Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement :«On ne parle pas de bagarre, on parle de volonté de laisser quelqu'un pour mort»
Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement, après la mort d'un adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon (Essonne) : «On ne parle pas de bagarre, on parle de volonté de laisser quelqu'un pour mort».
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00:00 - Non, évidemment qu'on n'est pas là dans le sentiment.
00:04 Et puis d'ailleurs c'est un sentiment tout à fait plus que légitime,
00:08 après avoir vu un de leurs camarades se faire tuer,
00:12 parce qu'il faut appeler les choses par leur nom,
00:14 parce qu'on ne parle pas de bagarre de collégiens,
00:16 comme on y existe depuis qu'il y a des collégiens.
00:18 On parle de volonté de laisser quelqu'un pour mort.
00:22 Moi j'hésite à parler d'intention de tuer,
00:24 c'est à l'enquête judiciaire de le préciser,
00:26 mais enfin, quand on laisse quelqu'un comme mort,
00:28 pour moi il y a une intention mortelle,
00:32 c'est une violence mortelle.
00:34 Donc évidemment que ça suscite de la peur.
00:38 Ce qui n'est pas du tout un fait divers,
00:42 ce qui est un vrai fait de société,
00:44 c'est l'ultra-violence.
00:46 C'est l'ultra-violence commise,
00:48 alors on verra l'enquête et les personnes
00:50 qui sont interpellées, vous le disiez,
00:52 et que ces personnes soient jeunes.
00:56 Les colliers sont jeunes,
00:58 les châtillons on verra...
01:00 - Ils le sont aussi, il y a 4 mineurs et 1 majeur.
01:02 - Voilà. C'est de l'ultra-violence
01:04 qui va bien au-delà de la bagarre des collégiens
01:06 et qui est commise par des gamins qui ont 15 ans.
01:08 - Oui.
01:10 ♪ ♪ ♪
01:12 [SILENCE]