Où fait-il bon vivre quand on est une femme en 2024? BFMTV répond à vos questions

  • il y a 5 mois
Candice Mahout répond à vos questions sur BFMTV.

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00:00 Mais d'abord cette question Candice, où fait-il bon vivre en 2024, le classement des meilleures villes ?
00:04 Pour les femmes.
00:05 Pour les femmes, exactement. Rosa nous demande, j'ai 32 ans, j'ai un enfant et j'aimerais quitter Paris.
00:09 Une ville a recommandé, nous demande-t-elle, et bien on a une réponse effectivement à vous apporter.
00:14 Rosa, regardez, grâce à ce classement, vous allez voir, parce que c'est vrai que, voilà,
00:18 qui est paru ce week-end dans Femmes Actuelles, je m'explique.
00:22 En fait, c'est vrai que souvent on essaye de considérer les avantages comme, voilà, il fait beau,
00:25 ben Marseille, disons, si on aime le surf, Bordeaux, si on aime le bon vin aussi ou la bonne bouffe, tout simplement.
00:30 Mais un classement en fonction de la place qui est réservée, qui est donnée aux femmes dans ces villes,
00:36 ben ça n'est pas si commun, on n'en avait encore jamais vu.
00:39 Et évidemment, c'est dans l'air du temps.
00:40 Donc grâce à Femmes Actuelles qui a mené l'enquête, on va en savoir davantage.
00:44 C'est un boulot de huit mois pour votre rédaction, Sabrina Najjar.
00:47 Merci beaucoup d'être avec nous, vous allez nous expliquer tout ça.
00:50 Effectivement, on peut dire quand même que, sans offenser personne, ce classement, il est quand même finalement assez inattendu.
00:56 Assez inattendu, effectivement.
00:58 Nous-mêmes, nous avons été très surpris.
01:00 On va le revoir. En première place, on a Strasbourg, par exemple.
01:03 Exactement.
01:05 Surprenant.
01:05 Oui, surprenant. Et pas tant que ça, en fonction de nos différents critères.
01:10 Pour tout vous dire, en fait, on a pris 50 villes-centres et on a pris 21 critères qui nous paraissaient importants
01:16 dans quatre domaines différents. La santé des femmes, la sécurité pour les femmes, le cadre de vie,
01:23 et puis aussi la volonté politique de ces municipalités de s'intéresser à l'égalité des genres et aux droits des femmes.
01:29 Ça, effectivement, c'est assez nouveau. Par exemple, quels sont les trois points forts de Strasbourg, par exemple ?
01:37 Alors Strasbourg, vous avez une densité médicale qui est absolument exceptionnelle, notamment en généraliste et pédiatre.
01:44 Vous avez des statistiques de délinquance qui sont quand même meilleures qu'ailleurs.
01:49 Mais surtout, à Strasbourg, vous avez un véritable engagement pour les droits des femmes
01:55 et pour une ville où il fait bon vivre pour les femmes.
01:58 Et elle est incarnée notamment par deux femmes très importantes.
02:02 D'abord la maire Jeanne Barseguian et puis Pia Imbe à l'Eurométropole.
02:07 Et ensemble, elles font un véritable travail dans ce sens.
02:11 Et pour Rennes et Bordeaux, dans des géographies complètement différentes,
02:16 quels seraient les avantages clés pour ces deux villes-là ?
02:19 Rennes, vous avez d'abord un CHU très réputé, donc c'est une bonne chose.
02:23 Vous avez un accueil collectif des jeunes enfants plus denses qu'ailleurs et un tissu économique très dynamique.
02:30 Enfin, vous avez un engagement de la municipalité qui travaille avec les associations pour les femmes.
02:36 En ce qui concerne Bordeaux, vous avez aussi une offre de soins exceptionnelle
02:39 avec un CHU qui caracole dans le classement des meilleurs hôpitaux,
02:43 un bon réseau de crèches et une douceur évidemment de vie au soleil, ce qui n'est pas négligeable.
02:47 Alors, ce n'est pas pour faire un peu de chauvinisme, entre guillemets.
02:50 Je ne sais pas comment on dit chauvinisme, mais pour sa ville.
02:53 De parisianisme.
02:54 De parisianisme, voilà.
02:55 C'est vrai que la capitale, on se dit, il y a quand même des offres culturelles incroyables,
02:58 il y a des hôpitaux incroyables aussi, un réseau de crèches quand même,
03:01 même si c'est vrai que c'est difficile de trouver des places.
03:03 Mais finalement, le résultat est très contrasté pour la capitale.
03:06 Absolument.
03:06 Alors, écoutez, la capitale arrive quand même en septième position.
03:09 Oui, ce n'est pas si mal.
03:09 Ce n'est pas si mal.
03:10 Sur combien vous avez dit ?
03:11 50 villes.
03:12 50 villes-centre.
03:13 Mais effectivement, on aurait pu imaginer qu'elle arrive en première position.
03:18 Alors, en fait, c'est la capitale de tous les extrêmes,
03:20 c'est-à-dire que sur les 21 indicateurs, vous en avez 5 qui la placent en tête du classement
03:25 et 6 qui la placent tout à la fin du classement, notamment les chiffres de délinquance,
03:30 l'insécurité, la pollution et puis les prix de l'immobilier qui sont...
03:34 Oui, en explosion.
03:35 Voilà, en explosion.
03:36 Bon, pour les villes à éviter.
03:38 Bon, on ne va pas s'en stigmatiser.
03:40 Oui, mais oui, c'est difficile.
03:41 C'est dur de dire ça comme ça.
03:42 En même temps, c'est un classement.
03:44 Dans un classement, il y a forcément des derniers.
03:46 Alors, dans les trois dernières villes qui ont des atouts malgré tout,
03:51 vous avez Perpignan, d'abord parce que les chiffres en matière de délinquance
03:56 sont assez importants.
03:58 Vous avez un réseau de transport en commun qui est assez défaillant.
04:02 On a Louis Alliot qui va nous passer un coup de fil dans deux minutes.
04:04 Oui, en effet.
04:06 Et une offre de soins qui est plus limitée qu'ailleurs.
04:09 Ensuite, vous avez Antibes.
04:11 Alors, Antibes, c'est paradoxal.
04:14 C'est vrai parce que vous vous dites que c'est plutôt une ville où il est agréable de vivre.
04:18 Mais en fait, vous avez des prix de l'immobilier forcément, du coup,
04:21 qui sont très importants.
04:22 Vous avez une offre de soins qui est très moyenne,
04:25 une offre culturelle très, très moyenne.
04:27 Et alors, sur le site de la ville, vous n'avez absolument aucune référence
04:30 aux droits des femmes.
04:32 Et enfin, vous avez trois,
04:34 qui affichent évidemment des manques compréhensibles,
04:37 des professionnels de santé peu nombreux,
04:39 un marché de l'emploi peu dynamique.
04:41 En revanche, vous avez un adjoint qui dévolue aux droits des animaux,
04:45 mais rien pour les femmes.
04:46 Et alors, juste pour conclure, parce que c'est important, c'est Rosa...
04:49 Ça calme un peu. La dernière info calme un peu.
04:51 Oui, effectivement.
04:53 Non, mais il y a des critères très objectifs.
04:56 Juste pour répondre à Rosa qui a 32 ans et un enfant.
04:58 Quelle ville on pourrait...
04:59 Parce que vous avez fait aussi un classement,
05:01 et je vous laisse découvrir ce classement vraiment dans le magazine.
05:03 Vous avez fait un classement en fonction de l'âge
05:05 et si on a des enfants ou non.
05:06 Donc, par exemple, pour Rosa, 32 ans.
05:08 Alors, Rosa, elle peut aller à Bordeaux, sans problème, à Lyon,
05:11 à Rennes ou à Strasbourg.
05:12 Elle y sera très heureuse.
05:13 Pour les jeunes gens.
05:14 Absolument. En fait, pour les 30 à 50 ans,
05:16 ce sont des villes qui sont vraiment faites pour cette tranche d'âge.
05:21 Des gens qui ont des enfants, donc avec un réseau de crèches important,
05:26 un dynamisme de la petite enfance,
05:29 des prix de l'immobilier qui sont corrects,
05:32 un dynamisme évidemment de l'emploi,
05:34 puisque c'est un moment où, effectivement, on travaille.
05:38 Voilà, on va revoir tout ça.
05:40 C'est vraiment dans ce Femme actuelle.
05:42 Merci beaucoup.
05:43 Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Sabrina Najjar.
05:46 Ce qu'on le rappelle, c'est aussi pour éveiller les consciences des politiques,
05:49 parce qu'il y a encore beaucoup à faire.

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