• il y a 8 mois
Transcription
00:00 Bonjour, moi je m'appelle Juliette, pour ceux et celles qui ne me connaissent pas.
00:06 Je vais avoir 47 ans cette année.
00:09 Et il y a 10 ans, j'ai rêvé d'un projet pour sensibiliser par rapport à compter différemment et soutenir des petits artisans.
00:18 Dans mon parcours, malheureusement, le cancer s'est pointé.
00:22 Et ça a chamboulé toute ma vie.
00:24 Du jour au lendemain, j'ai dû vraiment tout recommencer à zéro.
00:27 Et l'année cancer, c'était l'année où on a emménagé dans ce local, à la place Saint-Géry.
00:32 Et pour moi, c'était super important de pouvoir reprendre une vie après cancer,
00:36 sans savoir que Covid allait arriver, en étant jeune maman, ayant un commerce non essentiel.
00:42 Ça a été deux fois plus challengeant, parce que je dépends indirectement de l'horeca et de la culture.
00:49 Étant donné qu'on est sur une place où il y a énormément de choses qui se passent,
00:54 autant dans les arts Saint-Géry que dans les théâtres et les musées et les cinémas aux alentours.
00:58 Pendant six mois, je sortais d'une année de quarantaine, et là, Covid m'a replongée en quarantaine.
01:08 Et le challenge a été vraiment de continuer, de garder espoir et de se projeter malgré tout.
01:14 Malgré la maladie.
01:15 Alors d'abord, j'ai une première question, ce serait de savoir quel genre de femme étiez-vous avant la maladie ?
01:21 J'étais une entrepreneuse un peu tête brûlée.
01:24 Une idée, un projet, j'y vais.
01:26 Pas toujours suivre le dictat où il faut faire un business plan, il faut faire une étude de marché, il faut, il faut.
01:35 Pour moi, c'était beaucoup de frein, parce que je pense que mes parents m'ont éduquée à être spontanée et à foncer.
01:43 Et en même temps, on ne peut pas refaire son éducation.
01:47 Et oser, parce que je me rends compte que la vie ne tient à rien.
01:51 Je pense que depuis ma petite enfance, j'ai eu beaucoup de problèmes de santé.
01:54 J'ai passé, je pense majoritairement, une grande partie de ma petite enfance à l'hôpital, que d'être en dehors de l'hôpital.
02:01 Et pour moi, ça a toujours été, vas-y parce que demain, tu ne sais pas ce que tu peux avoir, ou tu peux te retrouver de nouveau six mois à l'hôpital.
02:08 Et en gros, tu passes à côté de beaucoup de choses.
02:11 Exactement. Donc, on entend par vos paroles que vous étiez une personne qui n'avait pas peur du lendemain.
02:16 Non, je vis toujours, même maintenant, avec plus de limites parce que c'est le corps qui le veut.
02:24 Mais oui.
02:25 Et est-ce que vous savez nous dire, c'était il y a combien de temps ? Donc j'entends qu'ici, c'est à la suite du Covid que vous avez...
02:32 Ça fait dix ans que j'ai lancé le premier projet en tant qu'entrepreneuse, il y a dix ans.
02:37 C'était à dix ans. Et par rapport à votre maladie, donc ici, j'aimerais vraiment qu'on arrive au sujet du cancer.
02:42 Parce que comme vous nous l'avez abordé, vous avez eu le cancer. Quel type de cancer avez-vous ?
02:47 Cancer du sein.
02:48 D'accord. Et c'était à quel moment ?
02:50 Je venais juste d'avoir ma fille, elle avait juste 15 mois. Et c'est un cancer hormonodépendant.
02:56 Ça a été un choc parce que j'avais déjà eu des cas de cancer dans ma famille, mais je n'étais pas consciente parce qu'à l'époque, on n'en parle pas aux enfants.
03:06 Puisque ça reste toujours un sujet tabou dans la communauté. Et du coup, je ne m'y attendais pas du tout.
03:14 Alors que j'ai eu plein de soucis de santé depuis que je suis petite. Donc j'étais en mode, c'est bon, je peux gérer.
03:19 Mais là, c'était vraiment la bombe atomique dans tous les sens du terme.
03:24 Et ça a été un trauma parce que je n'étais pas prête. Et je pense qu'on n'est jamais prêt de feu face à la maladie.
03:31 Et c'est beaucoup d'inconnus et surtout de non-dits. Et aussi, soit par rapport à la maladie, parce qu'en fait, on pense connaître, on pense être éduqué, on pense avoir un niveau social.
03:45 Et en fait, face à la maladie, on n'est rien.
03:47 Non, je comprends parfaitement. Et j'entends que vous venez de dire que vous venez d'accoucher de votre fille.
03:55 Donc votre situation familiale, vous aviez des enfants.
03:59 C'était ma première fille. J'ai eu super tard ma fille, il y a quatre ans de passé.
04:03 Et malgré tout, est-ce que vous pouvez me dire quels sont les impacts que ça a eu d'apprendre que vous avez le cancer ?
04:11 C'est une injustice, tu le vis vraiment comme une injustice.
04:15 Tu le vis vraiment comme un fardeau. Tu te dis "mais pourquoi toi, pourquoi maintenant ?"
04:20 Alors que tu as tout pour être heureux. Tu as un projet.
04:24 À ce moment-là, je travaillais, j'avais un bon boulot, j'avais tout. J'avais toujours un compagnon.
04:31 Finalement, j'ai eu ma fille parce que c'était un projet de longue haleine aussi pour avoir un enfant.
04:36 Et là, du jour au lendemain, tout s'effondre. Et en fait, tu te rends compte que ça ne tient à rien la vie.
04:42 En fait, il n'y a que toi qui es face à la maladie. Les gens autour de toi sont là, mais c'est toi qui le vis.
04:48 Donc c'est un combat interne.
04:50 C'est toi contre David contre Golia.
04:52 C'est ça, exactement.
04:54 Il faut vraiment beaucoup d'amour, beaucoup de patience, beaucoup de résilience.
04:58 Beaucoup d'amour pour soi.
05:02 Et comment avez-vous appris que vous étiez atteint du cancer ?
05:06 Quels ont été les symptômes ? Est-ce qu'il y a eu des symptômes ?
05:10 Il y a eu des symptômes, oui. J'avais déjà eu des symptômes quelques années avant.
05:14 J'avais déjà fait des mammos.
05:16 Des boules au niveau du sein, des aisselles.
05:20 C'était lié au stress.
05:22 Les ganglions, les ganglions lymphatiques, que ce soit au niveau de la thyroïde ou au niveau des aisselles,
05:28 c'est les premiers, quand il y a quelque chose qui ne va pas dans le corps, c'est les premiers signaux, les premiers alarmes.
05:34 Et souvent, on le néglige et on se dit « bon, c'est rien, ça va passer ».
05:37 Anti-inflammatoire, anti-douleur.
05:39 Et là, moi, mes ganglions étaient enflés au niveau des seins, au niveau des aisselles.
05:44 Et instinctivement, tout le monde autour de toi dit « tu viens d'avoir un enfant, tu as des difficultés à l'été, c'est rien, ça va passer ».
05:52 C'était en décembre, je me dis « bon, je vais quand même aller checker ».
05:55 Janvier arrive, je vais chez mon gynéco.
05:57 Et lui, il m'a directement prise au sérieux et il m'a directement envoyée aux urgences.
06:02 Et là, ça s'est enchaîné du jour au lendemain.
06:04 En un mois, je t'ai branchée à ma première chimio.
06:06 Et il m'a sauvée la vie parce que j'ai des personnes autour de moi que j'accompagne
06:10 qui étaient mamans aussi et qui avaient les mêmes signes.
06:14 Les seins enflés, les ganglions enflés.
06:16 Le gynéco me dit « ben non, c'est rien, vous venez d'avoir un enfant, c'est des hormones ».
06:20 Et vous sentiez intérieurement qu'il y avait un problème.
06:23 Oui, en fait, ton corps sait.
06:24 Et souvent, les filles, le corps sait.
06:26 Il faut écouter son corps.
06:27 Et quand tu vas voir un premier médecin qui te dit « c'est rien », tu vas voir un deuxième médecin
06:31 jusqu'à ce que quelqu'un te donne un diagnostic.
06:34 Et on passe trop souvent à côté de notre vie, surtout nous, les femmes africaines.
06:38 On met les intérêts de tout le monde, la famille, nos compagnons, les enfants.
06:42 Et en fait, on est les derniers à aller faire un check-up.
06:45 Et même quand on est censé faire un check-up, on le repousse parce que
06:48 si le médecin n'est pas conventionné, c'est ça qui est dingue.
06:51 Tu te dis que ton corps c'est ta vie, c'est ta santé, c'est ton sanctuaire, prends-en soin.
06:57 Et une fois que le diagnostic tombe, est-ce que vous avez eu facile à en parler à votre famille ou pas du tout ?
07:04 Directement.
07:05 Je voulais pas me battre seule. Moi je me suis dit « non, non, ce truc-là, non, non, non, là, à terre inconnue, j'y vais pas seule ».
07:13 Et instinctivement, j'ai informé tout le monde.
07:15 Parce que je me suis dit « attends, j'ai 41 ans, je suis maman, ça m'arrive là maintenant ? »
07:21 Non, c'est pas possible, c'est pas normal.
07:23 Il y a un problème, c'est qu'on n'en parle pas, on se sensibilise pas.
07:27 Tu vois des trucs sur le cancer, tu te dis « ah ouais, c'est bien ».
07:30 Tu entends des gens qui meurent du cancer, « ah ouais, c'est bien ».
07:33 Non, j'en ai parlé à tout le monde, à ma famille, mes soeurs, mes copines, tout le monde était au courant.
07:39 Ma mère même, elle me disait « ma fille, tais-toi, on va... »
07:42 Non, je dis « non, je dois en parler parce que c'est plus fort que moi ».
07:45 Et j'avais besoin de le crier haut et fort et de dire « j'ai cette merde qui me tombe dessus ».
07:51 Et prenez soin de vous, allez checker « c'est quand la dernière fois que t'as fait un mammo ? »
07:55 « c'est quand la dernière fois que t'as été chez Eugénie Coe ? »
07:57 Parce que pour moi c'est vraiment...
07:59 C'est vraiment d'être préventive auprès des autres jeunes femmes que vous avez autour de vous.
08:03 Parce qu'il y en a de plus en plus, et de plus en plus jeunes, de plus en plus tôt,
08:05 et tout type de cancer confondu, et c'est un hécatombe parce qu'il n'y a pas de prévention.
08:10 Et c'est seulement quand les gens sont mis devant le fait accompli que là ils se disent « ah ouais ».
08:14 Il se passe quelque chose.
08:15 Et surtout chez nous dans la communauté.
08:17 C'est vraiment un problème où il faut en parler.
08:20 On n'a pas de temps de réflexion par rapport au diagnostic.
08:23 Il faut prendre directement une décision.
08:25 Et en gros la décision c'est l'artillerie lourde pour éviter que ça se propage,
08:32 parce que ça peut aller vite.
08:34 Et en même pas un mois, le temps de faire les protocoles,
08:38 je t'ai branché à ma première chimio.
08:40 Et en fait la chimio, on voit ça à la télé.
08:43 On se dit « ok, les gens ils m'ont l'air bien, ils sont assis, couchés,
08:47 et après ils perdent leurs cheveux, ok, on se fait un film ».
08:50 Et là en fait tu te dis « ah ouais, c'est ça une chimio ? Ok ».
08:55 C'est comme si tu vas à un terrain de guerre.
08:57 C'est vraiment ça.
08:58 C'est apocalypse now, c'est genre le terrain, il y a le feu, on te tire de partout.
09:05 Et vous êtes la guerre.
09:06 Tu es en mode j'esquive, je mange, je descends.
09:09 Et c'est vraiment le trauma parce que c'est incontrôlable.
09:15 Même toi tu te découvres des choses, tu te dis « ah ouais, je suis forte ».
09:19 Je peux tenir.
09:21 Après il faut vraiment mettre toutes les choses de son côté
09:23 parce que la maladie, elle ne te fait pas de cadeaux.
09:26 Vous ne laissez pas place à la dépression.
09:29 Il ne faut pas se déprimer, il ne faut pas avoir pitié de soi.
09:33 Il ne faut pas se laisser, il faut vraiment être en mode je veux vivre.
09:37 Je veux tout faire pour vivre.
09:39 Parce qu'il ne suffit d'un rien et c'est bon, tu es partie.
09:42 Vous aviez dès le début la capacité d'accepter et de combattre.
09:46 J'avais ma fille de 15 mois qui était là, ses premiers mots,
09:50 sa première entrée à la crèche.
09:52 Toutes ces choses que je ne pouvais pas vivre parce que je n'étais pas bien.
09:56 Ça me donnait encore deux fois plus de force en me disant
09:59 « non, je veux être là pour la voir grandir, je veux être là pour ses premiers pas,
10:04 je veux être là pour rentrer à l'école primaire,
10:06 je veux être là le plus longtemps possible, je suis prête à tout pour elle. »
10:09 Tout pour moi mais tout pour elle aussi parce qu'elle n'a rien demandé la gamine.
10:13 Elle était là en mode « maman, elle ne va pas bien, elle est tout le temps couchée,
10:19 elle dort tout le temps, il ne faut pas faire de bruit »
10:22 et elle a trinqué aussi.
10:24 C'est vraiment quelque chose, via l'association Maman,
10:28 j'essaie vraiment de sensibiliser les gens à prendre soin de leur santé
10:32 et aussi de ne pas négliger ça parce que c'est un cadeau.
10:35 Et c'est le plus beau cadeau qu'on peut avoir, c'est la santé.
10:37 On peut avoir tout l'amour qu'on veut, on peut avoir tous les gens qu'on veut
10:41 mais ça n'a pas la même valeur.
10:43 J'ai entendu parler énormément de votre fille, de votre famille.
10:47 Est-ce que vous savez nous expliquer comment vous avez dû apprendre à gérer
10:52 et votre vie familiale ?
10:53 J'ai tout délégué.
10:54 J'ai fait le choix, je me sauve la vie, j'ai tout délégué.
10:58 J'ai délégué ma maison, j'ai délégué ma fille, j'ai délégué son papa
11:03 parce que c'est vraiment une question de se sauver soi
11:06 et là tu n'as même plus le temps de réfléchir à l'enfant, à l'école, les tarstines, la maison.
11:14 Tu t'en fous parce que sinon tu y passes littéralement.
11:17 Oui, c'est la combattre.
11:18 Il faut vraiment, dès le départ en fait, c'est ce que je dis aux personnes que j'accompagne,
11:22 tu dois faire le choix, c'est ta vie.
11:24 Tu peux penser genre mon couple va peut-être pas tenir, l'homme il t'aime mais il restera
11:29 parce que c'est pour le meilleur et pour le pire quoi qu'il arrive.
11:32 Les enfants ils ne vont pas comprendre, les enfants ils doivent comprendre que s'ils veulent que leur maman soit là plus tard,
11:37 ils doivent aussi, et c'est vraiment une question de s'avoir déjà à dire non et de savoir oser dire non
11:44 parce que c'est quelque chose qu'on ne nous inculque pas.
11:46 Et aussi déléguer, ça c'est aussi quelque chose qu'on ne nous inculque pas.
11:50 Il faut être là, tu dois pouvoir tenir une maison, ta maison doit être toujours propre,
11:55 il faut toujours avoir à manger chez toi, ton enfant tu dois pouvoir t'en occuper.
11:59 Moi je leur ai dit non, moi je m'occupe de moi déjà si j'y arrive.
12:02 Vous êtes là pour moi.
12:03 Et après vous êtes là pour moi.
12:05 Si vous m'aimez, c'est maintenant que j'ai besoin de vous.
12:07 C'est pas attendre que je sois dans mon caveau et en venant me déposer des fleurs, c'est maintenant donc.
12:14 J'ai vraiment tout délégué, mes sources sont relayées auprès de ma fille.
12:17 La déposer à l'école, la chercher à l'école, venir à la maison préparée pour moi, me laver.
12:22 J'étais là vraiment, je suis revenue, il y avait ma fille à s'occuper, il y avait moi à m'occuper.
12:29 Je leur ai fait confiance, je me suis dit j'ai des soeurs, j'ai ma mère, j'ai mes tantes,
12:35 j'ai jamais été à une chimio seule, tout le monde m'accompagnait.
12:38 C'est le moment où je peux passer vraiment ce temps avec vous, peut-être que je n'aurais pas eu le temps de le passer.
12:44 Donc c'est maintenant.
12:46 A l'hôpital ils ne comprenaient rien.
12:48 C'est qui ? C'est ma vieille, c'est qui ? C'est ma tante, c'est qui ? C'est ma copine.
12:53 Mon oncologue était là, il me dit "mais vous êtes nombreux".
12:56 Je lui dis "ah ouais, du coup il faut que ça serve".
12:59 Du coup, ah ouais, j'ai vraiment tout délégué.
13:02 Et au niveau de la chimio, vous êtes une femme, je vais parler au niveau de la féminité.
13:07 Ah tu oublies tout, ton corps ne t'a pas... tu fais ton don, tu donnes ton corps à la science.
13:13 Tu n'as plus de féminité, le rapport de ton corps, si tu étais pudique,
13:19 en gros le médecin débarque avec toute son équipe, open bar, faites comme à la maison.
13:27 Et ce que j'apprécie beaucoup à l'hôpital où je suis suivie, abordée,
13:31 c'est que dès le départ ils t'apprennent à te...
13:34 À s'accepter.
13:35 Non, à lâcher prise.
13:36 À lâcher prise.
13:37 Oui, avec l'encore psy on a fait des hypnoses, on a fait de la méditation.
13:41 Et du coup, même maintenant je continue à le faire, je suis en mode, je suis là mais je ne suis pas là.
13:46 Vous faites ce que vous devez faire, mais moi, mon corps, c'est juste mon enveloppe.
13:52 Ma tête, je la préserve, mon esprit, mais c'est mon corps, c'est mon enveloppe.
13:55 Est-ce que ce n'est pas une façon justement de se protéger ?
13:57 Oui, parce que sinon tu pleures.
13:59 Tu pleures parce que ton corps, tu n'as plus de...
14:02 Ton intimité, ton corps en soi est tellement charcuté, tellement...
14:07 Oui, en fait, ton corps, tu donnes ton corps à la science parce qu'eux, ils expérimentent ça.
14:12 Ils ne savent pas comment tu vas réagir, l'opération, tu ne sais pas comment ça va se passer.
14:17 C'est l'agression.
14:18 En gros, tu oublies ton corps.
14:20 Si tu veux te préserver toi pour ton bien-être mental et psychique, tu dois faire abstraction à ça.
14:27 Pour vous, il était nécessaire de vraiment vous mettre de côté.
14:30 Votre âme était là, l'esprit était là, mais votre enveloppe corporelle appartenait...
14:35 À la science, bien sûr.
14:37 Et même jusqu'à maintenant. Je suis un cobé.
14:39 Tu es vraiment un cobé en mode "Ok, bon ben, on verra demain".