Rencontre avec les joueurs du Stade Toulousain membres de l'équipe de France de rugby-fauteuil.
JO 2024
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00:00 [Musique]
00:07 [Cris]
00:09 [Cris]
00:11 C'est un sport dans lequel on a tous un handicap un peu différent.
00:15 On n'a pas tous la même atteinte au niveau des fonctions motrices.
00:19 Il y en a qui ont beaucoup plus de mobilité que d'autres.
00:21 Et pour autant, chacun a son rôle sur le terrain
00:23 parce que ça reste un sport qui est très stratégique.
00:25 Ce que j'ai vraiment apprécié, c'est totalement un sport engageant.
00:29 L'engagement est total.
00:31 On peut vraiment se rentrer littéralement dedans, avec ou sans ballon, à la vitesse qu'on souhaite.
00:35 Et en fait, dans ce dépassement de soi, on provoque aussi une chose,
00:38 c'est qu'on dédérmatise un petit peu notre situation de fragilité,
00:42 des choses, on fait pas ça, des messages forts.
00:44 Et moi, l'autre dimension que j'adore, en fait,
00:47 et que je sais que je suis fait pour ça,
00:49 c'est le partage avec tous mes coéquipiers et mes amis que j'ai au rugby.
00:52 Et c'est une grande famille de rugby.
00:54 C'est aussi le seul sport collectif qui existe pour ce type de pathologie,
00:58 pour tout ce qui est quadriplégie, atteindre des quatre membres.
01:01 On s'est rencontrés au club, quand on est arrivés les uns après les autres.
01:07 Bon, c'était pas les plus belles rencontres que j'ai faites dans ma vie,
01:10 mais bon, après, maintenant, je suis obligé de les supporter.
01:12 Ouais, pareil, moi je me souviens bien de la première rencontre.
01:15 C'était un entraînement, donc il bourrinait déjà pas mal.
01:18 Et je me souviens de me retrouver au milieu du terrain
01:21 avec ces avions de chasse qui passaient à côté de moi,
01:23 je savais pas pousser un fauteuil de sport.
01:25 Et d'avoir pris des hits, des contacts à tourner sur moi-même.
01:31 Et je me disais "mais c'est quoi ce sport de fou ?"
01:33 Ils ont des belles carrures, d'ailleurs ils portent le Marcel parfaitement les deux.
01:36 Moi, si je dois rebondir, je vois surtout tout le parcours qu'on a fait ensemble.
01:43 Parce qu'on était des jeunes minots qui osaient pas,
01:46 qui étaient là aussi dans une dimension où on se cherchait un petit peu.
01:51 Et je pense qu'on a trouvé totalement notre place d'expression,
01:54 notre passion aussi finalement.
01:56 Et bien plus que ça, notre famille, nos amis aussi.
01:59 Donc c'est ça qui est chouette en fait.
02:00 On fait partie du top mondial,
02:04 donc on fait partie de la cellule de la haute performance
02:06 qui est considérée par la Fédération Française d'Handisport.
02:10 Donc ça a débloqué beaucoup de choses pour l'ensemble du groupe France.
02:13 C'est super important, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites.
02:16 Et quelques aussi, finalement, aspects financiers qui ont été débloqués
02:20 pour qu'on s'exprime de la meilleure des façons sur cette dernière année.
02:23 En fait, c'est la première fois qu'on nous donne la possibilité
02:26 de se préparer réellement comme des sportifs de haut niveau.
02:29 C'est la première fois qu'on a les moyens de pouvoir s'entraîner correctement,
02:34 de pouvoir préparer ses jeux pour aller gagner.
02:37 Moi, c'est facile, c'était mes premiers jeux de Rio en 2016.
02:44 En fait, mon premier enfant est né pendant que j'étais là-bas.
02:47 Moi, je me souviens des Jeux de Londres.
02:50 Ça a été mes premiers.
02:52 Et c'était la première fois que je voyais une personne capable d'envoyer une flèche avec ses pieds.
02:58 Et là, je me suis dit, mais en fait, vraiment, toi, tu as tes quatre membres,
03:02 alors bouge-toi le cul, c'est le cas de le dire.
03:04 Ça ne peut que nous transcender pour aller faire cette médaille cette année.
03:08 [Musique]
03:11 [Fin du générique]
03:16 [SILENCE]