• il y a 7 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 -Les chéries, Jonathan Daval gagne 600 euros par mois en travaillant en prison.
00:04 Ça a beaucoup énervé Moctar, il est venu m'en parler dans ma loge tout à l'heure.
00:07 J'ai vu Moctar taper dans ma loge, je croyais qu'il voulait de l'argent,
00:10 il voulait juste me parler de ça.
00:11 -Il travaille.
00:12 -Je m'embrasse d'ailleurs mon Moctar.
00:13 Et on a appris, donc il travaillait en prison, il gagnait même un salaire de 600 euros.
00:18 Il est actuellement incarcéré dans la maison centrale d'Henzi Scheim, dans le bar.
00:22 -Henzi Scheim.
00:23 -Exactement, voilà. Il travaille de 7h à 11h30 et de 13h30 à 16h30,
00:26 environ 600 euros, il travaille sur une chaîne, c'est pas intéressant,
00:31 mais il a un boulot, il est content et il gagne donc 600 euros apparemment, Jonathan Daval.
00:34 C'est ça Gilles ?
00:35 -Oui exactement, il travaille sur une chaîne de bobines de rouleaux électriques,
00:39 il fabrique des rallonges.
00:40 Voilà, alors moi je réponds non, je ne suis pas choqué.
00:43 -Ah ouais ?
00:44 -Cyril, pourquoi ?
00:45 Parce que s'il ne travaille pas, il ne peut pas indemniser les partis civils.
00:49 Il a 160 000 euros à payer aux partis civils.
00:52 Voilà, c'est découpé dans toute la famille d'Alexia,
00:54 qui avait demandé et qui a été reçu par la justice, si je puis dire.
00:59 Et moi je trouve que c'est bien qu'il travaille,
01:01 c'est bien qu'il prenne conscience de ce qu'il a fait
01:03 et l'indemnisation financière compte pour les partis civils.
01:06 Donc je ne suis pas choqué.
01:07 -Je suis très détenu du nombre de noms de gens qui ne font pas ça.
01:11 -Il en économise un petit peu.
01:12 -Mais non mais Gilles, mais on s'en fout, c'est la symbolique,
01:16 qu'il soit payé le problème à ce moment-là, tu lui factures sa nuit de prison,
01:18 tu lui factures ce... Voilà, donc c'est pas pour l'argent.
01:21 Moi je n'ai pas envie qu'il travaille, je n'ai pas envie qu'il ait d'interaction sociale,
01:23 je n'ai pas envie qu'il soit payé, qu'il soit récompensé.
01:25 -Vous avez des réactions qui sont tout à fait antinomiques.
01:29 D'un côté vous dites "eh, c'est pas le Club Med,
01:31 ils ne vont pas rien foutre et glander avec leur téléphone portable"
01:34 et de l'autre quand on les met au travail sur une chaîne de montage,
01:38 vous dites "ah bah non, je ne veux pas qu'il travaille".
01:39 -Moi ce qui me gêne, c'est la symbolique, qu'il soit payé et qu'il puisse disposer,
01:41 même si c'est une partie pour les partis civils,
01:43 qu'il puisse disposer comme il l'entend de cet argent.
01:45 Il y a une phrase de sa mère qui m'a choqué, qui dit
01:46 "une partie de son salaire est retenue pour préparer sa sortie à lui".
01:49 Mais de quelle sortie ?
01:50 Est-ce qu'on a envie que ce mec, un jour, sorte et soit évolué dans la société normalement ?
01:53 -Sauf qu'il a une peine de prison.
01:54 -Moi je n'ai pas envie qu'il travaille et à la rigueur qu'il travaille pour servir peut-être la société,
01:59 mais certainement pas payer.
02:00 -Mais alors il faudrait savoir.
02:01 Et après quand il sorte, vous dites "la prison n'a pas fait le boulot de la réinsertion".
02:04 Et quand on donne les moyens de la réinsertion,
02:06 vous dites "ah bah non, il ne faut pas les moyens de la réinsertion".
02:08 -Mais c'est hypocrite, il coûte bien plus que 600 euros par mois Jonathan Daval.
02:11 C'est la symbolique de le payer, de toute façon il coûte plus que ce qu'il ne gagne.
02:15 -Bah oui.
02:15 -Kelly ?
02:16 -Moi je veux qu'il trime, je veux que ça le saoule
02:18 et je veux qu'on lui prenne tout son argent pour rembourser les victimes.
02:20 Moi c'est ça que je veux.
02:21 Ce qui me choquerait, c'est lorsqu'il va sortir,
02:24 ce qui me choque, c'est sa mère et ce qui me choque, c'est ce qu'il a fait.
02:27 Mais après qu'il travaille, ça ne me dérange pas.
02:29 -Il y a plein de prisonniers qui nous regardent certainement ce soir,
02:31 je sais qu'on est dans les prisons, mais qui bossent et ils sont payés.
02:34 Enfin c'est la loi en France quoi.
02:36 Heureusement sinon...
02:37 -Alors je vais vous dire, pour les prisonniers, je pense que ceux qui disent oui,
02:41 je pense qu'on parle des homicides.
02:42 -Bah oui, bien sûr.
02:44 -Quelqu'un qui a été remboursé de la fin pendant 4 minutes,
02:46 qui l'a brûlé, qui a disolé son corps, on a du mal quoi.
02:48 -Bah bien sûr.
02:49 -On ne parle pas des autres délits.
02:50 -Ah non ?
02:51 -Je pense que vous parlez de viols.
02:52 -Homicides, violeurs, héroïres.
02:54 -Et pédophiles.
02:56 -Bah oui, bien sûr.
02:57 -Je pense qu'on parle...
02:58 -Et les terroristes aussi.
02:59 -Exactement, je pense qu'on parle de ces 4...
03:01 -Bah oui, bien sûr.
03:02 -Les crimes innocents en fait.
03:03 -Les crimes 4K, exactement.
03:04 -Moi je trouve très bien que les prisonniers travaillent d'abord,
03:07 parce que ceux qui sortiront, ça les réinsère un petit peu,
03:11 en tout cas ils continuent à travailler.
03:12 Il faudrait...
03:13 Mais là, les phrases qui me choquent, c'est ça,
03:15 c'est qu'en fait une partie de son travail, de son salaire,
03:19 c'est pour continuer, c'est pour avoir un petit peu une vie meilleure.
03:22 Ça c'est inaudible, 600 euros,
03:24 il y a des agriculteurs qui ne les gagnent pas en dehors, en travaillant.
03:27 -Vous ne pouvez pas être hypocrite, je vois Daniel,
03:28 mais le mec il va sortir un moment des où alors vous les condamnez à mort.
03:30 -Mais non, mais c'est pas ça.
03:31 -Le mec, il risque de sortir,
03:33 il y a plein de gens qui ont 20 ans, 30 ans, il sortira.
03:35 -Moi je ne veux pas que...
03:37 -Je vais choquer ce soir.
03:38 -Je ne veux pas que...
03:39 -C'est bon, il sortira.
03:40 -Ah c'est sûr ?
03:41 -Oui, bien sûr.
03:42 -Après, est-ce qu'on a envie de le voir sortir ?
03:45 -Oui, c'est ça.
03:46 -Il y a une décision de justice, il faut la respecter.
03:48 -On va voir ce qu'en pensent les téléspectateurs.
03:49 -Je respecte la décision de justice,
03:50 mais on peut aussi être contre parfois des décisions de justice.
03:52 -C'est vraiment très partagé.
03:54 -C'est extrêmement sérieux.
03:55 -Vous préférez dans l'idée qu'il reste toute la journée
03:57 enfermé dans sa chambre à regarder la télé, à bouffer.
04:00 -Non, je veux qu'il travaille, mais gratuit, pour la collectivité.
04:03 -Il a besoin d'argent, il a de l'argent à rembourser.
04:05 -Comment il indemnise les partis civils ?
04:07 -Avec l'argent de son travail, mais qu'on ne lui laisse pas le choix
04:10 de disposer de son argent comme il le veut,
04:11 de faire des économies, de préparer sa sortie,
04:13 on s'en fout de ça, on n'a pas envie de ça.
04:15 -Et chez nous, on parlera de l'affaire
04:16 Xavier Dupont-de-Ligonnès dans un instant avec Michel Marie,
04:18 parce que ça rebondit, on dira dans un instant.
04:21 -C'est incroyable, on a l'impression que vous ne défendez plus
04:23 Jonathan Daval que Alexia, je vous assure, quand on vous entend.
04:26 -C'est insupportable que tu dises ça, Géraldine.
04:28 -Mais c'est dingue de dire ça, Geneviève.
04:30 -Mais vous dites Geneviève !
04:32 -Geneviève, ça doit être ton ex.
04:36 -Moi, je ne suis pas d'accord.
04:38 -Laissez parler Valérie, qui est hier venue.
04:41 -Il faut qu'il travaille, il faut bien qu'il sorte, et tout ça.
04:45 -Je trouve que ce que tu viens de dire est assez insupportable.
04:48 -Très bien.
04:49 -Mais de dire que nous qui essayons, qui disons que les prisonniers...
04:55 Enfin, on est en France, dans un état de droit,
04:59 avec des prisonniers qui ont des devoirs, mais qui ont aussi des droits.
05:03 Et donc, à partir du moment où ils sont en prison,
05:06 ils sont privés de liberté.
05:08 On leur demande de faire des choses dans cette prison, d'accord ?
05:10 Mais le reste, ça reste des êtres humains.
05:12 -Moi, quand Nord-Allende, par exemple, il met une femme enceinte,
05:15 j'estime que ce n'est pas normal.
05:17 C'est peut-être un être humain, mais je n'ai pas envie de dire la même parole.
05:19 -C'est une autre histoire, ça.
05:21 -Valérie, il y a quelque chose...
05:23 -Non, je suis désolée.
05:25 -Qu'est-ce qu'elle veut, là ?
05:26 -Non, je disais, l'autre jour, il y a quelque chose qui m'a choquée de la maman,
05:28 qui disait qu'il parle avec Guy Gerves, mais il faut bien qu'il parle avec quelqu'un.
05:31 Alexia ne parlera plus jamais avec personne.
05:33 Donc ça, il faut bien que ça soit intégré sur les étoiles.
05:35 -Tu nous apprends quelque chose.
05:36 -Eh bien oui, je suis désolée.
05:37 -A chaque fois qu'elle dit une phrase, on dirait qu'elle a sorti un truc de fou.
05:40 -Non, mais excusez-moi, mais ça rejoint ce que dit Géraldine.
05:43 Je suis désolée.
05:44 -On n'est pas dans cet éprogramme.
05:46 Elle lève un peu le niveau, là.
05:48 -Mais évidemment, il a ôté la vie à une personne, et cette personne ne reviendra jamais.
05:51 La question, c'est qu'est-ce qu'on fait de ces hommes et de ces femmes
05:53 qui sont derrière la prison et qui y sont pour 20, 30, 40 ans ?
05:56 Qu'est-ce qu'on veut, après, comme projet de société ?
05:58 Petit à petit, la vie en prison ressemble à la vie dehors.
06:00 -C'est bon, là.
06:01 -La réalité, c'est que ces hommes, ça reste des hommes.
06:04 C'est pas un animal non plus.
06:05 Donc, il y a un moment donné où il a le droit de travailler,
06:07 il a le droit de gagner de l'argent.
06:09 Moi, ce qui me choque, le critère pour moi, c'est que cet argent,
06:12 je suis d'accord avec Kelly, doit aller intégralement à la famille.
06:15 -Ah oui ?
06:16 -Moi, je suis pas d'accord avec toi, parce que c'est pas un animal.
06:18 -Mais moi, la différence avec vous...
06:20 -Attends, parce que moi, j'ai pas terminé.
06:22 En revanche, là où je suis pas d'accord avec Valéry,
06:24 c'est que pour moi, il doit pas sortir, en fait.
06:26 -Il a pris 25 ans de prison.
06:28 -Les mecs, il va sortir.
06:30 -C'est pas vous la justice, quand même, au Garde-Auze ?
06:33 -25 ans de prison ?
06:35 25 ans de prison, tu réponds quoi à ça ?
06:37 Il a été condamné.
06:38 -On a le droit de pas être satisfait d'une décision de justice.
06:40 -Ce sera quand même soumis à l'appréciation du juge, de toute façon.
06:43 -Mais ce sera pas à l'appréciation du juge.
06:46 Il a été condamné à 25 ans de prison.
06:49 S'il n'y a pas de période de sûreté, il sortira.
06:52 -Sache-le, Jacques, il sortira.
06:54 -Bah oui.
06:55 -De toute façon, moi, ça me choque.
06:57 Le raisonnement est le même.
06:59 Je supporte que les prisonniers puissent travailler.
07:01 En revanche, j'estime que cet argent doit aller intégralement aux victimes.
07:04 C'est le minimum.
07:05 -Il y a quelqu'un qui fait une remarque, qui dit que la meurtrière de Lola,
07:09 elle va travailler, elle va toucher un salaire aussi.
07:11 -Oui, mais c'est ça.
07:13 -C'est la grande hypocrisie.
07:15 -Pour indemniser la mère.
07:16 -C'est la différence entre...
07:17 -Au contraire, je suis pour qu'il y ait plein de détenus qui travaillent,
07:20 et qu'ils puissent s'en sortir après,
07:22 pour qu'ils puissent nous mettre de l'argent, même pour après.
07:24 Mais pour le meurtre d'une petite fille, je suis désolé.
07:28 -Non, c'est impossible.
07:29 -Pour le meurtre d'une petite fille, il n'y a pas de travail, pas d'argent.
07:31 -Pourquoi tu comprends alors ?
07:33 -Tu veux qu'on remette la peine de mort ?
07:35 -Pas du tout.
07:36 -Si.
07:37 -On va la mettre dans la prison criminelle à perpétuité.
07:39 -Je veux la perpétuité.
07:40 -Ose le dire.
07:41 -La perpétuité, oui.
07:42 -S'il vous plaît, calmez-vous un peu.
07:44 -Je ne veux pas qu'il sorte.
07:45 -Pour la meurtrière de Lola, je suis désolé.
07:49 Pour moi, il n'y a pas de télé, il n'y a pas de travail.
07:52 Il n'y a rien.
07:53 -Pas de salaire.
07:54 -Il n'y a rien.
07:55 -Il n'y a rien.
07:56 -Il n'y a même pas de salaire.
07:57 -La grande hypocrisie là-dedans, c'est que ce n'est pas avec les 600 balles
07:59 qu'ils vont gagner.
08:00 Alors, ils sont là, ok, s'ils payent.
08:01 Mais alors qu'ils payent leur nuit en prison, qu'ils payent une partie du salaire
08:03 de tout le personnel de la prison, qu'ils payent toute la nourriture,
08:06 ce n'est même pas la moitié, voire le tiers de ce qui coûte.
08:09 Donc arrêtez avec ça.
08:10 Sinon, on leur fait payer.
08:11 -Ce n'est pas un hôtel non plus.
08:12 -Non, mais bon, on ne les paye pas.
08:13 Ce n'est pas un hôtel, c'est une prison.
08:14 Donc, tu ne prends pas d'argent en prison.
08:25 (rires)
08:26 [Musique]

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