Sorti au coeur de l’été, le nouvel album de Saint Agnes “Bloodsuckers” est un peu passé inaperçu. Et pourtant, il est probablement l’une des plus grosses claques de cette année. Un disque viscéral et puissant, emmené par des musiciens féroces et une frontwoman magnétique qui a déjà l’aura des plus grandes.
Né dans la douleur suite à un deuil, “Bloodsuckers” est intense. Sombre. Brutal. Un véritable déluge de riffs frontaux qui ne laissent aucun répit. Mais il est aussi empli d’espoirs et apporte du réconfort dans la noirceur. Rencontre avec Kitty Arabella Austen (chant), Jon Tufnell (guitare) et Andy Head (batterie) lors de leur dernière venue parisienne.
Rock&Folk : Il y a beaucoup de fureur dans “Bloodsuckers”, on sent vos tripes dans chacune de vos chansons. Une rage qui vient du deuil de votre mère Kitty… Comment avez-vous trouvé le courage de déverser toute cette peine dans cet album ?
Kitty : Je suis tellement contente que l’on puisse sentir ça. Je suis très touchée, merci de le dire, car c’est exactement ce que l’on voulait faire. Vous dites que c’était courageux, mais pour moi c’était absolument nécessaire de faire ce disque. Je ressentais tellement d’émotions, avoir un album à enregistrer était juste parfait. J’ai pu déverser tous ces sentiments dans mon chant et dans l’écriture des morceaux. C’était un moyen d’exprimer la profondeur de ma relation avec ma mère.
Jon : On a eu des heures et des heures de discussions avant de commencer l’album, en se demandant si c’était le bon moment, si on ne devait pas attendre. Mais pour faire court, Kitty nous a dit “J’ai toujours fait de la guitare et chanté pour guérir ma solitude ou mes blessures, c’est la solution à mes problèmes”. Quel meilleur moyen d’être un vrai artiste et de capturer cet instant qu’au moment où tu as le moins de contrôle sur toi-même, que tu es le plus triste, et le plus rempli de rage ?
“Parfois c’était trop lourd”
Rock&Folk : Jon et Andy, comment en tant que groupe, avez-vous réussi à soutenir Kitty dans ce processus émotionnel ?
Andy : La seule façon, c’était de s’impliquer aussi intensément que Kitty. On a enregistré live, avec Kitty au chant. Et elle a tellement donné de son côté que ça m’a énormément poussé moi aussi. Quand quelqu’un est aussi honnête, tout ce que tu peux faire c’est la suivre encore plus fort.
Jon : Oui, on a fait de notre mieux pour la po
Né dans la douleur suite à un deuil, “Bloodsuckers” est intense. Sombre. Brutal. Un véritable déluge de riffs frontaux qui ne laissent aucun répit. Mais il est aussi empli d’espoirs et apporte du réconfort dans la noirceur. Rencontre avec Kitty Arabella Austen (chant), Jon Tufnell (guitare) et Andy Head (batterie) lors de leur dernière venue parisienne.
Rock&Folk : Il y a beaucoup de fureur dans “Bloodsuckers”, on sent vos tripes dans chacune de vos chansons. Une rage qui vient du deuil de votre mère Kitty… Comment avez-vous trouvé le courage de déverser toute cette peine dans cet album ?
Kitty : Je suis tellement contente que l’on puisse sentir ça. Je suis très touchée, merci de le dire, car c’est exactement ce que l’on voulait faire. Vous dites que c’était courageux, mais pour moi c’était absolument nécessaire de faire ce disque. Je ressentais tellement d’émotions, avoir un album à enregistrer était juste parfait. J’ai pu déverser tous ces sentiments dans mon chant et dans l’écriture des morceaux. C’était un moyen d’exprimer la profondeur de ma relation avec ma mère.
Jon : On a eu des heures et des heures de discussions avant de commencer l’album, en se demandant si c’était le bon moment, si on ne devait pas attendre. Mais pour faire court, Kitty nous a dit “J’ai toujours fait de la guitare et chanté pour guérir ma solitude ou mes blessures, c’est la solution à mes problèmes”. Quel meilleur moyen d’être un vrai artiste et de capturer cet instant qu’au moment où tu as le moins de contrôle sur toi-même, que tu es le plus triste, et le plus rempli de rage ?
“Parfois c’était trop lourd”
Rock&Folk : Jon et Andy, comment en tant que groupe, avez-vous réussi à soutenir Kitty dans ce processus émotionnel ?
Andy : La seule façon, c’était de s’impliquer aussi intensément que Kitty. On a enregistré live, avec Kitty au chant. Et elle a tellement donné de son côté que ça m’a énormément poussé moi aussi. Quand quelqu’un est aussi honnête, tout ce que tu peux faire c’est la suivre encore plus fort.
Jon : Oui, on a fait de notre mieux pour la po
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00:00 Sorti au cœur de l'été, le nouvel album de Sany Blodzuki est un peu passé inaperçu,
00:05 et pourtant, il est probablement l'une des plus grosses plaques de cette année.
00:08 Un disque viscéral et puissant emmené par des musiciens féroces et une frontwoman magnétique
00:13 qui a déjà l'aura des plus grandes.
00:15 Né dans la douleur suite à un deuil, Blodzuki est intense, sombre, brutal, un véritable
00:20 déluge de riffs frontaux qui ne laissent aucun répit.
00:22 Mais il est aussi empli d'espoir et apporte du réconfort dans la noirceur.
00:26 Rencontre avec Kitty, Arabella, Austin Chan, Jon Taffnell Guitar et Andy Redbattry lors
00:31 de leur dernière venue parisienne.
00:33 Rock et folk, il y a beaucoup de fureur dans Blodzuki, on sent vos tripes dans chacune
00:37 de vos chansons.
00:38 Une rage qui vient du deuil de votre mère.
00:41 Kitty comment avez-vous trouvé le courage de déverser toute cette peine dans cet album?
00:44 Kitty, je suis tellement contente que l'on puisse sentir ça.
00:47 Je suis très touché, merci de le dire, car c'est exactement ce que l'on voulait faire.
00:52 Vous dites que c'était courageux, mais pour moi c'était absolument nécessaire de faire
00:55 ce disque.
00:56 Je ressentais tellement d'émotion.
00:58 Avoir un album à enregistrer était juste parfait.
01:00 J'ai pu déverser tous ces sentiments dans mon chant et dans l'écriture des morceaux.
01:04 C'était un moyen d'exprimer la profondeur de ma relation avec ma mère.
01:08 Jon, on a eu des heures et des heures de discussion avant de commencer l'album en se demandant
01:12 si c'était le bon moment, si on ne devait pas attendre.
01:15 Mais pour faire court, Kitty nous a dit "J'ai toujours fait de la guitare et chanté pour
01:19 guérir ma solitude ou mes blessures, c'est la solution à mes problèmes".
01:23 Quel meilleur moyen d'être un vrai artiste est de capturer cet instant qu'au moment où
01:27 tu as le moins de contrôle sur toi-même, que tu es le plus triste et le plus rempli
01:31 de rage ?
01:32 Rock et Fouk, Jon et Andy, comment en tant que groupe avez-vous réussi à soutenir Kitty
01:36 dans ce processus émotionnel ?
01:38 Andy, la seule façon c'était de s'impliquer aussi intensément que Kitty.
01:42 On a enregistré l'hive avec Kitty au chant et elle a tellement donné de son côté que
01:46 ça m'a énormément poussé moi aussi.
01:48 Quand quelqu'un n'est aussi honnête, tout ce que tu peux faire c'est la suivre encore
01:51 plus fort.
01:52 Donc oui, on a fait de notre mieux pour la porter.
01:55 Ce qu'elle a fait avec sa voix, on a essayé de le reproduire à la guitare ou à la batterie.
01:59 On a aussi produit et mixé l'album nous-mêmes, donc on passait des heures à réécouter
02:03 les pistes en se demandant comment est-ce que l'on pourrait rendre tout ça encore
02:07 plus led.
02:08 Rock et Fouk, c'est-à-dire Jon, par exemple avec une chanson comme "Always Myself" qui
02:13 parle de la santé mentale.
02:14 Nous nous sommes demandé comment mettre en musique l'image d'un cerveau qui est littéralement
02:18 en terre.
02:19 Un d'exploser, Kitty disait à chaque fois, ce n'est pas assez.
02:22 On a dû repousser nos limites encore plus loin.
02:25 Kitty, je suis aussi très reconnaissante envers eux.
02:28 Je ne pouvais pas réserver de studio parce que je ne savais pas si j'allais être assez
02:31 bien pour chanter.
02:32 Donc je leur ai demandé de faire ça chez moi.
02:35 Parfois c'était trop lourd, je ne pouvais pas enregistrer.
02:37 Et à d'autres moments, parfois en plein milieu de la nuit, je disais faisons ça maintenant.
02:41 Je ressentais le besoin de sortir quelque chose.
02:44 C'était une façon de travailler assez critique.
02:46 Rock & Folk, l'album s'ouvre avec le titre "Opening Bloodsuke", un coup de poing en
02:51 pleine face.
02:52 Qui sont ces sanctuaires que vous vous adressez ?
02:53 Kitty, je pense que tout le monde a quelqu'un en tête.
02:56 Quelqu'un qui essaye instantanément de te rabaisser et de te diminuer.
03:00 Ça parle à tout le monde.
03:01 Jones, c'est vraiment une idée universelle.
03:03 Qui es-tu pour penser que tu n'as plus de valeur que moi ? Ou que tu peux décider comment
03:07 je dois vivre ma vie ?
03:08 Mais on veut également s'approprier cette image de censue.
03:11 Si toi, la mauvaise personne, tu penses que je suis mauvais, eh bien, on va être mauvais.
03:16 On va débarquer tous ensemble et être l'équipe des censues.
03:19 On sera dix fois pire que toi avec notre son.
03:21 C'est une façon de nous donner de la force.
03:23 Kitty, notre musique parle beaucoup de cette idée.
03:26 Je vous remercie d'avoir regardé cette vidéo.
03:28 N'oubliez pas que je lis maintenant tous vos commentaires.
03:31 Abonnez-vous et à bientôt pour de nouvelles vidéos.
03:35 [Musique]