ÉDITO - Équité du temps de parole pour les Européennes: "Il est nécessaire de bien choisir son moment pour les interviews"

  • il y a 6 mois
La campagne des européennes prend une nouvelle tournure ce lundi matin avec l'entrée en vigueur de l'équité des temps de parole. Une règle différente de celle de l'égalité stricte. 

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Transcription
00:00 Ah oui, alors d'abord, le mot qui compte, vous l'avez dit, c'est "équité", c'est différent de la règle d'égalité stricte.
00:04 Vous savez qu'on a, dans le finish d'une campagne présidentielle, là c'était pas possible de faire l'égalité stricte.
00:11 D'abord parce qu'il n'y a pas le filtre des parrainages, comme c'est le cas pour la présidentielle, et puis il y a une multiplicité de listes.
00:15 Qui fixe les règles ? Eh bien c'est l'ARCOM. Alors vous allez me dire, comment tout ça s'est calculé ?
00:20 On n'est pas loin de la recette du gloubi-boulga.
00:22 En gros, l'autorité, elle tient compte des résultats aux dernières élections européennes, mais aussi aux dernières élections tout court.
00:29 Et puis elle tient compte aussi des sondages, et puis elle tient compte aussi de l'animation du débat électoral,
00:34 autrement dit de la capacité des candidats à faire des affiches, des meetings.
00:37 Ça concerne aussi le chef de l'ETA, le président de la République ?
00:40 Non, parce qu'il a un statut particulier.
00:41 Lui, s'il fait un meeting, par exemple, pour Valérie Ayé, ou s'il fait une interview télévisée où il appelle à voter Valérie Ayé,
00:46 la candidate renaissance, oui, là évidemment, c'est décompté du temps de parole.
00:49 Mais s'il fait, comme ce matin, une interview sur les Jeux Olympiques, eh bien non, là il est dans son rôle de président.
00:54 Ça n'est pas décompté du temps de parole.
00:56 Est-ce que les règles de l'Arc-en-Pied peuvent avoir un impact politique sur les candidats ?
01:00 Oui, alors oui, pas de souci à se faire pour Jordan Bardella ou Valérie Ayé.
01:03 Leur candidat était au second tour de la présidentielle, vous vous souvenez, ils avaient fait des bons scores la dernière fois.
01:07 Pas de souci. Mais prenez par exemple Raphaël Glucksmann qui est manialiste d'UPS.
01:10 Eh bien ça ne fait pas lourd, il avait fait 6,19% aux dernières européennes.
01:14 Sa candidate, enfin la candidate d'UPS, Anne Hidalgo, avait fait 1,75% à la présidentielle.
01:19 Alors heureusement pour lui, pour Raphaël Glucksmann, il y a les sondages, et ils sont plutôt bons en ce qui le concerne, 12, 13%.
01:24 Mais ça par exemple, ce n'est pas le cas de François-Xavier Benhamy.
01:26 Bref, on voit qu'il y en a qui se font du souci, d'où la nécessité de bien choisir son moment pour les interviews.
01:31 Si vous faites tout au début, il ne vous reste plus rien à la fin.
01:33 Et puis d'où la nécessité aussi de bien choisir qui parle pour vous.
01:36 Parce que si les gens s'expriment pour vous, ils vous mangent du temps d'antenne.
01:39 Et on a appris par exemple ce week-end que Ségolène Royal avait rendu sa carte d'UPS au grand soulagement de ses camarades.
01:44 Parce qu'à chaque fois qu'elle s'exprimait, elle leur bouffait du temps d'antenne.
01:47 On peut contourner les règles ?
01:48 Alors, elle ne concerne, on rappelle, que les règles audiovisuelles.
01:51 Donc c'est la grande revanche d'une certaine façon de la presse écrite.
01:53 Vous pouvez faire plus de meetings, plus de déplacements, mais ça c'est à condition d'en avoir les moyens.
01:57 Et puis dernière chose, ça ne concerne pas les réseaux sociaux, mais là, pas sûr que ce soit forcément une bonne chose.
02:03 Et donc 8h20 Emmanuel Macron, jusqu'à 9h en direct du Grand Palais.

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