Caroline Pilastre, consultante, au sujet des agresseurs ayant passé à tabac un jeune de 15 ans ayant succombé à ses blessures, à Viry-Châtillon : «La mort prévaut plus que la vie pour ces individus».
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00:00 Apparemment c'est le cas, mais ce qui est sûr c'est que là, on n'agresse plus des jeunes, histoire d'en découdre, mais pour les tuer.
00:09 Et je pense que c'est ça en fait qui est un vrai déclencheur de notre société depuis quelques années.
00:16 Pour en revenir à cette histoire, comme tout le monde, j'ai été choquée, et le premier mot qui m'est venu en tête c'est "tristesse et dépit".
00:24 Parce qu'on a l'impression que ce sont des faits divers, mais comme je le dis régulièrement, ça devient des phénomènes sociétaux,
00:29 puisque un jour chasse l'autre. On peut discuter, débattre de ces sujets de violence, mais à l'arrivée, il y a quand même un phénomène globalisé,
00:38 c'est qu'on tue des jeunes, des femmes, des personnes plus âgées, et on ne sait pas pourquoi.
00:44 Et de toute manière, rien ne justifie l'inexcusable, l'inacceptable.
00:49 Ce jeune garçon n'avait que 15 ans. Moi je n'ai pas besoin de savoir si on voulait s'en prendre à lui parce qu'on lui a reproché de sortir avec un tel.
00:57 Ça, la justice le dira. Mais ce qui est terrible, c'est qu'ils ont été plusieurs contre lui, il n'avait aucune chance, et ils l'ont laissé,
01:04 après un lynchage en règle, telle une pauvre chose, en fait, dans une ruelle, comme si la vie n'avait aucun sens pour ces gens-là.
01:13 Et je me dis de plus en plus, sur le plan psychologique, que la mort prévaut pour ces individus plus que la vie.
01:20 On est au-delà du jeu vidéo, on est au-delà de la fiction. Ça dépasse vraiment la réalité.
01:25 La violence, une fois de plus, je rabâche, mais est inhérente à notre société. Il y en a toujours eu.
01:30 Moi je dis que les réseaux sociaux, malgré tout, ont aussi une responsabilité majeure dans ces faits.
01:36 [Musique]
01:40 Merci à tous !