Fin de règne pour La Rochelle en Champions Cup !

Sud Radio

Emission présentée par François Trillo. Avec nos consultants Yoann Huget et Philippe Spanghero.  La Rochelle sèchement battue par le Leinster (40-13), Bordeaux Bègles défait par les Harlequins au terme d'un match fou (42-41) : les deux clubs français engagés en Champions Cup aujourd'hui ont été éliminés en 1/4 de finale.  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-04-13##

Transcript

00:00 Au cœur de la mêlée avec bien sûr toute l'équipe Sud Radio, Daniel Herrero qui nous rejoint,

00:06 salut Daniel, Yoann UG qui est là et Philippe Spanghero, salut Philippe bien sûr,

00:12 on t'a entendu dans cette fin de match difficile pour les Rochelets, on va y revenir.

00:16 Et puis le temps aussi quand même de remercier Julien Thomas qui était avec nous depuis le début de l'après-midi.

00:25 C'est pas la meilleure après-midi qu'on ait passé Julien mais en tout cas merci.

00:28 Un des clubs français c'est pas la meilleure mais il nous reste Toulouse pour demain.

00:32 Et puis je vous souhaite une bonne fin de soirée et de bonnes émissions.

00:36 Merci, la bise Julien, bien sûr on est ensemble pour parler rugby on le disait,

00:42 pour parler de cette Champions Cup, pour aussi réagir à cette élimination du champion en titre

00:49 qui n'a pas bien galopé j'ai envie de dire Daniel.

00:53 Daniel, le champion est éliminé, le champion en titre La Rochelle est éliminé,

01:03 c'est quand même la grosse information de cette fin de soirée.

01:06 Oui on pourra dire quand même que la défaite de La Rochelle, double champion d'Europe dans les deux dernières années,

01:12 dominateur sur le rugby européen quasiment depuis maintenant deux grosses saisons de tout azimut,

01:18 la défaite et en même temps j'allais dire la fessée pour ne pas dire l'humiliation sur le déroulé du match

01:27 qui amène Les Rochelais à s'incliner et avec eux quasiment une partie importante du rugby français.

01:34 Je vais prendre un analyse dans le détail.

01:36 C'est à la fois une considérable déception et en même temps une douleur plus au delà de la seule défaite de notre équipe de La Rochelle.

01:51 Humiliation c'est le mot prononcé par Daniel Herrero, Yoann UG tu partages ou pas ?

01:56 Humiliation ?

01:59 Oui

02:00 Je pense que oui à ce terme là on est sur un quart de finale, on pensait que La Rochelle avait les moyens de tenir tête à Solenister

02:09 comme ils l'ont montré dans les deux dernières finales mais ils sont arrivés à...

02:13 Ils ont pris la marée bleue tout simplement, ils ont pris la marée bleue et on n'a jamais senti cette équipe rochelaise pouvoir les renverser.

02:20 Philippe Songhéro humiliation ou pas ? Tu partages le qualificatif de Daniel ?

02:27 Oui humiliation par le score et le contenu.

02:30 On a voulu y croire avec cet essai Rochelais juste avant la mi-temps où on attendait et on avait en tête le scénario des deux dernières saisons.

02:37 Mais à part qu'on n'avait pas le même La Rochelle que sur les deux dernières finales.

02:41 Je l'avais dit avant le match, c'est vrai qu'ils couraient après un match référence, c'était un quart de finale et pas une finale.

02:46 Cette montée en puissance elle a été pussive quand même côté Rochelais.

02:50 La semaine dernière il y a eu un match gagné au Forceps contre une opposition qui n'avait rien à voir avec sa proposée le Leinster.

02:59 Et vraiment la marche était trop haute clairement.

03:01 Donc il y avait une division d'écart aujourd'hui et c'est vrai que l'ampleur du score pour le champion d'Europe en titre, on est obligé d'employer ce mot là pour cette prestation.

03:11 Alexandre tu as commenté ce match, à la 60ème il y avait les 40 points encaissés.

03:16 Autant dire en plus que c'est allé vite et c'est allé fort.

03:21 C'est allé vite effectivement, d'ailleurs à la mi-temps quand on fait le bilan de ces 40 premières minutes et qu'on se dit qu'il n'y a que 10 points d'écart,

03:29 on est tous là d'accord à dire que cette équipe de La Rochelle avait limité la casse le plus possible.

03:36 Et c'est logique, cette seconde période elle est logique.

03:39 La Rochelle craque, La Rochelle n'a pas réussi non plus à détruire cette défense du Leinster parce qu'on avait vu que ça avait été la stratégie adoptée en seconde période la semaine dernière.

03:49 Au cap cette destruction massive avec des gros porteurs de balles, Skelton, Antonio, Bautia, Aldrit.

03:57 Là aujourd'hui l'Irlandais ne reculait pas.

04:01 La Rochelle s'est retrouvée face peut-être au manque d'élaboration de son jeu.

04:07 Le plan A n'a pas fonctionné, il n'y avait pas de plan B.

04:09 Daniel, c'est la fin d'un cycle, tu as connu ça comme entraîneur, c'est pas facile de maintenir son équipe toujours au sommet.

04:21 La Rochelle a gagné deux titres, est-ce que c'est la fin de quelque chose ou au contraire il va y avoir une remobilisation possible pour le championnat ?

04:30 C'est très difficile de signer la fin d'un cycle.

04:34 On pouvait le faire pour le Cahiers de France quand il a mis le genou à terre il y a trois mois ou quatre mois contre l'Afrique du Sud en quarts de finale.

04:40 On sentait bien qu'il y avait quelque chose qui arrivait à terme.

04:43 Pour ce qui est des Rochellets on n'est pas formels là-dessus.

04:45 Il reste que depuis les deux titres Rochellets, le dernier notamment, il y a quasiment un an jour pour jour,

04:51 on voit quelque chose qui signe dans le jeu et dans l'attitude, dans le comportement, dans les analyses,

04:58 dans le mode de fonctionnement des joueurs, des coachs, des entraîneurs, du club dans son ensemble, y compris du public.

05:04 On voit à la Rochelle des signes que l'on définirait comme étant ou un peu d'usure, ou un peu de fin de cycle,

05:11 ou quelques gros porteurs, c'est une vieille expression que j'aime pas trop, mais porteurs généraux,

05:16 c'est-à-dire ceux qui ont à la fois le jeu, la stratégie, c'est leurs efforts dans cette équipe de la Rochelle,

05:22 on voit des signes qui vont vers le moins.

05:26 C'est moins pétillant, c'est moins dans l'allure, c'est moins dans la gaillardise, c'est moins dans la fraîcheur athlétique,

05:32 c'est moins dans la conviction du jeu.

05:35 La Rochelle a un jeu honnêtement extrêmement simple depuis l'illustre,

05:39 très basé sur l'extrême puissance et la gaillardise de son pack d'avant,

05:44 on voit des demis qui ont de la lucidité d'occupation du terrain,

05:50 de prise d'initiative quand on arrive dans les zones euphorisantes de la marque,

05:54 essentiellement encore une fois à partir de la Rochelle.

05:56 Ce secteur-là il s'est trouvé entamé, la Rochelle depuis un an annonce lentement et sûrement quand même

06:03 qu'elle va non pas vers la décadence, mais vers le moins.

06:07 Après ils en ont tenu compte à des degrés divers. Ils sont sauvés par leur conscience,

06:14 ces joueurs de la Rochelle auraient été jusqu'au bout, et notamment aujourd'hui,

06:17 encore dans la vaillance, encore dans l'application, mais tout le temps dans le labeur,

06:21 jamais dans l'aisance, jamais dans l'huile, jamais dans le rythme,

06:25 jamais dans l'augmentation du rythme de leur construction de jeu.

06:28 Donc à partir de là on a la sensation quand même que c'est un peu, pour une vieille expression,

06:34 mais l'anatomie d'une chute annoncée, tu vois, où un peu on le voit arriver,

06:40 on le voit moins arriver chez les Bordelais qui aujourd'hui aussi ont mis le jeu noir à terre,

06:43 on le voit pas du tout arriver chez les Toulousains, on verra bien demain quand même,

06:47 mais on voit surtout arriver, non pas, enfin arriver c'est pas le mot,

06:50 mais conclusons de cette première analyse, on voit arriver l'incroyable domination,

06:54 la constance de la domination du produit rubistique irlandais.

06:59 Voilà, et à tous les titres, dans les hommes, dans le talent collectif,

07:04 dans les stratégies, dans la rigueur de préparation des hommes sur le haut niveau,

07:09 à toutes les étapes de l'année, ce rubis d'Irlande pour l'instant,

07:14 il nous domine de la tête et des épaules et on en fait une dure expérience aujourd'hui.

07:17 - Oui, ça va devenir même un peu un complexe, UNUG, quand même.

07:20 On a l'impression que deux, enfin c'est ce que Alexandre disait dans son commentaire,

07:25 mais qu'il y a deux cohérences, deux dynamiques, deux saisons qui sont affrontées

07:29 et qu'il y a une forme de logique au résultat de ces 40 à 13 encaissés par les Rochelets, Johan.

07:36 - De logique, je ne sais pas, parce qu'on avait envie d'y croire.

07:40 Après ça se joue aussi avec l'expérience, l'expérience des Rochelets,

07:44 on se dit, ils savent comment les battre, donc on avait envie d'y croire,

07:49 mais quand on voit la prestation du huitième, des finales, où ça passe ric-rac,

07:54 vous le savez, à chaque fois quand ça passe ric-rac, au bout d'un moment,

07:57 face à une équipe qui est vraiment en place, face à une équipe qui maîtrise son sujet

08:00 depuis des années et qui ne passe pas loin, aujourd'hui, ils avaient vraiment très, très faim,

08:05 cette équipe du Leicester, et je pense qu'il manque un peu de fraîcheur du côté Rochelet.

08:10 Ils se sont déplacés au Cap, du Cap ils sont partis à Dublin,

08:13 donc voilà, ça fait quand même beaucoup pour les organismes,

08:16 avec des joueurs clés qui étaient manquants, voilà, tout n'était pas réuni en faveur du stade Rochelet

08:22 pour une troisième fois battre cette équipe du Leicester,

08:27 mais c'est à l'image de leur saison, on peut en d'un, deux, ci, à l'image du dernier match.

08:31 – C'est ça qui est majeur, les indicateurs nous montrent depuis maintenant 8 ou 10 mois

08:36 dans l'équipe de la Rochel, rien qui laisse montrer une amélioration,

08:42 donc quand même, moi je dis c'était un peu…

08:45 – Oui, mais après c'est des postes Coupe du Monde,

08:47 c'est des postes Coupe du Monde avec des joueurs qu'il faut ménager,

08:49 on pense à Greg Alterit qui a été ménagé, Kelton qui revient juste là,

08:53 Bautia qui revient aussi, donc c'est des joueurs qui sont à court physiquement

08:57 et qui vont retrouver leur pleine puissance, peut-être pour la fin de saison, on l'espère,

09:01 mais en tout cas depuis le début de la saison, ils tournent avec des joueurs blessés,

09:05 des joueurs qui sont en méforme et ils arrivent sur ce quart de finale

09:09 avec quelques absents de marque aussi pour pouvoir rivaliser face à cette équipe du Leicester,

09:15 si tu n'es pas à 100% dans tous les côtés, dans tous les secteurs, tu ne peux pas rivaliser,

09:18 parce que c'est une machine et qu'une fois qu'elle commence à te broyer,

09:22 elle a cette capacité à tenir le score, à tenir le ballon et on l'a vu,

09:26 il n'y a jamais eu un coup de mou, même quand ils ont pris le score de l'équipe du Leicester.

09:30 – Philippe Swanguero, on a l'impression qu'ils sont devenus trop prévisibles,

09:35 ces Rochelet, leur puissance faisait des dégâts, ils étaient vraiment dévastateurs,

09:40 là quand même on a vu en début de match quand tous les joueurs étaient frais,

09:43 à Tonio se faire stopper dans les situations dans lesquelles les gros porteurs,

09:48 comme on dit désormais, interviennent, lui, Skelton, il faut régénérer aussi dans le style ?

09:56 – Oui mais ce n'est pas facile parce que je me pose la question,

10:01 quand le plan A ne marche pas, il n'y a pas de plan B, mais c'est quoi le plan B ?

10:05 Quand tu te fais casser la gueule, c'est assez simple après derrière,

10:08 tu peux avoir les plans que tu veux, c'est vrai qu'ils ont manqué de fraîcheur beaucoup,

10:12 c'est une équipe entre on peut l'oeil qu'on a vu alignée aujourd'hui du côté de la Rochelle,

10:16 comme le disait Johan, ce qu'on appelle les gros porteurs et les joueurs quand même

10:20 majeurs de cette équipe pour faire ces différences et ceux qui ont permis

10:24 en grande partie de faire gagner les précédentes finales,

10:26 Bautia, Skelton, Dulin, Dulin n'était pas là, Skelton et Bautia avaient joué

10:31 leur premier match la semaine dernière et je le répète, l'opposition n'avait rien à voir

10:35 avec ce qui leur a été proposé aujourd'hui, et donc pour moi les signaux

10:40 étaient vraiment très négatifs du côté de Dublin aujourd'hui pour les Rochelais,

10:45 c'est vrai que l'ampleur du score pose question, pour répondre à ta question tout à l'heure,

10:49 je ne crois pas qu'il y ait vraiment une fin de cycle parce que je trouve que la Rochelle

10:54 a bien recruté, il y a un recrutement intelligent avec une génération qui...

10:59 Ouais...

11:02 Jack Noël, est-ce que c'est vraiment une recrue importante ?

11:08 Est-ce que Teddy Ribéry a changé les choses ?

11:11 Non mais Latour...

11:13 Astoy c'était il y a deux ans déjà, tu vois ?

11:15 Latour, oui.

11:17 Latour est un joueur qui est devenu un joueur important, Astoy en effet c'était il y a deux ans...

11:22 T'as des joueurs qui se confirment comme Tanga qui arrive aussi à son meilleur niveau...

11:27 Ouais mais qui part !

11:28 Ouais, Tanga, Kang Korye, enfin...

11:31 Non, je trouve qu'il y a encore de la promesse dans l'effectif de cette équipe rochelaise,

11:35 après honnêtement c'est très difficile de maintenir de la très haute performance comme ça sur des durées aussi longues,

11:43 et pour moi je pense que c'est dans cette difficulté que peut-être il peut y avoir des sujets avec le manager Ronan Ogara qui est très clivant,

11:51 et je pense que le rôle du management aussi dans cette période un peu de doute,

11:56 parce que quand t'es deux fois championne d'Europe en titre et que tu te fais sortir en quart avec cette prestation,

12:01 ça pose des questions quand même, c'est une équipe de la Rochelle qui a perdu 4 ou 5 fois à domicile en top 14 cette saison,

12:07 alors avec les raisons qu'a expliquées Yoann tout à l'heure,

12:10 mais en effet le doute peut vite s'installer dans les têtes, il faudra tout de suite qu'ils arrivent à rebondir en top 14,

12:15 et honnêtement c'est pas évident.

12:17 Et juste pour être complet sur ça, la Rochelle est au taquet de la masse salariale,

12:21 il n'y a plus un espace dans la masse salariale, et la Rochelle a fait énormément de prolongations,

12:25 donc il ne faut pas non plus s'attendre à un recrutement important du côté des maritimes.

12:30 Et Yoann Eugénie a plus arrêté sa carrière.

12:33 Sauf une ex qui s'appelle Teddy Thomas qui prend pas mal d'argent je pense.

12:38 Bon allez ok.

12:40 C'est à peine pointé du doigt.

12:43 Le mot de la fin sur la Rochelle avec toi Daniel.

12:47 Le mot de la fin c'est que ça fait un moment qu'ils ont le genou à terre,

12:54 et là ils ont été finis sur tout ce que l'on ressent,

13:00 on dit apparemment ils sont usés, un côté 120 et 200 depuis un moment,

13:03 on n'a pas pu l'arrêter cette usure là.

13:05 On dit les fameux gros porteurs, ils ont aussi des variations dans leur santé et dans leur hiérarchie

13:11 qu'ils sont plus gros porteurs du tout.

13:13 On dit dans la gestion du jeu on n'a pas vu d'amélioration dans la construction.

13:17 On dit les grands cadres gestionnaires se sont avérés plus sur l'ensemble de la saison,

13:22 plutôt des ordinaires.

13:24 On dit le renouvellement a eu lieu dans aucun secteur de la Rochelle, honnêtement.

13:29 Pas de secteur de la stratégie, on n'a pas vu quelque chose qui a changé dans le 15 de la Rochelle,

13:34 dans la quête d'une évolution.

13:36 On dit simplement où pointent les jeunes dans ce collectif de la Rochelle

13:40 qui semble avoir pas mal recruté mais il y en a beaucoup qui vont partir,

13:42 ou quelques-uns qui vont partir.

13:44 De fait il n'y a pas un verne quoi.

13:46 Un jeune pilard de 20 ballets que l'on va presque sacrifier

13:50 dans deux derniers matchs où sa fraîcheur à lui va faire sans doute la différence

13:55 et va donner une satisfaction à toute l'équipe.

13:57 Le bonheur de la Rochelle dans ces derniers temps c'était que

13:59 "Oulà, il y a un jeune, des deux ou trois autres jeunes qui ont mélonné

14:04 deux ou trois fois dans la fenêtre, ils n'ont pas été conservés,

14:07 ils n'ont pas été imposés dans la dernière phase.

14:12 La Rochelle honnêtement elle s'est fossilisée sur ses schémas de jeu.

14:16 Sur ses schémas de jeu et sur ses points forts installés dans la conscience des gens

14:24 qui est robustesse et lucidité de gestion.

14:28 Et bien là, robustesse souffrante, pour ne pas dire décadente,

14:33 et lucidité de gestion, sans aucun doute il manquait brise.

14:37 On peut dire ça mais ça serait encore en mon sens une limite d'analyse.

14:43 Bon, maintenant il nous reste à espérer que la fraîcheur toulousaine,

14:47 ou tout au moins la constance toulousaine à un bon niveau de construction de jeu

14:51 et de fraîcheur athlétique, fasse ses preuves demain.

14:53 Parce qu'aujourd'hui pour le rugby français quand même,

14:55 c'est un emplacement copieux dans le museau.

14:57 Avec les Toulousains qui affronteront les Anglais d'ex-Séter,

15:01 ça sera à 15h30 sur Sud Radio, à partir de 15h30 bien sûr on le vivra en direct en intégralité.

15:08 Revenons quand même avec vous messieurs sur notre qualifié pour les quart de finale,

15:14 qui était l'Union Bordeaux-Bègles,

15:16 qui recevait les Harlequins dans la fournaise de Chaband-Elmas aujourd'hui.

15:21 Défaite 41-42.

15:23 On a vu des essais, on a vu du jeu,

15:25 mais on a surtout vu les Bordelais, Johan,

15:28 qui ont couru après le score et après ces Anglais d'Harlequins,

15:32 qui sont joueurs, comme vous les avez vu, contre les Toulousains en phase éliminatoire.

15:36 Qualificatif.

15:37 Oui, une très belle équipe des Anglais, des Harlequins,

15:42 qui nous a surpris par sa capacité à tenir sur tout le match justement.

15:47 Je vois cette pénalité où ils ne peuvent pas rendre les trois points et repasser devant.

15:52 Non, ils prennent la pénale touche et ils arrivent à marquer cet essai qui est refusé d'ailleurs.

15:57 Mais mentalement, cette option-là et ce choix de jeu fait mal psychologiquement aux Bordelais,

16:03 qui derrière arrivent à revenir.

16:05 Mais leur entame de match et leur mêlée a été trop faible aujourd'hui

16:10 pour pouvoir rivaliser et l'emporter.

16:13 Quand on prend 40 points à la maison, c'est compliqué de gagner un match.

16:17 Sincèrement, c'est compliqué.

16:19 Et ils se sont laissés un peu embrouillés par cette équipe d'Harlequins.

16:25 Mais je pense qu'ils auraient dû fermer un peu plus le jeu,

16:27 être un peu plus virulents en défense.

16:29 Et voilà, le dernier essai, ils remontent 80 mètres quand même en plein de match.

16:33 C'est colossal.

16:35 Parce que la chaleur, comme vous le dites, je pensais qu'ils allaient exposer à la 60e

16:39 un changement qui a été fait à la 65e, 70e du pack tellement qu'ils dominaient devant.

16:46 Donc voilà, on a vraiment assisté à un très très beau match.

16:49 Mais une absence côté Bordelaise des 15 premières minutes

16:54 qui a été préjudiciable sur la fin de match.

16:56 Moi j'avais juste une question.

16:58 Oui, vas-y.

17:00 Je vais peut-être passer à côté, mais où était Damien Ponnon ?

17:03 En tribune.

17:05 Il était forfait de dernière minute, entre guillemets, de veille de match.

17:11 Il était, on va dire, comme Jalibert, un peu protégé pour la suite en top 14.

17:16 Juste pour dire au revoir à Philippe Spanghero qui doit nous laisser,

17:21 juste réagir sur cet UBB.

17:24 Quand tu veux Philippe.

17:27 Et après on va donner bien sûr la parole à Daniel.

17:30 Mais Philippe, quand même, cet UBB, on a entrevu ses limites,

17:33 sans ses ténors, sans Jalibert, sans Ponnon.

17:36 Est-ce que ça assombrit ou pas sa fin de saison ?

17:39 Non, je ne crois pas.

17:41 Parce que bon, clairement, c'est une équipe qui n'est pour moi pas encore calibrée

17:46 pour prétendre à jouer des titres sur les deux tableaux.

17:50 Il y a un manque d'expérience.

17:51 J'avais dit que je pensais que cette expérience renforcée par le fait

17:55 qu'elle a été acquise par les joueurs qui jouent en équipe de France

17:57 et puis par ceux qui sont arrivés et qui l'avaient par ailleurs,

18:00 notamment Damien Ponnon, mais qui ne jouait pas finalement,

18:02 pouvait un peu compenser ça.

18:04 Mais je crois qu'aujourd'hui, l'UBB n'a pas été à la hauteur de l'événement,

18:10 n'a pas été au rendez-vous.

18:11 Il y a cette entente de match complètement ratée.

18:13 Il y a cette incapacité à tenir le score quand ils l'ont repris,

18:16 parce qu'ils reviennent de très très loin quand ils reprennent le score

18:18 autour de la 60e, à 34-35, je crois, de tête.

18:22 Et là, je me dis qu'ils ont fait le plus dur que mentalement.

18:25 Le match a basculé.

18:26 Et comme Johan, que les Harlequins n'ont pas pu tenir le rythme

18:29 jusqu'à la fin du match.

18:30 Et puis, ce n'est pas le cas.

18:32 Et donc, ils se font reprendre à nouveau au score.

18:34 Il y a eu un coaching très tôt à la mi-temps.

18:37 On avait dit la semaine dernière que finalement,

18:40 le jeune Garcia avait tenu la comparaison avec Mathieu Jalibert.

18:44 Et puis là, on a vu quand même les limites face à une opposition

18:46 qui s'était élevée en termes de rythme.

18:49 Très surpris par contre par cette équipe d'Harlequins

18:52 parce qu'elle a proposé une conquête.

18:54 Et l'UBB a touché sa limite là.

18:56 Mais bon, ça fait partie de la progression de cette équipe

19:00 qui, je crois, a de l'avenir.

19:02 Mais en tous les cas, ça a été un grand jeu.

19:04 Juste, Philippe, si Maxime Lucum est la dernière transformation,

19:07 est-ce qu'on parle de ça ?

19:09 Est-ce qu'aujourd'hui, on est en train de débattre sur le fait

19:11 qu'ils sont en construction ?

19:13 C'est ce que je veux te dire.

19:15 Non, mais sincèrement, oui.

19:18 Parce que, quoi qu'il arrive,

19:20 quand tu te donnes le droit, après la phase de poule qu'ils ont fait,

19:24 de te faciliter le parcours en recevant,

19:28 avec un public exceptionnel encore aujourd'hui à Chamondelmatz,

19:31 une équipe qui, a priori, n'est pas une des cadors de cette compétition,

19:36 quoi qu'il arrive, même si tu gagnes au forceps,

19:39 tu te dis que tu es en construction.

19:41 Ce n'est pas le genre de match

19:43 où tu dois être mené de 14 points à la 12e

19:46 et où tu dois prendre les 16 points à la mi-temps.

19:50 Donc oui, ils auraient gagné, j'aurais dit la même chose,

19:53 alors qu'avec une conclusion différente pour eux.

19:55 J'espère que j'ai répondu convenablement à ta question.

19:59 Tu réponds toujours convenablement.

20:01 Daniel, pour nous éclairer sur cette position de l'UBB

20:07 qui reste à la fois séduisante

20:10 et un peu inquiétante aussi par ses limites.

20:13 C'est ça, François.

20:15 L'UBB, on voit dans la dernière saison,

20:19 la saison écoulée, son top 14,

20:22 on voit quelque chose qui ressemble à de l'enthousiasme de construction,

20:27 un appétit de faire des choses sur le terrain,

20:29 un volume de jeux à peu près constant,

20:32 tout azimut, à la maison comme à l'extérieur.

20:34 Et on voit en conséquence de ça,

20:36 qui est très réjouissante dans la progression de cette équipe,

20:39 avec des joueurs, quand même, plus de la moitié de ces joueurs

20:41 ont quand même côtoyé le niveau international.

20:43 C'est assez difficile de dire qu'il manque d'expérience, quand même.

20:47 Tu vois ? C'est-à-dire que quand même, tu as la moitié des joueurs.

20:49 Bon, demain, un peu moins, mais enfin, quand même,

20:51 il y a quelques citoyennes devant qui ne font pas rire à aucun niveau,

20:54 ni dans la combativité, ni dans la qualité de leur jeu et de leur puissance.

20:59 Mais en même temps, derrière, bon, n'y revenons pas.

21:01 Bon, effectivement, là, sur le dernier match,

21:03 sur le match d'aujourd'hui,

21:05 on voit une ou deux absences dites préjudiciables.

21:08 Mais l'allure générale, c'est que l'UBB,

21:10 ça fait du rugby, ça fait propre, ça fait volontaire,

21:13 ça fait plutôt joyeux, ça fait plutôt entreprenant,

21:16 et ça donne un potentiel de sympathie, comme les salves.

21:19 Mais en même temps, ça fait de l'irrégulier.

21:21 Parce que tout ça est un peu ouf, à l'heure actuelle,

21:23 avec le talent collectif, enfin, avec le jeu collectif.

21:26 Ils jouent, mais ils ont du déchet, depuis régulièrement,

21:28 ce qui fait qu'ils en ont perdu deux ou trois à la maison,

21:30 ils en ont gagné deux ou trois dehors,

21:32 ce qui fait qu'en même temps, ils ont,

21:34 ce n'est pas des absences, mais c'est des difficultés à maîtriser,

21:37 de A à Z.

21:39 Aujourd'hui, c'est quand même un assassinat mortifère,

21:42 mais tu verras, ça a été le cas de l'équipe de France,

21:44 en quarts de finale, contre les Stigmauch.

21:47 C'est mortifère d'avoir à la fin du premier quart d'heure,

21:51 15 points dans le nez.

21:52 Le match, on est presque perdu,

21:54 il va falloir marquer, mettre des larmes,

21:56 20 de différence, tu vois, pour dominer.

21:58 C'est considérable.

22:00 C'est aussi un signe qu'un tube-ball,

22:02 de façon aussi évidente, aussi manifeste,

22:05 tout insimide, quoi.

22:07 Et là-dedans, quand tu analyses le pourquoi on manque,

22:09 tu t'aperçois qu'il y a un ou deux secteurs

22:11 qui sont justement une des fragilités de l'UBB,

22:14 en l'occurrence, la fréquence certaine.

22:17 D'ailleurs, l'UBB n'a pas une équipe

22:19 qui aujourd'hui, sur ses bases de jeu,

22:21 atteste régulièrement, tu vois, un bon niveau.

22:24 Voilà.

22:25 Eh bien aujourd'hui, ils mangent un peu en mêlée

22:26 dans les 20 premières minutes,

22:27 ils mangent un peu en touche sur l'ensemble

22:29 de la première mi-temps,

22:30 et ça va leur donner une difficulté majeure

22:33 que leur potentiel jeu va un peu réveiller

22:35 un second demi-temps, mais enfin qui va être insuffisant.

22:37 En d'autres termes, ils sont séduisants.

22:39 Je rejoins l'analyse qui est, ça manque...

22:43 C'est difficile à dire, tu vois,

22:45 ce qu'on ressent chez les Irlandais, par exemple,

22:47 d'aujourd'hui, du Leinster,

22:48 mais ça manque de cette rigueur et constance

22:51 qui n'altèrent pas l'intention de jeu.

22:54 Voilà.

22:55 L'UBB a des bonnes intentions de jeu,

22:57 l'UBB est séduisante,

22:58 l'UBB est plutôt gaillarde,

23:00 mais dans la constance, dans la méthode,

23:02 dans la rigueur d'ensemble,

23:03 il en manque.

23:04 Ce qui fait qu'aujourd'hui,

23:05 c'est le jeu de la tiens.

23:06 Mais il est vrai aussi, malgré tout,

23:08 qu'un point de plus de la transformation de l'UQ,

23:11 nous aurait quand même peut-être autorisé à dire

23:13 "Enfin, l'UBB, jusqu'au bout,

23:16 est allé chercher avec des armes une victoire importante."

23:18 On va écouter Yannick Brut, justement,

23:20 sur cette défaite qui souligne, selon lui,

23:22 les carences de son équipe.

23:24 Écoutez Nicolas Delage,

23:26 enfin, grâce à Nicolas Delage.

23:28 Cette compétition, elle a ce côté magique,

23:30 les émotions qu'on a vécues.

23:32 Un match particulier encore aujourd'hui,

23:34 avec 42 à 41.

23:36 Mais elle a aussi cette capacité

23:38 à t'envoyer une énorme tarde dans la figure

23:40 et te dire "Ça s'arrête aujourd'hui,

23:42 t'as été trop moyen."

23:44 Et là, il faut compter les valides,

23:47 faire preuve de solidarité,

23:48 et se retrousser les manches pour le deuxième chantier

23:50 qui est le top 14.

23:52 Donc on va voir si on est des grands garçons maintenant

23:55 pour se remobiliser.

23:57 Remobilisation possible ou pas, Yohann ?

24:00 Pour justement bien terminer,

24:02 aller un peu plus haut que ce qu'ils ont fait jusque-là,

24:04 c'est-à-dire les demi-finales du top 14,

24:06 les Girondins.

24:08 - Bah possible, c'est qu'ils ont les capacités.

24:10 - C'est dur, il faut aller dans le top 6.

24:12 - Voilà, il faut aller dans le top 6,

24:14 donc il va falloir cravacher.

24:15 Mais ils ont les capacités,

24:17 ils ont les capacités d'abord

24:19 de rester dans les 6, et surtout...

24:21 - Mais surtout après ce revers,

24:23 quand même, qui est dur,

24:24 qui se joue à une transformation aussi.

24:26 - C'est un quart de finale,

24:28 donc t'as le temps de te remobiliser,

24:30 parce qu'il va y avoir les demi-finales de Coupe d'Europe.

24:32 La finale, ils ont le temps de partir en stage,

24:34 de se remobiliser.

24:36 Ils ont la chance,

24:38 et la malchance, c'est qu'ils se sont quand même éliminés en quart.

24:41 Malgré ce beau parcours,

24:44 certes, ils sont déçus de leur prestation d'aujourd'hui,

24:47 mais ils ont quand même un groupe de qualité

24:49 qui est capable d'aller chercher des performances

24:51 maintenant à l'extérieur,

24:53 chose qui leur manque un peu en top 14.

24:55 Ils n'ont plus que ça à se concentrer,

24:57 ils n'ont plus que ça à aller chercher,

24:58 ils vont le faire.

25:00 - Daniel.

25:02 - Juste pour finir, François.

25:04 Tu vois, moi je suis assez séduit

25:06 sur l'analyse de Yannick Grue,

25:09 qui dit, quand même, on fait des efforts,

25:11 c'est pas mal, on est assez contents,

25:13 mais quelle douleur de perdre un quart,

25:15 quelle douleur de voir les hommes

25:16 qui ont quand même beaucoup travaillé,

25:18 mais en même temps, quelle douleur impensable

25:20 d'être, malgré tout, aussi approximatif

25:23 dans les trois ou quatre secteurs essentiels

25:25 de la pratique du rubis collégié,

25:26 du rubis de haut niveau,

25:27 qui est encore une fois la conquête,

25:29 qui est la préparation mentale.

25:30 On peut pas mentir à ce niveau-là,

25:32 20 minutes devant 70 000 personnes,

25:34 vous savez que pour moi, exagérer n'est pas mentir.

25:36 Mais au niveau de...

25:38 Non mais ce public-là,

25:40 cette ville-là, ce stade-là,

25:42 il est incroyable, il est phénoménal,

25:44 il est réduissant, il est enthousiasmant,

25:46 il est purgeant dans le rubis français.

25:48 Tu vois, tu perds là

25:50 parce que tu manques les 20 premières minutes.

25:51 Qu'est-ce qui se passe dans le si beau nom

25:53 d'une grande équipe ?

25:54 Non, tiens, je suis désolé Yannick,

25:56 là honnêtement, je pense que

25:58 c'est dans le jeu collectif,

25:59 il y a encore des espérances,

26:00 c'est même pas dans le talent des hommes.

26:02 Moi je les trouve presque tous,

26:03 à tous les niveaux, assez talentueux

26:05 et honnêtement capables de faire,

26:07 a priori, nettement mieux,

26:08 surtout dans la première partie

26:10 de match de ce niveau-là.

26:12 Voilà les collègues.

26:13 - On te remercie Daniel d'avoir été avec nous,

26:15 bien sûr, pour ce

26:17 Au coeur de la Mélée spéciale Champions Cup.

26:19 Demain, 15h30 sur Sud Radio, Alex,

26:21 on sera tous ensemble pour

26:23 pousser, c'est notre dernier espoir

26:25 de Champions Cup, mais on sait quand même que les Toulousains

26:27 sont motivés.

26:29 - Avec David Girard et Rémi Messéquet.

26:31 - Merci Daniel, à bientôt.

26:33 Johan, juste un petit mot sur les Toulousains,

26:35 Romain Tamac préféré à Thomas Ramos,

26:38 c'est la logique managériale, on va dire,

26:40 du stade toulousain.

26:42 - Ben oui,

26:45 Romain Tamac préféré, je ne sais pas,

26:47 mais en tout cas c'est la continuité

26:49 de ce quart, quand on gagne de ce huitième,

26:51 quand on gagne un huitième,

26:53 dire à un joueur "tu ne vas pas jouer le quart"

26:55 alors que finalement c'était un match assez rude,

26:57 et il a répondu présent,

26:59 dans la tactique, physiquement, il a répondu présent.

27:01 Là,

27:03 le choix du stade, c'est d'avoir la capacité

27:05 à la 60ème de remplacer

27:07 peut-être Romain

27:09 ou Blair

27:11 par Thomas Ramos,

27:13 un banc assez luxueux

27:15 du côté stade toulousain avec

27:17 Julien Marchand, Thibaut Flamand,

27:19 Roderick Nettie,

27:21 - Et moi c'est King Horn que j'aurais mis

27:23 sur le banc vu qu'il peut couvrir 10-15 lui aussi.

27:25 - Mais pourquoi ?

27:27 Il a joué les huitièmes Alex.

27:29 Tu veux dire à un joueur qui a gagné un match,

27:31 tu es fort ?

27:33 - Tout ça parce qu'il est écossais,

27:35 il faut qu'on conclue messieurs,

27:37 on va... - Difficile,

27:39 mais en tout cas le choix de la continuité,

27:41 pour moi, il est cohérent par rapport

27:43 au stade toulousain et

27:45 on va faire rentrer Thomas dans le groupe

27:47 et par le banc,

27:49 et très bien. - Demain, 15h30,

27:51 Sud Radio, merci d'avoir été avec nous,

27:53 on se retrouve bien sûr demain et on vous souhaite

27:55 une bonne soirée, à bientôt.

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