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00:00 - Bonjour Arnaud Robinet. - Bonjour.
00:01 - Alors je vous propose d'abord un petit retour en arrière.
00:04 Il y a dix ans, à Pénéluc, vous aviez dit ça.
00:06 - Je mesure cette fierté, mais en tout cas je mesure véritablement l'attente derrière moi et derrière moi.
00:12 Et je réalise également bien sûr le travail qui reste à effectuer
00:15 pour satisfaire l'ensemble de mes concitoyens.
00:18 - Alors dix ans après, vous estimez avoir répondu aux attentes derrière moi, derrière moi ?
00:22 - En tout cas ce qui est clair c'est que chaque matin quand je me lève,
00:25 je mesure la fierté qui est la mienne,
00:26 et la chance qui est la mienne
00:28 d'avoir cette mission d'être le maire de cette ville,
00:32 cette ville où je suis né, cette ville où je vis,
00:34 cette ville qui me passionne et que j'aime, donc là-dessus je n'ai pas changé.
00:38 Pour votre question, savoir si j'ai réussi en tout cas ce que je souhaitais faire il y a dix ans,
00:44 en tout cas je l'espère, je l'espère, et seuls l'air et moi sont juges bien évidemment des actions qui ont été menées
00:50 par l'équipe lors du premier mandat et par l'équipe actuelle pour ce second mandat.
00:54 Mais en tout cas j'espère avoir changé la ville et amélioré la qualité de ville et de vie derrière moi et derrière moi.
01:00 - Dans dix, quinze, vingt ans, quand les habitants parleront de vous, de votre première décennie à la tête de Reims,
01:06 vous aimeriez qu'ils retiennent quoi surtout ? Est-ce que c'est les promenades, l'aréna, autre chose ?
01:09 - Vous savez, votre question elle est importante parce que je dis toujours que la mission d'un maire elle est double,
01:13 c'est bien sûr s'occuper du quotidien de ses concitoyens,
01:17 et la deuxième mission c'est aussi de porter une vision pour son territoire dans les dix, quinze ou vingt ans.
01:22 Et j'ai plein d'exemples comme ça de mes prédécesseurs qui ont pris des décisions
01:26 et qui ont un impact positif pour la ville aujourd'hui, la décision de Jean Falala avec le TGV,
01:31 on pourrait aussi parler Claude Lamblin... - Mais la vôtre de décision ce serait quoi ?
01:34 - En tout cas ce que j'espère c'est que dans dix, quinze ou vingt ans,
01:38 que les Rémois ou mes successeurs disent "ah ben la décision qu'avait prise Robinette et son équipe à cette époque
01:44 elle est bonne aujourd'hui pour notre territoire et notre ville".
01:46 Vous savez on le voit aujourd'hui, une ville d'un point de vue urbanistique elle change à peu près tous les cinquante ans.
01:51 D'ailleurs tout ce qui avait été fait durant l'époque de Jean Tétinger, beaucoup d'aménagements urbains,
01:55 assez pro-circulation d'une certaine manière, on est à l'époque Pompidou,
01:59 on le voit aujourd'hui on revient un peu en arrière donc l'urbanisme évolue, les villes évoluent à peu près tous les cinquante ans.
02:05 En tout cas voilà, vous savez après je suis maire, je suis avant tout un citoyen
02:09 et j'ai pas forcément l'ambition de dire "je veux laisser une trace à tout prix".
02:15 Vous savez, des gens indispensables, il y en a plein les cimetières, donc ce que je souhaite moi c'est de rendre cette ville plus belle,
02:21 plus agréable et de préparer l'avenir de cette ville pour les générations futures.
02:24 Alors justement, l'amélioration de la qualité de la ville c'était votre priorité pendant votre campagne pour être réélu en 2020,
02:31 avec notamment la promesse d'un coin de verdure à 300 mètres de Chacrémois, on en est où aujourd'hui ?
02:36 Eh bien les choses avancent, c'est encore d'ailleurs hier il y a eu une réunion publique en présence de Catherine Chopard,
02:43 de Charles Germain sur le quartier notamment Neuchâtel pour la présentation de l'aménagement d'un espace vert.
02:50 Donc les choses avancent.
02:51 Donc même hors centre-ville, la verdure arrive ?
02:53 Centre-ville et pas forcément, quand je parle du quartier Neuchâtel, on avait un projet qui était présenté hors centre-ville,
02:59 quartier d'Europe la semaine dernière aussi un projet d'aménagement d'un parc a été présenté, donc les choses avancent.
03:06 Il y a un énorme travail qui a été fait par les services de la ville et du Grand Rhin,
03:09 puisque vous savez, il y a du foncier qui appartient à la ville, du foncier qui appartient aux bailleurs sociaux, à du privé,
03:14 donc dès que cela est possible, nous allons dans l'aménagement d'espaces de verdure, d'espaces de fraîcheur dans tous les quartiers de notre ville, c'est une nécessité.
03:23 Et parmi vos autres promesses de campagne en 2020, il y avait aussi une meilleure offre de transport.
03:28 Les travaux de préparation du bus à haut niveau de service ont commencé cette semaine,
03:32 est-ce que ce sera suffisant pour répondre aux besoins, aux attentes des habitants ?
03:36 Alors là c'est un gros travail qui a été mené par la communauté urbaine et notamment par Catherine Vautrin,
03:41 lorsqu'il a été prendre du Grand Rhin ce changement de contrat pour les transports en commun,
03:45 puisque en fait, lorsque le contrat précédent avait été signé, on parlait de 16 communes, aujourd'hui nous sommes 143 communes.
03:52 L'objectif est que chaque habitant de la communauté urbaine du Grand Rhin, donc des 143 communes,
03:57 puisse accéder à des transports en commun de qualité leur permettant d'avoir des rabattements vers la ville-centre.
04:02 Concernant la ville de Rhin, ça avait été une promesse, en tout cas une ambition,
04:06 de doter cette ville de deux lignes à bus à haut niveau de service permettant de relier des pôles de notre ville,
04:14 notamment la première ligne qui va relier Port Colbert à Moulins de la Housse,
04:18 donc deux pôles étudiantins, deux pôles d'enseignement supérieur en passant par la centre-ville.
04:22 Ce sera une réalité en 2025, avec une réorganisation du réseau des bus en tant que tel.
04:29 Oui, l'objectif est d'avoir des transports en commun de qualité, accessibles à toutes et tous.
04:33 Vous savez, on ne peut pas dire à nos concitoyens "prenez moins votre voiture"
04:37 si on ne les accompagne pas et si on ne leur offre pas des transports en commun de qualité.
04:43 C'est toute l'ambition que nous portons avec la ville, mais surtout là avec le Grand Rhin.
04:47 Il est 8h10, vous écoutez France Bleu Champagne-Ardenne, Arnaud Robinet, le maire de Rhin,
04:51 et notre invité ce matin à l'occasion de ses 10 ans de mandat.
04:54 Arnaud Robinet, il vous reste au moins deux ans à la tête de Rhin.
04:57 La destruction du pont de Gaulle, est-ce que c'est votre prochaine priorité ?
05:02 En tout cas, ça fait partie des projets d'aménagement des berges de Rhin.
05:06 Et je comprends les interrogations, les inquiétudes, elles sont tout à fait légitimes.
05:10 Vous savez, moi-même...
05:11 Donc inquiétudes de votre opposition et à la fois aussi de certains habitants.
05:13 Vous savez, de l'opposition, le chef de file de la NUPES au conseil municipal
05:18 est dans un rôle de politique politicienne.
05:20 Je rappellerai juste qu'il y a quelques années, lorsqu'il était premier adjoint,
05:23 il a porté, je dirais, l'effacement du pont Charles de Gaulle dans le cadre du projet Rhin 2020.
05:29 Il est dans une posture politicienne, mais c'est pas ce qui m'intéresse.
05:32 Moi, ce qui m'intéresse, c'est de réaménager cette ville et de répondre à l'ambition
05:37 que j'avais proposée au Rhin-Moi en 2020, de tourner la ville vers l'eau
05:40 et notamment de réaménager les berges du canal.
05:43 Et je le dis, je me suis pas levé un matin en disant "on va détruire le pont de Gaulle".
05:47 D'ailleurs, je parle d'effacement du pont de Gaulle.
05:49 Des études ont été menées par des ingénieurs, par des techniciens,
05:54 qui ont conduit à prendre cette décision.
05:57 On récupère deux hectares d'aménagement avec la création du rond-point
06:02 au niveau de la sortie Rhin-Sand qui va permettre de relier Rhin à Tinqueux
06:05 et puis les autres ouvrages existants.
06:08 On peut facilement, je dirais, étaler ou en tout cas compenser la suppression du pont Charles de Gaulle
06:16 qui est sous-utilisé.
06:17 Mais vous savez...
06:18 - Mais vous dites, Arnaud Robinet, que ce projet de destruction du pont de Gaulle
06:22 avec réaménagement des berges, il est à destination des habitants.
06:25 Si on prend juste cette consultation de nos co-frères de l'Union en septembre,
06:29 77% des habitants qui ont répondu se disent défavorables à ce projet.
06:33 - Vous savez, je rappellerai juste aussi que les pétitions,
06:36 les quatre pétitions ont réuni 400 personnes sur une ville de 185 000 habitants.
06:42 - Donc vous n'allez pas revenir en arrière sur ce projet ?
06:44 - Ah mais j'en reviendrai pas en arrière, les choses sont enclenchées.
06:48 C'est en plus une promesse de campagne de réaménager ces berges.
06:52 Quant à la consultation, vous savez, une consultation, je peux en faire sur les réseaux sociaux,
06:57 ce n'est pas un sondage, c'est une consultation.
07:00 Donc voilà, j'ai lu ça attentivement, mais ça n'a pas de valeur en tant que telle.
07:06 Donc non, non, les aménagements des berges se feront,
07:09 elles vont débuter en 2024, favoriser les mobilités douces d'une part
07:14 et rendre cet espace au Rémois, à l'ensemble des Rémois,
07:17 en faire un lieu de convivialité, enfin que la ville se tourne vers l'eau, c'est important.
07:22 - Arnaud Robinet, parmi les sujets de préoccupation à Reims, il y a aussi la sécurité.
07:26 Je vous propose d'écouter ce qu'en pensent les luttes d'opposition Zabaou Limane.
07:30 - Nous avons des citoyens, des concitoyens qui se sentent, en tout cas,
07:34 qui ont le sentiment d'être de plus en plus en insécurité,
07:37 que ce soit dans les transports, que ce soit dans la rue.
07:40 Et voilà, il est important de rappeler qu'il y a encore une grande marge de manœuvre
07:46 avant d'aller à l'encontre de ce sentiment d'insécurité
07:49 que ressentent les Rémois et les grands Rémois aussi.
07:52 - Alors ils se sentent en insécurité, les Rémois, ou pas ?
07:55 - Vous savez, encore hier après-midi, j'étais en présence du procureur,
07:59 du commissaire, du sous-préfet, de l'ensemble des bailleurs sociaux,
08:04 de la police municipale, pour faire un point comme je le fais chaque mois,
08:08 dans le cas de la tranquillité résidentielle.
08:10 Moi, je le dis, et j'ai pas de porte de sortie,
08:14 on a des sujets, mais comme dans toutes les grandes villes de France, malheureusement,
08:17 il y a encore contenu à Reims, quand on regarde et quand on se compare.
08:20 - Contenu alors que, enfin pourtant, pardon, vous évoquez le procureur,
08:23 mais le procureur justement qui a parlé d'une augmentation de 10% sur un an
08:28 des violences gratuites dans la ville.
08:29 - Oui, de délinquance, mais dans ces... de délinquance.
08:32 Faut rajouter aussi les événements du mois de juin dans ces statistiques
08:35 qui ont touché toute la France.
08:37 Mais vous savez, ce sont des sujets dont on échange avec l'ensemble des maires
08:40 des grandes villes, je dirais, quasi chaque semaine.
08:42 L'objectif est d'être beaucoup plus ferme, mais aussi de la prévention.
08:47 Moi, je rappelle dans les compétences... - Alors comment vous allez faire ?
08:49 - Dans les compétences qui sont les miennes, les compétences de la ville de Reims,
08:52 je rappelle que la sécurité est une compétence de l'État,
08:55 une compétence régalienne.
08:56 La ville y prend toute sa part.
08:58 Et ce que j'avais annoncé, nous l'avons réalisé.
09:00 Doublement des effectifs de la police municipale,
09:05 disposition autour des caméras de vidéo à protection,
09:08 plus de 300 caméras aujourd'hui...
09:10 - Contre 34 quand vous êtes arrivé ?
09:11 - Quand je suis arrivé, qui ont une utilité, et d'ailleurs le procureur le dit,
09:14 sur l'utilité des caméras que la ville a déployées.
09:17 Je parlerai également de toute la politique de prévention
09:20 et cette coordination avec la police nationale qui est nécessaire.
09:24 Donc nous allons continuer.
09:25 Il faut harceler les délinquants.
09:27 Je rappelle également la convention que nous avons signée.
09:29 D'ailleurs, l'élu de l'opposition a été monté au créneau,
09:33 alors que c'était inadmissible.
09:34 Mais cette convention que nous avons signée avec les bailleurs, le procureur et le préfet
09:38 pour permettre la rupture des baux pour celles et ceux qui pourrissent la vie de leurs voisins,
09:45 est aussi un exemple.
09:46 Donc nous allons continuer.
09:48 Il faut aller encore beaucoup plus loin.
09:51 Nous y travaillons avec l'État pour garantir une sécurité sur l'ensemble du territoire de la ville.
09:57 C'est une des priorités. Nous ne lâcherons rien.
10:00 - Arnaud Robinet, vous êtes donc à la tête de Reims depuis 10 ans.
10:03 Si je vous demande votre meilleur souvenir de mer, c'est lequel ?
10:08 - Je n'ai pas un souvenir particulier.
10:11 J'ai plutôt beaucoup de souvenirs.
10:12 Vous savez, que ce soit sur des projets, des inaugurations,
10:15 on peut parler bien sûr des promenades,
10:17 mais je peux aussi parler, lorsque nous démolissons
10:22 et les postes de première pierre de la maison de quartier à Châtillon,
10:25 de démolition d'immeubles dans certains QPV, quartiers préférés de la ville,
10:29 dans le cadre du réaménagement urbain.
10:31 Moi, ce que j'aime dans ce que je fais,
10:33 c'est surtout ce contact avec l'ensemble des habitants.
10:37 Je suis un élu de terrain.
10:39 Mon week-end, je le passe sur le terrain,
10:40 lors des fêtes de quartier, des manifestations.
10:43 Ce sont ces échanges, ce sont ces sourires.
10:45 Et puis parfois, ce sont aussi ces merci qui font du bien.
10:48 Vous savez, je le dis et quand les gens me disent merci,
10:51 ce n'est pas pour moi.
10:52 Je le partage avec l'ensemble des agents de la ville et du Grand Reims,
10:55 parce que les élus sont là pour donner des objectifs,
10:57 mais c'est eux qui mettent en musique nos décisions.
10:59 Ce sont nos agents territoriaux, les fonctionnaires territoriaux,
11:02 donc avec qui je tiens à rendre hommage et à remercier.
11:04 Puis l'ensemble de l'équipe.
11:06 Et donc, je crois que moi, ce que j'aime,
11:07 c'est les sourires que je peux voir sur le visage des Rémois
11:10 quand je les rencontre toutes les semaines.
11:12 - Et donc, ça veut dire oui ou non ?
11:14 Question simple, réponse simple.
11:15 Anon Robinet, candidat en 2026.
11:17 - Je crois que j'ai déjà répondu à cette question,
11:19 et notamment sur votre antenne.
11:21 Là, il me reste deux ans,
11:23 deux ans encore où je vais être mobilisé à 100%
11:26 pour aller au bout des projets,
11:27 parce qu'on a parlé des raménagements urbains,
11:29 mais je peux parler aussi du musée des Beaux-Arts,
11:32 la continuité de la rénovation urbaine
11:33 dans quatre quartiers prioritaires de la ville.
11:35 - Mais donc, c'est oui ou c'est non, Anon Robinet ?
11:37 - En tout cas, allez,
11:39 moi, j'ai pas de langue de bois,
11:40 je vais vous répondre qu'il me reste encore beaucoup de choses à faire
11:41 et que j'ai encore beaucoup d'idées et d'énergie
11:43 pour Reims et son territoire.
11:44 - Merci beaucoup, Anon Robinet, maire de Reims.
11:46 Je rappelle aussi que vous êtes président du Grand Reims
11:48 et président de la Fédération Hospitalière de France.
11:51 Merci de nous avoir accordé ce long entretien,
11:53 mais ce n'est pas fini.
11:54 On vous retrouve à partir de 8h10
11:55 pour répondre aux questions des auditeurs.
11:57 Cette fois de France Bleu Champagne-Ardenne,
11:59 le 03 26 48 2000, pour nous appeler.
12:01 À tout de suite.
12:03 - On aura peut-être un oui ou un non, cette fois-ci, à la question
12:06 "Serez-vous au Stade de Laune dimanche après-midi, Anon Robinet ?"
12:08 - Bien évidemment.
12:09 Vous savez que ma seconde ville de cœur est Nice,
12:12 mais je suis 100% Raimois
12:14 et je crois qu'il faut aussi mettre fin à cette malédiction
12:17 parce que ça fait très longtemps
12:18 qu'on n'a pas gagné contre Nice à domicile.
12:20 Ce sont des matchs nuls ou des défaites,
12:22 donc je croise les doigts et je dis
12:23 "Allez les Rouges et Blancs pour dimanche".
12:25 - Merci.
12:26 Merci à tous !