• il y a 6 mois
Au Coeur de la Mêlée, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.

Trois invités pour participer à l'émission au micro de Sud Radio :
- Ugo Mola : manager du Stade Toulousain ;
- Gilles Navarro : journaliste et écrivain ;
- David Auradou : entraîneur du RC Suresnes

Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.

Au programme de l'émission :
- Toulouse en quête de sa sixième étoile après sa victoire contre les Harlequins ;
- Les ambitions de Suresnes en Nationale après sa victoire en barrage à Albi

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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE_1-2024-05-06##

Category

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Sport
Transcription
00:00 Au coeur de la mêlée, notre émission du lundi soir sur Soudradio avec Yohann UG et Philippe Spanguero.
00:05 On revient bien sûr sur le week-end au sommaire.
00:06 Ce soir, la qualification des Toulousains pour la finale de la Champions Cup.
00:11 Retour sur cette demi-finale quasi parfaite avec Hugo Mola, l'entraîneur toulousain.
00:17 On parlera également avec les supporters pour cette émission consacrée quand même à cette belle qualification.
00:25 Gilles Navarro sera également notre invité à partir de 20h30 pour parler de cet art du jeu à la Toulousaine.
00:31 20h45, David Horadou, Bibi Horadou sera avec nous, l'entraîneur de Suren.
00:36 C'est la nationale une et puis surtout le papa du deuxième ligne de Pau.
00:40 Voilà, c'est ça aussi l'esprit rugby.
00:43 L'esprit Soudradio, c'est de vous offrir des cadeaux.
00:46 Collection complète du pack Gueule du rugby et un ballon Gilbert à gagner du Stade Toulousain.
00:53 Vous restez avec nous, vous appelez au 0826 300 300 et vous êtes les bienvenus au standard de Soudradio.
00:59 Soudradio au cœur de la mêlée.
01:01 Bonsoir à tous. Salut Johan, salut Philippe et salut Quentin.
01:06 Salut, bonsoir.
01:08 Allez, on débute juste avant de parler et de revenir sur cette victoire des Toulousains 38-26 face aux Harlequins.
01:14 Les 2, 3 infos, voire 4 à retenir du jour si vous n'étiez pas devant votre smartphone ou si vous n'étiez pas devant les infos de Soudradio.
01:22 Le rugby français peut dire merci au Stade Toulousain,
01:25 puisque grâce à Toulouse, le rugby français est toujours sur le toit de l'Europe.
01:29 Grâce au succès hier soir, Toulouse permet d'avoir pour la 5e fois de suite un club de top 14 en finale de la Champions Cup.
01:36 Et comme souvent, ce sera le lancer face aux Toulousains.
01:39 Pour l'occasion, il y a un écran géant qui sera déployé sur la place du Capitole du côté de Toulouse.
01:44 Ce sera le 25 mai.
01:46 Et puis pour l'occasion, évidemment, Soudradio fera le déplacement pour vous faire vivre cette rencontre en direct.
01:51 C'est toujours flou autour des nouveaux actionnaires du Biretzo Olympique.
01:54 Alors qu'on espérait en savoir plus aujourd'hui lors de l'Assemblée Générale de ce matin,
01:58 il n'y a finalement pas eu d'annonce officielle devant la presse.
02:01 Les dirigeants du Biretzo Olympique ont préféré garder le silence jusqu'au passage devant la 2e aire.
02:05 C'est l'ex-DNACG et ce sera demain.
02:09 Donc on devrait en savoir plus autour du Biretzo Olympique dès demain.
02:11 Une polémique en national autour de la demi-finale Narbonne-Carcassonne qui aura lieu samedi à 19h.
02:17 En effet, depuis qu'on connaît l'affiche, le prix des places a grimpé dans tous les secteurs.
02:21 Dans la tribune Pêche de Laclose, les places passent de 20 à 30 euros,
02:26 de 15 à 25 euros minimum dans la tribune Clap et de 10 à 15 euros en tribune Sud.
02:31 Le directeur du club Benoît Delon a justifié auprès de l'indépendant cette augmentation.
02:36 Il dit "Nous avions prévu de pratiquer un tarif préférentiel la semaine dernière
02:39 et de proposer une tarification différente que notre adversaire, soit Chambéry ou Carcassonne."
02:44 Alors ça, libre à vous de le croire ou pas ?
02:46 Oui.
02:47 Et puis une dernière nouvelle, c'est Philippe Tailleb, le président de Bayonne,
02:51 qui a porté plainte ce lundi matin contre Yannick Brue d'après son avocate, Madame Florence Réau.
02:56 En revanche, on n'a pas exactement le motif de cette plainte.
02:59 Alors pour rappel, en coup de sifflet final du match Bayonne-UBB, Yannick Brue, le manager,
03:04 ancien manager de Bayonne et désormais manager de l'UBB, a voulu saluer son ancien président.
03:10 Ce dernier a refusé.
03:12 Ensuite, Yannick Brue a scéné une petite table, voire plusieurs, derrière la nuque de Philippe Tailleb,
03:16 ce qui a mené à cette plainte.
03:17 Ça a le mérite de faire travailler les avocats.
03:19 Une nuquette.
03:20 Une nuquette.
03:21 Merci Quentin.
03:22 On accueille sur l'antenne de Sud Radio Hugo Mola, l'entraîneur, le manager de Toulouse qui est avec nous.
03:28 Et on est très heureux qu'il nous fasse cet honneur,
03:31 invité exceptionnel de Sud Radio, de Hockeur de la Mêlée.
03:33 Salut Hugo.
03:35 Bonsoir.
03:36 Merci d'être avec nous.
03:37 Johan, je ne te présente pas.
03:39 Hugo.
03:40 Bon, salut Hugo.
03:41 Invitation pour Yannick.
03:42 Merci beaucoup.
03:44 Et Philippe bien sûr, qui est avec nous, Philippe Spanguero.
03:48 Question pour commencer.
03:50 Est-ce que tu as eu le temps de savourer cette demi-finale ?
03:54 Parce qu'on sait quand on est entraîneur, on rebondit toujours sur le match d'après.
03:58 Est-ce que là quand même, vu la qualité du match, vu le score, vu que c'est la huitième finale de l'histoire du club,
04:06 est-ce que tu as eu le temps de savourer ? Est-ce que tu as pris le temps surtout de savourer Hugo ?
04:10 Pris le temps, oui.
04:12 C'était une journée un peu plus cool où seule la récup était au programme pour l'ensemble des joueurs.
04:19 Et puis nous, concernant le staff, on a pris le temps de regarder le match tranquillement,
04:24 mais sans trop d'exigences aujourd'hui.
04:27 C'était plus pour replanifier un peu la semaine et organiser ce qu'il devait être pour recevoir ce week-end et dimanche soir
04:35 le leader du championnat, parce que ça ne s'arrête quand même pas trop.
04:39 Le leader du championnat, le stade franclais.
04:42 Pour rien vous cacher, on est déjà sur la suite et sur les événements qui vont arriver dans ces prochaines semaines,
04:48 mais qui sont au final quand même des chouettes événements à vivre.
04:51 Johan ?
04:53 Oui, des beaux événements.
04:56 Juste, comment tu fais pour basculer comme ça ?
04:59 Trois semaines, c'est long, tout le monde a envie de jouer, tu vas redistribuer les cartes sur ces trois semaines
05:05 ou mettre au repos, faire molle le groupe qui est censé jouer la finale ?
05:10 Tu n'es pas totalement étranger de notre mode de fonctionnement.
05:17 Évidemment, il y a un match pour recevoir le leader du championnat,
05:20 donc on a tout intérêt malgré tout pour espérer une qualification dans un premier temps
05:25 et pourquoi pas un bon positionnement en fin de championnat
05:28 pour s'éliter à un match de plus au cas où on finirait dans les deux premiers de jouer le coup à fond.
05:34 Évidemment qu'on va exposer de nombreux des joueurs qui étaient sur le groupe ce week-end.
05:41 Après, la bonne nouvelle, c'est que la période au Doublon a permis à pas mal de jeunes joueurs et d'autres d'émerger
05:48 et de nous montrer qu'ils pouvaient postuler régulièrement, notamment sur des matchs qui comptent.
05:53 On va essayer de mixer un peu tout ça pour essayer d'être performant
05:57 sur les deux rencontres de championnat qui arrivent, qui viennent avant ce final de Champions Cup.
06:03 Évidemment qu'il y a quelques postes où nous sommes quand même en flux tendu,
06:07 voire très tendu même s'il y a d'autres où on a un peu plus le choix.
06:11 Donc il faudra qu'on gère évidemment la fraîcheur des uns et des autres,
06:15 aussi eu égard à leur temps de jeu, à leur exposition.
06:19 J'ai quelques plafonds qui ont complètement explosé en termes de temps de jeu pour certains,
06:24 avec la Coupe du Monde, le tournoi et les différentes compétitions.
06:27 Donc j'ai des garçons qui vont falloir que je protège un petit peu.
06:32 Philippe.
06:33 Salut Hugo, écoute, j'ai une question qui ne concerne pas directement l'actualité,
06:38 mais à titre personnel, même si c'est toujours difficile en rugby de parler de soi.
06:43 Quand tu te retournes un peu sur ces presque dix ans au Stade Toulousain,
06:47 qu'est-ce qui te rend le plus fier ? Parce que c'est vrai que le temps passe vite.
06:51 On oublie un peu cette période durant laquelle tu es arrivé,
06:54 qui était une période de reconstruction du Stade Toulousain,
06:56 avec un effectif un peu vieillissant, des joueurs à changer,
07:01 un vestiaire pas forcément facile à mener quand tu es arrivé.
07:05 Après presque dix ans, quand tu te retournes avant cette finale,
07:09 qu'est-ce qui te rend le plus fier dans ton parcours à toi au Stade Toulousain ?
07:13 Je ne sais pas si je nourris de la fierté ou quoi que ce soit.
07:18 Ce qui est sûr, c'est que je ne voulais pas être trop en décalage avec ce qui avait été fait avant.
07:24 Donc s'il y a une chose sur laquelle on peut aujourd'hui se retourner un petit peu,
07:29 parce que si tu te retournes trop longtemps, ta vie te fait te faire dépasser,
07:32 c'est d'avoir sur les dix dernières demi-finales possibles à jouer par le Stade Toulousain,
07:39 on les a jouées depuis 2018-2019.
07:42 C'est ça qui est intéressant, c'est que quand tu es capable de jouer les premiers rôles,
07:46 tu finis de temps en temps par gagner un titre ou deux.
07:48 Donc ce qu'on veut, c'est garder le Stade Toulousain en haut,
07:52 et je pense que pour le moment c'est le cas.
07:54 Cette génération, je l'ai dit en conférence de presse avant le match,
07:57 elle a marqué son temps de manière assez évidente,
08:01 mais pour marquer vraiment l'histoire du Stade Toulousain, il faut qu'elle gagne encore et encore.
08:05 Donc moi j'ai quand même de la chance de pouvoir entraîner une génération incroyable.
08:11 Le staff avec lequel je bosse au quotidien, encore aujourd'hui,
08:17 on a joué hier et j'avais tout le monde au boulot ce matin,
08:20 et je n'ai pas besoin de les appeler, je n'ai pas besoin de leur courir après,
08:23 j'ai la chance de bosser avec des mecs incroyables.
08:25 Donc ma fierté, elle est plus sur l'harmonie et d'être en phase avec l'ensemble du club à tous les étages,
08:33 plus que de mon point de vue perso, de me remplir d'armoires à trophées,
08:37 même si on est tous compétiteurs et qu'on a envie évidemment de se la garnir grandement.
08:44 En tous les cas, il fallait le reconstruire, parce que comme tu le dis,
08:48 à partir de 2018, il y a vraiment cette période de fourri,
08:51 il y a eu cette période de reconstruction avec un vestiaire à renouveler,
08:55 avec des moyens financiers qui étaient limités,
08:57 c'était quand même un pari qui n'était pas gagné d'avance.
09:01 L'aspect financier, souvent, évidemment quand le club marche avec une économie basée sur la réussite sportive,
09:10 évidemment le club a été en danger, vous le savez tous.
09:14 Johan a connu ces périodes, a connu ce vestiaire compliqué,
09:18 a connu aussi ce passage de joueur international confirmé
09:22 et de joueur qui a fini sa carrière avec nous.
09:26 Donc il a vu comment on a fonctionné,
09:29 et il fait partie de ces personnes aussi qui m'ont permis,
09:33 quand je dis moi personnellement, mais aussi le poste que j'occupe et le staff que je représente,
09:38 qui nous ont permis d'évoluer, de continuer à grandir,
09:42 de continuer à nourrir les joueurs et de nourrir cette génération.
09:45 Et moi je n'en serais jamais assez reconnaissant,
09:48 mais les Johan Huguet, les Florian Pritz, les Greg Lambollet,
09:51 ce sont des mecs qui ont, des Johan Maestri,
09:53 ce sont des gars sur lesquels au final ça a été dur.
09:56 C'est peut-être avec ceux-là que j'ai construit,
10:00 et qui m'ont permis de construire la suite.
10:02 Johan, c'est quand même sympa ce qu'il vient de dire Hugo,
10:07 parce que tu ne rougis pas, moi j'aurais rougi à ta place.
10:10 Oui, bien sûr, on rougit.
10:12 Et rougis qu'au complément des dames.
10:15 Non, mais parce qu'on a connu des périodes vraiment difficiles.
10:20 Aujourd'hui, je suis très content pour Hugo,
10:23 parce que ça fonctionne, mais la période de 2-3 ans qu'on a connue n'était pas évidente,
10:27 parce qu'on a quand même le maillot du Stade Toulousain qui est parfois dur à porter,
10:31 et que les gens ne comprennent pas qu'on ne puisse pas gagner pendant 5 ans à Toulouse.
10:35 C'est difficile, donc là ça me fait rire,
10:38 parce que les gens, depuis 2021, n'ont pas gagné la Coupe d'Europe,
10:41 vous vous en rendez compte ? C'est incroyable !
10:43 Tout le monde disait ça pendant le match,
10:45 je me disais "mais attendez, on vit dans un monde de fous".
10:48 Donc voilà, l'honneur à Hugo, parce qu'il a vraiment fait quelque chose d'extraordinaire,
10:52 il a su s'adapter à cette nouvelle génération qui n'était pas évidente dans un premier temps.
10:56 Et si on revient un peu sur le match,
11:00 là on s'égare un peu, mais si on revient un peu sur le match, Hugo,
11:02 je crois que c'est la première fois en Coupe d'Europe
11:05 où vous vous menez très tôt, très bien, comme ça, sur la première mi-temps.
11:08 On sait que les consignes, pour avoir un peu été dans le groupe,
11:12 je sais que tu as dû mettre vraiment le curseur sur la vigilance du retour de vestiaire,
11:16 mais on a senti l'équipe moins maîtriser le sujet,
11:20 et tu vois, je pense à cette touche d'Antoine qui ne trouve pas, il y a essayé derrière.
11:23 Il y a eu quelques petites scories,
11:26 et comment tu peux nous expliquer ça, nous qui étions derrière la télé ?
11:30 Non, mais tu sais trop bien, encore une fois,
11:33 pour y être passé il n'y a pas si longtemps,
11:35 en fait la Coupe d'Europe exacerbe les temps faibles des équipes.
11:39 Nous, on a connu un réel temps faible de la 40e à la 60e,
11:44 et il y a des moments forts, notamment le contest de Dorian,
11:47 Aldegri à 10 mètres de notre ligne,
11:49 qui à la 57e ou 58e minute, nous sort d'un mauvais pas,
11:54 parce qu'à ce moment-là, on est à moins d'une marque d'avance,
11:58 et ça peut être terrible.
12:00 Et c'est vrai que la mi-temps, je pense qu'on a confondu un petit peu
12:05 occupation, gestion, et on n'a plus tenu le ballon.
12:09 Et nous, autant, je pense qu'on est capable de faire des choses intéressantes
12:14 quand on possède ce fameux ballon,
12:16 mais quand on s'en sépare trop vite, et pas forcément toujours de manière abroite,
12:20 on rebelle et on se met en danger.
12:23 Donc, face à cette équipe qui honnêtement est incroyable,
12:26 il y a quand même une génération qu'il va falloir surveiller,
12:29 parce qu'il y a beaucoup de jeunes joueurs,
12:31 si ce n'est Danny Kerr et Joe Marler,
12:33 mais O'Harlow-Quincy, c'est une très jeune génération,
12:35 et au regard de ce qu'ils font en championnat,
12:37 et des équipes qui sont capables de bouger, de secouer,
12:40 il va y avoir une génération anglaise qui va quand même piquer dans quelques temps.
12:44 Donc, je crois qu'on a battu un adversaire compliqué,
12:48 dans une demi-finale très ouverte,
12:50 un peu trop ouverte à mon goût, notamment en deuxième mi-temps.
12:53 Mais on a quand même su marquer, on a quand même su tenir notre score,
12:58 et surtout, chose qui nous est arrivée,
13:00 notamment contre le Leinster,
13:01 on a bénéficié de ce carton jaune en les punissant quasiment dans la seconde qui suivait.
13:05 Donc, le problème n'était pas physique.
13:07 Il y en a un petit peu, je pense quand même que le retour de mi-temps,
13:11 la chaleur, notre déplacement,
13:13 nous on n'est pas aussi massif que certaines équipes,
13:16 mais on a quand même une densité qui fait qu'en portant le ballon,
13:21 parfois on s'épuise, et puis encore une fois,
13:23 le 1 ou 2 ou 3 jeux au pied pas très pertinent,
13:26 qui nous obligent à beaucoup nous déplacer,
13:28 et qui nous mettent peut-être à ce moment-là un peu dans le rouge, physiquement.
13:32 Et donc, on se retrouve à courir après les Harlequins,
13:35 qui techniquement, sur la vitesse de leur rugby,
13:38 ils sont quand même assez impressionnants.
13:40 - C'était incroyable.
13:41 Hugo, tu disais après le match,
13:42 on a voulu plus gérer que jouer, on ne sait pas faire.
13:44 Est-ce que ça veut dire qu'en finale, il faudra jouer face au Leinster ?
13:47 - En tout cas, il faudra lors de ces possessions être en mesure de pouvoir marquer,
13:52 parce que quand eux l'ont, le ballon,
13:54 autant vous dire que tu peux courir après
13:59 pendant de longs moments et de longues séquences.
14:01 Je crois que sur le match,
14:03 le truc qui est assez hallucinant sur le match contre Northampton,
14:07 c'est qu'ils ont fait quasiment 250 passes et presque 40 coups de pied.
14:11 Donc, c'est pour vous dire que l'un ne limite pas l'autre,
14:14 et que dans tous les cas, quand ils décident d'attaquer,
14:17 c'est des longues séances et des longues séquences.
14:21 Donc, à nous de nous préparer à ça.
14:24 Ce que je sais, c'est que je ne sais rien,
14:26 et que les fois où on les a jouées,
14:30 on a préparé les choses d'une certaine manière et que ça n'a pas fonctionné.
14:33 Donc, à nous de trouver la nouvelle formule qui, je l'espère,
14:36 nous permettra de battre ce super équipe.
14:38 - Voilà, le 25 mai à Londres.
14:41 Bien sûr, on le suivra sur Sud Radio.
14:43 Ça sera un événement.
14:44 On va te remercier, Hugo, d'avoir été avec nous.
14:47 C'est un jour de repos pour toi,
14:49 et on te fait travailler bien tard.
14:51 Merci en tout cas, Hugo Mollay.
14:53 Bravo pour cette qualification.
14:55 En route pour le sixième titre des Rouges et Noirs en Champions Cup.
15:00 On va bien sûr continuer cette émission à forte consonance toulousaine.
15:04 Et d'ailleurs, pour l'occasion,
15:06 cadeau avec la collection complète de la quadrilogie
15:10 des Gueules du rugby 2023.
15:12 Joueurs qui sont pris en photo et également dont l'histoire est contée.
15:17 C'est une offre, bien sûr,
15:19 qui est limitée avec un ballon Gilbert et Gilbert et du Stade Toulousain.
15:23 Bref, vous avez quand même un cadeau
15:26 qui mérite d'appeler le 0826 300 300.
15:29 Attention, surtout un lendemain de qualification
15:32 pour la finale de la Champions Cup.
15:33 Allez, on se retrouve dans un instant encore
15:35 pour parler de Toulouse avec vous,
15:36 les auditeurs qui jouaient au jeu
15:38 et qui avaient envie de partager, de prolonger
15:40 ces bons moments qu'on a vécus hier au Stadium et sur Sud Radio.
15:43 Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trio.
15:47 20h20 sur l'antenne de Sud Radio.
15:49 Si vous êtes avec nous, on parle rugby au cœur de la mêlée.
15:52 IOUA du G, Philippe Spanguero.
15:54 Ils sont là, la team Sud Radio,
15:56 qui est bien soudée, bien réunie et heureuse surtout
15:59 d'avoir vu ce Stade Toulousain brillant.
16:01 Six essais inscrirent au Stadium face aux Harlequins,
16:04 qui en ont inscrit quatre.
16:05 Quel match de rugby !
16:06 Et forcément, on l'a bien vécu sur Sud Radio.
16:09 Et vous aussi, vous l'avez aimé.
16:11 Vous nous appelez au 0800 26 300 300.
16:14 Cédric nous appelle, supporter de Toulouse, mais alsacien.
16:17 Bonsoir Cédric.
16:18 Bonsoir François.
16:20 Bonsoir Yoann et bonsoir Philippe.
16:22 Salut François.
16:23 Merci d'être avec nous Cédric, en Iraq sur Sud Radio.
16:27 Et bon, alors vous, comment vous l'avez vécu,
16:30 cette qualification, cette demi-finale,
16:33 qui a été quand même incroyable ?
16:35 Je dirais que je l'ai vécue en quatre phases.
16:38 Les 20 premières minutes de la première mi-temps,
16:41 on était content, il y avait un beau match.
16:44 Les 20 dernières minutes de la première mi-temps,
16:47 on était euphorique des trois essais.
16:49 Les 20 premières minutes de la deuxième mi-temps,
16:51 on commençait à avoir peur quand les Harlequins arrivaient à -5.
16:54 Et une fois qu'il y a eu le carton jaune,
16:56 on a été un peu plus rassuré.
16:57 On va quand même dire que la deuxième mi-temps,
16:59 les 20-25 premières minutes de la deuxième mi-temps,
17:01 nous ont un peu stressé sur le canapé.
17:04 Oui, ça a stressé.
17:07 Yohan, c'était un jaune ou un rouge ?
17:10 Parce que c'est Antoine Dupont, c'est le neuf.
17:13 Parce que c'est Antoine Dupont, il faut mettre au rouge.
17:15 Il vise la tête, on sait quand même qu'il a une plaque.
17:20 C'était limite quand même.
17:22 Il savait qu'en mettant le jaune,
17:24 il allait revenir deux minutes.
17:26 Donc il a fait, on va dire,
17:29 comme dit Christophe Furios,
17:31 il a fait de la politique.
17:33 Donc il a mis un jaune, il restait 66 minutes,
17:35 il est revenu à la 77e,
17:37 trois minutes à jouer, il n'a pas pris de risque,
17:39 il n'a pas voulu gâcher en disant qu'il a mis rouge.
17:41 Mais normalement c'est rouge, choc à la tête.
17:44 Il manquait un peu de vitesse pour avoir toutes les trois étapes.
17:48 Le jaune, il est bien.
17:51 Il était marqué Antoine Dupont, moi je l'ai à la conflit.
17:54 Il avait le front tout rouge.
17:55 Philippe Spanguero, toi tu...
17:58 Il a le front rouge aussi ?
17:59 Non, il n'a pas le front rouge Philippe.
18:01 Mais en tout cas, il a peut-être un avis sur ce carton.
18:04 Il a été trop gentil.
18:05 La seule fois où je l'ai eu, c'est quand on se mettait des coups de tête
18:08 avec Réusch dans les vestiaires.
18:09 Mais plus jamais.
18:11 C'est difficile à arbitrer parce qu'il n'y a pas tous les niveaux
18:16 qui permettent d'être affirmatif sur le rouge,
18:18 comme le dit Yohann.
18:19 Il n'y a pas l'intensité.
18:20 C'est très bas la situation, Antoine Dupont est très bas.
18:24 On sent qu'il y a un mini effort d'en serrer aussi.
18:28 Il ne jette pas l'épaule complètement.
18:31 Donc comme le dit Yohann, à ce moment-là du match,
18:33 ça aurait été à la 45e ou à la 50e,
18:35 ça aurait été encore plus compliqué de prendre la décision.
18:38 Mais là, il savait que le match était quasiment plié en tous les cas.
18:43 Ce qu'on peut dire, c'est que ce carton jaune,
18:45 c'est un point de bascule du match.
18:47 Parce que les Harlequins, c'était vraiment jusque-là dans un temps fort.
18:52 Ils l'avaient perdu depuis quelques minutes.
18:54 Mais c'était une fin de match un peu délicate pour les Toulousains
18:58 qu'on n'appréhendait pas du tout quand les joueurs sont rentrés aux vestiaires.
19:02 Je pense qu'il n'y a pas à polémiquer.
19:07 Le rouge aurait pu être aussi polémique du côté des Harlequins.
19:11 Est-ce que cette action, ce ne serait pas justement l'exemple idéal
19:19 pour le carton rouge de 20 minutes avec le retour d'un autre joueur après au final ?
19:24 Gros débat.
19:26 Personne n'en veut en français.
19:29 On en a parlé plusieurs fois.
19:32 On dit que c'est politique, on ne veut pas mettre le rouge pour ne pas forcément détruire le match.
19:37 Ça ne change rien.
19:39 Si tu lui mets 20 minutes, c'est en rouge.
19:41 Mais si ils faisaient ça à la 40e ou à la 45e,
19:45 la question pourrait se poser.
19:47 Est-ce qu'au final, le carton rouge de 20 minutes pourrait être justement pour ce genre de cas ?
19:53 Je ne sais pas.
19:55 C'est vrai, mais en fonction des moments de la saison, ça a des incidences.
20:00 Un carton rouge, c'est forcément des matchs de suspension derrière.
20:03 Donc il y a des gestes qui méritent plus ou moins de sévérité dans la décision.
20:08 Celui-ci fait partie des gestes où s'il y avait rouge,
20:11 c'est potentiellement un ou deux matchs de suspension derrière
20:14 et que ça prive un joueur de sélection, etc.
20:17 C'est un peu fort.
20:18 Mais après, le problème, c'est que tout ça, c'est contradictoire.
20:20 Il peut être cité après match.
20:23 Oui, mais après, on a tellement besoin d'être exemplaire sur la sécurité des joueurs
20:28 que si on commence à transiger sur ce genre de choses, c'est compliqué aussi.
20:32 Honnêtement, c'est un débat qui est difficile.
20:35 Débat difficile, mais débat auquel vient s'ajouter Fabrice,
20:40 qui nous appelle DeLaurent, Saint-Emmarie.
20:42 Voilà, dans le Béarn, 0826-300-300.
20:45 Bienvenue Fabrice, bonsoir.
20:46 Bonsoir à tous.
20:48 Bon, alors, qu'est-ce qu'il s'est passé pour toi ce dimanche ?
20:53 Comment tu l'as vécu ?
20:54 Est-ce que c'est pour toi le plus beau match de ces dernières années ?
20:57 Ou comment tu le qualifierais ce match, Fabrice ?
21:00 Ben, de...
21:03 Comment on appelle, dans les appareils photo, de négatif,
21:07 mais pas dans le sens inverse du positif.
21:11 Le négatif de la photo, c'est-à-dire contre Exeter,
21:14 on s'était... on a tout serré, on était inquiet en premier mi-temps,
21:19 et puis ça s'est déroulé en seconde, et là c'est exactement l'inverse.
21:22 On a vu un Toulouse inversé.
21:25 Donc moi, je suis... j'attends...
21:27 Moi, je suis fan de Toulouse depuis 50 ans,
21:30 donc je suis évidemment supporter.
21:33 J'attends demi-temps pleine,
21:35 mais je pense pas que ça soit contre...
21:38 en final qu'on va le voir,
21:39 parce que là on tombe sur un très gros morceau.
21:42 Mais pour revenir, moi...
21:44 Pardon ?
21:46 Fabrice, tu y crois quand même, une victoire 6ème titre face aux Leinster ?
21:50 Y'a quelques revanches à prendre, là, des deux dernières demi-finales.
21:53 Parce qu'on croit que le Leinster n'a pas fait une émission complète contre Northampton, hein ?
21:57 Le bonheur, ça serait surtout d'être champion du Rhumpe sur ETHER anglaise.
22:03 Ça, c'est...
22:05 Qu'est-ce qu'on peut souhaiter de mieux ?
22:08 Non, mais bien sûr qu'on y croit, cette équipe du Stade Toulouse,
22:11 de toute façon avec son attaque flamboyante, on y croit.
22:14 Moi, je voudrais revenir, par rapport aux...
22:16 Pour donner, si vous permettez, mon avis par rapport à cette histoire du carton rouge.
22:21 J'entends, toutes les choses, il ne restait que 3 minutes, etc.
22:25 Non, attention, n'oublions pas,
22:27 moi j'ai toujours en mémoire un match du tournoi contre le Pays de Galles
22:30 qui a duré 95 ou 96 minutes, rappelez-vous, quoi.
22:34 Avec tout le fait de revenir.
22:36 Donc, est-ce qu'il faut tenir compte de ce temps qui reste à jouer ?
22:39 Ça ne veut strictement rien dire, quoi.
22:41 Donc, le gars, il aurait pu revenir, ça aurait pu durer plus longtemps.
22:45 Je ne sais pas, moi je crois que...
22:47 Pour moi, il faut protéger les joueurs.
22:50 Ouais, je ne sais pas, je ne sais pas.
22:52 J'aurais pas été choqué, pas du fait que ça soit contre un Toulousain,
22:56 mais sur le principe, j'aurais pas été choqué du rouge.
23:00 Bon, ça c'est...
23:01 Je vais m'arranger.
23:02 Un avis...
23:03 Mais pour revenir sur Fabrice, où il dit que les Toulousains n'ont pas fait de demi-temps complet,
23:07 avant d'avoir un match plein...
23:09 Ici, dans la saison, oui.
23:11 Oui, oui.
23:12 Mais je pense que l'essentiel, avant d'avoir un match plein, c'est de gagner les matchs.
23:15 Après, on peut avoir des phases où on est en bonne position,
23:18 des phases où on a un temps faible, et les temps forts, ça arrive durant 80 minutes.
23:22 Je ne sais pas, mais le Leicester, je ne les ai pas vus avoir 80 minutes de consistance,
23:27 comme accoutumé.
23:29 Je n'ai pas vu d'autres équipes, comme le Stade Toulousain, avoir 80 minutes.
23:34 Sur un match comme ça, de très très haut niveau,
23:37 sincèrement, c'est difficile d'avoir 80 minutes exemplaires,
23:41 sans faire de fautes, sans qu'il y ait un fait de jeu ou un détail.
23:45 Là, ils ont fait le dos rond durant leur temps faible, plus ou moins bien géré.
23:49 Mais en tout cas, ils gagnent, et c'est ce qu'il faut retenir jusqu'à présent.
23:53 Ah oui, complet, complet.
23:54 Non mais c'était une galéjade.
23:57 Je disais ça par rapport aux nerfs de chacun.
24:00 Ce qu'il y a de certain, c'est que moi j'étais présent pour le match de 8e,
24:08 j'étais au stade pour le Racing.
24:11 On a une force d'explosivité sur cette équipe toulousaine,
24:15 qui sait faire effectivement le dos rond.
24:17 Et puis, quand ça part, ça part de tous les côtés.
24:21 Oui, ça pétarade.
24:22 Et le banc, on sait qu'il faut compter dessus, mais honnêtement,
24:26 il y a ce carton jaune, mais il y a aussi l'apport du banc,
24:29 parler du grattage de Dorian Aldeguerri tout à l'heure,
24:32 l'entrée de Thomas Ramos.
24:34 C'est vrai que, honnêtement, quand on est une équipe qui doit affronter Toulouse
24:38 dans ces matchs couperés de phase finale,
24:40 c'est quand même un casse-tête de savoir comment les prendre.
24:42 Et face au Leinster, les 23 mecs sont meilleurs que les 23 du Leinster,
24:49 en tout cas sur le banc des remplaçants du Leinster,
24:52 et les Toulousains sont au-dessus.
24:55 Donc, je pense que le titre va se jouer sur la fin du match.
24:59 Je n'ai pas osé poser la question à Hugo, mais honnêtement,
25:02 je sens le Leinster perdre un peu de sa suprématie.
25:07 Je les ai sentis moins dominateurs sur cette édition que les saisons précédentes.
25:11 Il faut quand même être modéré avec cette équipe.
25:14 On va rester modéré, parce qu'à chaque fois qu'on pensait qu'on pouvait les gagner,
25:18 c'est 40. 40 il y a deux ans, 40 il y a trois ans.
25:21 Là, je ne sais pas. C'est un ressenti sur cette saison.
25:25 Je les sens un peu moins dominateurs, un peu moins sûrs de leur rugby,
25:28 cette demi-finale. Elle amène des questions quand même.
25:31 On peut dire qu'ils ont géré leur deuxième mi-temps parce qu'ils avaient pris de l'avance.
25:34 Moi, je ne crois pas. Je crois qu'ils ont été un peu pris en deuxième mi-temps,
25:40 qu'ils ont perdu les pédales.
25:42 Nürnberg a très mal joué Philippe en première mi-temps.
25:44 Ils ont fait tomber 10 000 ballons. Ils ont été approximatifs.
25:48 C'est pour ça que si tu veux, quand tu regardes le score final,
25:51 tu te dis que malgré cette première mi-temps catastrophique,
25:55 à la fin, ils ont failli faire le coup. On n'a pas senti un Leinster en maîtrise.
25:59 On va en reparler, bien sûr, parce qu'on va parler de ces Toulousains,
26:02 mais être en perspective aussi avec Gilles Navarro,
26:04 qui va nous rejoindre et qui est un journaliste spécialiste de rugby,
26:07 qui a écrit notamment des livres sur le jeu toulousain.
26:11 Et on va en reparler. Cédric et Fabrice, soyez les bienvenus si vous voulez rester.
26:15 Juste une petite pause et on revient pour continuer un peu ce débat autour du stade toulousain.
26:19 À tout de suite.
26:20 Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trillaud.
26:24 0 826, 300 300 au cœur de la mêlée pour revenir sur ce magnifique week-end de rugby
26:30 et cette qualification de Toulouse pour la finale de la Champions Cup.
26:34 On va bien sûr en reparler avec Gilles Navarro,
26:37 qui va nous rejoindre dans le studio Sud Radio,
26:40 auteur du livre "L'art du jeu en mouvement",
26:42 le jeu toulousain, pour essayer un petit peu aussi d'élargir
26:46 et de voir ce qu'on a vu hier, si c'était peut-être ou pas l'un des matchs
26:50 qui peut rentrer dans l'histoire du stade toulousain.
26:53 Cédric et Fabrice, toujours avec nous, nos éditeurs,
26:56 vous aussi vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300.
26:58 On rappelle qu'il y a un jeu qui est en cours.
27:01 Un ballon Gilbert, stade toulousain a gagné.
27:03 Et le pack complet des gueules de rugby,
27:06 2023 joueurs en quatre tomes.
27:08 Voilà des photos et des témoignages des plus grandes légendes du rugby.
27:12 Signé Jean-Pierre Pagès.
27:14 - Pardon François, une seconde.
27:17 Je remercie Cédric, petite parenthèse,
27:20 parce que c'est un auditeur fidèle et qui me met une certaine pression
27:24 parce que j'ai fait un faux pas vendredi soir.
27:26 Il l'a relevé directement samedi à l'antenne.
27:29 Donc je remercie Cédric de me garder sous pression.
27:32 - En fait, quelqu'un qui voit les choses dans cette émission, c'est incroyable.
27:36 - J'ai un petit carnet de notes, je répertorie tout
27:38 et au moment où il faut que ça sorte, j'interviens à l'antenne et je lance l'info.
27:43 - C'est l'arbitre assistant d'Alexandria.
27:45 - Merci de nous écouter autant.
27:47 - C'est sympa en tout cas, Cédric, supporter de Toulouse.
27:49 En Alsace, Fabrice Doloran-Saint-Eumarie et Gilles Navarro,
27:52 qui nous appelle sans doute de Catalogne.
27:54 Auteur de l'art du jeu en mouvement.
27:57 Gilles, voilà pour le stade toulousain.
27:59 Salut Gilles.
28:01 - Bonsoir François, bonsoir Philippe.
28:03 - Merci d'être avec nous, avec Yohann UG également.
28:07 Et donc, les auditeurs, fans du stade toulousain.
28:12 Hier, on a vu quand même une grande demi-finale de Champions Cup.
28:16 Gilles, je disais, t'es journaliste et auteur de livres.
28:19 T'avais fait, je me rappelle, les 1000 matchs de Guinovesse.
28:21 Là, l'art du jeu en mouvement, je le montre sur l'app.
28:24 Si jamais vous nous regardez sur l'app Sud Radio ou sur le site.
28:30 Et voilà, comment toi tu la qualifierais, cette demi-finale,
28:34 celle qu'on a vu hier au stadium face aux Harlequins ?
28:37 - À la mi-temps, je disais que pourquoi on aime le rugby ?
28:39 Parce que c'était la démonstration que nous ont faite ces deux équipes.
28:42 Parce qu'il ne faut pas enlever du match, il ne faut pas enlever les Harlequins,
28:45 qui ont joué le jeu jusqu'au bout,
28:47 qui ont magnifiquement bien donné la réplique aux Toulousains.
28:50 Les Toulousains sont peut-être un ton au-dessus,
28:53 mais les Harlequins ont fait un match aussi remarquable.
28:55 Et je disais à la mi-temps donc, 31-12 pour les Toulousains.
28:58 Si on aime le rugby, c'est pour voir ce genre de match-là,
29:01 ce genre de jeu-là, pratiqué dans l'art du mouvement,
29:06 le soutien, les courses, les longues courses, les inspirations.
29:10 Il y avait tout dans cette première mi-temps toulousaine.
29:12 Et moi j'ai été subjugué parce que je suis subjugué par ce Toulouse-là
29:16 depuis des semaines. Je le vois jouer régulièrement.
29:19 Et je pense que Johan, Philippe et toi, vous avez été pareil,
29:24 subjugué par ce que nous a montré le stade du Toulousain hier au stadium.
29:29 - Est-ce que toi qui a un peu d'expérience, on appelle ça comme ça,
29:34 et donc tu as vu quelques matchs, Gilles,
29:37 est-ce que tu le mets dans un top 5 des matchs de phase finale
29:42 du stade toulousain, ce qu'on a vu hier ou pas ?
29:44 - Je trouve que le quart de finale était déjà pas mal.
29:47 C'était déjà d'un très haut niveau.
29:50 Et là la demi-finale aussi, alors j'espère que la finale sera du même à qualité.
29:54 Même si le Leinster, ce n'est pas du tout la même forme de rugby que les Harlequins.
29:59 Mais j'espère que la finale sera du même à qualité.
30:02 Et les gens prennent vraiment du plaisir à regarder ce rugby-là.
30:06 C'est un rugby enthousiasmant.
30:08 Il y a quelques années en arrière, on se plaignait qu'il n'y avait pas de jeu,
30:11 que les matchs étaient fermés, que les défenses prenaient le pas sur les attaques.
30:16 Mais là aujourd'hui, on voit enfin du rugby total, du rugby sur tout le terrain,
30:22 de la première à la 80e minute.
30:24 Je ne connais pas le temps de jeu effectif de la demi-finale d'hier,
30:28 mais il me semble exceptionnel.
30:30 Et ce bonheur-là que nous procurent, je l'ai dit, non seulement les Toulousains,
30:35 mais les Harlequins aussi, qui ont fait un match remarquable.
30:38 Le bonheur que nous procurent ces rugbymans-là, ces joueurs-là, est formidable.
30:44 - Johan, toi qui a arrêté il n'y a pas si longtemps, est-ce que tu vois une évolution ?
30:51 Il y a eu 10 essais quand même hier en demi-finale de Champions Cup, c'est assez rare.
30:56 On a l'impression qu'il y a des scores de plus en plus fous,
30:58 et surtout il y a un jeu qui est débridé mais maîtrisé.
31:02 - Débridé certainement, parce que les Harlequins s'en prient le parti
31:07 de marquer plus de points que l'adversaire.
31:09 La défense, oui, ils accordent beaucoup d'importance.
31:12 On a vu beaucoup de contre-rucks, mais c'est une équipe qui joue,
31:14 qui ne prend pas les points, et donc ils nous amènent dans un niveau de fatigue
31:19 pour justement perdre un peu les pédales comme a pu faire Bordeaux.
31:23 Maintenant, demi-finale avec 10-5 ou 10 essais, c'est quand même exceptionnel.
31:28 Ce qu'on a vu, normalement un match serré, à la 60ème,
31:31 il y a quelqu'un qui se trouve en défense, et ça fait un 20-15 ou 25-20.
31:36 Il n'y a pas normalement ces scores incroyables, mais on est sur du jeu de possession.
31:42 On est passé de la dépossession à du jeu de possession.
31:45 On voit des équipes attaquées, les Toulousains ont très peu de prix de les 3 points.
31:49 Je pense que dans les premiers quarts d'heure, ils vont directement en touche.
31:52 C'est un nouveau rugby spectacle qui est attrayant pour tout le monde, je pense.
31:57 - Cédric, Fabrice, Philippe, réaction peut-être ?
32:02 Messieurs, d'abord Cédric, sur cette capacité, on sait qu'il y a du talent à Toulouse,
32:08 ça fait des décennies que ça dure, mais là, ce qu'on a vu avec cette intensité-là, c'est assez rare.
32:15 - C'est vrai que quand on regarde les matchs du Stade Toulousain ou même des Ardequines hier,
32:21 c'était vraiment, comme a dit Gilles Navarro, c'est du jeu, du jeu, du jeu.
32:25 Et ça donne vraiment envie, parce que ce truc, il y avait quelques années,
32:28 j'ai le souvenir de l'équipe de France de Guilhem Guirado, désolé pour lui,
32:32 mais où c'était, on va dire, peut-être exact opposé de ça.
32:35 Et là, ce renouveau du rugby avec le jeu, franchement, c'est super agréable.
32:38 Quand je vois un Paul Coste, juste champion du monde U20,
32:42 ce qu'il arrive à faire sur des matchs, c'est à percer, où il met Marcus Smith sur le cul,
32:46 franchement, ça ne donne qu'envie de voir ce genre de choses.
32:52 C'est vraiment, voilà, c'est ce qui donne envie de se mettre sur son divan,
32:55 de regarder la télé ou d'aller dans les stades.
32:57 - Et d'écouter la radio, bien sûr.
32:59 - Faut écouter la radio !
33:00 - Fabrice, Doloron, Saint-Homary, vous aussi, là, ça fait partie, comme Gilles le disait,
33:07 et Johan, d'un match référence sur l'histoire récente de ce stade toulousain ?
33:14 - Oui, mais je suis totalement d'accord avec ce qu'a dit Gilles Navarro,
33:19 il faut mettre les deux équipes dedans, parce que c'est vrai que les Harlequins
33:24 ont parfaitement joué le jeu, les deux équipes nous ont, pas réconciliées,
33:28 mais ont été une ode, justement, à ce qu'est, au départ, à ce que doit être le rugby,
33:34 au départ, c'est un sport de contact, mais aussi d'évitement.
33:37 Et c'est quelque chose que, par le passé, on ne voyait plus trop.
33:40 Il y avait beaucoup d'équipes qui jouaient dans du rentre-dedans, etc.,
33:45 dans des petits paquets, on partait toujours vers le paquet d'avant.
33:50 Là, on voit des gars qui envoient du jeu, parce qu'avec un coup de rein,
33:56 vous brisez avec un crochet, vous brisez les reins du défenseur, bien souvent.
34:00 C'est au moins aussi efficace, voire plus, et on s'en rend compte.
34:05 C'est simple, le stade toulousain, on est dans une période,
34:11 dans une telle morosité ambiante en permanence,
34:14 le stade toulousain, ça devrait être remboursé par la Sécurité Sociale,
34:18 parce que ça devient bien fou au moral.
34:20 Quand on n'a pas le moral, on regarde le stade toulousain, ça va de suite mieux.
34:23 Mais c'est un plaisir, parce que ce jeu d'évitement qu'on ne voyait plus,
34:28 on le retrouve grâce au stade toulousain, et c'est un plaisir.
34:33 Ce n'est pas les coureurs qui courent, les joueurs courent,
34:37 mais c'est le ballon qui court, et c'est ça qui est le plus agréable.
34:40 C'est d'où l'intensité, et c'est comme ça qu'on arrive à avoir un temps de jeu plus long,
34:44 quand le ballon court plus que les joueurs.
34:47 - C'est Gilles qui voulait réagir, non ?
34:49 - Je voulais réagir parce que ce qui est d'autant plus remarquable,
34:52 c'est que du combat, comme le disait notre auditeur,
34:55 le combat qui est l'essence même du rugby, il y était hier, on l'a vu ce combat.
35:00 Ça a chamaillé, ça a chacaillé sur tous les rugs, sur tous les mols,
35:05 on s'est rentré dedans, c'était rude,
35:07 mais effectivement, dès qu'il y a une opportunité, une ouverture,
35:11 dès qu'un joueur, il faut des joueurs de classe,
35:14 pour que les Smiths, les Dupont, les Nittamak,
35:17 dès qu'un de ces joueurs voyait une ouverture, ça n'empêchait pas de tenter le coup.
35:21 Ramos, quand il est rentré, il ne s'est même pas posé la question,
35:24 le premier ballon, on s'est dit "oh, il va se faire contrer",
35:27 peu du tout, il a relancé, il a relancé intelligemment,
35:30 et il a pris le dessus sur la défense anglaise.
35:33 Donc ça veut dire que c'est aussi une question de volonté,
35:35 quand tu veux, quand tu as envie de jouer,
35:37 bon, il faut avoir le ballon évidemment,
35:39 mais quand tu as envie de jouer, tu peux jouer dans ce rugby-là,
35:42 tel que le rugby, le stade toulousain le pratique aujourd'hui,
35:45 et ça a toujours été la philosophie des Toulousains, depuis 50 ans,
35:48 dès que tu peux jouer, tu joues, tu tentes.
35:51 Et tant pis si tu ne vas pas toujours réussir, mais tu tentes.
35:54 Tu tentes quelque chose, tu as un soutien à l'intérieur,
35:56 tu as un soutien à l'extérieur.
35:58 Le porteur du ballon, il n'est jamais tout seul, il n'est jamais isolé,
36:01 il y a toujours des soutiens derrière lui.
36:03 Et le ballon, comme disait l'auditeur, il court, il va plus vite que les hommes,
36:06 et c'est pour ça qu'on voit du mouvement en permanence.
36:08 - On a posé la question à Antoine Dupont en conférence de presse,
36:11 nous, journalistes de Sud Radio, justement, sur...
36:14 On a eu, nous, la sensation de commenter l'excellence,
36:17 ou en tout cas peut-être même la perfection sur la première mi-temps.
36:19 Comment les joueurs l'ont vécu sur le terrain ?
36:21 Réponse d'Antoine Dupont.
36:23 - Oui, on sent par moments qu'on a une certaine osmose sur le terrain,
36:27 quand on se jette les ballons, que ça finit toujours dans les mains de quelqu'un,
36:30 qu'on finit derrière la ligne, on a vraiment un sentiment hyper agréable sur le terrain,
36:34 mais c'est quelque chose qu'on arrive à toucher du bout des doigts par moments,
36:37 qu'on arrive à maîtriser un peu plus,
36:39 on est capable de faire des choses très compliquées par moments,
36:41 qui sont très belles à regarder, et des choses très simples qu'on fait mal.
36:45 Donc c'est paradoxal, mais c'est un peu notre vérité,
36:49 et c'est sur quoi il faudra qu'on se concentre,
36:51 parce qu'on sait que les Irlandais, ils sont redoutables, surtout dans ces phases-là.
36:55 - On va poser la question à Johan, mais Philippe,
36:58 est-ce qu'il y a encore une marge de progression ?
37:00 C'est un peu ce que sous-entend là Antoine Dupont.
37:04 On sait que les joueurs, ils sont jamais satisfaits pleinement,
37:06 mais est-ce qu'il y a encore une marge de progression ?
37:08 Est-ce qu'ils peuvent faire ça pendant 80 minutes,
37:10 ce qu'on a vu hier pendant la première mi-temps ?
37:12 - C'est une question à se poser, ce trou d'air autour des vestiaires,
37:17 est-ce que c'est normal dans un match à ce niveau d'intensité ou pas ?
37:21 Moi je crois qu'à l'échelle du Stade Toulousain,
37:23 ça donne des billes et ça donne à manger aux staffs pour dire
37:27 "non, on a encore une marge de progression".
37:30 Elle est réelle, forcément, parce que quelque part,
37:33 le Stade Toulousain nous habitue à tuer ce genre de match.
37:36 Et au retour des vestiaires, on ne pensait jamais à ce scénario.
37:39 On pensait que le stade avait fait le plus dur et que ça allait dérouler
37:42 et on pouvait s'attendre à un scénario qui ressemblait
37:44 à ce qu'on avait vécu en quart contre Exeter.
37:47 Donc forcément, il y a de l'amélioration et on voit que le stade a loupé des choses.
37:52 Et c'est ce niveau d'exigence qu'il faut avoir
37:54 quand on veut gagner toutes les compétitions qu'on joue.
37:57 Donc oui, mais après c'est sûr qu'il y a moins de marge de progression
38:02 au Stade Toulousain que dans les autres clubs à ce jour.
38:05 On a tellement l'impression, au moins dans le Top 14,
38:08 qu'ils sont un cran au-dessus.
38:10 En Champions Cup, ça va s'étalonner contre le Leinster.
38:14 Mais très certainement que le staff, avec notamment ses 21 premières minutes
38:18 de deuxième mi-temps, vont avoir du grain à moudre auprès des joueurs, c'est sûr.
38:22 Johan, tu voulais ajouter quelque chose sur ce qu'on avait attendu.
38:25 Oui, en fait, le secteur dans lequel ils doivent progresser, c'est en faible.
38:29 Où, Anton Dupont, le joueur que c'est, doit trouver cette touche-là,
38:34 à ce moment-là, pour le bien de son équipe, pour les faire souffler.
38:37 Parce qu'on sent qu'on est à un niveau de rupture très important
38:40 au niveau de ses coéquipiers.
38:42 C'est inversé, ce jeu de possession, dépossession,
38:46 dans lequel le stade n'a pas l'habitude de fonctionner.
38:49 C'est-à-dire un peu plus de jeu au pied, dans des moments un peu clés,
38:53 où l'équipe se sent un peu moins bien.
38:55 Et de ne pas repasser par ce jeu où il y a une mêlée,
38:58 où il essaye de se déborder, il conteste.
39:01 Dans des matchs serrés, je pense que les fondamentaux sont très importants,
39:04 notamment ce jeu de dépossession,
39:07 qui, après, ils rejouent les contre-attaques comme ils savent le faire.
39:10 Mais là où ils ont un peu pêché, je ne sais pas si c'est un pêché d'orgueil,
39:13 mais quand la machine, ça râille un peu, comme le retour de deuxième mi-temps,
39:17 il faut repasser par des choses simples.
39:20 Aller en touche, gagner du temps, marcher.
39:23 Ça fait du bien aussi de marcher pour nos avants, ils sont contents, ils nous remercient.
39:26 Mais voilà, il ne faut pas avoir honte.
39:28 Là, on a l'impression qu'ils essaient de retrouver le rythme,
39:31 de courir après le rythme qu'ils avaient en premier mi-temps.
39:33 Sauf que ça ne marche pas comme ça.
39:35 Quand Antoine Dupont joue la première pénalité rapidement,
39:38 et que derrière il y a Essé, tout le monde dit "bravo", c'est génial,
39:41 mais il y a des fois où on ne peut pas faire ça pendant tout le match.
39:44 - Voilà, ça fait partie aussi des points d'amélioration.
39:49 Il y en a ! Gilles Navarro !
39:51 On va conclure avec toi, Gilles.
39:54 On rappelle le bouquin chez Solar, "Stade Toulousain, l'art du jeu en mouvement".
39:58 Est-ce que hier, Paul Blanc, Robert Brut, Pierre Villepreux...
40:04 Brut et Blanc, malheureusement, ils ne sont plus de ce monde,
40:08 mais est-ce qu'ils devaient être fiers de ce qui s'est passé au Stadium ?
40:11 - Oui, je pense qu'on peut poser la question à Pierre Villepreux,
40:13 mais je pense qu'ils ont été enthousiasmés comme je l'ai été au Stadium.
40:17 Je me demande toujours, je me dis, mais qu'est-ce qu'ils vont nous inventer de plus ?
40:21 On sait déjà ce dont les Toulousains sont capables,
40:24 mais qu'est-ce qu'ils peuvent inventer de plus ?
40:26 Alors, ils ne sont pas parfaits,
40:28 parce que, comme Johan l'a dit, il y a encore des points d'amélioration.
40:31 Il y a plein de choses à faire.
40:33 Je viens de discuter avec Jérôme Casalboux après le match.
40:36 Il me disait qu'on ne sait pas tuer le match,
40:38 par exemple, quand on est en supériorité numérique.
40:40 On se prend les pieds dans le tapis parfois, parce qu'on ne joue pas finalement simple.
40:44 C'est ce que vous avez dit tous précédemment.
40:47 Donc, effectivement, il y a encore des points d'amélioration,
40:49 mais alors, on se demande, lorsque le scud toulousain sera parfait,
40:53 qu'est-ce que ça va donner ?
40:55 Il me tarde de voir ça.
40:57 - C'est le 25 mai à Londres pour la finale.
41:01 On va remercier Cédric et Fabrice d'avoir été avec nous,
41:04 nous avoir appelés au 0826-300-300.
41:07 On se rappellera d'ici la finale, messieurs,
41:09 parce qu'on va forcément en reparler.
41:12 Merci d'avoir été avec nous en direct.
41:13 Vous nous appelez également au 0826-300-300 pour gagner un ballon Gilbert Stade Toulousain,
41:22 et également la collection Gull de Rugby,
41:25 les 4 tomes, voilà, 2023 joueurs de légendes qui sont là dans le pack.
41:31 C'est Jean-Pierre Pagès qui a réalisé ce magnifique opus
41:34 et qui est un véritable patrimoine de notre sport.
41:38 Est-ce qu'on fait une petite pause ?
41:39 Oui, Quentin ?
41:40 Oui, Quentin ?
41:41 Voilà, et on remercie Gilles d'avoir été avec nous,
41:44 bien sûr, Gilles Navarro, auteur du Stade Toulousain,
41:47 l'art du jeu en mouvement.
41:49 Allez, à tout à l'heure, 0826-300-300, le jeu bien sûr,
41:53 et on accueillera David Auradou, l'entraîneur de Suren,
41:56 ancien joueur du Stade français,
41:58 et qui a plein de choses à nous dire également sur le week-end.
42:00 À tout de suite.
42:01 Avec vous les auditeurs passionnés de rugby au cœur de la mêlée,
42:08 l'émission qui revient sur le week-end rugby.
42:11 Il y avait le Stade Toulousain qui s'est qualifié
42:14 pour la finale de la Champions Cup,
42:16 et il y a eu également des matchs serrés,
42:20 des matchs de phase finale dans les divisions inférieures,
42:22 et notamment en national, le troisième échelon du championnat français,
42:27 où Suren a éliminé Albi 21-18,
42:31 pour en parler son entraîneur David Auradou,
42:34 ancien deuxième ligne internationale du Stade français.
42:38 Salut Bibi, puisque c'est ton surnom quand même,
42:40 il faut David, mais Bibi.
42:42 Ça va Bibi ?
42:43 Ça va bien et toi ?
42:44 Ouais super, merci d'être avec nous en direct sur Sune Radio.
42:48 C'est vrai que la soirée a été mouvementée,
42:52 c'était quand ?
42:53 Samedi soir, sur la pelouse d'Albi, raconte-nous comment toi tu l'as vécu,
42:57 sur le bord de touche, vous étiez mené à la pause 15-11,
43:01 et vous avez fait la différence en fin de match,
43:04 un essai et puis surtout une pénalité au-delà de la sirène.
43:08 Oui, on a eu un petit peu l'habitude cette année
43:12 de gagner quelques matchs dans les Money Time,
43:16 et une fois de plus, ça a été un match à fort suspense,
43:20 un match relativement indécis,
43:22 effectivement on était en terre hostile, en terrain albigeoise,
43:26 et voilà, on a réussi à faire un match relativement complet,
43:32 et on a réussi à faire basculer le match en toute fin de match,
43:36 parce qu'à la 77e on était encore mené,
43:39 et on plante un essai,
43:41 et on passe surtout cette pénalité de la gagne sur le coup de sifflet final,
43:47 donc ça c'est des moments très très forts,
43:51 quand t'es entraîneur, mais surtout par rapport au joueur,
43:55 par rapport à tout l'investissement qu'ils ont mis depuis le début de la saison,
43:59 donc c'est vraiment des moments plaisants.
44:01 On va écouter ça justement, on va revivre ça,
44:04 c'était 21-18, le score final, mais sur 82ème minute, écoutez.
44:10 Chezo, sur les 40 mètres, Exxentri, sur la droite, on y voit un 3 et 5,
44:13 à le destin de Suren, à le destin de ce quart de finale,
44:17 va-t-on aller aux prolongations, ou va-t-on finir sur une victoire au Suren ?
44:21 Le ballon part, et passe !
44:26 Victoire au Suren, ici Albi, sur le gong, 21-18, coup de main, suit au stadium !
44:32 Ouais, 21-18, le Maxx Sport qui retransmettait ce match,
44:37 ça veut dire quand même, Bibi, Auradou, entraîneur de Suren,
44:42 que vous allez défier l'un des favoris de la compétition, c'est Nice, en demi-finale.
44:47 Vous rêvez toujours de monter, ça fait partie des plans ?
44:53 Disons qu'on est relativement modestes dans notre construction,
44:59 le club est en train de grandir d'année en année,
45:04 le projet a démarré bien avant moi,
45:08 avec la venue de Mathieu Blain qui avait commencé à structurer le club,
45:12 moi j'ai repris le relais il y a deux ans par rapport à ça,
45:16 l'an dernier on a connu une saison assez compliquée,
45:19 parce qu'il y a eu des changements d'orientation,
45:23 ça ne se fait jamais simplement,
45:27 on a la chance cette année, l'objectif c'était de rentrer dans la Ligue 6,
45:31 de se qualifier, mais si tu avais posé la question à tout autre entraîneur,
45:35 c'est l'objectif de tout un chacun.
45:38 Maintenant c'est chose faite, on a passé le premier tour,
45:41 qui est le quart de finale,
45:43 on va jouer une demi-finale à l'extérieur à Nice,
45:46 donc on n'est pas prétentieux pour dire que notre ambition,
45:49 c'est de monter en Pro-2, oui c'est notre ambition à moyen terme,
45:54 si ça arrive rapidement, tant mieux, c'est bon.
46:00 - Voilà, raisonnable.
46:03 Yohann UG peut-être une petite...
46:05 - Non, félicitations déjà,
46:07 parce que c'était quand même le gros morceau,
46:09 le club avec joie, avec des intentions,
46:12 mais surtout je pense qu'il y a Massi aussi à côté,
46:16 si mes souvenirs sont bons, comme je suis juste parisien,
46:19 il va y avoir des bons derbies s'ils arrivent à mettre ce projet
46:23 en place.
46:25 - Oui, salut Yohann.
46:27 Oui, c'est exactement ça,
46:29 même Massi depuis qu'ils sont redescendus en national,
46:32 il ne faut pas se cacher la face,
46:35 il y a une sorte de rivalité entre nous qui est tout à fait saine,
46:40 mais c'est clair que dans un avenir à moyen terme,
46:46 ce n'est pas déconnant de penser qu'un club de Pro-2
46:50 a sa place en ligne de France,
46:53 derrière les deux masses secondes que sont le Racing et le Saint-Français.
46:56 Maintenant, nous on souhaite que ce soit bien sûr nous
47:00 qui reprenons toujours en premier,
47:02 donc c'est évident, c'est tout à fait logique.
47:06 - Philippe Spanguero, avec David Horadou peut-être une question ou autre ?
47:14 - Oui, salut David.
47:15 Une question par rapport à ce fameux championnat national,
47:18 on s'est beaucoup interrogé dessus,
47:20 on s'est posé la question de savoir si le rugby français
47:23 est vraiment les moyens d'avoir cette division professionnelle,
47:26 parce qu'on voit qu'il y a beaucoup d'écarts,
47:28 il y a eu de la casse aussi.
47:30 Vous, vous êtes quand même dans une dynamique vraiment très structurée,
47:33 j'ai la chance de bien connaître Olivier Poulini,
47:35 qui a la tête sur les épaules,
47:37 et je trouve une belle vision de ce que doit être le club
47:40 au-delà même du jeu,
47:42 mais toi qui as connu le très haut niveau,
47:44 quel est ton regard sur ce rugby-là,
47:46 un peu entre deux et son évolution ?
47:48 - Moi, je...
47:51 Alors sur la nationale honnêtement,
47:54 il y a deux ans,
47:56 quand je suis arrivé dans le projet, je ne le connaissais pas du tout.
47:58 Pour bien connaître par contre la Pro D2,
48:01 avoir connu un petit peu le Top 14,
48:03 et surtout la Pro D2,
48:05 donc voilà, j'étais...
48:08 Je savais qu'il y avait un projet à Suresnes,
48:10 mais par contre je ne savais pas du tout
48:12 à quoi ça correspondait,
48:14 je vais dire sportivement le contenu.
48:18 Après, au bout de deux ans,
48:20 je peux te dire que sportivement,
48:22 le contenu est très très intéressant,
48:24 franchement, on y retrouve énormément de bons joueurs.
48:27 Pro Vornay,
48:29 les deux clubs qui sont montés l'an dernier,
48:32 c'est-à-dire Valence-Romand et Dax,
48:34 je pense qu'il n'y a pas besoin d'expliquer
48:37 qu'ils ont largement leur place en Pro D2.
48:40 Alors effectivement, ils ont recruté légèrement,
48:42 par contre, c'est deux équipes
48:44 qu'ont pas du tout démérité
48:48 à l'échelon supérieur,
48:49 donc je pense que la nationale
48:51 a vraiment pris la mesure
48:54 du professionnalisme au niveau du sportif.
48:58 Voilà.
48:59 Par contre, là où je te rattrape,
49:02 et là où je suis 100% d'accord,
49:05 c'est que sur le côté structuration financier,
49:10 là par contre, c'est beaucoup plus compliqué
49:13 parce qu'en fait, on s'aperçoit que la nationale
49:16 n'a pas vraiment de modèle économique viable,
49:19 c'est-à-dire que le modèle économique du Top 14
49:23 et de la Pro D2,
49:24 c'est en gros en grosse partie des droits d'aider,
49:28 et après le sponsoring, etc.,
49:30 mais c'est en grosse partie des droits d'aider,
49:32 et bien sûr, quand t'as pas ça à l'échelon inférieur,
49:36 dire que t'es un club professionnel avec des budgets,
49:39 même si les budgets sont le plus conséquents,
49:41 mais c'est un équilibre qui est quand même relativement fragile,
49:45 et on l'a vu cette année avec le cas de Blagnac,
49:47 Yarkar Karan et d'autres clubs qui ont été en difficulté,
49:51 c'est clair que c'est une réflexion
49:54 qui doit être menée au niveau de la fédération,
49:56 au niveau de la ligue,
49:57 pour savoir s'ils veulent pérenniser,
50:00 et je pense que c'est une très très très belle école
50:03 pour les jeunes joueurs en devenir,
50:07 mais par contre il va falloir assainir,
50:10 pas forcément assainir, parce qu'il n'y a pas de fraude,
50:13 c'est pas du tout ça le problème.
50:15 - Mais solidifier, consolider.
50:16 - Consolider et faire en sorte que le rugby de national
50:21 puisse perdurer dans le temps.
50:24 - Bibi, budget juste de Suren pour un faux ?
50:28 - 8 millions.
50:30 - Oh non !
50:32 [Rires]
50:34 On aimerait bien, on aimerait bien.
50:36 Le budget, déjà on a une très grosse ASSO,
50:39 on a un budget de 1,1 millions au niveau de l'ASSO,
50:42 je crois qu'on est le deuxième budget de France au niveau de l'ASSO.
50:46 Donc voilà, on a 350 gamins à l'ASSO,
50:50 on est inscrit dans toutes les catégories,
50:52 Hautes, Krabos, Ballon d'Orade,
50:55 et j'en oublie.
50:58 - Et la Mercerie.
51:01 - Et la Mercerie, merci.
51:04 Et après, on a 3 millions, 3 millions 2 de budget pour la SASP.
51:12 Donc ça fait un budget global de 4 millions, 7 millions 100.
51:17 - Pas loin de ce que disait Johan finalement,
51:19 de 8 on est arrivé à 4, attention.
51:21 - Ah c'est ça ?
51:22 - T'as vu, c'est pas mal, pas mal.
51:25 - Quand tu es sorti de toi,
51:26 tu regardes ce que ça coûte la matériale
51:29 pour 2,35 joueurs,
51:30 et tu vas vite te faire comprendre
51:32 qu'ils en ont de nom que le nom de professionnels.
51:36 On a des joueurs qui sont,
51:38 enfin bon, il y a un joueur de National 2
51:40 qui est plus réactif et qui a un boulot,
51:43 touche des fois bien plus qu'un joueur de National.
51:45 Donc c'est un championnat qui est vraiment hyper intéressant
51:50 au niveau sportif, etc.
51:52 C'est pas pour pleurer dans les chemières,
51:55 c'est simplement pour expliquer aux gens qui nous écoutent
51:57 ce que c'est vraiment cette division-là,
51:59 parce que t'entends des fois des conneries
52:01 en disant "les mecs ils sont pros", etc.
52:03 Oui, oui, ils sont pros,
52:04 mais par rapport aux efforts qu'ils consacrent, etc.
52:09 C'est pas l'extérieur de Top 14 et autres.
52:14 - Cyril nous appelle de Montauban,
52:16 c'est le vainqueur du jeu
52:18 qui a gagné le ballon Gilbert Stade Toulousain
52:21 et le pack Gold rugby,
52:24 2023 joueurs pour 2023.
52:26 Bonsoir Cyril.
52:27 - Bonsoir François, bonsoir Yoann, bonsoir Philippe.
52:30 - Merci d'avoir appelé, merci d'avoir joué quand même.
52:33 Beau cadeau finalement,
52:35 un ballon du Stade Toulousain,
52:37 a priori on joue bien la main avec.
52:39 - Oui, effectivement.
52:41 Effectivement, quand on a pu voir le match d'hier,
52:44 demain j'ai de Toulousain.
52:46 - Vous l'avez vécu comment ce match, et où ?
52:49 - Très bien, très beau Stade Toulousain,
52:54 on va dire qu'ils sont à leur place,
52:57 on voit bien le vainqueur face au Leinster,
53:00 parce qu'ils ont quand même un niveau au-dessus,
53:02 et puis on voit bien le spot qui est entre les joueurs.
53:06 - Oui, on va demander à Bibi Oradou,
53:08 qui a souvent affronté le Stade Toulousain
53:10 avec le Stade Français,
53:11 est-ce que tu les vois faire le coup en finale
53:14 face au Leinster Bibi ?
53:16 - Écoute, moi très sincèrement,
53:18 actuellement quand le Stade joue comme ça,
53:22 c'est un pur égale.
53:24 J'aimerais qu'ils fassent une très belle finale,
53:28 et qu'ils battent les Irlandais,
53:30 je pense que ça serait mérité,
53:32 je serais leur premier supporter.
53:34 - Dernier petit mot, Bibi avec toi, ton fils, Hugo,
53:37 qui a joué 20 matchs,
53:39 j'ai vu du top 14 sur 20 journées,
53:41 ou 22 journées,
53:44 c'est une belle saison en quelques mots,
53:47 parce qu'on me dit qu'il faut rendre l'antenne,
53:49 mais quand même je voulais ce petit clin d'œil
53:51 de cette transmission de deuxième ligne
53:53 à deuxième ligne.
53:55 - Ouais, ça c'est la transmission.
53:58 Non, je suis ravi pour lui,
54:01 il fait une très belle saison,
54:03 pareil, un petit peu,
54:05 pas un petit peu comme nous,
54:07 le club de Pau et sa structure,
54:10 depuis quelques années,
54:12 et a pris un nouvel essor
54:15 depuis la venue de Piccironi et son staff.
54:18 Il y a une très belle osmose entre les jeunes,
54:22 et puis les moins jeunes, les anciens,
54:24 et Hugo, la chance de s'inscrire dans ce projet-là,
54:28 il s'épanouit sportivement, en tant qu'homme, etc.
54:31 - Il est meilleur que toi ?
54:33 - Il fait des bons matchs, il a quelques qualités, on va dire.
54:36 - Champion du monde des moins de 20 ans, on le rappelle.
54:39 Merci Bibi d'avoir été avec nous,
54:41 on a ébordé, merci Cyril,
54:43 notre auditeur vainqueur du cadeau avec nous,
54:46 et merci de nous être fidèles,
54:48 Yohann, Philippe, à très vite sur les antennes de Sud Radio,
54:52 on va continuer, on remercie Antoine Mazer,
54:54 Quentin Cabanis, toute l'équipe,
54:56 Clément Combe, bien sûr,
54:58 Aude, qui était au standard,
55:00 oui j'ai débordé, débordons,
55:02 on m'a donné avec une minute de retard,
55:04 donc je donne avec une minute de retard,
55:06 c'est comme ça, c'est A.I. pour A.I. dans pour dans,
55:08 et on se retrouve vendredi sur Sud Radio
55:10 pour la Pro D2 et le Top 14,
55:12 bien sûr, le week-end prochain.
55:14 Merci à vous, l'été d'une vie,
55:16 bien sur ceux de radio on parle vent

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