Sur les 300 influenceurs contrôlés par la répression des fraudes en 2022 et 2023, près de la moitié étaient "en anomalie". Il leur est notamment reproché de faire la promotion de produits illicites ou d'avoir recours à des pratiques commerciales trompeuses.
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00:00 Les influenceurs avec vous Emmanuel Lechypre aujourd'hui. La répression des fraudes dit que près de la moitié des influenceurs qu'elle a contrôlés durant deux ans ne respectent pas la loi.
00:09 Oui en 2022 et 2023 les pratiques de plus de 300 influenceurs en vue de la mode, télé-réalité, de l'humour, des jeux vidéo ont été passés au crible par la répression des fraudes.
00:21 Et donc effectivement près de la moitié d'entre eux étaient comme dit Bercy en anomalie. Alors ce qu'on leur reproche ce sont des pratiques commerciales trompeuses qui consistent par exemple à ne pas indiquer le caractère commercial de leur publication.
00:35 C'est à dire qu'ils publient, ils donnent un avis en se gardant bien de préciser que derrière ils sont un petit peu payés pour donner cet avis plutôt positif.
00:42 En général ou bien alors on n'identifie pas clairement la marque qui est vantée par l'influenceur. Ça, ça va encore mais il y a plus grave. Plus grave c'est la promotion de produits et de services dont la vente est très réglementée.
00:53 Comme l'alcool et les jeux d'argent par exemple. Carrément des produits illicites comme les contrefaçons ou les produits de chirurgie esthétique administrés par exemple par des esthéticiennes qui ne disposent pas du diplôme de médecin.
01:07 Il y a des sanctions ?
01:08 Très légères. Très légères. Des avertissements pour manquement ponctuel, des injonctions de mise en conformité pour les pratiques les plus graves et délibérées.
01:17 35 poursuites pénales seulement. Sachant que les enquêtes peuvent s'étendre aux annonceurs. Ça c'est important de le savoir.
01:25 Elles peuvent être aussi étendues aux agences de communication qui conseillent ces influenceurs. Elles peuvent être jugées responsables aussi.
01:32 La sanction la plus efficace ce serait que l'État contraigne les réseaux sociaux à fermer les comptes de ces influenceurs.
01:39 Mais vous comprenez bien que les réseaux sociaux comme ils tirent quand même pas mal d'argent de ces influenceurs, ils sont un peu réticents à le faire.
01:47 Alors la DGCCRF promet qu'elle fera davantage de contrôle cette année. Tant mieux parce qu'il y a du pain sur la planche vu qu'il y a quand même 150 000 influenceurs en France.
01:56 Ils viennent combien au juste ?
01:58 Alors ça dépend évidemment de votre influence. Si on prend les petits influenceurs, ce qu'on appelle les nano-influenceurs, c'est-à-dire ceux qui par exemple ont entre 500 et 10 000 abonnés.
02:09 Bon là c'est de 20 à 200 euros à peu près le post, la vidéo par exemple. Ça peut monter très vite si vous êtes un macro-influenceur.
02:19 Un macro-influenceur c'est quelqu'un qui a entre 500 000 et 1 million de followers. Et bien là ça peut aller le petit post de 10 000 jusqu'à 20 000 euros.
02:29 En moyenne, un influenceur qui en fait l'essentiel de son activité, il touche à peu près 2500 euros par mois.
02:37 On va s'arrêter là Emmanuel Lechyre pour pas que vous soyez en anomalie en termes de temps. Merci.