France Bleu Occitanie a rencontré Alexia Richard et Lézana Placette. Toutes les 2 jouent en équipe de France de Beach Volley.
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00:00 Jouer une Olympiade à domicile sous la tour Eiffel, je croise les doigts pour qu'on y soit.
00:04 On serait vraiment à ce moment-là les deux personnes les plus chanceuses de toute la planète
00:08 et qu'on tranquerait notre place pour rien au monde.
00:10 En fait, on se connaissait parce que... je peux le dire ?
00:21 Vas-y, dis ce que tu veux, je sais pas ce que tu vas dire.
00:23 Notre première compétition de biche c'était rêve de champion et j'ai gagné les ANA.
00:27 Nous actuellement on évolue sur le plus haut niveau, donc c'est les élites 16 avec les 16 meilleures équipes mondiales.
00:32 Du coup, pour replacer un petit peu, on évolue entre le top 15 et le top 20 mondial actuellement.
00:37 Et on est parti, on était il y a deux ans 80ème.
00:40 C'est vrai que c'est un petit peu l'image extérieure qu'on a.
00:43 Par exemple, là on part au Brésil dans quelques jours pour un mois et demi de stage.
00:47 C'est vrai que sur les photos Instagram c'est sympa, on est à la plage, c'est en janvier, tout le monde est dans le froid.
00:51 Mais c'est un petit peu la façade du sport, parce que la réalité c'est qu'on s'entraîne à 6h du matin,
00:56 on s'entraîne sous 40°C deux fois par jour, on n'a même pas le temps de visiter tellement on est pris dans les stages et les tournois.
01:02 Mais voilà, il y a un peu la face cachée de l'iceberg qui est quand même assez éprouvant.
01:06 On passe des mois à l'étranger, on ne rentre pas forcément à Toulouse, donc on vit ensemble dans chambre d'hôtel, appartement.
01:13 On a souvent l'habitude de prendre pour exemple que c'est un peu comme un couple.
01:17 On est Toulousaines dans le cœur, ça fait plus de 10 ans qu'on habite ici, donc on a nos petites habitudes, nos petites routines, etc.
01:24 Mais oui, dans le cœur, on est Toulousaines quand même.
01:26 Ça fait 10 ans que je fais la cuisine et qu'elle ne la fait pas.
01:28 4 terrains couverts, chauffés, avec de l'analyse vidéo.
01:37 Des vestiaires, des toilettes, une petite salle pour discuter avec les coachs.
01:42 C'est vrai que le CREPS, la région, tout le monde a vraiment investi dans le projet du beach volley.
01:48 Et je pense que ça nous a beaucoup aidé, parce que maintenant on a vraiment des conditions d'entraînement optimales.
01:53 Quand on voit tous les clubs, les tournois qu'ils organisent, les petits qui s'entraînent, qui ont 3-4 ans,
01:59 pour nous c'est vraiment super de voir que le beach volley est en train d'évoluer et que des personnes aussi jeunes y prennent goût.
02:06 Elle dit ça, mais il y a deux jours elle disait "bon les petits c'est beau chez les autres, quand ils étaient 5 ans t'as crié là".
02:11 Oui, ils étaient trop mignons dans le sable, après je ne les ramène pas à la maison.
02:13 En fait, nous on n'est pas pour une tenue spécifique, on est pour jouer comme on a envie de jouer.
02:21 Globalement avant, dès qu'il faisait plus de 13°C, il fallait jouer en bikini, mais 13°C c'est super froid.
02:26 Du coup, à la fois pour le confort et à la fois aussi pour un peu, je pense, c'était un peu sexualiser le beach volley,
02:32 de dire "il faut tout le temps être en bikini". Et d'ailleurs on joue assez souvent en short.
02:35 Après c'est une question aussi de mental, des fois ça ne marche pas en bikini, donc au deuxième set on met le short.
02:39 On prend la force du short, ça dépend.
02:40 Et à chaque fois on nous dit non.
02:41 Ou alors des fois je s'assois sur une banane pendant le temps mort et du coup elle met son short.
02:45 C'est drôle ça, c'est super drôle.
02:47 Littéralement au dernier tournoi, ça m'a valu un carton Vaughn, je me suis assise sur une banane.
02:53 J'ai envie de mettre son short, je me suis dit "mais qu'est-ce que tu fais ?"
02:56 Je me suis dit "je me suis assise sur une banane, il faut rester concentré à ce moment-là, du coup c'est compliqué".
03:00 C'est un moment hyper important en plus, on allait commencer le tie break, j'avais de la banane partout sur les fesses.
03:04 De se dire que là on a l'opportunité de faire des Jeux Olympiques, qui seraient nos premiers Jeux Olympiques, à domicile.
03:12 En plus le spot est attribué au beach volley, c'est sous la tour Eiffel.
03:15 Donc oui c'est une chance incroyable.
03:17 Mais vraiment les Jeux Olympiques c'est marqué l'histoire du beach volley.
03:20 Ça fait très longtemps qu'il n'y a pas eu une paire française qui a représenté la France.
03:24 Donc dans toutes les conditions que les années ont citées, c'est vraiment incroyable quand même.
03:29 Ça donne envie, on ne peut pas se mentir.
03:32 Je me suis dit "je me suis assise sur une banane, il faut rester concentré à ce moment-là, du coup c'est compliqué".
03:36 C'est un moment hyper important en plus, on allait commencer le tie break, j'avais de la banane partout sur les fesses.
03:40 Donc vraiment le spot est attribué au beach volley.
03:42 [Musique]
03:47 [SILENCE]