Christian Grolier (secrétaire général FGF-FO) sur les préavis de grève pendant les JO: "Si le président de la République dit avoir confiance dans les syndicats, on l'invite à nous recevoir"

  • il y a 5 mois
Emmanuel Macron a tenté de dissiper les craintes de grèves pendant les Jeux. "Moi, j'ai confiance dans les syndicats. Ils ont l'esprit de responsabilité, ils seront à nos côtés". Des préavis ont été déposés par des syndicats, notamment la CGT la semaine dernière. Celui de Force ouvrière cours du 19 mars au 8 septembre. 

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00:00 Bonjour, oui bien sûr, comme tous fonctionnaires, nous avons l'esprit de responsabilité,
00:04 comme tous syndicats également.
00:06 Ceci étant, ça fait 7 ans que la France a été informée qu'elle va bénéficier des Jeux Olympiques
00:12 et à quelques mois à peine, pour pas dire quelques semaines de ces Jeux,
00:16 nous n'avons toujours pas réglé des situations et en particulier l'investissement des agents publics
00:21 pour réussir cet événement.
00:23 Est-ce qu'il y a encore des négociations pour éviter ces grèves en ce moment ?
00:28 Négociations, c'est un bien grand mot.
00:30 Il y a des concertations, alors qu'elles ne sont pas facilitées,
00:33 vous vous imaginez bien avec les dernières sorties du ministre de la Fonction publique, M. Guérini,
00:38 puisque en même temps qu'on demande aux agents de s'investir dans les Jeux Olympiques,
00:42 lui, il nous informe par voix de presse qu'il préférerait favoriser à terme les licenciements.
00:47 Donc vous voyez, on est dans une ambiance un petit peu compliquée
00:50 et si le président de la République se dit avoir le sens des responsabilités,
00:54 avoir confiance dans les syndicats, on l'incite à nous recevoir.
00:58 Pour le moment, ce sont des préavis.
01:01 Quand déciderez-vous s'il y aura effectivement des grèves et ce sera en fonction de quoi ?
01:06 Il y a plusieurs événements.
01:07 D'abord, il y a un événement collectif aux fonctionnaires.
01:10 C'est vrai que si le ministre Guérini poursuit sa volonté de ce projet de loi
01:15 et de favoriser les licenciements, il peut y avoir une réaction globale de l'ensemble des fonctionnaires.
01:20 Sinon après, ça va être du cas par cas parce que, évidemment, d'une population à une autre,
01:24 vous n'avez pas le même investissement.
01:26 Les forces de sécurité, police, douanes, etc. ont un investissement beaucoup plus fort,
01:31 évidemment, que d'autres services.
01:33 Mais il y a des services importants dans la fonction publique qui vont être concernés,
01:36 en particulier la boirie, l'entretien des routes, le nettoyage des routes,
01:40 le nettoyage des trottoirs, le ramassage des poubelles,
01:43 l'impact que ça va avoir aussi sur les services d'urgence hospitalier
01:46 avec 12 à 15 millions de visiteurs en plus.
01:49 Donc c'est difficile aujourd'hui de dire où ça peut démarrer et quand ça peut démarrer.
01:53 Ce préavis, il sert justement à ce que si ça se passe mal,
01:57 les agents puissent s'arrêter de travailler pour se protéger
02:01 et quelque part protéger leur sécurité et leurs conditions de travail.
02:03 Ce matin, Emmanuel Macron a affiché une certaine confiance.
02:06 Est-ce que vous, vous êtes confiant en vue des JO ?
02:09 Vous avez trouvé une solution ?
02:11 Quand on est syndicaliste, on n'est pas en nature confiant.
02:14 Mais maintenant, je le rappelle toujours, quand on a une grève qui se déclenche à la suite d'un préavis,
02:19 c'est parce que l'employeur en face n'a pas voulu écouter les revendications des salariés
02:23 parce que personne ne perd une journée de travail et une journée de salaire
02:27 dans le contexte que l'on connaît aujourd'hui pour le plaisir.

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