon oeil
02:35 une légère diminution de la population.
02:37 On voit, il y a un peu une panique chez les politiques
02:39 de dire la fécondité baisse, ça pourrait continuer à baisser.
02:42 Il faut absolument faire quelque chose.
02:44 Donc, il y a la mise en place de nouvelles mesures.
02:46 Le congé de naissance de six mois bien rémunéré,
02:49 ça peut aider les jeunes parents
02:51 à profiter des six premiers mois de la vie avec leur enfant
02:56 sans trop pénaliser ceux qui s'arrêtent.
02:57 Donc ça, c'est plutôt une mesure bénéfique.
03:00 Et de même, la lutte contre la stérilité,
03:02 ça répond à un besoin des couples,
03:04 même si ce n'est pas une mesure qui est de nature
03:06 à changer grand-chose en termes de fécondité
03:08 pour l'ensemble de la population.
03:10 C'est plutôt une mesure bénéfique.
03:11 Donc, on peut dire la première conséquence,
03:13 c'est qu'il y a une inquiétude des politiques
03:14 qui les conduit à prendre des mesures
03:17 dont on verra quand elles seront mises en place,
03:19 si elles peuvent améliorer les conditions de vie des parents.
03:22 On pourrait dire le réarmement démographique,
03:24 c'est plus de population.
03:26 Avoir plus de migrants, ça serait une bonne nouvelle.
03:28 On peut dire, ça veut dire un meilleur équilibre des retraites,
03:31 donc plus de travailleurs qui cotisent.
03:32 Donc, dans ce cas-là, il faudrait régulariser
03:34 les personnes qui sont aujourd'hui en situation irrégulière.
03:37 Ça veut dire plus de population à long terme,
03:39 et dans ce cas-là, il faut augmenter la fécondité.
03:41 Ça veut dire une amélioration du bien-être des personnes.
03:43 On sait qu'il va y avoir des problèmes de santé
03:45 liés au vieillissement, par exemple,
03:46 et des problèmes de dépendance liés au grand âge.
03:49 Donc, il y a toutes sortes de questions
03:50 qui se posent en matière de population,
03:51 mais je ne sais pas à quoi le président a fait allusion exactement.
03:55 Il semble que c'est surtout la baisse de la fécondité
03:57 qui le préoccupe, mais les mesures proposées,
04:00 elles auront peut-être un effet sur les naissances à moyen terme,
04:03 mais il faut voir comment elles seront mises en place.
04:04 Il y a aujourd'hui un peu plus de 8 milliards d'êtres humains.
04:07 Il va y avoir une augmentation, c'est certain,
04:09 à horizon de 2050, on va passer de 8 à 10 milliards.
04:12 Et ça, les enfants y sont déjà nés.
04:14 C'est grâce à la baisse de la mortalité.
04:15 Il y a ce qu'on appelle le vieillissement de la population.
04:18 L'Europe a vécu ça au 19e siècle ou au 20e siècle.
04:21 L'Afrique est en train de le vivre au 21e siècle.
04:23 L'ensemble de la population du monde est en train de le vivre maintenant.
04:26 Il va y avoir une stabilisation du nombre de jeunes,
04:28 disons de moins de 20 ans,
04:30 une augmentation importante du nombre d'adultes
04:32 et une explosion du nombre de vieux.
04:33 Et donc, là, il y a un sujet à l'échelle de la population
04:36 de s'occuper correctement des personnes âgées.
04:39 10 milliards d'Africains ou 10 milliards d'Indiens,
04:41 c'est tout à fait viable.
04:42 10 milliards d'Européens ou 10 milliards d'Américains,
04:45 ce n'est pas viable.
04:46 Donc, il y a un problème en termes de viabilité
04:48 qui repose beaucoup plus sur les consommations individuelles
04:51 et sur la production de gaz à effet de serre,
04:54 qui est beaucoup plus important que le nombre total d'habitants,
04:57 sachant que de toute façon, l'augmentation de la population,
04:59 on ne peut pas l'empêcher.
05:00 *BIP*

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