• il y a 8 mois
Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) célèbre ce 16 avril son demi-siècle d'existence. Notre reporter Cédric Faiche a pu accéder à leur QG basé près de Versailles, il a aussi pu participer en direct à un entraînement du GIGN.

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Transcription
00:00 Oui, rappelez-vous, je vous ai parlé tout à l'heure de l'opération qui a eu lieu en 76 à Djibouti.
00:06 C'était le président de la République de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, qui était au pouvoir.
00:11 Et donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Il y avait un quart de ramassage scolaire avec une trentaine d'enfants otages.
00:16 Il y avait plusieurs otages. Et c'était quoi la mission du GIGN à l'époque ?
00:21 Il s'agissait de neutraliser l'ensemble des preneurs d'otages, sans bien évidemment viser les otages,
00:26 avec un tir, ce qu'on appelle "coordonné", c'est-à-dire qu'il faut que tous les tireurs tirent simultanément
00:31 pour qu'il n'y ait aucune réaction de l'un des preneurs d'otages.
00:33 C'est-à-dire que le moment où vous tuez le premier preneur d'otages, il ne faut pas que le deuxième ait le temps de réagir.
00:38 L'idée, c'est ça. Et alors, c'est ce qu'on va reproduire.
00:40 Alors, c'est ici que la scène va se passer. Vous allez avoir quel rôle ? Vous avez le rôle de l'otage, en fait, là.
00:46 J'ai le rôle d'un des otages. Et les preneurs d'otages sont simulés par des ballons qui sont juste derrière moi.
00:53 Donc là, les ballons, c'est les preneurs d'otages, vous, vous êtes l'otage.
00:56 Et là, il y a le coordinateur qui est derrière vous. Et là, ils vont tirer à balles réelles.
00:59 Ils vont tirer à balles réelles, environ 50 mètres, sachant que dans la réalité, ça peut aller beaucoup plus loin.
01:04 Bon, alors, je vous les montre. Ils sont là-bas. Ne tirez pas, hein. Je suis encore dans le champ.
01:08 Donc, ils sont tout au bout là-bas. Ils sont à 50 mètres. Oui, en réalité, ils pourraient être beaucoup plus loin.
01:12 En réalité, effectivement, ils pourraient être beaucoup plus loin, beaucoup plus oscillés, espacés.
01:15 Là, ils sont tous regroupés sur un même pas de tir.
01:18 On est vraiment dans la ligne de mire, là. Il n'y a pas grand-chose, là, quand même. Vous avez confiance, là ?
01:21 J'ai entièrement confiance.
01:22 C'est quand même le patron du GIGN, là. Et ça va tirer à balles réelles.
01:24 À partir de là, dans quelques secondes, il va lui donner un signal de départ. On met des masques, des casques anti-bruit.
01:29 On est prêts. On est partis.
01:31 Je ne suis pas trop prêt, là.
01:35 On décompte. 3 secondes.
01:39 3.
01:42 2.
01:45 1.
01:48 Feu !
01:49 Wow.
01:52 Donc, c'est-à-dire que les balles sont passées, là, entre moi et le général.
01:56 Exactement.
01:57 Ils n'ont pas raté leur cible.
01:59 Franchement, il faut avoir confiance, là, pour faire ça.
02:02 C'est le but, un peu, de l'exercice ?
02:04 C'est le but de l'exercice, qui peut dépasser le cas de l'exercice. Mais c'est aussi la base du GIGN, c'est la confiance.
02:09 Voilà. Alors, il paraît que tous les présidents de la République y sont passés. C'est pour vous dire à quel point ils ont confiance.
02:15 Sauf Emmanuel Macron ne l'a pas encore fait, Monsieur le Président. Il faut venir vous asseoir sur la chaise bleue.
02:20 Il aura confiance, maintenant.
02:21 Ce qui est fascinant, c'est qu'on n'entend qu'une seule détonation.
02:23 Un seul coup de feu, oui.
02:24 C'est le principe du tir coordonné. Ils tirent tous exactement à la même seconde.
02:26 Je remercie le général Gislain Retty pour son accueil, le patron du GIGN.
02:32 Il faut que Kylian Mbappé soit aussi précis, ce soir.
02:34 Voilà.

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