L'enfance de Mina Merad fut très joyeuse... notamment grâce aux facéties de son frère Kad.
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00:00 En fait, on ne l'engueulait pas trop, mon frère.
00:01 On n'arrivait pas à le gronder, en fait.
00:03 Mon frère a toujours fait rire tout le monde,
00:08 et en particulier mon papa.
00:12 Et je me souviens d'un repas.
00:15 J'étais avec ma maman, mon papa, mes deux grands frères n'étaient pas là.
00:19 Et Kad, comme franchement à tous les repas,
00:22 voulait toujours amuser la galerie.
00:24 Il adorait me faire rire en plus, moi, pour que je me fasse engueuler par mon père.
00:28 Je vous explique. Au déjeuner, il a commencé avec sa fourchette,
00:31 par se tromper d'endroit, donc il le mettait sur la joue, etc.
00:35 Et je pleurais de rire et mon père m'a sorti directement.
00:38 Il m'a dit "écoute, va te calmer dehors".
00:40 Et je lui dis "mais attends, ce n'est pas de ma faute si je rigole,
00:43 en fait, c'est de la faute de Kad, pas moi".
00:44 Il m'a dit "je m'en fous, tu sors, tu ne peux pas rigoler comme ça,
00:48 tu ne peux pas pleurer de rire à table, tu vas te calmer dehors".
00:50 C'était mon quotidien.
00:50 Mon frère était désolé, évidemment, parce que je prenais pour lui, en fait.
00:56 Il essayait de me défendre en disant "mais la pauvre, elle rigole,
00:58 donc c'est plutôt normal, etc.
01:00 Mais mon père, on sentait bien que dans son regard, en fait,
01:04 il avait ce petit rictus.
01:06 Il se contenait, en fait.
01:08 Il ne fallait pas qu'il rigole parce que sinon,
01:09 il serait plus crédible quand même, mon papa.
01:11 Et mon frère en jouait, bien sûr.
01:13 Et je sais que mon père, au fond de lui, était mort de rire.
01:16 En fait, on ne l'engueulait pas trop, mon frère.
01:18 On n'arrivait pas à le gronder, en fait.
01:19 Et souvent, on me disait "oh là là, tu es la seule fille, la dernière,
01:23 tu dois être la plus gâtée, la plus choyée".
01:25 Eh bien non, c'est lui.
01:27 C'est lui parce qu'en fait, il le faisait rire et c'était son arme.
01:30 Et moi, ça me faisait rire aussi, en fait.
01:32 En fait, ce déjeuner, c'est un résumé de notre vie
01:36 et de notre enfance avec mon frère, avec mes frères.
01:40 Mais toujours dans la bonne humeur, dans le rire, en fait.
01:42 Chez mes parents, comment vous dire, c'est un musée de Calmerade.
01:46 Et ça fait rire beaucoup mon père quand je viens et que je cherche une photo,
01:50 une photo de moi, je lui dis "papa, est-ce que...
01:53 Tu m'as mise en fait parce que je ne vois pas, il n'y a qu'Admiral partout".
01:56 Et donc, ça le fait beaucoup rire.
01:58 "Mais non, pas du tout, ma chérie.
02:01 Non, non, pas du tout. Tu es, tu es, tu es...
02:03 Alors, attends, je te mets où là ?
02:05 Ah, tu es sur le frigo là.
02:07 Oh, wow, j'ai pris du gras, je suis sur le frigo.
02:10 C'est génial."
02:12 En fait, il faut savoir que mon frère,
02:14 en fait, il détend l'atmosphère tout le temps parce qu'il nous fait rire.
02:17 Et même dans les choses sérieuses,
02:19 il arrive à avoir ce pouvoir de nous faire rire.
02:23 Et ça nous détend, en fait.
02:25 Il fait du bien, donc oui,
02:26 qu'Admiral devrait être remboursé par la Sécu.
02:29 C'est un médicament, un bon médicament.
02:31 Je suis un peu émue parce que je reparle de mon enfance,
02:36 qui était très, très heureuse avec des parents au top, des frères au top.
02:40 Et je me dis souvent, voilà, quand je vous parle,
02:45 je repense à cette enfance heureuse et où j'avais vraiment mes frères que pour moi.
02:50 Et là, c'est vrai que je ne l'ai plus que pour moi.
02:54 Ça me rend un petit peu, un peu triste.
02:57 À la fois, je suis tellement fière et contente de sa vie.
02:59 Maintenant, il ne m'appartient plus, mais je le vis bien
03:02 parce que c'est tellement une fierté immense.
03:05 Mais ça fait quelque chose.
03:07 Ça fait quelque chose.
03:08 ♪ ♪ ♪
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